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Anonyme
6/8/2012
a aimé ce texte
Bien
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Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce texte. Il ne m'a rien appris de particulier (le narrateur paraît passer par une crise de la quarantaine bien banale) mais, pour moi, il synthétise élégamment un faisceau de pensées éparses. Bonne construction, à mon avis.
"Je ne suis pas moi, je suis un client qui lui donne des pièces." : cette phrase me fait réagir parce que, moi, j'ai horreur que le boulanger me reconnaisse, m'identifie comme une cliente particulière qu'il voit souvent et connaît un peu. Comme quoi... "Plus nous sommes et moins je suis." : joli ! |
macaron
8/8/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Un sujet intéressant et une écriture adaptée à ce type de récit. Ce que je regrette, c'est l'angle par lequel vous abordez cette question existentielle. Le lever, le métro, la multitude, c'est à mourrir d'ennui. Tout cela à été déjà entendu et réentendu. Peut-être par le biais de la fiction, le thème dégorgerait encore un peu de jus? A vous de voir...
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placebo
9/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bon, là, je n'ai qu'une seule envie, réagir à ce qui est dit, le texte atteint bien son but :)
Un quadra en costume anonyme. Les costumes allant au boulot. Je me demande si les ouvriers en bleu ou les paysans en salopettes, pris dans la masse, pouvaient se sentir différents les uns des autres ? Sans doute que non. La chance du paysan, c'est qu'il vivait encore avec la nature. Du coup son échelle de temps n'était pas la journée mais l'année. Aujourd'hui, à part les vacances scolaires, la chaleur de l'été, le froid de l'hiver, qu'est-ce qui différencie les saisons, qu'est-ce qu'on peut attendre ? La retraite ? Les rapports humains semblent ici rentrés dans une routine irrémédiable. Le passage sur l'envie de tout casser, pour troubler un peu ce miroir trop calme, est assez réaliste. Je préfère la méthode à la Alexandre Jardin, tenter de reconquérir l'amour de sa femme :) C'est plus difficile et la satisfaction à l'arrivée est plus grande. Face à ce texte qui semble montrer que l'humain est arrivé au bout de son chemin, je crois qu'il faut revenir sur ce qui nous rend (avec quelques autres espèces) assez uniques : art, amour, émerveillement. "Découvrir qu’on est mortel est un traumatisme précoce dans notre vie d’humain. Découvrir qu’on est interchangeable en est un autre, plus tardif." J'aime bien. Après les trois grands chocs (galilée, darwin, freud) pour l'humanité, deux étapes importantes. Pour moi, ça trouve son ouverture dans une réflexion orientale. On n'est rien, alors on peut tout. "Je sens que tout mon être cherche un remède, un antidote. Comment convaincre les autres que j’existe, que je suis moi et que je suis différent ?" Il n'en est pas convaincu lui-même alors ça va être difficile… Un texte sans heurt, aussi lissé que le reflet. Rien de nouveau sous le soleil mais c'est pudiquement dit (les ombres, c'est très pudique). La crise de la quarantaine tombe à merveille pour ce genre de réflexion sur le sens de l'existence et elle est bien décrite. Le personnage inspire un peu de pitié, mais comme dans le théâtre de l'absurde, le vrai protagoniste, c'est peut-être nous… Bonne continuation, placebo |
Pascal31
13/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un très bon texte, qui parle forcément au plus grand nombre...
L'auteur sait amener son sujet avec le style adéquat. La réflexion est poussée jusqu'à créer le malaise. C'est en tout cas ce que moi j'ai ressenti. "Plus nous sommes et moins je suis" est, à mes yeux, la phrase qui synthétise le mieux cette analyse du "métro-boulot-dodo" qui trouve écho en chacun d'entre nous (à quelques exceptions près, probablement). Cette phrase aurait d'ailleurs fait un titre plus judicieux, même si "l'homme qui n'existait pas" reste tout à fait en adéquation avec le sujet. Une bonne analyse, une écriture qui tient la route, une réflexion qui perdure bien au-delà de la phrase finale... Pour moi, rien à redire, l'auteur a atteint son but. En plein dans le mille. |
AntoineJ
15/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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très sympa et intéressant sur un sujet pourtant assez "casse gueule"
l'intérêt est maintenu par le style (superbe) plutôt que par le scénario (attendu) j'aurais peut être ajouter (tendance "donneur de leçon" ?) quelques notes sur le complexe rôle / fonction, sur le besoin de se remplir Il manque juste un peu de vie (quelles sont ses passions) et de détails (tout reste au niveau général) pour créer un contraste plus marqué entre l'état d'âme existentiel et la douce réalité (parfois très dure) |
brabant
15/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Blacksad,
J'ai trouvé cette réflexion très intéressante ; je ne puis qu'y acquiescer. Je crois que nous passons et repassons, régulièrement, tous par là. C'est vif, frais (d'une certaine manière). Un sommet : "Plus nous sommes et moins je suis." ! Ceci dit, essayez donc de filer la fermeture éclair de votre jean (à défaut des boutons de culotte de votre arrière-grand-père) à votre boulanger pour voir si vous êtes un autre. Quant à votre femme, si vous la considérez comme interchangeable, c'est que vous ne l'avez pas encore dans le nez, pas littéralement. :) Un bon moment pour moi ! |
Anonyme
19/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Blacksad et bienvenue sur Oniris.
Voici mon commentaire personnel, que je n'ai pas le temps de structurer alors j'écris des remarques qui se suivent (je te présente mes excuses pour cela). Le narrateur commence à peine son périple spirituel, en prenant conscience de son apparence par comparaison avec l'apparence des autres, ici réduits à une masse uniforme/informe dans laquelle il se noie. Avoir des problèmes existentiels est un luxe d'oisif. Or le quadra encravaté est le parangon de l'homme occupé. Donc dans le cadre de cette croyance collective, ta réflexion concerne tout le monde : bon choix de personnage. Tu ne pouvais pas mieux faire. S'il faisait des enfants, sa vie reprendrait un sens. Il y a le christianisme aussi, qui n'est pas un communautarisme ni un fournisseur de personnalités mais une façon de vivre le lien avec Dieu, donc avec l'être. Aussi c'est l'ignorance et l'athéisme ordinaire et non construit (il est loin de l'humanisme athée des Lumières) qui le caractérisent. On dirait qu'il vient de naître, qu'il ne sait rien, qu'il s'aperçoit qu'il ne sait rien. Il est au tout début de la quête spirituelle. Voir à ce sujet la première maison horoscopique ou l'arcane sans nom du Tarot : le profane meurt à son état d'imperfection. Il va passer du monde des petits mystères à celui des grands mystères. C'est le cas ici puisque le quadra encravaté est arrivé à maturité professionnelle et conjugale : pour lui, tout est rôdé, tout est devenu facile. En quelque sorte, il est en état de grâce. Il est temps pour lui de mourir et c'est ce qui se passe en effet dans le paragraphe consacré au rêve : qu'importe son apparence, la première vérité est "je suis". Mais il n'ose pas encore y croire et le narrateur sans doute n'y croit pas, puisque l'affaire est classée sans suite. On aimerait savoir ce qui a précédé cette prise de conscience. Son CV, sa trajectoire, ses réussites qui ici font figure d'illusions. Ses collègues notamment pourraient servir de réceptable à ce passé faussement glorieux s'il n'était pas nécessaire que le narrateur s'aperçoive qu'eux non plus n'existent pas. Là encore c'est bien vu. Je pense que c'est bien vu parce que c'est bien ressenti. L'individu ne peut prendre conscience de lui-même que s'il se met à observer le penseur. Ici la trinité de la première personne joue son rôle pleinement : le personnage qui vit, le narrateur qui observe et l'auteur qui transcrit cette observation pour la rendre plus présente, ce qui représente un étage supplémentaire à la prise de conscience ; les écrits restent et peuvent être relus et analysés. Je pense que le narrateur n'a pas compris que sa dépression est due à l'évitement de l'autre. Il ne rentre pas en contact avec l'autre et Dieu sait pourquoi (c'est un jeu de mots). Exister, c'est sortir de soi. C'est donc aller vers l'autre. Cet autre qu'il n'a jamais rencontré et toujours instrumentalisé (d'où la cravate comme signe de pouvoir et de manipulation). La chute montre un personnage qui se sourit dans le miroir, dédoublement qui symbolise d'après moi le dédoublement/triplement de la première personne du singulier. Les damnés, les vampires n'ont pas de reflet. Celui de ton personnage est revenu, signe de renaissance. Bon, que dire de plus ? J'ai apprécié la clarté de l'ensemble et j'ai l'impression que tu es allé au bout de ta sincérité. Pour moi, c'est un très bon premier chapitre pour un roman d'émancipation. En tant que tel, je devrais mettre "très bien" ; cependant l'ambition n'est pas au rendez-vous car je n'ai rien appris et c'est pourquoi je ne note que "bien". J'espère que ce commentaire t'aura été utile ou agréable. "Plus nous sommes et moins je suis" puisque d'autres commentateurs l'ont relevée : le narrateur ne voit pas qu'il est dans l'envie de se distinguer. Il ne s'accepte pas comme être déjà parfait. Maintenant, je me pose la question suivante : est-ce qu'un auteur qui ne se perçoit pas comme déjà parfait peut continuer un tel texte ? -------------------- J'ai fait lire ton texte à une internaute qui se fait appeler Trinity. Je colle ici le commentaire qu'elle en a fait : "J'ai lu le texte, et je ne sais pas si c'est quelque chose qu'il a inventé, comme ça, pour faire un texte, mais peu importe, car pour l'écrire il a dû entrer dans le "vide" du moi. Quand on est pas préparé à prendre conscience combien le moi est vide, ce n'est qu'un assemblage de temps, de passés, de conditionnements, de sentiments et d'idées, ça peut ébranler. Mais j'ai aimé comme il finit, il s'est regardé dans le miroir, sourit, le miroir lui a rendu son sourire, et il a vu qu'il était vivant... C'est ce qu'on découvre derrière ce vide, qu'est un être, qui est, est vivant, soi qui est l'être et la conscience derrière ce moi, et qui lui permet d'être comme lui-même. S'il avait continué son histoire, il serait arrivé à dire qu'il n'y avait personne qui pouvait être à "sa" place, juste lui pouvait l'être et l'occuper cette place. Et s'il avait traversé le vide plutôt que juste rester dedans, qu'il avait pénétré Ce qui est derrière, il aurait pénétré, plus ou moins, ce que j'ai exprimé ci-bas. [Dans votre commentaire] vous disiez qu'il fallait sortir de soi, aller vers les autres (les autres soi) pour exister, et oui, et on dirait que c'est pareil pour le Soi, pour commencer à exister, il a dû sortir, s'est extériorisé, de lui-même sont sortis des consciences qui se vivent, se savent, s'expérimentent, s'expriment, et L'exprime de fait." |
-Katrina-
23/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Réflexion très intéressante qui certes n'aborde pas un sujet nouveau mais qui a le mérite de nous faire partager l'angoisse du personnage. L'évocation des coups de folie pour justifier la peur affolante de n'être pas soi même mais engloutie par une masse solide et conforme ou l'on ne distingue pas d'individu mais un groupe est très réaliste.
Reste après cela une question que nous devrions tous nous poser. La vie n'a-t-elle rien d'autre à offrir que ce triste rituel boulot-dodo ou est-ce nous qui ne cherchons pas plus que cela ? |
JJSU
24/8/2012
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Bonjour Blacksad,
Je me permets d'écrire ici mon premier commentaire, car ce texte a résonné en moi. Je partage l'avis selon lequel le traitement est assez peu original (le cadre qui se lève, se prépare pour aller au travail, sa femme, les transports,...) mais que le fond du sujet est assez bien amené. Surtout, je pense que ce sujet de la dépersonnification et de la quête de soir est toujours plus d'actualité à l'époque où chacun se définit par la couleur de son ipod ou la marque de ses vêtements. vous touchez donc dans le mille et l'on ressent à la lecture une forme de vécu. Ce texte pourrait, pourquoi pas, marquer la première étape du récit de la quête de soi du narrateur ? |
kamel
26/8/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
Une vision distinctive dans la traduction d'un comportement étrange se dessine dans cette écriture, une recherche fondamentale de l'être se creuse dans son fonds à dévoiler ses profonds secrets comme le fonds des océans de "Yves Coustauds" qui est arrivé à se rapprocher de la réalité divine.Une image de la diversité humaine qui pense autrement en s'éloignant du Destin,un Destin partagé de l'espèce humaine qui marque certes une présence limitée dans la vie,vivre pour mourir sans passer par la négation de l'existence de l'individu. Les mots soulignent encore une fois la richesse que peut avoir l'homme dans la manière de penser aux divers sujets philosophiques et naturels ,à découvrir soi-même en multipliant des efforts constants dans l'interprétation de l'autre soi-même. |
Morfale
1/12/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
J'ai acquiescé à plusieurs reprises, j'ai pris le temps de lire lentement pour assimiler tout ce qui me "parlait" dans cette description, mais j'ai complètement divergé par rapport à l'analyse qu'en a fait le narrateur. Par exemple, j'étais tout à fait d'accord avec le "je le sais puisque tout le monde répond à mes mouvements, à mes paroles", mais j'ai été plus ou moins déçue de voir qu'il le ressentait comme un malaise. J'aurais été pleinement "satisfaite" s'il avait décrit cet état comme quelque chose de troublant, de grisant, mais pas de nécessairement désagréable. Du coup je me suis un peu rétractée par rapport à cette histoire d’ « effacement généralisé ». En revanche je comprends bien le "moment de panique absurde et silencieuse" dans le métro. J'admire donc l'auteur pour sa capacité d' "auto-observation", pour avoir su saisir cette sensation au moment où il l'a probablement vécue. Et puis j'ai quand même bien aimé l'ironie dans le "miroir décidément très sociable", c'était drôle étant donné la phrase qui le précédait. Plusieurs commentateurs ont interprété la fin du récit comme étant une chute heureuse, une "renaissance" pour le personnage. Je l'ai plutôt vu comme la fermeture d'une boucle, la mise en évidence d'un cercle vicieux, puisque le demi-sourire du début semble le même que celui de la dernière ligne. Si tel était l'intention de l'auteur (sait-on jamais), la narration au présent me semblerait alors d'autant plus judicieuse. |
fugace
5/12/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une apologie de l'anonymat, bien construire, claire, agréable à lire.
Car au bout du compte nous sommes tous ces anonymes interchangeables dans une société de la "fée numérique": "encartés" dès la naissance, puis dés que l'on est consommateur, étudiant ou quoi que ce soit, même chômeur... Flash de conscience aïgue, pas déprimante puisque le miroir lui dit le lendemain qu'il est vivant... Cela m'a fait pensé aux fourmis de B Werber: chaque individu a une place définie pour y faire une chose définie, et s'il est défaillant un autre individu le remplace. Des descriptions d'orfèvre sur le vécu d'une journée ordinaire. |
Adienog
29/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Blacksad,
La première qualité de ce texte est d'être bien écrit. J'aime le thème et votre façon de l'aborder. J'aime aussi beaucoup ce "demi-sourire" qui ouvre et ferme l'histoire. Nous ne sommes pas loin de passer du réel au fantastique ! Au plaisir de vous lire. |