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Anonyme
8/11/2013
a aimé ce texte
Bien
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J'ai craint un instant un texte moralisateur, où Thibaut, les yeux dessillés sur son ignominie, tâcherait vraiment de se racheter après sa réanimation... je me réjouis, du point de vue de l'intrigue, que vous concluiez de cette façon cynique. Je trouve que c'est plus intéressant, le personnage plus vrai ainsi.
Cependant, l'histoire n'évite pas ce qui est pour moi l'écueil du moralisme, puisqu'on se doute bien que, quand Thibaut mourra "pour de bon", il va prendre cher au Jugement. Ce côté "rétribution vengeresse" me paraît assez convenu, mais enfin c'est votre choix d'auteur. Dans l'ensemble, j'ai trouvé l'intrigue bien construite et le mouvement du texte net, sauf que je trouve que seulement deux exemples mettant en lumière le comportement du banquier, c'est trop peu... et trop manichéen : j'aurais préféré (mais, encore une fois, tel est votre choix) des exemples plus variés et plus nuancés, montrant que Thibaut avait aussi la possibilité de décider d'une autre forme à donner à sa vie. Je trouve que cela aurait été plus subtil. Sinon, j'ai plutôt bien aimé les haïkus, surtout celui-ci : "Les lourds regrets tissent Un voile d’affliction À l’âme en déroute" Le premier vers, bien que court, exprime fort bien selon moi la pesanteur, il se traîne, et à mon avis le "voile d'affliction" est très bien trouvé ! La diérèse ajoute au tragique à mes yeux. |
Anonyme
26/11/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Je trouve le style assez lourd, disons particulièrement chargé, cette phrase en est un bel exemple : "Elles glissent dans un étrange entre deux mondes, essayant vainement de toucher les vivants qu’elles ne se résignent pas à quitter par trop d’attachement ou pour leur expliquer quelque chose ou bien les protéger."
Le thème, de son côté, me parait bien caricatural : le vieillard ruiné, la jeune fille abusée, le narrateur qui doit mourir mais revient à la vie. Tout ceci n'est pas d'une grande originalité. Les haïkus me semblent exagérément poétiques au détriment du sens : "Dans le crépuscule / La nostalgie d’un merle / Simple égratignure". |
Pepito
26/11/2013
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Bonjour Bidis,
Forme : le démarrage en "C'était comme si" m'a un poil refroidi. " Ils se pressent. Passant qui ne sait pas." le passage pluriel>singulier aussi. Mais bon, des broutilles. Pour les haïkus j'ai beaucoup aimé : Pitance du fauve La gazelle hypnotisée Se fait déchirer + pour son sens surement (mon gout pour la poésie est des plus limité ;=). Fond : de Bidis j'ai souvenir de délicieuses blagues en auto-dérision sur un forum dédié... un régal. Bon là manifestement on a changé de cap. C'est lourd à souhait, certes, mais le fond, lui, m’intéresse tout particulièrement. Même si sa description est simpliste, le prédateur humain est un sujet dont je ne me lasse jamais. La fin cynique m'a régalé. Très bonne continuation. Pepito |
senglar
26/11/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Bidis,
Tout d'abord Bravo pour tes haïbuns, de l'orchidée (la plus belle) au merle (le plus beau), des regrets à la gazelle (la plus fragile et la plus gracile) et au parfum sucré des fleurs à l'oiseau du matin et au chemin des rêves. Seule peut-être la bave putride m'a-t-elle irrité (lol) la narine, empuantissement redondant oblige ; en ce sens j'ai préféré la mort de l'orchidée ;) Comme toujours chez toi la construction - exposition, progression dramatique en flashback avec deux événements d'égal développement, chute - est traitée avec une grande application ; il n'y a pas de place chez toi pour les voies de traverse ni de lignes de fuite que tu devrais peut-être t'autoriser. De même le style est sans esbroufe et peut-être se plie-t-il trop lui-aussi à un cahier des charges, une obligation d'unicité par souci de cohérence dont tu devrais parfois aussi t'affranchir, semant des trèfles et des boutons d'or dans un parterre trop raisonnablement coordonné et apprêté. Les sous-thèmes traités dans le déroulement du thème général le sont sans défaillance et dans la vraisemblance de ce qu'on peut en savoir semi-scientifiquement ou de ce qui est communément admis. Sans trop extrapoler. Je peux confirmer la très grande exactitude mais à rebours s'agissant en ce qui me concerne d'une scène de réveil dans une salle de soins intensifs au sortir d'une d'une anesthésie pour opération du type de celle à laquelle tu fais allusion, le chirurgien m'ayant dûment prévenu l'avant-veille - "Ne vous étonnez pas d'être attaché, c'est pour éviter que vous vous désintubiez." - Effectivement mes poignets entravés pendaient quelques centimètres sous les barreaux de mon lit, ce que j'avais ressenti comme très inconfortable. aussi avais-je voulu dans un état morphinique, semi-comateux mais à mon sens conscient placer mes mains de manière à agripper les dits barreaux. Affolement général autour de moi exactement comme tu le décris ! - "Il se réveille ! Il veut arracher arracher ses tuyaux ! "... et de se saisir de mes avant-bras pour les immobiliser ! - "Mais non, bande de oufs, je veux simplement placer mes mains sur et non sous les barreaux du lit !" ça je l'ai pensé très fort mais ils ne l'ont pas entendu. Splendeur et misère de l'hôpital ! Vois jusqu'où va l'efficacité de ton écriture Bidis ! Saisissant ! C'était il y a cinq ans, le professeur Warembourg et son équipe du CHRU de Lille m'ont sauvé la vie :) Ben oui quoi ! :))) ))) ))) ))) Senglar-Brabant |
Anonyme
27/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ma note va particulièrement aux haïkus de la seconde partie du texte, je les trouve bien écrits.
Quelquefois l'écriture m'a gênée pour apprécier l'histoire, surtout au début, mais ensuite on ne peut que constater qu'il y a vraiment dans ce texte une ambiance, un regard bienveillant. L'auteur accompagne en mots son personnage, le protège, c'est joli. |
Margone_Muse
27/11/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ce texte me laisse une impression mitigée : j'ai trouvé qu'il y avait un décalage dans l'écriture entre la prose et les haïkus :
Votre style est parfois lourd... (je note ici quelques exemples : * "a très durement peiné" * "musique et chaleur et bien-être absolu" * "aucune loi qu'il sache n'avait été enfreinte" --> c'est bizarrement construit. * Beaucoup d'utilisation d'adverbe aussi, ça apporte des lourdeurs et à mon sens, le texte gagnerait à en être épuré.) ... alors que les haïkus sont très légers. A part celui de la "bave putride" et celui des "lourds regrets", ils sont très bons, évocateurs, poétiques. Par contre, je saisi mal leur rapport avec l'histoire, ça m'a fait l'effet d'une disposition anarchique, aléatoire. Ce n'est sans doute pas le cas, j'imagine que vous avez pensé la chose mais j'ai du mal à comprendre le lien entre tous et l'histoire. L'histoire est surprenante : le thème est ici traité avec originalité même si je pense que ce n'est pas le plus facile : décrire cet entre deux mondes, ces corps "ombres", ce tunnels noir... Il est parfois difficile de se représenter les scènes que vous décrivez. J'ai eu peur un moment que la fin soit synonyme de rédemption pour le banquier mais heureusement, vous avez choisi de terminer sans morale. J'aime beaucoup et il est bien plus facile de croire à cette fin qu'à une autre où cet homme vil serait devenu un l'Abbé Pierre comme par enchantement. Bravo en tout cas pour cette contribution au concours :) Margone |
Acratopege
29/11/2013
a aimé ce texte
Un peu
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Les haïkus, j'ai beaucoup aimé, et aussi la trame du récit, avec sa conclusion amorale ou immorale bienvenue. Le contraste est gênant avec le style de la prose, souvent lourd, surtout dans les passages au passé. Il y a même quelques erreurs de syntaxe dérangeantes, comme "..il arrive que les banques mentent et font mentir leurs agents..." ou bien le temps qui passe du présent au passé sans crier gare, comme "Devant lui se dresse... Thibaut eut l'intuition..." Ce sont peut-être des broutilles, mais elles ont dérangé ma lecture malgré la cohérence et l'intérêt du récit.
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toc-art
1/12/2013
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Bonjour,
j'ai apprécié la fin de l'histoire, j'ai aimé qu'on ne vire pas jusqu'au bout dans un conte moraliste totalement niais. J'ai moins aimé les portraits des différents protagonistes. Je les ai trouvés sans nuance, notamment celui du banquier, et sans doute ai-je été aussi découragé par l'écriture que j'ai trouvée souvent maladroite et lourde. mais je le répète, la fin sauve un peu l'ensemble pour moi et me permet de ne pas regretter ma lecture. bonne continuation. |
widjet
2/12/2013
a aimé ce texte
Pas
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Pas grand-chose à se mettre sous la quenotte, j’en suis navré.
Le rythme est indolent, mais c’est sans doute volontaire compte tenu du contexte (coma, salle de réveil). En revanche, l’écriture m’a semblé sans grand relief et au bout du compte on se fiche un peu de tout et de tout le monde malgré le sort peu enviable réservé aux victimes (le vieux ruiné, la jeune fille suicidaire…). Finalement ce sont les haïkus qui sont les plus réussis (autant que je puisse en juger car je n’y connais au final pas grand-chose). Pas désagréable en soi. Je ne sais pas quel degré d'implication a été mis, mais j'ai trouvé que ça manquait d’épaisseur (écriture assez impersonnelle, pardon de le dire) et enfin et surtout, d’intêret. W |
aldenor
5/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Retour précipité à la vie d’un homme « avide et sans scrupules », assailli dans l’au-delà par ses victimes passées. C’est original comme idée et bien dans le thème du concours.
La scène initiale du dédoublement est saisissante. Mais je trouve que le récit réaliste de la destinée des victimes, dans un style direct, soucieux d’efficacité, s’accommode mal à la poésie délicate des haïkus. Comme une rupture de style. Sur la fin, avec la description de la cite d’or et du salon, l’écriture du texte est plus en harmonie avec les haïkus, qui se fondent beaucoup mieux. D’ailleurs le dernier est très beau : « Fleuve de l’oubli / Charrie nos lourds secrets / Où vont les rêves ? » |
placebo
13/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Eh bien j'ai plutôt bien aimé. On se doute qu'il va s'en sortir vu le thème du concours, mais finalement le narrateur réintègre sa réalité sans avoir souvenir de l'expérience. Il y a une idée que j'aime bien, très humaine, celle de ne pouvoir apprendre que dans des circonstances particulières et finalement assez limitées.
Certains relèvent l'écriture, le début est un peu lourd mais je trouve que ça s'améliore par la suite :) J'aime bien les haïkus qui portent presque tous une présence animale ou végétale. Bonne continuation, placebo |
matcauth
22/11/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Bidis,
voilà donc une histoire sur les EMI. Je ne m'y attendais pas et je dois dire que cela respecte quand même très bien la manière dont cela semble fonctionner, là-bas, dans ce quelque part. Le fait de n'avoir aucun souvenir, moi qui pensait que tout le monde se souvenait, lorsque ce type d'expérience était vécue, eh bien maintenant je me dis qu'on n'en sait rien ! c'est bien vu ! Finalement, avec cette écriture toujours impeccable, je me dis qu'il ne manque rien à cette histoire, qui aborde un sujet délicat à traiter (à mon avis !!!) et le traite bien, en posant bien le contexte, en faisant immédiatement comprendre au lecteur de quoi il retourne. J'ai bien aimé le contraste, aussi, entre la réalité confortable et ce monde tout à fait difficile. Par exemple : "Sur le sol grouillent des choses rouges et noires..." vous avez marqué cette différence par des descriptions subtiles, comme si vous vouliez insister sur le côté lourd et solennel de cet endroit mystérieux, l'heure du choix et donc, il n'est pas question que cela se fasse les mains dans les poches en sifflotant (surtout si on est nu). surtout, vous justifiez l'existence de cet endroit, les mots sont justes. Le passé, le présent, le Tout, tout cela est bien pensé, bien amené. Je regrette que l'ambiance ne soit pas plus décrite, finalement, que vous ne creusiez pas davantage quelque chose que vous maîtrisez. L'histoire de la rencontre avec l'homme d'affaires m'a également un peu perdu. Quant aux Haïbuns, pour moi c'est énigmatique, et ce mélange, je ne le comprend pas. Mais merci pour ce bon moment. |