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Anonyme
9/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une bonne histoire, je trouve, des personnages qui vivent. Je trouve que l'ensemble sonne vraiment juste ! J'ai toutefois un bémol sur l'écriture : elle est très appliquée, parfois belle, mais certains moments m'ont paru obscurs (cf. ci-dessous).
Au début, pour la présentation de la situation et des personnages, j'ai eu l'impression que le texte aurait gagné à plus de resserrement ; l'ennui, pour moi, n'était pas loin. La suite est beaucoup plus intéressante, toutefois je pense que par moments l'histoire patine, se répète. Une réduction générale du texte ne nuirait pas à mon avis, j'ai eu un peu le sentiment de manger un ragoût prometteur mais à la sauce trop liquide, qui manque un peu de corps. "J’en reviens donc à la guerre, (...) Qui devint de facto le manouvrier du lit de son patron." : j'ai eu du mal à comprendre la situation ; pour moi, sa description n'est pas très claire. "Il fermerait les yeux quant à ses bigarrures" : là, je n'ai pas compris à quel défaut physique il était fait allusion chez Hélène. "Elle l’eût, si elle l’avait pu, mis à la brocante avec les outils défaillants." : j'aime beaucoup ! |
Anonyme
11/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Lecture intéressante, enrichissante (j’ai appris plusieurs choses) et agréable. J’ai trouvé un style plein de gouaille aigrelette, d’ironie gentille mais très observatrice d’un mode de vie aujourd’hui révolu et, pourtant, pas si ancien que l’on pourrait croire.
Cette peinture sociale est assez réussie (je suis assez vieux pour en avoir connu les toutes dernières décennies). Les portraits des personnages sont excellents, bien dans le fil de l’époque décrite. Ce texte est un quasi témoignage. Cependant, j’ai relevé ce qui me semble être une erreur d’appellation, à propos de la guerre dont il est question. L’auteur écrit : « J’en reviens donc à la guerre, celle que les historiens ont qualifiée de ‘’ Grande ‘’ car elle fit beaucoup de morts. » La « Grande » guerre est celle de 1914-1918 et non celle de 1939-1945. Or : « Fernand mourut la rage au cœur le soir de ses soixante-quatre ans, aux quinquets de l’an 68 » Il est donc né en 1904. Ainsi, en 1914, il n’avait que 10 ans. En 39, il en avait 35. C’est donc bien la Seconde Guerre Mondiale qui voit Fernand remplacer le fermier prisonnier. Autre détail qui me semble chronologiquement discutable : « Une persienne en PVC trop légère,… » Dans les années 50-60, le PVC était connu, certes. Mais je ne suis pas certain du tout qu’il était déjà utilisé en menuiserie. Mon père était menuisier, à cette époque, et le bois était encore le roi des portes, volets, fenêtres, jalousies et autres ouvertures. Je n’ai pas trop aimé le calembour un peu facile et éculé : « Fernand d’elle était fou » Cette phrase à rallonge, à tiroirs, aurait gagné à être scindées en deux ou trois. « Propriétaire virtuel d’une maison en ville - Oh ! Pas une maison de maître - avec un grand jardin, sans garage certes - mais seuls les notables avaient une voiture à l’époque - une maison de bordure, en alignement, avec un couloir de toute la longueur du pignon qui accueillait deux vélos hollandais, assez grand pour accueillir la mobylette qu’il escomptait plus ou moins confusément se payer, mitoyenne d’une maisonnette louée pour l’heure, qui serait son refuge les jours de bouderie dans ce logis d’où seule la fumée s’échappait aux frissons de l’hiver, lui qui ne possédait qu’un huitième de corps de ferme ouvert aux quatre vents sur deux ares de mauvaise terre toute d’argile, de sable et de chiendent. » Enfin, une tournure grammaticalement impropre, je crois, dans ce paragraphe : « La fermière, son ancienne patronne, visita les deux veuves et assista à son enterrement. Suspicion. Le mari de celle-ci ne valait plus grand-chose trop occupé, pensait-elle, d’edelweiss et de toison blonde sur fond de Forêt-Noire. » Le pronom démonstratif « celle-ci », qui veut désigner «l’ancienne patronne », se rapporte en fait, tel que c’est écrit, à « Suspicion » ! Non ? Tout cela n’empêche pas que ce soit là un texte très honorable. |
Anonyme
11/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Visiblement vous connaissez bien votre affaire, les moeurs de la paysannerie d'après-guerre n'ont aucun secret pour vous. C'est un véritable florilège des coutumes et habitudes de cette époque que vous nous livrez là. Vous disséquez au scalpel - toujours avec une ironie mordante - les calculs, les trahisons, les non-dits et les faux-semblants qui jalonnaient le quotidien de ces petites gens. C'est assez jubilatoire et joliment porté par un style riche et fouillé.
Par contre j'ai trouvé l'histoire trop longue, ça se comprend car vous retracez la vie d'un homme mais ça manque tout de même de péripéties. J'ai eu du mal à finir tant mon intérêt s'émoussait. Reste néanmoins une impression positive. J'ai relevé quelques phrases savoureuses : - "L’honneur d’une fille c’était l’honneur d’un père, d’une mère, d’une famille… et de toute la chrétienté." - "Un verre chassa l’autre qui chassa la pendule". |
doianM
21/10/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un récit qui se lit avec plaisir.
Une union qui se fait pour les besoins de la terre. Un mari pauvre en bonne semence, et qui meurt tué par sa chique. Une fille dont la mère a pris en main le destin, un ménage qui devient, en sortant des canons de l'expression, "à trois". En raccourci, les destins des prisonniers de la guerre. Un texte généreux, haut en couleur. C'est une seule remarque que je ferais, tout en honneur au style et à sa richesse. Ne risque-t-il, par endroit, de se mettre trop en évidence, noyant les personnages et leur histoire ?. Heureusement qu'on s'y attache car, je le trouve, bien tourné. Merci et bonne continuation |
Lunar-K
24/10/2011
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Une écriture assez particulière et originale qui témoigne, je pense, d'une véritable recherche et d'une maîtrise tout à fait évidente du langage. Il y a un style, c'est clair. Fort dense et fort riche. Un style assez fleuri par moment, atypique à d'autres. Bref, un style qui me paraît très intéressant.
Néanmoins, je crois que vous en faites parfois de trop... Au point d'étouffer totalement votre récit, par moment, sous cette surabondance de détails, de tournures étranges, de jeux de mots et de blagues parfois limites, d'expressions ampoulées, etc. Votre texte en devient franchement lourd et, pour tout dire, assez ennuyeux... D'autant que l'histoire que vous voulez nous raconter n'est pas des plus passionnantes non plus... La vie d'un homme, c'est long... Et ne l'exposer qu'à travers une série de faits marquants est un peu réducteur. Cela manque de consistance, je trouve. C'est-à-dire que vous tenez là un récit dont il y a certainement beaucoup à dire, mais vous n'en dites finalement pas grand-chose. Ça manque de vie, je trouve. Bref, je n’ai pas pu rentrer dans ce texte. J’ai eu l’impression d’une écriture tournant à vide (j’exagère peut-être un peu ici, mais on en est pas si loin tout de même…), qui ne parvient pas à mettre en évidence l’histoire qu’elle devrait porter. C’est dommage car, comme je le disais, l’écriture est plutôt chouette, travaillée et originale (malgré quelques lourdeurs). |
Anonyme
9/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut à toi, ô brabant, et merci pour cette virée campagnarde et historique en ce vingtième siècle durant lequel nous avons, pour les plus anciens, amassé tant de souvenirs que les « ceusses » de vingt ans ne peuvent même pas imaginer…
Plus qu’une histoire c’est un tableau familial que tu nous offres ici ; un tableau parfaitement brossé de ce que furent les us, coutumes et mentalités de cette époque qui berça notre enfance et un peu plus. Avant d’aller plus avant, pourquoi la Potée comme titre ? En hommage à Fernand, le roi de la carotte et du potager en général ? Va pour la Potée… Autre point, tu t’es un tantinet emmêlé les crayons entre 14 et 40… Bizarre venant de toi ! La Grande guerre, dite aussi à tort la Der des ders, c’est bien 14-18… Cela dit, j’ai bien aimé toutes ces références au passé y compris le pâté Hénaff, fleuron de la charcuterie bretonne pour le petit peuple, sans oublier le singe et la Coop d’après guerre qui ouvrit le chemin à tous les hypers actuels… En conclusion un petit saut en arrière qui n’est pas pour me déplaire, le tout servi par une écriture que j’aime beaucoup ! |
Mona79
9/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bravo Brabant ! Pour moi qui ai vécu cette dernière guerre (pas celle de 14, hein, faut pas pousser ! et puis dans mon enfance, s'entend...) j'ai fait un sacré retour en arrière et je m'y serais crue à bien des détails :
"L’honneur d’une fille c’était l’honneur d’un père, d’une mère, d’une famille… et de toute la chrétienté./la mode était aux permanentes, aux colliers de grosses perles, aux corsages apprêtés et aux jupes couvrant le genou, mais dégageant le mollet sur des socquettes blanches." et le Pernot, le singe, les conserves comme repas de gala... J'ai cependant relevé quelques invraisemblances : "On a beau se satisfaire de peu et être propriétaire d’une maisonnette que l’on loue, bon an mal an les coûts ne couvraient pas l’entretien." Si c'est une maisonnette que l'on loue, on ne peut pas en être propriétaire, ou bien on la loue pour qu'elle rapporte mais dans ce cas on ne l'habite pas. D'autre part si Fernand était prisonnier de guerre au service de la femme allemande, le mari de cette dernière ne pouvait pas être lui aussi prisonnier, mais le vainqueur remontant au pas de l'oie les Champs-Elysées et, lorsqu'à son tour, la défaite ayant sonné, il fut fait prisonnier, Fernand libéré ne pouvait plus, en aucun cas, être au service des teutons... Mais ce sont des détails faciles à corriger. J'ai savouré à leur juste valeur des expressions comme : "L’Église est une mère maquerelle. En tout bien tout honneur. On est en terre consacrée. Sous le regard de Dieu."/ "Un verre chassa l’autre qui chassa la pendule" Et cette potée de fleurs en trop résume bien l'esprit de cette peinture burlesque de l'époque où : "un sou est est un sou" pas de gaspillage, non mais ! J'i ri et souri et ne me suis pas du tout ennuyée. Merci Brabant. |
horizons
9/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Style exceptionnel par sa richesse, sa maîtrise, son vocabulaire, ses calembours: du travail d'orfèvre. Le fond est, de plus, très bien documenté. Un gros travail, très impressionnant.
Juste un petit regret, le ton volontairement ironique qui peut paraître un peu condescendant parfois. Enfin, la virtuosité est parfois contre productive car elle suppose un effort d' attention de la part du lecteur (on doit relire plusieurs fois pour bien comprendre.). Or, hélas, dans notre société, c'est l'immédiateté qui prime. Donc, l'auteur aurait intérêt à dégraisser un peu son style pour qu'il reste aussi digeste que délicieux. (surtout pour une éventuelle production plus longue). Au plaisir de vous lire. |
macaron
9/11/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une histoire à vous faire aimer notre époque! Quelle vie pour ce pauvre Fernand! Vous nous avez conté avec saveur, ironie et aussi ce souci du détail cette comédie humaine trop cruelle pour ne pas être vraie. Votre style parfois trop poussé alourdit un peu la lecture et la longueur du récit peut amener à l'ennui. Néanmoins, cela reste un agréable moment de lecture pour ce qui me concerne. A vous relire bientôt.
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BGDE
11/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le style est particulèrement oroiginal, très agréable et merveilleusement enrichi par de nombreuses nuances.
C'est dommage qu'il soit au service d'une intrigue qui manque quelque peu de relief. Mais le rendu de la vie campagnarde est délicieux. |
Marite
11/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai adoré ce saut dans la vie paysanne " d'hier " , oui car finalement, tout ceci n'est pas si éloigné dans le temps. Une écriture savoureuse par nombre d'expressions nous fait voyager dans ces années passées. A plusieurs reprises j'ai souri, j'ai même ri, la longueur ne m'a pas ennuyée. J'aurais même bien continué à suivre les évènements de la vie d'Hélène, une fois sa mère partie elle aussi ... elle va bien finir par se "réveiller" un jour non ?
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alvinabec
30/1/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah! Homère, votre lexique n'est pas nécéssaire au lecteur qui vous suit très bien.
Qqes perles d'abord: "l'église est une mère maquerelle". L'oeil courroucé...chassa l'autre qui chassa la pendule". "la politesse de singer l'apitoiement" (machinale, inutile), tout ça est très joliment troussé... On verse ds le sociologique, la morale avec "une croix de guerre...désolation" Est-ce un plaisir de l'auteur? Les vers blcs (avec la fille il épousa la mère, affaire, misère, guerre), non! votre texte vaut bcp plus! Ds l'ensemble, on dira que c'est brillant, très. Mozart devant sa copie trouvait svt qu'il y avait trop de notes, que ça manquait de pauvreté. C'est un petit peu le cas ici avec une foison de références et un vocabulaire que n'eût point renié la Sévigné. La vie du Fernand est croustillante à souhait entre ses deux harpies. A vous lire... |
pieralun
13/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ayant assez peu de temps à consacrer à mon site pourtant préféré, il est rare que je me penche sur une nouvelle.
Peut-être pour mieux comprendre les commentaires de Brabant, j'ai mollement attaqué "La potée" avec peu d'espoir de la terminer. Pour ne rien arranger, le sujet que l'on devine dans le titre et les premières phrases ne me passionnait pas. Mais là! il a suffit de quelques lignes pour m'emporter; le fond du propos ne me surprenait pas, en revanche, quelle écriture !! Vivante, vivante, vivante, pas une seconde d'ennui; toutes sortes d'humour présentes sans discontinuer; quelques phrases courtes parsemant une belle écriture. Le premier paragraphe est génial!! vraiment! Je ne peux pas parler de tout, je suis arrivé à la fin du texte après avoir dévoré une histoire sans grande surprise, mais tellement bien écrite..... Il est de mon devoir de féliciter l'auteur, car c'est bien là tout de même le nerf de la littérature. |
Anonyme
20/11/2011
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L'auteur aime jouer avec les mots et les références... La Belle
Hélène, la cousine Bette, Fernand d'elle, ainsi même que "De par diou" (mais ai je vraiment bien lu, est-elle volontaire celle-là ?) et d'autres sans doute que je n'ai pas repérés. Deux trois minuscules petites choses (mais je répugne à toucher au style, à la façon de dire donc, ça ne concerne que moi ) Première phrase : "... ça n’était pas qu’elle ne fût pas belle, Hélène ! Or quel désastre quand elle ouvrait la bouche !…" Le "Or" me tarabuste. J'y voyais du fait de "ce n'était pas qu'elle ne fût" et du point d'exclamation un "Mais" quel désastre. "avec un couloir de toute la longueur du pignon qui accueillait deux vélos hollandais, assez grand pour accueillir la mobylette" une tite répétition ici. "Le corridor derrière la lourde porte close était lourd de réprobation." là aussi. "Dans les choux pas de garçon et les roses lui donnaient de l’urticaire, pas l’ombre d’un bouton de fille." pour la fluidité j'aurais bien vu un participe présent ici, lui donnant... (?) A part ces pinaillages, une lecture plaisante, des images et des odeurs, mais surtout ce temps qui passe et qui englue les âmes, impression de marcher dans une terre lourde, humide et de se mouvoir dans le gris du temps. A part le travail et la terre, il n'y a pas grand chose, ou si peu. Je me demande si nos grands parents étaient heureux et si oui, où ils le trouvaient ? Comme vous le dites : autres temps, autres mœurs. Il y a du Maupassant dans les descriptions des personnages que j'ai très bien vus bouger, penser, ruminer. Merci brabant |
rmfl
24/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Riche en images bucoliques, rappelant Maupassant ou/et Giono, caractères bien plantés...et bien trempés! Entre Proust et Pagnol, eh bien il y a Brabant! Mais quand même dans ce conte des temps pas si passés que cela, je ressens un tout petit peu de morbidité "zolaienne"!
le tout à une sauce stylistique légère, épicée avec parcimonie et accompagné de quelques pointes bien moutardées! Merci! |
Anonyme
25/11/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai adoré!
Que ces personnages sont sympathiques et typiques! Une belle écriture qui coule et j'y ai bu jusqu'à la fin avec avidité. Ordinairement, les longues descriptions m'ennuient mais là, le style de l'écriture imagé et plein d'humour m'ont tenue en haleine. Un beau retour à l'arrière dans la manière de vivre, les coutumes, etc. J'ai ressenti une belle sensibilité dans ce texte aussi... J'aurais lu plus qu'une nouvelle, tout un roman en le savourant lentement... Bravo et merci du partage |
Anonyme
2/12/2011
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Lecteur ! Vous qui passerez ici lire du Brabant, vous dégusterez ce texte comme l'on savoure une babelutte (terme à inclure dans un prochain lexique, d'une géographie qui ne saurait souffrir l'obstacle d'une frontière).
La babelutte, caramel long arômatisé au miel ou à la vergeoise, est originaire de Furnes, fond sous la langue d'un bout à l'autre de la côte belge. Mais les frontières ne sont que des accidents de l'histoire et la Flandre, les Flandres, s'en moquent, comme précisément les babeluttes qui ont sucré et sucrent encore les papilles jusqu'aux enfants de Lille. Son nom proviendrait de « parler beaucoup » (babbelen) et « terminé » (uit) en flamand, celui qui en mange n'étant plus en mesure de parler (soit parce qu'il le déguste, soit parce qu'il ne peut plus déserrer les mâchoires). Une explication concurrente, mais de même nature, attribue l'origine du nom à « babelle » (qui signifie « bavard » en Ch'ti). Car ce texte est bavard, mais il est d'un bavard écrit qui s'écoute par les yeux, en silence et sans impatience, en ne précipitant pas au-delà de la phrase en cours le plaisir de lire, par vagues d'onctuosité. Lecteur, vous allez ici savourer un caramel, ne l'oubliez pas ! Il n'est pas fait pour les brutes. C'est pas de l'effet "Kiss Cool" ! Sachez goûter un terroir, respecter le travail d'un artisan. Vous en pardonnerez même les rares scories (que voulez-vous, le Nord n'est pas fait que de sucre, mais résonne encore de l'écho des hauts-fourneaux), comme ce "belle, Hélène" ou ce "Fernand d'elle" que vous envisagerez plutôt sous l'angle de l'ami à qui l'on dirait aussi familièrement qu'affectueusement : "Qu'il est con, ce Brabant !" Oui, vous le pardonnerez, parce que vous y trouverez un texte ouvragé aussi délicatement qu'autrefois le tissus à Roubaix. Vous pardonnerez aussi la ponctuation par endroits relâchée, laissant dans des incertitudes de sens, car vous comprendrez que l'économie qui en est faite permet aussi souvent à la musique de couler sans saccades. Belle musique que celle des sonorités agancées dans un art qui ne tait que par pudeur le nom de "poésie" ! Vous pardonnerez les rares répétitions malheureuses, comme dans "Le corridor derrière la lourde porte close était lourd de réprobation." Vous pardonnerez les très rares exemples d'expressions convenues, comme dans "Sa vie fut réglée comme du papier à musique.", car vous trouverez surtout les savoureux détournements ou agencements originaux qui en sont faits, comme ici : "Dans le ciel point de cigogne !" Vous pardonnerez encore que l'intention d'élégance soit parfois interrompue juste avant son terme, mais aussi rarement que dans "Pourquoi éprouve-t-on un malin plaisir à courir à sa perte aussi sûrement qu’un renard gascon persistant à se prendre pour un cerf au-devant d’une meute ?" (où le présent de l'indicatif aurait conjugué tellement plus finement le verbe "persister" que son participe). Brabant obtiendra rapidement, je le sais, votre pardon. Car cet auteur sait se faire pardonner, vous enchanter même, par un "Un verre chassa l'autre qui chassa la pendule" ou un "À cette époque les épouses donnaient leur dimanche aux hommes méritants" et surtout des dizaines d'autres que je ne pourrais relever sans recopier au moins la moitié du texte. Vous plongerez dans un terroir, dans le temps qui passe, dans la vie des gens, sans gloire et sans génie. Dans la vie, tout simplement. Vous reviendrez ensuite vers moi pour que nous puissions demander en choeur : "Brabant, donne-nous plus souvent à lire de toi ! Et ponds-nous un bouquin, que Diable, que nous puissions te filer quelques sous pendant qu'il nous en reste encore !" |
toc-art
1/12/2011
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Commentaire modéré
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victhis0
22/12/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ca frise la thèse, tellement le vocabulaire et les références sont précises. Heureusement, le style est alerte, les tournures de phrases sont peaufinées sans flatterie. Quelques jolies pièces (la pendule du diable ret d'autres, déjà relevées).
Mention aux personnages, plus vrais que nature Avec une ou deux péripéties j'aurais vraiment aimé ce texte qui reste un poil fade sur le fond. |
AntoineJ
23/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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Une fausse bleuette stylisée agréable à effleurer ...
parfois le style (et ses effets) prend le pas sur l'histoire, et l'on (j'ai) un peu de peine à suivre. j'aurais été encore plus loin dans la logique de la chansonnette en poussant plus l'absurde ou le cocasse ... |
Bidis
2/4/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte qu’on prend plaisir à lire, qui sent bon le terroir, la bonne humeur et les ennuis des autres.
Quelques petites remarques, si je puis me permettre : - « Quand la mode était aux permanentes, aux colliers de grosses perles, aux corsages apprêtés et aux jupes couvrant le genou, mais dégageant le mollet sur des socquettes blanches. » Jusque là, je trouvais le texte parfait (et le commentaire que je vais faire de cette phrase n’enlève d’ailleurs rien à l’envie que j’ai de poursuivre ma lecture). Mais donc, ici, j’aurais arrêté ma phrase à « genou », question de rythme je crois. De plus, les socquettes blanches mériteraient bien une petite phrase pour elles toutes seules, tant elles ajoutent à l’image. Tandis que je trouve plus que superflue l’allusion au tailleur Chanel : cela déforce l’image, parce qu’elle la transforme et même la déforme, le tailleur Chanel étant un ravissement indémodable qui n’a rien de « pittoresque ». - « et que se profilaient les cimes de l’Aurès » Même en surfant sur Google, je n’ai pas compris cette allusion. Une petite note de bas de page à cet égard aurait été la bienvenue pour les vieilles incultes dans mon genre. - « Il y a du biseau dans l’air… » Je ne comprends pas pourquoi cette réflexion suit l’approche de la mécanisation. Le biseau est une coupe en travers, que ce soit la machine ou la main de l’homme qui s’en occupe, non ? J’ai éprouvé quelque peine à suivre les tribulations de Fernand tant le style virevoltant m’a donné le tournis. Mais le sens général ne m’ayant pas échappé, je me suis laissée emporter sans ennui (sinon avec toute mes facultés) jusqu’à la rencontre avec Hélène. - « Et puis il y avait le jardin, l’immense, le jardin gargantuesque qui dévorait à plein temps le temps compté de deux personnes besogneuses. » : Il s’agit du « petit champ » de cinq ares ? Cinq ares, ce n’est jamais que 50 mètres carré, soit la superficie d’un relativement grand potager… Alors, « gargantuesque », heu… - « Par la suite il eut droit à son quart de vin le midi, [ …], manifestation d’une intense satisfaction, mais aussi marque de connivence duplice à l’intention d’un visiteur imaginaire » : même remarque que plus haut. Jusqu’à « intense satisfaction », l’image était parfaite, la poursuivre m’a semblé nuire à sa force. Au rythme aussi peut-être. Et la connivence duplice pourrait, tout comme les chaussettes de tout à l'heure, bénéficier d’une petite allusion complémentaire et indépendante. -« Atchi ! Snuff alors ! » Le « Atchi ! » est bien trouvé. Le « Snufff alors » me plaît moins. - « et moult oeillades au coin de la fenêtre » : une oeillade se jette à dessein. On sonne, on est curieux, voire inquiet et on va voir, point. J’aurais donc préféré un simple « coup d’œil furtif » ainsi débarrassé d’arrière pensée. - « Ô les nuits d’orage où elle se réfugiait… » : petite confusion, le « elle » pouvait s’appliquer tant à la fille qu’à la mère, on ne sait que quelques mots plus loin de qui il s’agit. Mais sinon, rien à dire. Style entraînant. J’ai passé un très bon moment. |
MariCe
21/8/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai beaucoup aimé ; c'est très bien écrit, décrit.
Les émotions sont au rendez-vous, l'humour décalé et les jeux de mots forcent le sourire au début de votre texte. Peu à peu le ton se fait plus grave et vous happez intelligemment le lecteur en brossant la vie étriquée des petites gens honnêtes. Très belle écriture ; j'ai regretté toutefois une répétition : " fréquenté le bistrot en fréquentant sa moitié d'orage". Merci. |