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Anonyme
4/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Alors là, je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à cette fin triste, l'extinction d'une petite étincelle. C'est ainsi que je lis cette histoire, le chat pour moi symbolise l'étincelle de la créativité ; j'apprécie du reste que vous la mettiez en scène, cette étincelle, avec un mathématicien et que vous évitiez la facilité de l'écrivain bloqué qui se débloque.
Moi qui perçois viscéralement le désordre comme fécond et l'ordre stérile, j'ai été étonnée que la maturité des recherches de S. se passe dans un environnement organisé, mais bon, c'est votre vision. L'histoire m'a intéressée de bout en bout, bien qu'il ne se passe pas grand-chose, parce que le sujet m'a parlé. Une manière originale de parler de l'inspiration. Cela dit, je pense que l'écriture est un peu terne et affadit le propos. Une écriture très correcte, du reste, et je serais bien en peine d'expliquer ce qui au juste m'y paraît terne... Trop explicative, peut-être, détaillant toutes les étapes de l'action. Par exemple : Il n’y a rien sur le rebord. Il regarde à gauche et à droite, mais il n’y a rien sur les côtés, il le sait bien ; pas d’endroit où sauter, même pour un chat. Je pense que vous pourriez sans dommage resserrer ces quelques mots pour délivrer la même information, et que cela rythmerait l'ensemble. Mais je reconnais que c'est mon goût qui parle, j'ai tendance facilement à m'impatienter. Au final, j'ai aimé cette histoire qui n'a pas l'air follement palpitante, mais au bout du compte m'a surprise dans le bon sens du terme. J'apprécie la cruauté de la fin, avec la petite fille désormais persuadée que le brave S. est un monstre innommable. |
vb
5/10/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour,
évidemment avec un titre pareil on pense à Simenon, à Gabin et à la Signoret et on est déjà dans l'ambiance ou plutôt pire on a trop d'attente, on a un peu peur de ce qui va venir, de si ça va être à la hauteur ; et puis, au premier point-virgule, on respire, on est soulagé, on comprend que l'auteur sait écrire et que l'on va pouvoir se détendre et ne pas chercher les petites fautes de style disséminées par-ci par-là. Je m'égare, revenons à nos moutons. J'ai donc aimé ce récit avec passion. Pourquoi? Parce-qu’il ne s'y passe pas grand-chose mais que ce pas grand-chose est décrit avec l'art qui fait qu'on se laisse prendre au piège, qu'on se demande ce qu'il va se passer, où l'intrigue va nous mener. Et cette intrigue nous emmène à une chute, tout bête, exactement celle qu'il nous faut, celle qui correspond au texte et le conclut très bien. Voilà je redeviens dithyrambique. Calme-toi, vb, calme-toi! Revenons à mes notes de lectures... 1) "Tout sembla bien fonctionner au début": j'écrirais "semblait" 2) "détartrer les muscles et les synapses": j'adore 3) "matrice": le mot qu'il fallait 4) "reflux gastriques": En voilà du sensuel! bien! 5) "soleil": j'aime quand l'auteur nous fait sentir le temps qu'il fait 6) "D’épurée, de rectiligne et d’infinie qu’elle était, sa géométrie est en train de se contracter, de se replier sur elle-même, de se réduire toute entière à ce chat. " Quelle belle phrase! La géométrie différentielle a une poésie qui ne peut laisser indifférent! 7) "se concentrer entièrement à ses recherches" Vous vouliez dire "se consacrer" 8) "la seule qui fut remarquée" Eh oui c'est comme ça que fonctionne la science, avec des êtres humains. Il ne suffit pas d'être brillant, il faut que ça se remarque. 9) "à foison" J'aime ce mot. 10) "livres actifs" bien vu! 11) Le paragraphe commençant par "Au moment où S. se décide à se lever, on sonne de nouveau." est écrit au futur. C'est une très bonne idée. On sent l'action, le drame, le pas grand-chose dont je parlais qui se concrétise. 12) "nez collé à la vitre" Encore du sensuel! Du tactile! 13) "Tout près de lui, immobile, une fillette le regarde." Pas de sentimentalisme, pas de cliché, c'est triste quand même mais tellement amer. 14) "comme faisait le chat ; son chat." On est dans la tête de S., on suit ses pensées. 15) "Que pourrait-il faire d’autre ?" Oui, exactement la chute qu'il fallait. Bravo! Que dire d'autre pour conclure que de vous dire merci. |
Asrya
8/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne sais pas s'il est réellement subtile et nécessaire d'écrire le nom de votre personnage avec un "S." ; pour ceux qui connaissent le chat de Schrödinger, ils reconnaîtront la référence, les autres ont peu de chance de le voir venir (en tapant sur un moteur de recherche "le chat de S", Schrödinger n'arrive qu'en fin de proposition, pourquoi pas...) Passons.
J'ai bien aimé la manière d'écrire, c'est assez crédible. L'isolement du mathématicien pour ses recherches, le fait de quitter l'université, des liens avec la vie de Schrödinger ? Je me suis posé la question... j'espère qu'il ne s'agit pas là d'un récit visant à refléter justement la manière dont il a émis sa théorie autour du "chat de Schrödinger". J'espère car sinon cela ne respecte pas réellement les pans de sa vie, et l'ensemble serait jonché d'anachronisme. Alors je préfère me dire qu'il ne s'agit que d'une inspiration et d'un clin d’œil. J'ai bien aimé les événements, l'irruption de la fille, l'apparition du chat dans la vie de "S.", sa manière de s'y habituer, de vivre avec et quelque part de sortir un peu de ses recherches ; c'est intéressant. Le fait que le chat puisse l'aider à mener à bien ses recherches, à reprendre confiance en lui petit à petit. L'ambiance et le vocabulaire choisi sont tout du long très appropriés et je n'aurai vraiment rien à dire à ce sujet. On s'y croirait. Bon... je ne pense pas être un grand fan de votre fin. J'aurais trouvé judicieux d'adresser un nouveau clin d’œil à Schrödinger en le faisant se demander si "son" chat était tombé (mort?) ou s'il était parti (vie ?) ; ce qui aurait pu l'amener à sa théorie. Malgré tout, dans l'ensemble, j'ai bien aimé votre nouvelle, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Tadiou
8/10/2017
a aimé ce texte
Pas
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(Lu et commenté en EL)
J’ai été gêné par ce que je ressens comme une grandiloquence du style, pompeux, souvent lourd avec une accumulation d’adjectifs, des répétitions… C’est une peinture d’extra-terrestre !!!! Qui a peur du monde, des autres… Je n’aime pas la fin qu’on sent venir quand la fenêtre se referme. Pourquoi ajouter une couche de morbide ? J’apprécie le mot « étincelles » qui revient quelquefois. Car enfin, les maths, c’est une histoire de créations et d’enthousiasmes… On dit qu’Einstein avait eu une intuition fulgurante en montant dans un train. Je crois tout à fait plausible l’influence de l’intrusion du chat sur la fécondité de la recherche. Les choses viennent, parfois, comme ça, au détour d’une bouchée de chocolat ou d’une petite cuiller… Sinon, la peinture de S. (pourquoi S. ??? il n’a pas de prénom ? Parce que c’est un matheux ? Alors on écrirait : S1, ou S’ ou avec une lettre grecque si prisée des matheux ?....) me semble sacrément caricaturale…. Et quitter l’Université pour s’adonner à la recherche : mon œil ! Il y a des flopées d’enseignants-chercheurs qui tiennent la route !!! C’est vraiment un cas, votre S. !!!! A croire qu’il aurait suscité le courant d’air pour dégommer le chat… Moralité : je n’ai vraiment pas accroché. Désolé... Tadiou |
plumette
26/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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je me suis un peu essoufflée sur ce texte tout en appréciant le thème et la "peinture " de ce personnage enfermé dans ses recherches et ses obsessions.
Il me semble que cela vient de l'écriture un peu lancinante avec tous ces qui...que... quelques... Grâce à ce chat, on respire enfin ! et on sent un peu l'humanité de ce S. Je n'ai pas aimé cette désignation car je l'ai trouvé artificielle. certains passages sur le processus de recherche en mathématiques m'ont intéressée. J'ai bien aimé la métaphore du voyage et je pense qu'elle aurait pu être plus creusée. La fin vient contredire l'idée selon laquelle un chat retombe toujours sur ses pattes!Et puis pourquoi en rajouter en mettant la petite fille au pied de l'immeuble avec le cadavre du chat? impression mitigée, donc! Plumette |
aldenor
26/10/2017
a aimé ce texte
Bien
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Le personnage du mathématicien asocial est convaincant ; perdu dans ses pensées abstraites il est mal à l’aise dans ses rapports avec les autres faits de craintes et d’hésitations. Le début m’a beaucoup plu.
Le chat sert de déclic à un changement dans son comportement. En quoi consiste ce changement ? C’est confus : On passe un temps à croire que le héros va devenir plus sociable, mais non, il devient seulement plus ordonné, ses idées plus fructueuses... Il manque peut-être aussi une analyse du mécanisme : en quoi consiste l’apport du chat pour produire un tel résultat ? De toutes manières, la construction est décevante : d’entrée de jeu la rupture sociale est le centre de la problématique. Par la suite, il apparait que notre mathématicien est aussi en panne d’idées. Et pour finir, c’est ce deuxième aspect qui se trouve résolu. La fin le confirme, il est toujours aussi mal à l’aise avec la fillette. Donc la venue du chat ne lui a rien amené en profondeur. Larima quoi ? Pour en revenir aux qualités du texte ; il nous fait pénétrer dans les préoccupations et les angoisses d’une personne plongée dans le monde parallèle des mathématiques et se lit agréablement. |
placebo
27/10/2017
a aimé ce texte
Bien
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Je rejoins un peu aldenor dans son commentaire. Comme lui, j'ai cru que le chat allait amener S à s'ouvrir à autrui, finalement c'est le catalyseur de ses recherches.
Je trouve les actions de ces deux personnages bien décrites, réalistes. Et comme Socque, je pense que l'ensemble pourrait un peu plus condensé pour améliorer le rythme. Dans l'ensemble le texte m'a plu. Bonne continuation, placebo |
Vincendix
28/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
L’intrusion d’un chat dans la vie monotone de ce chercheur pourrait paraitre étrange mais elle est plausible, j’ai toujours été surpris des rapports que ce félin peut avoir avec les humains. Certaines civilisations considéraient le chat comme un animal à part, les Egyptiens voyaient en lui la réincarnation d'une personne disparue. Votre texte décrit bien cette sorte de complicité qui existe entre l’homme et le chat, les réactions contradictoires de l’animal sont souvent semblables à celle de l’être humain, un besoin d’indépendance mêlée d’une recherche d’affection. Une écriture plaisante même si quelques passages sont un peu longuets à mon goût. La « chute » est peut-être violente mais elle illustre parfaitement le mot FIN. Vincent |
Cairote
2/11/2017
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Anonyme
6/11/2017
a aimé ce texte
Bien
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Le texte est en général bien écrit. On s'accroche immédiatement. Surtout on se sent dans la peau du mathématicien : tous ses gestes, ses mouvements, ses ressentiments...
L'apparition du chat augmente selon moi le suspense et le mystère. On se demande ce qui va arriver, on pense à la petite fille, peut-être va-t-elle revenir ? Non, naturellement. mais comment saura-t-elle pour son chat ? et la sortie pour moi est bien imaginée, c'était inattendu. Seulement, j'ai noté deux expressions qui je crois, dans ma lecture, ont sonnées mal (mais à vous de voir) la première "S. est dans une mauvaise passe à l’heure qu’il est" Là on dirait que l'auteur évite de dire autre chose, qui se cache dans la mauvaise passe. c'est comme dire au lieu de démontrer. La 2e est " sans crier gare " Ça m'a un déconnecté, car c'est lourd par apport au style du récit. Le remplacer par un autre un peu simple, ou je ne sais quoi. La fin aussi m'a déplu. Sans doute va-t-il bientôt retourner à sa table, se replonger dans son travail. Que pourrait-il faire d’autre ? " Pourquoi la question ? Il semble que peut-être l'auteur veut aider le lecteur à saisir quelque chose. Bon, j'aurais aimé que la fin soit comme des grandes nouvelles, connues (j'avais cette sensation en lisant ce récit), parce que là c'est un peu comme la fin d'une nouvelle qui veut respecter le thème du concours. (mais l'avant dernier paragraphe est bien en mon goût) Voilà, pour le reste rien à dire, c'est une histoire réussie. |