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Anonyme
9/9/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Que voilà une histoire bien menée ! J'avoue que je ne m'attendais pas du tout au renversement de la fin, vous avez su m'entraîner dans la logique du texte et désarmer ma méfiance de lectrice. Un renversement simple, pourtant, mais efficace.
J'ai aussi beaucoup aimé les premiers paragraphes, ceux de la description de la rumeur. Justes, prenants, une bonne accroche du chaland ; aussi habiles que Ronan Queffelec. De même, la description de la foule au bord de l'émeute me paraît bien fichue, les réactions et pensées de Jeanine convaincantes à mon avis. Un bémol sur : Elle ne se singularisait pas. Le groupe l’approuvait. Elle faisait partie du groupe. Pour moi, ces phrases sont de trop : pour expliquer le phénomène, elles semblent faire accéder Jeanine à des profondeurs d'auto-analyse que je n'imagine pas du tout dans la situation. Je m'étonne un peu aussi, au vu de la révélation finale, qu'un deuxième magasin soit livré à la vindicte, mais après tout on peut imaginer que Ronan, au départ, n'ait désigné que sa boutique, et que les "origines" communes des deux commerçants (métèques bretons chez les Ch'tis) aient entraîné l'autre... Bref, à partir de la fameuse et fumeuse "rumeur d'Orléans" (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rumeur_d%27Orl%C3%A9ans ), je trouve que vous avez monté une bien bonne histoire. |
plumette
21/9/2016
a aimé ce texte
Bien
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je viens de passer un agréable moment avec cette histoire qui ménage bien son suspens jusqu'à la chute.
le retournement du groupe des curieux propagateurs de rumeur est particulièrement bien vu. que le lecteur puisse appréhender la situation par les yeux de cette janine un peu falotte est aussi une bonne idée. je suis plus réservée sur le début et sur la comparaison appuyée de la rumeur avec les égoûts. pourquoi ne pas entrer plus vite dans le vif du sujet? Bonne continuation |
JulieM
29/9/2016
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai eu un peu de mal avec le premier paragraphe, ce n'est pas très clair : y a-t-il vraiment une odeur d'égout ou n'est-ce que la métaphore de la rumeur ? De même, je trouve mal choisi "écoeurante et entêtante" qui évoque plutôt un parfum lourd qu'une rumeur nauséabonde. Pour ma part, je le simplifierais ou le supprimerais.
La trame du récit (la rumeur) et le renversement de situation (les soldes) sontt bien trouvés. La construction est bonne, bien amenée jusqu'à l'épilogue. Cependant je n'ai pas beaucoup aimé l'écriture : - lourdeurs du phrasé, en cause, je pense, l'usage immodéré de l'imparfait, sans nuance (or ici il en faut, dans cette catégorie détente, humour). Il en existe d'autres qui conviennent aussi (passé simple, futur antérieur, voix passive...). Varier allègerait considérablement le récit et du même coup le rendrait plus vivant. - des images excessives ("verrues putrides", le "sous-marin"...) qui n'apportent pas grand chose. - pléonasmes (paralysée sur place, resserré sur lui-même...) Donc, oui à l'histoire, originale et cocasse; et non pour la qualité d'écriture. Un peu de travail et le tour est joué ! A vous lire... |
Vincendix
4/10/2016
a aimé ce texte
Bien
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Comme l'évoque Socque, ce récit rappelle l'affaire d'Orléans, une rumeur du même genre mais qui n'était pas un coup de pub, bien au contraire.
Un texte bien structuré, nous suivons Jeanne pas à pas, cette protagoniste conditionnée par une rumeur nauséabonde. Je trouve la fin moins crédible, je n'imagine pas trop ces braillards dévalisant la boutique de mode, d'autant plus que les prix sont tout de même élevés ! Mais bon, il fallait une fin heureuse. |
MissNeko
5/10/2016
a aimé ce texte
Bien
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Très divertissante histoire autour de cette celebre rumeur.
La plume est agréable à lire. Merci pour ce partage |
Ora
6/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Comme le lait sur le feu". C'est ce que m'évoque votre nouvelle fichtrement bien menée.
Elle met bien en lumière les phénomènes de groupe. Le ton est léger et l'issue positive mais elle rappelle des histoires de lynchage public effrayants et bien réels. Le personnage de Jeanine m'a aussi fait penser aux Expériences de Milgram qui montrent jusqu'où peut aller la cruauté d'une personne lambda sous la pression d'une figure d'autorité. Vous m'avez amenée sur un fil tendu, je suis heureuse du retournement de la fin. Même si lui-aussi met en lumière un aspect peu reluisant de la nature humaine. Que de messages dans votre texte! Bravo et merci :) |
GillesP
8/10/2016
a aimé ce texte
Bien
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Cette nouvelle se lit bien et l'histoire est bien menée. J'ai un peu moins aimé l'écriture, un peu trop classique à mon goût, surtout pour ce genre d'histoire légère. J'aurais préféré un style un peu moins sérieux, quittant les sentiers battus, fonctionnant par sauts et gambades, qui aurait davantage collé à l'histoire racontée. Il me semble qu'il y a un décalage entre l'histoire, sans prétention, et l'écriture, plutôt sérieuse, voire raffinée par moments (notamment le premier paragraphe, centré sur une métaphore filée de l'eau).
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Raoul
8/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Tout est assez bien vu, qu'on le veuille ou pas.
Les faits divers, qui ne sont pas les chiens écrasés, sont toujours une matière inépuisable et sont plus révélateurs de failles et choses qu'il n'y parait… Bien écrit, bien mené, on se laisse embarquer. Beaucoup de justesse et de finesse dans la "description" des personnages, de leurs motivations, de leurs comportement en individuel et au collectif, ce qui n'est pas forcément la même chose. Beau retournement cynique et commercial ! Je ne sais plus comment s'appelle cette étude qui montre comment dans une manifestation vous ne serez pas le premier à jeter un pavé mais peut être bien le second, ou le quatrième et/mais pas le dernier… S'il fallait faire son bougon, je dirais que l'écriture est parfois un rien pesante mais comme je suis bien incapable de faire aussi bien, je me garderais bien de maugréer - en public ;-) -. Merci pour cette lecture. |
Charivari
8/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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une histoire inspirée d'une rumeur bien connue, les rumeurs d'Orléans... Mais avec une chute imprévue. J'avais déjà lu une première mouture du texte et dans cette seconde version, je trouve que c'est beaucoup mieux troussé, mieux calibré... Un bon texte, rondement mené, avec un rebondissement intéressant à la fin.
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jfmoods
2/11/2016
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Cette nouvelle me rappelle que j'ai laissé en plan, depuis un bon bout de temps déjà, "La rumeur d'Orléans" d'Edgar Morin.
L'histoire est bien menée, la réflexion sur le phénomène de bouche à oreille apparaît pertinente, crédible. Cependant, la chute - élément crucial du récit - laisse la désagréable impression au lecteur qu'il s'est fait... rouler dans la farine. Je m'explique... Dans le cours du récit, deux phrases nous donnent accès aux pensées du commerçant. "Il avait remonté ses lunettes de travers sur son front et soupirait en pensant à sa réputation injustement ternie. Il fallait faire quelque chose et Ronan Queffelec n’était justement pas un homme à se laisser faire." Par ces quelques mots, l'idée d'une manipulation est explicitement écartée. Dès lors, comment justifier la chute ? "Ronan Queffelec, resté seul dans la rue, eut un petit sourire malicieux. C’était une bonne idée cette histoire de rumeur. Un seul appel anonyme au hasard dans l’annuaire et cela avait suffi. Un seul !" Merci pour ce partage ! |
lucilius
25/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il m'arrive rarement de lire des nouvelles, soit parce que le texte me paraît trop court, soit paradoxalement parce qu'il me paraît trop long.
Cette légende urbaine est gouleyante à souhait, sauf son titre qui aurait très bien pu être "rumeur urbaine". Je m'explique : une légende est par définition un récit à caractère merveilleux, qui s'embellit toujours avec le temps, alors qu'une rumeur, c'est tout l'inverse : en s'amplifiant, elle se déforme, devient de plus en plus laide. Plus elle s'étend, plus elle s'aggrave. Bien vu donc ce flux pestilentiel qui se répand comme la rumeur. L'histoire est fluide, plaisante, même si l'on devine chez le boutiquier de mode féminine une tactique rusée. Merci pour cet agréable moment. |