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plumette
12/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une histoire prenante, dont l'écriture saccadée m'a embarquée d'une traite, jusqu'au bout.
Terrible! Déroutée un peu au début par l'utilisation du "tu". mais en avançant dans l'histoire, j'ai trouvé que c'était plutôt bien vu pour mettre une petite distance avec la protagoniste principale, tout en restant assez proche d'elle. C'est un peu comme une caméra rapprochée. Une belle écriture, et une histoire tragique annoncée . le lecteur ne voit pas trop tôt vers quoi nous mène le texte, j'ai vraiment aimé l'évocation de la mama ( surprise de l'appellation qui m'évoque plus l'Italie que le Maroc) les sentiments de la jeune fille sonnent justes. je suis un peu perplexe du très jeune âge des deux kamikazes. A vous relire sûrement |
Corto
14/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Un texte cru, sans concession.
Une description intraitable de plusieurs niveaux. La mère asservie dans une famille riche il y a bien longtemps avec ce que cela suppose lorsqu'on est une fille de 13 ans: "Le destin l’a travaillée. Plus rien ne peut l’atteindre" et surtout "Elle ne ressent rien pour toi. Parfois, elle se dit même qu’elle te déteste. Jusqu’au jour où elle te voit et qu’elle se prend à t’aimer." La misère qui se développe sans fin aboutira au terrorisme organisé par d'autres. Mais le retournement de situation arrive avec "Tu es morte en pensant à ta mère et à Ahmed. Il va comprendre ton message". Ce tableau rapide montre une des causes de ce terrorisme où des enfants sont utilisés par des adultes aux motivations certainement plus élaborées. Nous avons ici un texte bien rédigé pris dans l'actualité; mais cette actualité dure depuis si longtemps, depuis les fondements du mépris, de l'exploitation, de la traite sexuelle, de la déshumanisation. Même le final ne semble guère formulé pour ouvrir une porte d'espoir: "Il a encore le temps. Il n’a que quinze ans." |
senglar
30/3/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Camille-Elaraki,
Vous avez l'art de camper une ambiance, vous avez l'art de camper un décor, vous avez l'art d'écrire un texte prenant puis fascinant... mais pourquoi faut-il que ce soient toujours les filles qui payent... et la facture et le rêve ? Personnages féminins que vous n'avez pourtant pas craint d'étoffer., avec leurs doutes, leurs incertitudes et leur part de parade.. brusquement étouffés ! Ahmed qui paraissait pourtant bien anodin s'avère l'affreux héros de la nouvelle alors que nous avions trois personnages féminins tout désignés... Ah ! Masculinité quand tu nous tiens ! Ceci dit vous m'avez bien égaré et j'ai cru au nabot et j'ai cru à Blanche Neige et puis aussi à sa mère et j'ai cru enfin à la soeur de Cendrillon... Je sais maintenant qu'aujourd'hui à Casablanca Shéhérazade est morte à jamais... et pour Hedy Lamarr, la plus femme du monde, qui refusait les hommes de moins de trente ans car disait-elle elle n'avait pas de temps à perdre, dites-moi, me laissez-vous un petit espoir ? Par pitié !... Et je vous l'attrape moi cet Ahmed :( senglar :))) |
Donaldo75
31/3/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Camille,
Je dois avouer que les nouvelles écrites à la deuxième personne du singulier – d’où me connait l’auteur, d’abord ? – ça me gonfle prodigieusement. Et en plus, cette manière de faire n'introduit pas toujours la proximité, contrairement à ce qu'on pourrait croire. « Un serveur passe et te bouscule. » J’attendais la chanson de Claude François, « comme d’habitude » ; là, je suis déçu. Bon, plus sérieusement, sorti de ces considérations qui ne font pas vraiment avancer le schmilblick, c’est bien écrit. Je n’ai pas rêvé, loin de là, et je n’en redemande pas, peut-être parce que je n'ai pas tout compris, que le "tu" m'a définitivement fait sombrer du mauvais côté de la lecture. |
CerberusXt
1/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’avais un peu peur de l’utilisation de la seconde personne du singulier pour la narration, étant adepte des livres dont vous êtes le héros je craignais d’être frustré de ne pas avoir de choix à faire, mais au final, cela donne une force assez personnel à cette histoire.
Juste un peu perturbant en tant que mec de n’apprendre que j’étais supposé être une jeune fille pendant les 4 premiers paragraphes, ce qui est un des risques avec le « tu ». Ça sort partiellement du récit en créant un décalage avec le lecteur, dommage. Récit très dur. La tension est intéressante car on sait assez rapidement comment le récit va se finir, ce qui fait que toute la phase d’attente et de calme avant la tempête est chargé d’une anticipation glauque assez insupportable. J’aime beaucoup aussi qu’à demi mot on comprend que l’amour de la Mama est conditionné sur le sacrifice, on comprend aussi les mensonges plein de miel du « chef », ce qui fait qu’au final, une personne habituellement vue comme un monstre est vue comme la vraie victime (parti pris risqué d’ailleurs, mais qui marche). Bref, j'ai apprécié. |
Eva-Naissante
1/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Un texte poignant. L'utilisation de la seconde personne est très pertinente à mon sens. L'auteur ne connait pas les lecteurs et inversement, tout comme celui qui appui sur le bouton ne connait pas ceux qu'il va emporter avec lui dans la mort et inversement. Cette seconde personne est une passerelle entre deux mondes qui ne se connaissent pas. Elle m'apparait être la clé de lecture de votre histoire dont je trouve l'écriture courageuse. Bien écrit, sans fioritures, sans concession. Le rythme est adapté. La chute fonctionne, même si j'ai dû revenir en arrière pour être certaine d'avoir compris. Une chute qui ferme une porte et qui en ouvre une autre. Merci pour ce partage, A vous relire, Eva. |
Pouet
9/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bjr,
attiré par le titre, je ne suis pas déçu. Quelle superbe écriture, plein de petits détails qui font mouche, des descriptions originales très bien tournées. Quelle finesse aussi dans la complexité psychologique. Un rythme de phrases qui m'a tenu jusqu'au bout. "Ce jour où l’enfance est morte, c’est le début de ton histoire." Tout est dit et je me tais. Un texte qui mérite bien plus de lectures et de commentaires. Bravo à vous. |
JPMahe
10/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très beau texte, qu'il faut relire 2 fois pour en saisir le sens et les nuances. Ecriture ciselée et fine, sentiments d'une précision chirurgicale. Bravo !
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