Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Réalisme/Historique
Camille-Elaraki : Le jour où l'enfance est morte
 Publié le 30/03/19  -  8 commentaires  -  10839 caractères  -  77 lectures    Autres textes du même auteur

En 2003, deux jeunes des bidonvilles entrent à Casablanca pour la première fois.


Le jour où l'enfance est morte


« C’est ici. » La Mercedes blanche vous dépose et disparaît dans la nuit. Tu sais qu’elle ne va pas loin. Qu’elle s’arrête au coin de la rue d’Azlan et qu’elle attend.

Tu regardes la devanture du bar à tapas. Une vitre et des lettres dorées peintes dessus. Des lettres que tu ne sais pas lire. Ahmed te tire par la manche et vous entrez dans ce restaurant dont on vous parle depuis trois semaines. Ce bar, cul-de-sac de votre existence.


À l’intérieur, des murs de briques rouges. Écrin d’un monde heureux. Tu vois une cigarette au coin d’un sourire. Des ongles manucurés posés sur un verre de sangria. Des yeux bridés de joie. Les éclats de voix et les éclats de rire. Et la musique, forte, qui frappe le sol. Qui gratte les cordes de la guitare flamenco. Les mains tapent. Les pieds tapent. Le rythme possède les corps. Les musiciens, le visage trempé, crispé, concentré. L’application, versée dans chaque note. Au-dessus de tout ça, la scène de bois et la danseuse qui l’habite. Les mouvements amples de sa robe rouge et noire, la contorsion de ses mains, l’expression brusque de ses traits, le claquement ferme de son talon sur le plancher. La musique, c’est elle.


Un serveur passe et te bouscule. « Excusez-moi mademoiselle, je suis à vous dans un instant. » Il file son chemin tout tracé jusqu’à la table d’un couple. Pour madame, des boulettes de bœuf à la sauce tomate. Pour monsieur, un whisky et un calamar à la plancha.


La vitrine d’un monde étranger s’anime sous tes yeux. Qu’il doit être facile de s’éveiller chaque matin de l’autre côté de cette ligne qui vous sépare. Qu’il doit être naturel de sourire, quand toi tu ne respires que de la poussière et de la cendre. Quand ton sang bout et brûle ta peau de l’intérieur. Qu’il a été facile pour ces clients, ce serveur, cette danseuse de se réveiller ce matin. La lumière s’est étirée dans leur chambre et leurs yeux se sont ouverts sur un ciel bleu. Un ciel toujours bleu, presque ennuyeux. Il a été facile, chaque jour de leur vie, de tendre la main et d’attraper un vêtement à porter, un repas à manger, un visage à baiser. Leur vie, comme celles des séries égyptiennes à la télé. L’argent, ce n’est pas leur problème. Alors ils en trouvent d’autres : un coup d’œil détourné, une parole déplacée, un amour déclassé.


Leur vie comme celles que regarde ta Mama sur 2M, à 19 h. Des vies de maquillage et de romance. Et elle qui plonge dedans tous les soirs pour oublier la sienne.


C’est une femme solide, ta Mama. Ça se voit. Sa chair est dure et épaisse comme le cuir. Ses joues, griffées de cernes noirs. Et ses yeux, opaques. Le destin l’a travaillée. Plus rien ne peut l’atteindre. C’est ce que tu te répètes. C’est une femme solide, Mama, après tout ce qu’elle a vécu.


Tu penses à cette photo qu’elle a punaisée sur le mur. Une gamine, en noir et blanc. Une gamine avec un fichu sur la tête, un uniforme étriqué et des sandales en plastique. Son sourire lui tire tous les traits. C’est un sourire faux, inquiet. Ta Mama a punaisé cette photo sur le mur parce que c’est ce jour-là que son enfance est morte. Elle veut s’en souvenir. Et elle veut que toi aussi, tu t’en souviennes. La vie n’est pas facile. Mieux vaut que tu le saches. L’insouciance n’existe que sur cette pellicule imprimée qui jaunit et se décolle.


Ce jour où l’enfance est morte, c’est le début de ton histoire. Ta Mama monte dans une voiture. Elle s’enfonce dans la grande ville. Casablanca la dévore. Dans la villa où elle travaille, du marbre, une piscine, du champagne, et des fillettes comme elle. Le luxe, ce n’est pas pour elles. On ne leur offre que des ordres, des coups, des cris. Et le pire : le regard du garçon. Son désir. Il la veut. Il la prend. Une fois, une nuit. Puis le jour aussi, caché dans le garage. Puis toutes les nuits. Elle se mord les lèvres. Jusqu’au sang. Si elle gémit, si on le découvre, il la tue. Treize ans. Elle a seulement treize ans quand elle doit quitter la villa. Casablanca la recrache et elle échoue ici, dans ce bidonville. Elle range son fichu, son tablier, ses sandales, et elle t’attend. Pendant sept mois, elle t’attend. Elle pense à te vendre. À te donner. Ou à te jeter dans une poubelle. Là où les ordures débordent et où les chats tachés de pelures font leurs griffes. Elle ne ressent rien pour toi. Parfois, elle se dit même qu’elle te déteste. Jusqu’au jour où elle te voit et qu’elle se prend à t’aimer.


Elle t’aime. Cette pensée pénètre ton cerveau et le retourne en un instant. Une pensée qui jamais ne t’a effleurée, et qui maintenant, surgit de nulle part et te transperce. Une pensée comme une vision. Tu imagines le téléviseur, tu entends le son qui crépite. Et l’image d’une femme, ton image, à l’écran. Ta mère regarde. Elle ne pleure pas et ne dit rien. Son visage est celui d’une morte.


Tu ne veux pas être cette image à la télé. Tu peux t’enfuir, tout recommencer. Passer par la porte de service, courir, monter dans un train, te laisser porter vers une autre terre, un autre destin. Tu as le temps. Tu n’as que quinze ans. Tu pourrais te marier, avec un garçon comme Ahmed, gentil et drôle. Tu aurais des enfants qui joueraient dans une cour de terre sèche. Ils seraient heureux, comme tu l’as été parfois. Et Mama préférerait te savoir disparue que morte. Au moins, il lui resterait l’espoir. C’est à ça que tu penses. Maintenant que le doute peut te faire échouer. Maintenant qu’il suffit d’être machinale. D’une seconde de courage, ou même moins. Il ne faut qu’obéir et tout sera fini. L’image. Le doute. La misère. Mais la pensée t’a envahie. Elle a tué le temps. Tout s’arrête. La seconde de courage te demande l’éternité. Une vie. Ta vie.


Ahmed voit ton doute. Il s’y reconnaît et ce sentiment d’être faible lui est insupportable. Il n’est pas un guerrier de Dieu. Juste un gosse. Comme toi. Et pourtant, tu ne trembles pas. Tu te souviens des vieux westerns que vous dévorez des après-midi entières. Tu te souviens d’Ahmed, à califourchon sur une baguette de bois, la main sur la tête pour retenir un chapeau imaginaire. Parfois, il change de camp et se masque le visage avec de la boue. Sans prévenir, sa monture se transforme en flèche indienne. Tu penses que les cow-boys aussi tuent. Sans hésiter, mais sans mourir. Tu poses ton index sur ta hanche. Tu sens la ceinture à explosifs passer sous ta main. Elle est fine, légère. Tu aurais presque pu l’oublier.


Et tu ne trembles pas. Ton corps se sait condamné. Il se soumet et attend quand ton esprit s’emballe dans une convulsion désespérée. Ce n’est pas ta vie qui défile devant tes yeux. Non. Ça, c’est un autre mensonge des films. Ce que tu vois, ce sont les choses que tu ne veux pas laisser derrière toi. Jamais tu n’as autant pensé à ta mère. À ce qu’elle peut ressentir. Jamais tu ne l’as autant aimée. Ses traits se dessinent. Son visage qui ne sourit jamais prend une forme réelle, presque palpable. Sa voix rauque et brisée vibre à ton oreille.


Tu essaies de songer aux promesses du chef. À ce monde construit de merveilles. La faim n’existe plus. Ni la misère ou la poussière. L’herbe est verte et fraîche. Elle sent le gazon tondu des beaux jardins. Le soleil n’assomme plus. Il caresse les corps d’une chaleur tiède. La rivière de lait coule sous les pieds. Les martyrs s’allongent sous les arbres qui fleurissent de miel. Tu essaies de songer à ce monde-là. Celui qui t’attend. Mais il devient vaporeux. Flou comme un mirage. La peau mate de ta Mama, son parfum de gingembre et d’oignon qui mijotent, prend toute la place.


Tu lèves les yeux. Devant toi, un couple s’embrasse. Tu regardes Ahmed. Pense-t-il à cette fille qu’il suivait partout ? Fatima-Zarah. Un nom comme une fleur. Les cheveux bruns et bouclés. Très brillants. Le soleil l’enveloppe tout entière. De tous ses rayons. Elle finit la classe à 17 h. Ahmed et toi, vous l’attendez à la sortie. Au début, c’était un jeu. Vous vouliez embêter les riches. Mais bientôt, vous l’appréciez. Vous marchez avec elle jusqu’à la porte de sa villa et vous repartez vous amuser dans la poussière. Ahmed ne parle que d’elle. Parfois, ça t’agace. Il joue moins au foot. Préfère se poster devant la grille de l’Institut Lyautey. Fatima-Zarah le rejoint dès qu’elle a une pause. Elle sourit toujours et rit souvent. Et un jour Ahmed revient sur le terrain. Il ne joue pas. Il s’assoit et regarde par terre, pendant des heures. Désormais Fatima-Zarah est conduite au collège par un chauffeur. Elle n’est pas sortie une seule fois de la journée. Pas une seconde. À 17 h, elle ne vient pas. Elle prend son temps et du retard. Elle ne veut pas vous croiser. Mais Ahmed reste. Il voit Fatima-Zarah passer devant lui. Elle ne détourne ni un geste ni un regard. Une fille de bonne famille. Une fille qui n’a rien à faire avec un voyou des rues. Si vous étiez nés dans un beau quartier, ce couple qui s’embrasse ça pourrait être lui et elle.


Ahmed remarque que tu le regardes. Il te sourit tristement. Lui aussi pose sa main sur sa hanche. Il est très blanc. La vie qui s’étale devant lui l’attire. Ça ne ressemble pas à la tentation du démon. Ce n’est que la vie. Toi, tu continues de le regarder. Tu le connais depuis que vous apprenez à marcher et pour la première fois, tu vois qu’il est beau. Tu continues de le regarder. Et tu penses à ta mère. Tu te vois rentrer chez toi. Elle te gronde d’arriver si tard et te donne une gifle. Ça te rend heureuse. Heureuse d’être là, avec elle. Tu la prends dans tes bras et ça l’énerve encore plus.


Ta main qui s’accrochait à ta hanche retombe. Tu jettes un coup d’œil à ton ami, comme un message et tu te retournes pour sortir du restaurant. Ahmed jappe un cri aigu. Un cri de chien qu’on abandonne. Tu devines qu’il te demande d’attendre, que lui aussi, il a changé d’avis.

Le serveur arrive. Il se dépêche. Pense qu’on l’a interpellé.

« Vous avez réservé ? »


Le teint d’Ahmed tourne au gris. Ses yeux se noient dans des larmes qui ne coulent pas. Sa main s’agrippe à sa hanche et ses doigts se crispent autour d’une ceinture qui se découvre. Le serveur recule d’un pas. Son visage se fige et se brise dans une grimace d’épouvante. Il va hurler, pour avertir, mais son cri s'étouffe. Il se jette sur la sortie et reste immobile devant la devanture. Au coin de la rue Azlan, une Mercedes blanche vient d’exploser. Le feu jaillit et roule dans un cyclone de flammes qui dévore la voiture. Il a suffi d’une seconde et de ta peau, il ne reste que la chair calcinée, de la musique, que le silence, de ta vie, que des pellicules qui jaunissent et se décollent. Tu es morte en pensant à ta mère et à Ahmed. Il va comprendre ton message. Il va s’enfuir et tout recommencer. Passer par la porte de service, courir, monter dans un train, se laisser porter vers un autre destin. Il a encore le temps. Il n’a que quinze ans.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   plumette   
12/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une histoire prenante, dont l'écriture saccadée m'a embarquée d'une traite, jusqu'au bout.

Terrible!

Déroutée un peu au début par l'utilisation du "tu". mais en avançant dans l'histoire, j'ai trouvé que c'était plutôt bien vu pour mettre une petite distance avec la protagoniste principale, tout en restant assez proche d'elle. C'est un peu comme une caméra rapprochée.

Une belle écriture, et une histoire tragique annoncée .

le lecteur ne voit pas trop tôt vers quoi nous mène le texte, j'ai vraiment aimé l'évocation de la mama ( surprise de l'appellation qui m'évoque plus l'Italie que le Maroc) les sentiments de la jeune fille sonnent justes.

je suis un peu perplexe du très jeune âge des deux kamikazes.

A vous relire sûrement

   Corto   
14/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte cru, sans concession.
Une description intraitable de plusieurs niveaux. La mère asservie dans une famille riche il y a bien longtemps avec ce que cela suppose lorsqu'on est une fille de 13 ans: "Le destin l’a travaillée. Plus rien ne peut l’atteindre" et surtout "Elle ne ressent rien pour toi. Parfois, elle se dit même qu’elle te déteste. Jusqu’au jour où elle te voit et qu’elle se prend à t’aimer."

La misère qui se développe sans fin aboutira au terrorisme organisé par d'autres.

Mais le retournement de situation arrive avec "Tu es morte en pensant à ta mère et à Ahmed. Il va comprendre ton message".

Ce tableau rapide montre une des causes de ce terrorisme où des enfants sont utilisés par des adultes aux motivations certainement plus élaborées.

Nous avons ici un texte bien rédigé pris dans l'actualité; mais cette actualité dure depuis si longtemps, depuis les fondements du mépris, de l'exploitation, de la traite sexuelle, de la déshumanisation.

Même le final ne semble guère formulé pour ouvrir une porte d'espoir: "Il a encore le temps. Il n’a que quinze ans."

   senglar   
30/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Camille-Elaraki,


Vous avez l'art de camper une ambiance, vous avez l'art de camper un décor, vous avez l'art d'écrire un texte prenant puis fascinant... mais pourquoi faut-il que ce soient toujours les filles qui payent... et la facture et le rêve ? Personnages féminins que vous n'avez pourtant pas craint d'étoffer., avec leurs doutes, leurs incertitudes et leur part de parade.. brusquement étouffés ! Ahmed qui paraissait pourtant bien anodin s'avère l'affreux héros de la nouvelle alors que nous avions trois personnages féminins tout désignés...

Ah ! Masculinité quand tu nous tiens !

Ceci dit vous m'avez bien égaré et j'ai cru au nabot et j'ai cru à Blanche Neige et puis aussi à sa mère et j'ai cru enfin à la soeur de Cendrillon...

Je sais maintenant qu'aujourd'hui à Casablanca Shéhérazade est morte à jamais... et pour Hedy Lamarr, la plus femme du monde, qui refusait les hommes de moins de trente ans car disait-elle elle n'avait pas de temps à perdre, dites-moi, me laissez-vous un petit espoir ?

Par pitié !...

Et je vous l'attrape moi cet Ahmed :(


senglar :)))

   Donaldo75   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Camille,

Je dois avouer que les nouvelles écrites à la deuxième personne du singulier – d’où me connait l’auteur, d’abord ? – ça me gonfle prodigieusement. Et en plus, cette manière de faire n'introduit pas toujours la proximité, contrairement à ce qu'on pourrait croire.

« Un serveur passe et te bouscule. »
J’attendais la chanson de Claude François, « comme d’habitude » ; là, je suis déçu.

Bon, plus sérieusement, sorti de ces considérations qui ne font pas vraiment avancer le schmilblick, c’est bien écrit. Je n’ai pas rêvé, loin de là, et je n’en redemande pas, peut-être parce que je n'ai pas tout compris, que le "tu" m'a définitivement fait sombrer du mauvais côté de la lecture.

   CerberusXt   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’avais un peu peur de l’utilisation de la seconde personne du singulier pour la narration, étant adepte des livres dont vous êtes le héros je craignais d’être frustré de ne pas avoir de choix à faire, mais au final, cela donne une force assez personnel à cette histoire.

Juste un peu perturbant en tant que mec de n’apprendre que j’étais supposé être une jeune fille pendant les 4 premiers paragraphes, ce qui est un des risques avec le « tu ». Ça sort partiellement du récit en créant un décalage avec le lecteur, dommage.

Récit très dur. La tension est intéressante car on sait assez rapidement comment le récit va se finir, ce qui fait que toute la phase d’attente et de calme avant la tempête est chargé d’une anticipation glauque assez insupportable.

J’aime beaucoup aussi qu’à demi mot on comprend que l’amour de la Mama est conditionné sur le sacrifice, on comprend aussi les mensonges plein de miel du « chef », ce qui fait qu’au final, une personne habituellement vue comme un monstre est vue comme la vraie victime (parti pris risqué d’ailleurs, mais qui marche).

Bref, j'ai apprécié.

   Eva-Naissante   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Un texte poignant.

L'utilisation de la seconde personne est très pertinente à mon sens. L'auteur ne connait pas les lecteurs et inversement, tout comme celui qui appui sur le bouton ne connait pas ceux qu'il va emporter avec lui dans la mort et inversement. Cette seconde personne est une passerelle entre deux mondes qui ne se connaissent pas. Elle m'apparait être la clé de lecture de votre histoire dont je trouve l'écriture courageuse.

Bien écrit, sans fioritures, sans concession. Le rythme est adapté.

La chute fonctionne, même si j'ai dû revenir en arrière pour être certaine d'avoir compris. Une chute qui ferme une porte et qui en ouvre une autre.

Merci pour ce partage,

A vous relire,

Eva.

   Pouet   
9/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bjr,

attiré par le titre, je ne suis pas déçu.

Quelle superbe écriture, plein de petits détails qui font mouche, des descriptions originales très bien tournées.

Quelle finesse aussi dans la complexité psychologique.

Un rythme de phrases qui m'a tenu jusqu'au bout.

"Ce jour où l’enfance est morte, c’est le début de ton histoire."

Tout est dit et je me tais.

Un texte qui mérite bien plus de lectures et de commentaires.

Bravo à vous.

   JPMahe   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau texte, qu'il faut relire 2 fois pour en saisir le sens et les nuances. Ecriture ciselée et fine, sentiments d'une précision chirurgicale. Bravo !


Oniris Copyright © 2007-2023