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Asrya
18/4/2015
a aimé ce texte
Bien
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Un "conte" détonnant, plein d'adresse, de finesse qui recèle malgré tout quelques petites fragilités.
Le style choisi, enfantin par moments (répétition de "petit chaperon vert", phrases enfantines etc.), beaucoup plus mûr à d'autres, est plutôt bien orchestré, on ne sait pas trop sur quel pied danser ; un équilibre précaire très intéressant à braver. Je suis loin d'être aguerri sur les notions de finance ou de commerce, du coup je vous avoue qu'avec vos pourcentages de "galette", j'ai été un peu perdu ; j'ai pris, mais je n'ai pas cherché à comprendre l'ensemble des tenants des agissements de tonton Wolf. Comme la mère du petit chaperon vert, j'ai suivi, sans réfléchir. Qui plus est, je n'ai pas réellement saisi ce que représentent ces "galettes". Le gros point négatif que je peux émettre concerne la présentation de votre nouvelle. C'est compact, vraiment trop. Il faudrait l'aérer davantage pour que la lecture soit plus simple, plus accueillante, plus vivante aussi ; on se perd facilement avec les prises de paroles linéaires de vos personnages. C'est un détail, mais qui a son importance. Je ne comprends pas pourquoi vous avez privilégié cette forme-ci. Autre bémol, la fin. Ce passage de "chaperon vert" à "chaperon rouge" après une "mise en pièce"... je trouve cela dommage, ou trop rapidement expédié. La chute paraît vraiment bâclée, à la limite de "gâcher" le reste de l'histoire. Heureusement, je trouve le développement vraiment bien fait, réfléchi, drôle (un humour particulier cela dit) qui sied complètement avec le conte original ; du beau boulot. La morale qui se dessine est bien conduite, dans l'air du temps ; simulacre du présent ? de l'avenir ? Allez savoir. Je ne m'attendais pas réellement à apprécier votre nouvelle, dans l'ensemble, j'ai été surpris agréablement, Merci beaucoup pour ce partage, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Neojamin
19/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour
Le début m'a grandement intéressé, je m'attendais à un remake du conte avec le loup de Wall street...belle idée. Je trouve par contre dommage que le texte se soit écarté autant du conte initial. Du coup, seul le début et la fin nous rappelle le conte, le milieu est une autre histoire assez abracadabrante qui m'a donné le tournis. Je n'ai pas trouvé très logique les dialogues entre le petit chaperon vert et Wolf...un peu complexe pour une enfant non ? Un peu gros aussi ses formulations... Pour être plus cohérent, je pense qu'il aurait dû se contenter de parler de galette et de beurre pour représenter l'économie au lieu de balancer tous les termes qui nous font sortir du conte. C'est un point de vue, mais aimant bien l'idée de départ, j'avoue ne pouvoir m'empêcher d'être déçu par son développement. Ne serait-il pas plus sympathique de rester dans l'allégorie, de commenter la crise économique en parlant de galette, de beurre et de forêt plutôt que de rentrer dans les détails ? C'est cependant assez divertissant et j'ai pris un certain plaisir à aller jusqu'au bout. Je crois qu'il y a deux textes qui se chevauchent ici pour moi. Un remake du conte avec une allégorie de la crise économique, ça j'aime bien, et un texte humoristique sur un banquier qui arnaque d'honnêtes gens...pas sûr que le mélange des deux soit très digeste. Sur la chute...no comment, ça ne vole pas très haut! Sur la forme, rien à dire ou presque. C'est bien écrit...j'aurais espacé les dalogues pour plus de clareté. Quelques remarques pour pinailler : - «précisa-t-il comme le grand costard gris se léchait les babines» Formulation maladroite - «omettre que c'est tonton Wolf» autre bug non ? - «Jamais d'argent sur son compte» «plus économe» Ça ne colle pas pour moi Merci et bonne continuation |
Robot
29/4/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Quoi qu'on puisse en penser, il y a du réalisme dans ce conte. Il nous montre à sa manière le fonctionnement aberrant des règles qui régissent notre société mondialisé avec ce qu'elles impliquent au quotidien pour les petites gens. Chaperon vert impuissante à d'abord comprendre et soudainement mise en face de la réalité. Maman trop confiante qui se retrouve prise au piège de la complexité organisée par les tricheurs de haut niveau. Reste la révolte, violente ici pour ceux qui ont cru pouvoir s'en sortir et se rendent compte n'avoir été que des pions dans les mains de Tonton Wolf l'arnaqueur qui lui s'était bien adapté au système.
Sur la rédaction, heureusement que le déjanté l'emporte sur le parfois lourdingue... |
hersen
14/5/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un moment de lecture très divertissant ! L'idée de jongler avec galette et beurre à partir de ce conte enfantin ouvre effectivement des perspectives. Je n'ai pas financièrement chercher si c'était juste car je pense que ça n'a pas tellement d'importance. La galette à 2%, pas besoin de dessin. Et le reste à l'avenant. Donc, je me suis vraiment amusée... jusqu'à ce que tonton Wolf accueille le chaperon vert chez sa grand-mère. Je n'ai pas ressenti à partir de là autant d'inventivité.
Et je n'ai pas du tout aimé la fin. Il me semble que c'est maladroit de revenir au chaperon rouge, l'histoire perd alors beaucoup de son sel. Des bricoles : - ayant cuit et fait une galette. Personnellement, je la fais d'abord et la cuis ensuite. Mais c'est vrai qu'à 2%, ça fait plus recette ! - tirer une taffe sur une cigarette. Je dirais plutôt tirer sur une cigarette, ou tirer une taffe d'une cigarette. Mais je pinaille. -Le petit chaperon vert devint vert. Est-ce que ça n'aurait pas été plus drôle de dire " le petit chaperon devint vert" ? Merci beaucoup pour cette lecture. |
jfmoods
14/5/2015
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Il manque, ici et là, quelques virgules.
Ce travail de réécriture me fait penser, par le cynisme qui le traverse, par son penchant immodéré pour la spéculation, à « La Cigale », pastiche et hommage en contre-pied de Anouilh à « La Cigale et la Fourmi » de La Fontaine. Ou quand l'intemporalité de la fable rencontre la trivialité de l'époque. Ici, la réécriture du conte vaut d'abord par le mélange des niveaux de langue. Ensuite, par la vivacité du développement de l'intrigue. Enfin, par la psychologie de la mère, qu'un seul passage suffit, en vérité, à résumer... « Elle avait fait cinq ans de lettres classiques. Puis on lui avait dit de chercher un emploi. » A partir de là, l'histoire est lancée et rien ne saurait arrêter cette boule de neige qui va grossissant. La fin, si improbable soit-elle, est particulièrement réjouissante. Merci pour ce partage ! |
Pepito
14/5/2015
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Hello Bigornette !
Forme : bonne écriture et sans lyrisme. Pour pinailler : "qu'on eût su voir" pas "eût pu" ? "à tonton Wolf à sa grand-mère" manque pas un petit "et" au milieu ? Aérez plus le texte pour une lecture sur ordi. Et surtout, ne jamais rien mettre en section "humour" ! Cela ressemble au convive éméché d'un repas de première communion qui sort "J'ai une blague hyper, super, méga drôle à vous raconter..." il casse la surprise et neuf fois sur dix il prend un bide. ;=))) (idem pour la section "terreur") Fond : Une gentille petite fable revue et corrigée avec humour. "femme modèle qui faisait tout ce qu'on lui disait de faire" mon rêve, vous en connaissez une pour de vrai ? "...Désespoir du Banquier." ?! ouinf... "Puis, un jour, il y eut une crise financière dans un pays lointain. Du coup, le poste qu'occupait la mère du petit chaperon vert fut supprimé. Les collégiens durent se servir tout seuls " la phrase du milieu est à mon vis en trop et casse le rythme, sinon, c'est très bon. Le passage sur la Somalie tombe comme un cheveu sur la galette "Il a sauté. ... regarder en direction du sommet de la tour de verre." pas en bas, sur le parvis, plutôt ? "– T'inquiète pas,... on lui a donné un parachute hin hin hin." bonne blague, peut-être le hinhin en trop. "Ta maman me verse la petite galette qui lui rapporte 2 % pour que je lui prête une galette deux fois plus grosse à 10 %" j'ai pas compris à quoi vous faites allusion, à de la "cavalerie" bancaire ? Le passage sur les retraites jusqu'au grand-père et son fusil est vraiment excellent !!! « Et dis à ta mère de voter pour sauver les banques ! » ça j'aime beaucoup, elle peut même tirer un bulletin au hasard pour ça. ;=) Merci beaucoup pour cette réjouissante lecture. Pepito |
Shepard
15/5/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut bigornette,
Un texte que j'ai lu en EL mais que je n'avais pas eu le temps de commenter. Donc voici : J'apprécie les reprises de contes, modernes et parodiques. Je n'ai pas saisis la blague - ou jeu de mot - 'une hachélème' (si il y en a un). En dehors de ça, je n'ai pas grand chose à dire sur le style, sauf que j'approuve le simple et sans étalages pour une histoire comme ça (qui doit rester ancrer dans la simplicité et le direct à mon avis). Quelques histoires de virgules ou de formulations relevées, à vrai dire je n'ai pas ressenti de blocage particulier à la lecture. Finalement, l'histoire s'éloigne beaucoup du conte original, mise à part la galette. Bien sûr on voit l'arnaque arrivée à des km, mais c'est distrayant et tonton Wolf aux dents longues m'a bien plu avec son cynisme et ses répliques dignes d'un 'monsieur sylvestre' des guignols de l'info. Ce texte pourrait faire un sketch. Si j'ai bien aimé le dialogue final, la chute est un peu plus faible que le reste, peut-être un peu trop rapide et expédiée en deux lignes. Une petite conclusion sur le devenir exact du chaperon 'rouge' peut-être ? Un texte qui fait passer un bon moment sympathique. |
Anonyme
15/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Disons-le d’entrée: j’ai beaucoup aimé cette nouvelle. Agréable à lire, elle nous conduit imperceptiblement vers une réflexion sur notre société en général et, plus particulièrement, sur ce qu’un « grand homme » désignait récemment comme son ennemi personnel, je veux dire « La Finance ». C’est ainsi que, sans l’avoir décidé, nous nous retrouvons saisis par un sentiment révolte contre un système amoral dans lequel vous et moi sommes les gogos qu’une poignée de nantis n’ont de cesse qu’ils ne nous aient saignés à blanc pour étancher leur soif. Des promesses, ils nous en font, mais parce qu’ils savent qu’elles n’engagent jamais que les naïfs qui y croient.
Quelques suggestions de détail maintenant de la part d’un amateur qui découvre le monde de la nouvelle. Afin de faciliter la lecture, le texte mériterait d’être aéré en certains endroits avec quelques retours à la ligne. Toujours dans le but de rendre la tâche du lecteur plus aisée, dans les dialogues Petit Chaperon Vert/Wolf en particulier, j’essaierais d’éviter que les pronoms personnels se référant au premier soient eux aussi au masculin. Soit en remplaçant « Petit Chaperon Vert » par « petite fille » ou « jeune fille », soit en considérant « Petit Chaperon Vert » comme un nom propre, ce qui permettrait de le traiter au féminin, soit les deux. Le niveau de langue n’est pas aussi homogène qu’on pourrait le souhaiter. Deux niveaux devraient suffire, auxquels l’on s’en tiendra: l’un pour la partie narrative et l’autre pour les dialogues. Quant à Wolf — que l’on pourrait appeler « Costard » tout simplement, pour plus d'efficacité — il me semble que son niveau de langage personnel manque un peu d’unité. Enfin, je proposerais que la dernière partie — le dialogue Petit Chaperon Vert/Wolf déguisé — soit un peu plus développée, de sorte que le lecteur soit davantage éclairé sur le cynisme dont il est la cible et la victime au moment même où il se délecte en lisant cette nouvelle. « Enserré déjà dans la gueule de Wolf, il n’en sortira que vidé de son sang ». |
bigornette
20/5/2015
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