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Humour/Détente
brabant : Une vie de château
 Publié le 23/06/13  -  13 commentaires  -  14922 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur

Vie et mort d'un hérisson.


Une vie de château


Au carrefour des allées de son existence jusque-là tout en paraître sous des spots qui la flattaient de leur lumière tamisée elle échoua dans une famille de nouveaux riches quelque part du côté de Neuilly. Elle entra en nana frétillante par la grand-porte d’un hôtel particulier type Second Empire suspendue dans un balancement gracieux, hanche contre hanche sinon cheek to cheek, au bras de la jeune fille au pair dont elle devint la confidente tout autant que la partenaire attachée. Optimisme des débutantes ! Elle aurait à travailler à l’heure où les autres en auraient terminé avec monsieur Ricoré, à celle où ils feraient la sieste puis quand ils s’installeraient devant la télé pour le film du soir, mais un CDI ne se refuse pas dans une France en crise.

Monsieur, parvenu qui ne manquait pas d’allant ni d’entregent et faisait coup sur coup à la Bourse, vieille dame indigne qui se donne aux audacieux, ne l’aperçut pas tout de suite, madame nouvellement obnubilée par ses bonnes œuvres, avatar de la Bonne Dame de Nohant, ne lui accorda qu’un œil distrait, les enfants l’ignorèrent et la chienne faillit la mordre – les collies sont pourtant réputés pour leur douceur – peut-être son coupe-vent d’un vert électrique l’avait-elle effarouchée ou bien ce clébard lunatique au long pelage en houppelande avait-il voulu jouer les chiens de berger inopinément nostalgique de ses Shetlands natales ? Petula l’avait opportunément sauvée des crocs de l’animal qui n’en aurait fait qu’une bouchée.


Cool !… Hey !… Lassie !


La nouvelle venue espéra qu’il n’y avait pas de chat – le très craquant British Shorthair lui-même la gonflait, dont les poils se scratchaient en bouloches à son caban de cheftaine de gondole vénale – ces damned Shorthair d’ordinaire si doux s’obstinaient, elle ne savait pourquoi, à l’éprouver de leurs griffes acérées sous prétexte de jeux infantiles comme s’ils n’avaient pas d’autres souris à fouetter. Elle avait de sérieux problèmes avec les poils de tout acabit, à racler les cheveux naufragés des restes de potages – "Cheveu dans la soupe seveu chur la langue" – et les reliefs de nouilles chinoises et autres ravioles en coagulat au fond des assiettes sales, nœuds gordiens et tifs de diablotin.


Merci Petula !


L’ennui était que Petula ne lui confiait ses tourments qu’en anglais usant d’un horripilant accent cockney qui trahissait les quartiers défavorisés, d’aucuns diront vulgaires, de l’est de Londres, madame qui donnait dans les Restos du Cœur ayant décidé d’encanailler l’oreille un brin trop snobbish de sa fille scolarisée à Palaiseau. Née Poisson celle-ci affectait ses origines populaires : Batignolles - Tottenham, même combat ! Il fallait ratisser large depuis que Polytechnique avait ouvert ses portes aux cracks de banlieue si l’on voulait jouer les phénix, du Poitou ou d’ailleurs, et elle tenait à ce que sa fille soit chef de classe. La parité électorale participait à ses yeux du combat des sémillantes mais salutaires Femen au même titre que la liberté d’expression en ce début de troisième millénaire ! "Un homme sur deux est une femme ! Marre d’être belles, on est rebelles ! " se remémorait-elle. "Shit§Co !" Aussi la fille au pair n’était-elle pas autorisée à pratiquer la langue de Molière, ce qui est pourtant la raison d’être de ces jeunes Anglaises. Le sabir de Petula restait ainsi le plus souvent abscons pour la petite nouvelle qui avait bien quelques notions de chinois pour avoir fréquenté à la chaîne quelques camarades d’usine du côté de Beijing, mais sur une chaîne où le Pékinois moyen et le péquin en transit ninejappentetjactentpeu, les échanges sont comptés et le rudiment de pidgin laborieusement ou subrepticement acquis, c’est selon, ne lui était pas d’une grande utilité.


*** *** ***


La nouvelle venue n’avait qu’épisodiquement droit à l’immense séjour où aurait pu siéger un conseil des ministres élargi aux secrétaires d’État. Si ce n’était pour s’imbiber de café. Avec la désagréable sensation de faire tache. Le café, passe encore !… Mais le cognac l’ulcérait. Elle ne s’y attardait jamais comme si elle n’y était pas à sa place. C’était dans la cuisine qu’elle se trouvait vraiment dans son élément, il y avait une grande fenêtre qui s’ouvrait sur un vaste jardin à la française où elle passait l’essentiel de son temps à cheval sur le châssis. Bien sûr, bâiller à la fenêtre n’était pas vraiment son job mais… avoir son quota de rêverie tempère les velléités de révolte. "Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au cœur !" Quant aux cerises elles resteraient vertes ! Y travailler était vite devenu un jeu et elle s’amusait à éclabousser la pétioulante Petula en biaisant le jet brûlant du robinet au risque de l’échauder.


Ow !… Je souis pas ton boniche à toi !… protestait celle-ci perdant et sa syntaxe et son Harrap’s en même temps que le flegme que l’on se plaît à accorder à ses compatriotes, par ailleurs très surfait.

C’est de ta faute ! répliquait l’impétrante. D’ailleurs tu ne devrais pas faire la vaisselle. Ce n’est pas le rôle d’une jeune fille au pair ! Et puis c’est mieux quand tu parles français, je ne comprends rien à ton galimatias, tu n’es pas obligée de baragouiner de la sorte quand madame n’est pas là. Arrête donc de prendre des gants avec moi ! C’est comme si tu n’avais pas confiance !… Tu fricotais avec monsieur l’autre jour hein ? Je vous ai vus par l’entrebâillement de la porte de la chambre. Vous nettoyiez la moquette ? Ne me dis pas qu’il t’a aidée à faire le lit… Et puis arrête de t’échiner ainsi, on te traite comme une domestique dans cette maison ! Dorénavant je suis là pour vaquer aux taches essentielles (varier les niveaux de langue ajoutait à son charme ancillaire). Comment ça il manque un accent circonflexe à "taches" ? "Tâââches" ? Tu vas m’apprendre mon métier peut-être ? Tu m’as tout l’air de te livrer à un drôle de jeu ma grande !…

Et le fifils à sa maman ? Il a pas coupé le cordon ? C’est vrai qu’il s’appelle Tanguy ? Il t’a fait des avances ? Il s’rait pas d’la jaquette çui-là ! Allez ! Raconte ! I’t’faut pas un dictionnaire d’argot tout de même ? Raconte !…


Confidences et chamailleries vont de pair. Cependant, de manière aussi soudaine qu’inexplicable, quelques semaines plus tard la capricieuse Petula avait commencé à arborer une mine renfrognée. Que d’histoires pour un peu d’eau !

Voulait-elle prendre ses distances ? S’était-elle lassée de son amie ? Où était la belle complicité des débuts ? "Chat échaudé…" Cause toujours !


*** *** ***


~ ~ ~ "Les histoires d’amour finissent mal en génééraaal" ~ ~ ~


*** *** ***


– Pourquoi m’oublies-tu tout l’temps dans la salle d’eau ? On dirait un hammam ! C’est pas trop mon truc le jacuzzi. Ni le sauna. On dirait un hôtel quatre étoiles ici avec des toilettes aussi grandes qu’un hall de gare. Il y a même deux bidets dans la salle de bain ! À dada ! À dada ! Ohé Tristan ! J’ai dada au cœur ! Ne compte pas sur bibi pour faire la dame pipi dans cette maison !… Tu es fâchée ? C’est comme si tu voulais te débarrasser de moi. Ouais ! Me jeter ! Tu veux faire bande à part ? Je t’avais dit de ne pas fricoter avec monsieur. Qu’est-ce que t’as ? Il t’a laissée tomber ? Tu es vexée ?…

Tu as une nouvelle amie ? J’ai bien vu ton manège avec la pimbêche qui vient d’arriver. Elle me nargue avec sa pelure orange fluo sur le dos. C’est d’un vulgaire ! Qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Elle a Francis* aux trousses ? Elle s’est pas barrée d’un Sofitel au moins ? Elle veut me piquer mon job ? Tu serais pas bi par hasard ? Depuis quand t’as viré ta cuti ? Fais gaffe ! Peinturlurée comme ça… ça doit être une Hohenzollern ! Ces garces-là couchent tout de suite et elles te laissent tomber après ! Je t’aurai avertie ! Non je ne suis pas jalouse ! Je suis normale moi, je ne couche pas avec tout le monde ! D’ailleurs je ne couche pas du tout ! Non j’ai pas l’béguin pour toi ! D’ailleurs… je… je partage l’intimité de madame maintenant… D’ailleurs ! D’ailleurs ! Ouiii je sais que je répète "d’ailleurs" ! Et alors ! D’ailleurs ! Zut ! Elle est jolie madame, elle a de jolis seins. Nooon ! Pas sous la ligne d’horizon ! Je capte pas pourquoi monsieur la trompe. Mais on dirait qu’elle s’en moque… L’autre jour alors que j’accompagnais madame aux toilettes j’ai aperçu monsieur qui se livrait à une espèce de danse de Saint-Guy avec la Batave… comme si elle lui brûlait les doigts ! Madame n’a pas pu ne pas les voir… J’ai du mal à comprendre. Qu’est-ce qu’il a de si extraordinaire monsieur ? Depuis que je m’occupe de la salle de bain je le vois souvent tout nu. Il a un tout petit zizi et de grosses poignées d’amour ! Il a un drôle de regard quand parfois il semble avoir envie de me prendre pour me coller dans la baignoire et puis il change d’avis au dernier moment. Ouf ! Je suis bien contente ! Une fois déjà… dans la cuisine il m’avait regardé d’un drôle d’air, il était arrivé avec un verre à moitié vide qu’il était en train de siffler, et il avait avancé la main pour… C’est à ce moment-là que tu es arrivée, il a posé le verre sur l’évier et il est parti sans rien dire. J’ai bien vu qu’il était prêt à me bassiner ce vieux sournois ! Et toujours sans prendre de gants ! Un de ces jours il va s’en mordre les doigts ! Tant pis pour lui !

Je croise de temps en temps les p’tits génies dans la salle de bain, mais ils me laissent tranquille. Ils m’ignorent. Qu’est-ce que je leur ai fait à ces deux-là ? Ils m’ont toujours ignorée. Pas de danger avec Tanguy ! Il ne me toucherait pour rien au monde, c’est comme s’il ne me voyait pas, il doit avoir du retard à l’allumage côté mirettes. Mademoiselle tout pareil d’ailleurs ! Elle n’essaie même pas de me parler. Je sais bien qu’on n’est pas du même monde mais… entre femmes tout de même… Dis Petula… Tu vas me sortir de là ?… ça va faire un mois que je les vois barboter ici. Et vas-y que j’t’éclabousse ! J’ai le ventre tout mouillé ! Je vis les pieds dans l’eau…

J’étais mieux à la cuisine !…

Tu sais… la Batavia carotène vient me rendre visite de temps en temps. Elle n’a pas l’air très fraîche ta nouvelle amie. Elle est toute blette ! À trop se faire malaxer on ne fait pas long feu ! Je suis certaine qu’elle te fait des infidélités. Comment ça je te raconte des salades ! Tu l’as pas regardée ? Burned out ! Elle a des cercles noirs autour des orbites ! Je suis certaine que madame la tripote aussi ! Mais non je ne suis pas jalouse ! J’ai dépassé ce stade ! "Frémis, frémis Albion perfide !" J’ai piqué ça à mademoiselle Polytechnique qui déclame pendant qu’elle barbote dans l’obao… Au secours ! Petula !


*** *** ***

Help !

Ça fait deux mois tapés que je suis dans cette maison. Qu’est-ce qu’ils ont tous à m’emmener aux toilettes ? Je n’aime pas cet endroit. Je savais qu’on finirait par me traiter comme une dame pipi. J’aime bien quand tu viens débloquer la fenêtre pour aérer un peu Petula, je n’aime pas cette fenêtre. Elle est trop haute. Je suis trop petite pour espérer y grimper. D’ailleurs elle est opaque et on ne voit pas le jardin.

Et puis ça sent le renfermé ici ! (Soupir) Madame a beau vaporiser… "Ouste !" qu’elle dit en se pinçant le nez, mais c’est pas terrible ! Moi c’est Airwick que j’préfère ! Un désodorisant qui cocotte c’est comme une voyante qui entend, bingo ! Essaie de voir s’il existe pas un parfum aux algues ? J’aime beaucoup l’odeur des algues. Ça me rappelle mon enfance, mes copines, la mer, l’iode… L’eau de Javel me pique. Je n’aime pas la Javel, elle abîme ma peau. À chaque fois que j’en utilise j’ai envie de vomir. Fucking life ! Marre du caca ! Faut avoir le cœur bien accroché dans ces goguenots… Allô ? M’sieur Vespasien ? Allô ? T’as inventé les pissotières et t’as pas d’canard vécés ! Non mais allô quoi ?… Monsieur passe son temps à lire le journal financier. Au moins il me fiche la paix. Il ne cherche pas à me tripoter.

J’ai vu que ton ex-copine Marieke occupe la salle de bain à plein temps maintenant. Elle entame son deuxième mois et elle a été dégradée elle-aussi ? Taratata ! Dreyfus ? Taratata ! T’as d’la compagnie sur l’île du Diable !… Ta Holstein a des toxines à éliminer ?… Baignoire, jacuzzi, sauna… Sauna, jacuzzi, baignoire… Métro Boulot Dodo… Elle est tout le temps à califourchon sur le rebord du tub à te regarder de ses yeux ronds et le ventre à l’air quand elle n’a rien à faire. Tu l’as laissée tomber elle aussi ?

Qui c’est cette nouvelle zinzin qui vient d’arriver ? T’es à la colle avec celle-là maintenant ? Mens pas ! Je vous ai vues ! Elle a un dessus bleu de Prusse ! Tu varies les plaisirs dis-moi ! C’est une punk ? Elle s’appelle Klaudia ? C’est une Frisée ? Tu fais dans l’euro tous azimuts maintenant, tu trompes la livre sterling aussi. Eh ben je l’ai surprise avec monsieur ta Klaudia ! Il s’essuyait les doigts avec du Sopalin ! Et madame qui laisse faire. Elle a un amant de son côté. C’est sûr !


*** *** ***


Help…

Cela fait un mois que je joue la dame pipi. Je suis toute flagada… Et ra… pla… plate… Aglagla !… Nooon ! Je suis pas une Algonquine ! J’ai le ventre qui pèle, la peau qui part en lambeaux, je peluche sous la paluche, je tombe en morceaux… Nooon ! J’ai pas la rate qui s’dilate !

Mon Dieu ! Qu’est-ce qui m’arrive ?

Reeeste Petula !… Ne me laisse pas tomber ! Tu as l’air dégoûtée ! C’est à cause de moi ? Tu fronces les sourcils ! Je ne fais pas bien mon travail ? Je commence à sentir mauvais ! Ben oui, à force de frotter et de frotter… Nooon ! Laisse tes gants ! Je ne t’ennuierai plus avec monsieur… Ni avec Marieke… Ni avec Klaudia… Ni avec Tanguy ni avec mademoiselle… Ni avec mada… Hé ! Qui est-ce qui crie comme ça ? Je ne suis pas sourde !


"PETULA ?… PETULAAA ? ES-TU LÀ ?… OÙ ES-TU ?… PETULAAA…"


Mada… Madame ?… Madame !… C’est la voix de madame !… Ne réponds pas !


"PETULAAA ? TU ES AU PETIT COIN ? TU EN PROFITERAS POUR JETER LA SPONTEX VERTE À LA POUBELLE ! ELLE A FAIT SON TEMPS !"



"Et v’lan ! Pass’-moi l’éponge

Et v’lan ! Fais-moi gligli

Et v’lan ! Pass’-moi l’éponge

Et v’lan ! Gouzi Gouzi"



Briqué le 1er mai 2013



Notes :

Francis* : fierté de Dominique dans les Guignols de Canal + ; frisée : doryphore ; "Fucking life" : idiotisme ; burn-out : Syndrome d’épuisement professionnel ; Hohenzollern, Holstein, Batave : noms propres ; batavia : nom commun.


Hommage à Petula Clark, à Jean-Baptiste Clément, aux Rita Mitsouko, à Tristan Tzara, à André Roussin, à Henri Somin, au capitaine Dreyfus, à Gaston Ouvrard, à Fernand Raynaud, à Nabilla et à Nafissatou Diallo !


 
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   alvinabec   
7/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
L'auteur s'est sans doute bien amusé à écrire ce texte dont il n'est pas certain que le lecteur suive le mouvement.
Il m'a semblé que les références surabondantes faisaient appel à un humour référentiel tout personnel. C'est riche, presque trop, comme s'il fallait absolument montrer que l'actu. conduit la lecture.
Commencer ds un hôtel particulier pour finir aux chiottes...why not?
Le style est fun, pepsi, fluently, plaisant à suivre malgré la première phrase, affreusement longue où vous dites, en gros, à votre lecteur, mais oui, mon grand, je sais manier le verbe et je te le prouve d'entrée. Il y a en outre des ruptures de ton chez les personnages, mais là, je pinaille...

   Pimpette   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai davantage admiré que vraiment aimé mais ce n'est pas grave car Brab' a une telle richesse de style, de drôleries, et de trouvailles poétiques qu'il me traverse comme un typhon et c'est bon!

Les références de tout poil se succèdent et les personnages truculent à toute allure!...Neuilly-sur-chiottes....on est bien dans une écriture de notre époque et Anatole France peut aller se rhabiller!

BRab, tu sais ce que dit Céline dans Entretiens avec le Professeur Y:
"On ne peut pas écrire une page entièrement en argot"
Je serais tentée de dire que la surabondance chez toi nuit un peu au résultat: il y a une légère asphyxie à la lecture. C'est trop riche de tout, tu pouvais en garder un peu du gros gâteau pour demain!!!!

C'est quand même un très bon truc, camarade...

   leni   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Brabant
Tu t'es bien amusé et moi aussi Ton texte est un"prétexte" à des réflexions auxquelles on ne s'attend pas Merci d'avoir donné un petit
guide du Routard de tes pensées Lorsque tu as l'air de sauter du coq à l'âne tu places des banderilles dans les conneries de la société Société écrite dans un ovale... Je vais revenir sur ton texte pour le plaisir d'épingler un ou deux exemples Oui pour le plaisir Merci à toi Leni
EditJe suis revenu et je m'arrête un instant sur
Elle se remémorait:"Un homme sur deux est une femme!Marre d'être belles,on est rebelles
Le pékinois moyen et le péquin en transit:ninejappentetjactentpeu
Un instantané de la société!!!!
Et :avoir son quota de rêverie tempère les velléités de révolte
C'est une marche au dessus de :"du pain et des jeux"
Vraiment Merci Brabant Leni

   macaron   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très drôle! Il faut s'accrocher au départ, ne pas hésiter à relire si l'on ne comprend pas et puis c'est parti. Un petit délire avec la vie pleine de péripéties de cette"frotteuse". Beaucoup de références, tout le monde en prend pour son grade, des clins d'oeil malicieux et une langue qui ne manque pas de piquant. Tout à fait original!

   Anonyme   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Brabant,

Vous donnez dans la fantaisie maintenant, c'est du propre avec tous ces personnages en mal de liquidités... Ablutions multiples avec du vintage qui récure : obao, spontex, avec Pétula au bras de son shériff bien aimé-les deux font la paire-, pataugeant dans la gadoue, madame Bonnard dans son tub après une cuti-réaction et qui en jette pour son béguin de mari...
Les cerises ? ce sont les reverchon que je préfère...
NB : vous auriez pu évoquer le savon palmolive garantissant le teint de jeune fille...Merci pour ce texte salvateur et rafraîchissant !
Amitiés
JB

   Anonyme   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Brab'. La vie d'une éponge, des spots lumineux à la poubelle en passant par les toilettes, il fallait oser... et tu l'as fait avec maestria ! Une histoire d'eau sans prétention mais bien sûr rafraichissante et qui se lit sourire aux lèvres, un exercice de plus en plus rare ici comme ailleurs ! C'est ce qu'on pourrait appeler de la semi prosopopée... because l'éponge.
L'écriture est adaptée à l'aventure, l'humour à ma culture, que demander de plus ? Un bon moment de lecture, j'en parlerai à ma Spontex !

   Anonyme   
23/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Brabant,

Même si je trouve l’éponge un peu trop gorgée, je me dis qu’elle a bien fait son boulot, qu’elle laisse tout bien propre derrière elle. Faut dire qu’une éponge a bien plus d’expérience que nous, pauvres humains. C’est qu’elle en a, des choses à dire ; c’est qu’elle en a vu, des pas racontables ; c’est qu’elle en a surpris, des confidences, des bonnes actions et des travers. Tout ça se bouscule un peu dans le chaudron, mais comme tous les ingrédients sont qualité, y’avait pas de raison que ce mélange roboratif soit indigeste. Promesse tenue.

Ludi

   Rainbow   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Salut Brabant !

Bon, on commence par où ?
C'est bien, vous savez écrire, mais là on apprend rien. Vous trifouillez, agencer, désosser le verbe... Jouer encore ! De belles phrases toutes en humour, tout dans le symbolisme. Allons faire réfléchir nos méninges, triturer nos cerveaux, faire éclater la matière grise... Cherchons, cherchons ! J'ai toujours rien trouvé hélas...

D'accord pour toutes les subtiles allusions, pour les non-dits, pour les liens complexes des maux de l'époque, mais non... Après ? Rien, nada. Un exposé en humour ne débouchant sur rien, voilà ce que je vois.

Oui, vous écrivez magnifiquement avec un style unique, sur ça rien à dire ou redire, mais derrière ? A l'envers du décor ? Rien ne bouge. Désolé je n'adhère pas, trop proche du non sens à mon gout. Un moyen + pour votre qualité d'écriture, qui comme toujours tend vers les sommets. Dommage pour la forme et le sujet (mal défini à mon sens) qui me rebutent !

   Pepito   
24/6/2013
Bonjour Brabant !

Forme : au diable si on arrive à comprendre la première phrase, après 3 lectures j'ai jeté l'éponge.
Vu que ce n'était pas le but de la lecture, nul besoin d'en gratter plus.

Fond : certes pas très profond mais distrayant, ce qui est le but, au fond. Des va et vient de lecture décapants et pas mal d'allusions marrantes.

Coup de chance, en France vous n'avez pas la concurrence de Bombril : https://www.youtube.com/watch?v=SpZOQ0aZsXk

Au risque de vous faire reluire, j'ai bien aimé ce texte.

Pepito

   Bidis   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bien que je me sois demandé de quoi il retournait pendant la majeure partie du texte, l'écriture vivante et imagée m'a emportée et j'ai poursuivi ma lecture sans ennui - et même avec plaisir - jusqu'à la fin du texte.
Mais j'ai regretté qu'une telle envolée textuelle concernât un si petit sujet... C'est pourquoi j'ai ravalé le grand "plus" à mon "très bien" et sanctionné ce choix, pour moi assez douteux, d'un petit "moins"

   KIE   
25/6/2013
Un travail de documentation très pointu car ne nous dites pas que de fiction pure est faite cette spongieuse biographie. Trop de vécu là-dedans. Les détails ne mentent pas. Si ?
Pauvre petite chose, quel destin épouvantable, pour finir au fond tout noir d’une poubelle qui n’a toujours pas été nettoyée (soit dit en passant). Il fallait que le sort indigne de ces anonymes soit enfin porté à la connaissance du grand public. Elles si discrètes, voyant tout et ne disant jamais rien, sauf celle-ci. Rassurez-nous, vous ne l’avez pas torturée, au moins, pour la faire parler. Son témoignage est spontané, oui ?
Après avoir lu votre vie de château, je me suis précipité sur mes propres éponges. Horreur ! L’une d’elle était blessée. Hélas ! Trop gravement. J’ai dû l’achever pour abréger ses souffrances.
Jamais plus je ne les verrai avec le même regard. Je me sens solidaire.
Finalement, nous sommes tous des éponges.
Votre petite promenade gogue – hum - narde dans l’univers domestique selon un point de vue original ne manque pas de piquant. Je crois bien que j’y reviendrai de temps en temps.
Un esprit pétillant servi par une écriture limpide.
Un vrai régal que la lecture de cette petite chronique. Quel bon moment !

   JeanLapin   
9/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte carrément acrobatique, il faut s'accrocher pour en saisir toutes les ficelles !
J'ai d'abord cru à un animal familier, de type hamster... hé non ! quoique l'héroïne ait bien un semblant de pelage.
J'ai donc dû sagement relire...
La première phrase aurait peut-être besoin d'une virgule, mais elle n'est pas si longue que ça...

   Marguerite   
23/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour brabant,

A la première lecture, le texte est vraiment énigmatique et déroutant. Tant et si bien qu’à la fin je me suis dit que bon, c’est l’histoire d’une éponge, mais j’étais sceptique quant au texte en lui-même… Alors je l’ai relu, du point de vue de l’éponge cette fois, et j’ai bien aimé, c’est dynamique et décalé.
Je n’arrive pas encore à savoir si ce fossé entre les deux lectures est positif ou négatif. Parce qu’en général, j’aime bien les nouvelles « à chute », mais là, j’étais tellement larguée que la première lecture a été un peu difficile…

Au niveau de l’écriture, on voit que tu maîtrises ton style, même si j’ai parfois accroché sur quelques points…
Par exemple dans la première phrase, pourquoi n’y a-t-il aucune virgule ? Et j’ai repéré quelques coupures de phrases étranges (tout le deuxième paragraphe typiquement, qui commence par « Monsieur, » : virgules un peu « hirsutes », puis trois lignes sans aucune ponctuation…).
Point + : Le dynamisme des monologues de l’éponge, pendant lesquels on ne s’ennuie pas une seconde.
Point - : Je n’ai pas vu l’intérêt des références à Francis ou Nabila entre autres. Ce n’est pas très drôle (je trouve) et ça m’a embrouillée plus qu’autre chose...

Pour conclure, j’ai trouvé ce texte plutôt distrayant (deuxième lecture), mais je reste un peu perplexe (c’est peut-être aussi parce que c’est la première fois de ma vie que j’éprouve de l’empathie pour une éponge ^^).

Merci brabant pour cette lecture originale.

Marguerite


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