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Marite
18/7/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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A première lecture les extraits de poésie dont est parsemée la seconde moitié de la nouvelle m'ont, dans un premier temps, gênée mais, l'évocation de Beaudelaire par le tenancier du bistrot m'a intriguée et c'est ainsi que j'ai trouvé d'où venaient ces vers.
"A une passante" un sonnet classique de belle facture que je ne connaissais pas. Merci donc pour la découverte du poème qui, j'imagine, a servi de point de départ à l'écriture de cette nouvelle très réussie je trouve. Nous pénétrons dans l'esprit du poète déjà bien mal en point alors qu'il erre dans les rues du Paris de l'époque. |
plumette
18/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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Il y a une sorte de crescendo dans ce texte original qui met en scène le "poète maudit".
j'ai failli renoncer tout de suite à cause du premier paragraphe que j'ai trouvé caricatural. Je me suis demandé qui était le narrateur pour porter un tel regard sur son époque. j'ai également été un peu éloignée du propos par le mot "soif" Bizarrement, dans mon esprit, avoir soif s'applique au fait d'être déshydraté et se rapporte à l'eau! Pour dire le besoin d'alcool et la dépendance alcoolique, j'aurai essayé de trouver un autre mot. Ne pourrait-on pas utiliser " manque"? ex/ Si Charles n' était pas en manque... Le texte prend de la force à partir du moment où Charles est dans le bar et la fièvre est bien là lorsque son regard croise celui de la femme. j'ai bien aimé le procédé qui consiste à faire naître le poème avec le regard. Ce texte pourrait être encore un peu peaufiné, mais il ne peut laisser indifférent. Pour moi, inutile de citer le nom Baudelaire. Il me semble qu'un des attraits de ce texte est de permettre au lecteur de reconnaître le personnage! Plumette |
Anonyme
18/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je salue la tentative de mettre en scène la genèse peut-être, le corps en tout cas, du célèbre poème de Baudelaire. Tentative pas entièrement réussie, dirai-je (grande amatrice de Baudelaire, je n'ai pas été transportée), mais qui ne démérite pas. Je trouve à ce texte de la tenue, du mouvement.
Il est toujours risqué, bien sûr, de se mettre dans la peau d'un illustre. Le ton du texte, pour moi, correspond plutôt bien à ce qu'on sait de Baudelaire, une sorte d'emphase, un sens romantique du tragique outré, à la limite du ridicule mais sans y tomber... Une réussite de ce point de vue, je trouve, sans toutefois arriver à la hauteur sublime de Baudelaire. Mais qui le pourrait ? P.S. : C'est noir, l'absinthe ? J'ai toujours cru que c'était vert... Ou alors un noir métaphorique ? |
Anonyme
19/7/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Commenté en EL
Je suis partagé. Le sujet est intéressant, l'écriture ferme et de bon aloi et Baudelaire est un personnage suffisamment fascinant pour que le lecteur s'arrête à cette mise en image du poète maudit entre tous (enfin, maudit par d'authentiques imbéciles cela va de soi) Ce qui me gêne un peu est le petit excès de familiarité dans les échanges entre le cabaretier et le poète. De cela je ne suis pas vraiment convaincu mais je dois avouer n'avoir rien lu de précis sur l'existence du poète, je me suis arrêté à la lecture de ses œuvres et de ses traductions. Je mets "bien" par acquis de conscience et pour ne pas pénaliser ce bel essai d'humaniser ce personnage fort mais je pense que ce texte gagnerait a être revu ici ou là. Un peu de distance serait la bienvenue. |
GillesP
23/7/2017
a aimé ce texte
Bien
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Pas mal du tout, cette imagination de la genèse du sonnet "A une passante". On imagine aisément le poète dans Paris, partagé entre spleen et idéal.
Un petit détail, cependant: il n'est pas sûr du tout que Baudelaire soit dans un café lorsqu'il voit la passante, dans le poème. Certes, il y a "moi, je buvais", mais le verbe est suivi d'un complément d'objet ("la douceur qui fascine et le plaisir qui tue"), ce qui indique qu'il faut prendre cela d'une manière métaphorique, non? Il boit dans l'œil de cette femme... Au plaisir de vous relire. GillesP. |
Anonyme
17/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Fi de mes habitudes de commentateur, répartissant histoire, personnages et style... J'aime votre ode à Baudelaire. C'est de la poésie en prose comme j'aime. A peine quelques comparaisons que je trouve trop appuyées telles que:
"Son dos se courbe comme celui d’un chat effarouché" "hors de ce refuge sombre où les hommes viennent oublier l’amour, la mort et la vie." " Le verre d’absinthe glisse et frappe la paume, comme on frapperait à une porte, la main se lève et déjà, le liquide noir s’introduit dans la gorge." L'idée du verre d'absinthe qui vient frapper à la porte est jolie mais je trouve la phrase maladroite alors que le style est de haute volée par ailleurs. Pourquoi pas: Le verre d'absinthe glisse dans sa paume et tambourine déjà à la porte. La main se lève et le liquide noir (?)... Je connais des absinthes vertes et blanches. Noir? Métaphore? Merci pour ce beau partage qui donne envie de revisiter Baudelaire. |
vb
17/8/2017
a aimé ce texte
Pas
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Je n'ai pas aimé. Je trouve qu'il manque d'emphase, de panache. Les choses sont dites alors qu'il aurait fallu les faire ressentir. J'aurais mieux aimé deviner l'époque sans qu'on me dise "Paris en 1855". J'aurais voulu une description de la chambre en place du jugement "chambre miteuse". J'aurais voulu sentir la puanteur, les rats, les araignées, les tavernes embuées.
Au nom Charles, j'ai tout de suite pensé à Beaudelaire. Lorsque j'ai lu " Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse," qui ne cadrait pas du tout dans le style, j'ai ouvert google et vu mon soupcon se confirmer. La chute ne fut donc pas une surprise. J'ai lu il y a très longtemps Les derniers jours de Charles Beaudelaire de Bernard-Henri Levy. Ce texte m'y a fait repenser et ce n'est pas un bon souvenir. Dommage. À vous relire, Vb |
Alcirion
18/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
J'ai bien aimé votre vision de Baudelaire et le scénario d'inspiration que vous avez imaginé pour A une passante. Le seul petit bémol est dans le fait que j'ai du mal à l'imaginer accepter de se faire appeler Charles par un patron de bistrot, mais c'est un détail. La force de ce texte, c'est une atmosphère bien construite autour d'une approche historique cohérente qui arrive bien à rendre le contexte. A vous relire. |
Anonyme
17/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une fois la chute connue, la deuxième lecture m'a fait apprécier ce texte à sa juste valeur.
Bien sûr, tenter de rendre le ressenti de Baudelaire juste le temps d'une nouvelle est une entreprise audacieuse ; mais je la trouve assez bien menée pour décrire cet esprit tourmenté, à la recherche du Beau, symbolisé ici par la passante. Les citations sont bien à leur place. |
Jean-Claude
17/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Camille-Elaraki.
Mis à part que je trouve inutile de donner le nom de Baudelaire à la fin, j'ai aimé. Au début, j'ai cru à un tableau sombre, genre Assommoir, pas à une histoire, puis Charles est apparu et l'on assiste à une genèse, dans un tableau. L'œil du poète, vaste question. Essaie-t-il d'attraper les couleurs de la vie ou s'ingénie-t-il à tremper sa plume dans la palette, parfois sombre, de ses émotions ? Et si c'était un mélange des deux ? Comme arracher des fleurs au mal ? A une prochaine lecture |
Louison
17/8/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Paris 1855, année de l'exposition universelle, une rue sordide et sale, sous Napoléon III, Charles qui quitte sa chambre miteuse pur aller se désaltérer au bar. Ok, je vois la scène. Puis je découvre qui est Charles grâce aux citations de ce poème que j'aime tant, alors je comprends mieux, je devine cet encore jeune homme, déjà bien abîmé par la fée verte et autres substances. La mise en scène est bien faite (mais y avait-il de l'absinthe noire?) : la beauté de cette élégante, qui sous le regard malade de Baudelaire est à la fois magnifique et morbide est bien rendue. J'ai un peu buté sur: "La voix du patron harponne le regard de la femme.", je n'ai pas très bien compris, mais c'est un détail. Etait-il utile de nommer Baudelaire? je n'en suis pas sûre. Merci pour ce beau texte. Connaissez-vous le poème de Baudelaire dit par Léo Ferré? un joli moment: https://www.youtube.com/watch?v=OzRbnsfRSBQ |
klint
18/8/2017
a aimé ce texte
Un peu
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J'apprécie l'intention de ce texte, originale et ambitieuse.
Le style est fluide, alerte. La description du Paris d'alors bien rendue, peut être un peu trop littéraire pour que je m'y immerge vraiment. Les répliques du patron du bar m'ont parues "jouées", inappropriées. Si son rôle est comme je l'imagine de nous faire deviner que Baudelaire est le héros de cette nouvelle, ce rôle est inutile, les extraits du poème, la mise en scène, nous l'auraient fait deviner. Peut être à la place une description physique plus appuyée ? Quelques détails : Pour moi l'absinthe était verte, bleue à la limite. Ce n'est pas la soif qui le taraude mais le besoin d'alcool ce qui est pour moi très différent. Pourquoi un regard rouge ? |
Orikrin
18/8/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Une belle poésie en prose, pénétrante, que malheureusement en tant que nouvelle j'ai du mal à franchement apprécier.
Le récit est régulier, ce qui pour un texte plus long serait ennuyeux. Ici, l'impression tient le coup, mais elle a pour corollaire un style facilement trop lourd et emphasé. Les phrases courtes qui au début me tenaient accroché à l'histoire m'ont ensuite paru exagérer le rythme, comme si l'histoire avait hâte d'être terminée. Le déroulement est agréable, mais la chute assez insipide. Pourtant c'est une bonne chute, mais révéler le nom de Baudelaire empêche l'imaginaire du lecteur de s'enflammer ; c'est un peu le prendre pour un enfant aussi. |
carbona
3/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai aimé dans l'ensemble. le début m'a beaucoup plu. Votre écriture est agréable, les descriptions sont réussies. Ensuite je m'ennuie un peu, je n'accroche pas trop avec les métaphores, ça devient un peu perché pour moi puis il y a les extraits de poème, je n'accroche pas trop non plus, je m'égare et enfin la chute rehausse le tout.
Merci pour la lecture. |