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Asrya
21/4/2015
a aimé ce texte
Bien
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Un récit tragique très bien écrit.
Parfois un peu pompeux ; les mots que vous choisissez me paraissent (de temps en temps) un peu surfaits mais bon... ça passe. J'ai trouvé l'histoire très bien racontée, bien conduite (on se doute de la fin dès le début mais ce n'est pas gênant) ; seuls les dialogues me sont un peu restés en travers de la gorge. Je ne les trouve vraiment pas adaptés à la situation, du moins, le niveau de langage que vous utilisez ne me paraît absolument pas en accord avec celle-ci. La "romance" ne me dérange pas (encore que, comme votre personnage féminin, j'ai du mal à me l'imaginer ; passons), seule sa mise en pratique me trouble. Oui, aussi, les "adjurations poétiques" de la fin ne m'ont pas spécialement emballé. Je ne remets pas en cause leur qualité, seulement leur efficacité ; minime. (Remarque : le choix de "gazés" dans votre second poème me paraît inapproprié qui plus est ; étaient-ils réellement au courant de leur sort ? et "Allonge ta poitrine consolatrice" --> je compte 11 pieds, tous les autres en comptent 10, maladresse ou volontaire ?) Dans l'ensemble j'ai apprécié et passé un bon moment, j'aime assez la petite morale à la fin de votre texte ; j'ai trouvé l'expression "Dieu en flammes" très intéressante. Merci beaucoup pour ce partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Neojamin
30/4/2015
a aimé ce texte
Bien
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Je me suis bien laissé prendre par l'histoire, un style original et charismatique. J'aime bien. Un poil trop de réflexions personnelles mais ça reste digeste.
Là où ça a coince, c'est avec le dialogue. J'ai moi aussi souvent des problèmes avec cette partie-là ! Je n'ai pas compris le ton soutenu employé, je suis complètement sorti du récit à me demander presque si ce dialogue n'appartenait pas à une autre histoire, à une autre époque. Un Rom parlerait-il vraiment de la sorte ? Ensuite, le deuxième dialogue, le style est carrément moins soutenu («Allez, viens, beau gosse») mais tout aussi peu crédible pour moi. Ça m'a paru très irréel alors que l'auteur vient de décrire la déchéance de la situation... La suite de l'histoire est assez décousue je trouve, les allers-retours présent-passé sont maladroits. Dans l'ensemble, je n'y ai pas trop cru. Le début est très bon, mais la suite manque de cohérence avec l'histoire, dommage car la plume est belle et le style très original. J'espère vous lire de nouveau ! J'ai bien aimé: - «nous roulions soudés vers la nuit» - «parTalonné par la mort, celle-ci m'offrait la cigarette du condamné» J'ai tiqué: - «Oh ! le beau délit de faciès», un agent ne se dirait pas ça je pense. |
Anonyme
28/5/2015
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Benadel,
vous avez pris pour thème de votre nouvelle un sujet très difficile. Quant à l'écriture, il me semble que vous êtes resté un peu en dessous de ce que devrait être un tel récit. Les réflexions du personnage principal par rapport à sa situation dramatique, et même par rapport à son origine, par exemple la référence à la Joconde pour un Rom à l’époque, cela me semble étonnant, bien sûr possible, mais ce sont surtout ses réactions qui me semblent déconnectées ou trop décalées. Même le vocabulaire qu’il emploie, bon, passé au filtre de l’écrivain qui est le narrateur, ou le scribe, mais quand même, ça dénote, par exemple : 'La précarité de notre situation ne se prêtait guère aux circonlocutions’ et il y a pas mal de passages qui me font cet effet. Après, je n’ai jamais vécu ce genre de situation et il est possible que les choses se passent ainsi parfois, car il y a beaucoup de légèreté en l’homme, ou de ressources étonnantes qui se révèlent dans des situations exceptionnelles. Mais le style de votre écriture par rapport au sujet ne m’emporte pas. J’ai l’impression que vous survolez la situation, pas assez de pathos, ou pas assez de folie, ou pas assez de cruauté…ou de simplicité, à mon goût, et compte tenu du thème. Je n’ai pas de conseil à vous donner, mais je pense que vous devriez creuser pour déterrer plus de vérité cachée de la situation de ces personnes. Je concède que ce doit être très difficile. J'ai quand même apprécié votre initiative, car elle dénote un intérêt pour ce drame humain, ceci me touche. Cordialement C. |
hersen
28/5/2015
a aimé ce texte
Pas
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Ce qui a dominé pendant ma lecture de votre nouvelle est un décalage quasi constant entre la situation et le vocabulaire utilisé.
Pour illustrer mon propos, en voici un seul exemple : le mot " marivaudage ". Il est pour moi aux antipodes de ce que l'on peut vivre dans des moments si difficiles, tragiques. Il donne une connotation gaie, légère et à aucun moment je ne peux m'imaginer cette légèreté dans votre histoire. Ceci n'exclut en rien une attirance amoureuse, sexuelle lorsqu'on est au bout de tout, au contraire, cela souligne l'humain toujours en nous, jusqu'à la fin. Mais il aurait fallu une densité, une gravité qui alors m'aurait fait entrer dans votre récit. Je le regrette d'autant plus que je sens que vous avez mis beaucoup dans votre récit mais que ça n'atteint pas la cible. A vous lire une prochaine fois. |
bigornette
29/5/2015
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Benadel.
Une lumière brille temporairement au sein des plus noires ténèbres. En théorie, très belle histoire. En pratique, La belle et l'horreur manque son but. Il faut dire que le pari était risqué. Je vous tire mon chapeau d'avoir essayé, mais, de mon point de vue, c'est à recommencer. Le problème est que ce sujet tellement grave ne donne pas droit à l'erreur. La moindre imperfection peut avoir des conséquences fâcheuses. Exemple : l'entremêlement de champs lexicaux totalement opposés, comme "les bras de Morphée" et "l'entassement ignominieux". "La coquine gloriole" et "l'homme vomitif". "Marivaudage" et "immonde promiscuité". Cette "promiscuité" des expressions suscite un certain malaise. Un beau brin de fille dans ce wagon mortifère ? A peine maquillée ? Est-on bien toujours dans le registre de l'amour ? Ou dans celui du fantasme ? La jeune fille n'a pas forcément besoin d'être maquillée pour paraître belle dans cet horrible wagon. Mais le comble du mauvais goût est atteint avec "Son popotin devint un Enfer". Là on a envie de rire. Puis on se souvient de l'endroit dans lequel ils sont. Moins grave, le paragraphe où le narrateur raconte son passé est en trop. On s'en fiche, si je peux me permettre. "J'étais un vieux Rom encore plein d'activité" suffisait amplement. La prière est touchante, neutralisé aussitôt par un poème qui lui enlève toute sa force. Sans parler de la foule qui dit "amen"... On n'y croit pas une seule seconde. Vous avez des moments fulgurants, comme cette expression : "les sbires de l'imaginaire" (génial !) et les dernières phrases, qui sont superbes. "J’ai soufflé mon histoire à un écrivain, car du ciel, je m’aperçois que Dieu brûle encore. Le brasier, s’il est moindre, est toujours aussi tenace, car la bête immonde souffle toujours sur lui." Belle pirouette finale. En un mot, la bagatelle et l'extermination ne font pas bon ménage. Une histoire d'amour, ou une histoire de tendresse auraient été infiniment plus intéressantes qu'un vieux Rom en train de draguer une minette dans un train en route pour Birkenau. J'espère ne pas avoir été trop dur. Continuez. Merci. |
MissNeko
22/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ouah.... Que ce récit est dur et émouvant. J ai pris une claque.
J ai beaucoup aimé les réflexions de BRishen et le sursaut amoureux malgré les circonstances affreuses. Seul bémol : les dialogues sont peut être un poil trop pompeux pour être vrais. A part cela j ai adoré. |