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Jean-Claude
30/8/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour.
GÉNÉRALITÉS C'est bien écrit, cela se lit bien. Toutefois, le ton est, de mon point de vue, un peu trop neutre. Ce n'est pas une histoire. C'est un témoignage, une photographie, un reflet, agrémenté de bouffées de nostalgie, des douleurs de la Pologne dont l'histoire est somme toute peu connue. Ce qui est dommage c'est l'impression que la seule finalité de la nouvelle est de dénoncer l'ultime douleur qu'a été le bolchevisme, même si d'autres pans de l'histoire polonaise sont évoqués. Le ton neutre contribue à cette impression et gomme une certaine forme de romantisme qui aurait pu gagner Marek, Marek qui ne verrait le monde qu’en binaire, le mal étant le bolchevisme. DES DÉTAILS (peu) Pas de virgule avant "puis" dans "Les vaches le remarquent, semblent le saluer d’une pause d’un instant dans leur ruminée, puis ne s’en inquiètent plus." L'énumération devrait plutôt être ainsi : "Marek les répète plusieurs fois dans sa tête et les retient : c, « Complexe d’infériorité », « Retard économique »." Deux petits problèmes, virgule avant le "et" et virgule manquante de l'incise : "Ce qu’il sait pour l’instant, c’est que son père n’aime pas l’époque soviétique, et que lui, Marek, aime écouter son père." devrait plutôt être "Ce qu’il sait pour l’instant, c’est que son père n’aime pas l’époque soviétique et que, lui, Marek, aime écouter son père." UN PETIT POINT PAR RAPPORT À L'HISTOIRE L'empire autrichien possédait aussi un bout de la Pologne, certes moins gros que les deux autres empires. Le couple Russo-allemand dépèce à nouveau la Pologne pendant la seconde guerre mondiale, ce qui n'est pas mentionné bien que ce soit sous-jacent. Hormis Jean III Sobieski, antérieur au découpage, le "bon roi" est un peu mythologique. Je ne sais pas si cette mythologie perdure vraiment. Il y avait un parlement qui représentait en gros la moitié de la population, au mode de décision unanimiste, et c'est lui qui a entraîné la chute de la Pologne. Je suis étonné qu'un Polonais (le père) ne garde pas une certaine rancœur vis-à-vis de cette Diète qui a en quelque sorte trahi son pays. Cela ne nuit évidemment pas à la nouvelle mais il y a parfois des perfectionnistes qui traînent. |
Asrya
30/8/2017
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Le premier paragraphe ne m'a pas emballé du tout, ne sonne pas naturel pour moi ; trop d'adjectifs.
Après, je trouve que l'ensemble est beaucoup plus attrayant en ce qui concerne l'écriture. L'histoire en elle-même est douce, on se laisse guider jusqu'à la fin, sans attendre quoi que ce soit de votre écrit : et c'est là que... je trouve votre nouvelle peu intéressante. Elle ne laisse pas suffisamment de place au lecteur, pas d'interrogations, seule une identification à votre personnage et l'ambiance de l'époque ; cela ne me suffit pas. La fin n'apporte rien de plus. La lecture fut sympathique, sans plus, Merci, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
PierrickBatello
2/9/2017
a aimé ce texte
Bien
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(Lu et commenté en EL)
J'aime bien le style simple qui colle à l'âge de Marek et évite en même temps le simplisme, le style trop 'enfantin' qui souvent m'ennuie. Malheureusement, c'est bête mais j'ai dû relire deux fois le dernier paragraphe pour comprendre qu'il venait de découvrir la tombe de sa grand-mère. C'est bien cela? J'ai encore un doute... Ce qui est dommage, c'est que la nouvelle s'arrête à l'élément déclencheur, celui qui ferait basculer Marek vers l'âge adulte où il comprend enfin pourquoi son père déteste la période soviétique à ce point. |
Donaldo75
3/9/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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(Lu et commenté en EL)
Bonjour, J'aime bien cette courte nouvelle. Pourquoi ? Parce qu'elle dresse le tableau d'une Pologne post-communiste vue à travers les yeux d'un enfant qui ne comprend pas ce que signifiait l'Union Soviétique et le COMECON mais appréhende le monde à travers ce que lui raconte son père. Ce tableau est dépeint via un leitmotiv, celui des références à la période soviétique, sont on ne sait pas de quoi elle était faite mais qui ne sent pas la rose et le bonheur. Ce leitmotiv, comme un ostinato en musique classique, s'explique par le dénouement, l'épitaphe improvisée gravée maladroitement sur la tombe de sa grand-mère, par un autre Marek. C'est sobre, bien écrit. |
Tadiou
4/9/2017
a aimé ce texte
Un peu ↓
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(Lu et commenté en EL)
Comme il ne se passe pas grand-chose, le charme ne peut venir que de l’ambiance créée par la poésie de l’écriture. S’il y a certaines descriptions séduisantes (le givre, les brins d’herbe gelés qui craquent..), il y a, de façon assez récurrente, des maladresses qui cassent la séduction comme : « Les arbres nus délimitent les propriétés privées, violées de temps à autre, par des biches galopantes » (« violées »est bizarre ici) « Il regarde l’union de la paroisse se rompre. Les fidèles noient leur spiritualité dans des discussions futiles…. La vie et les sourires hantent le cimetière. » « Le souvenir des morts sort doucement du carcan du deuil. Il s’anime silencieusement, comme ceux de l’enfance. » J’ai l’impression d’être hors du temps. Où est le père ? Il n’est indiqué nulle part qu’il est mort. D’ailleurs on parle de lui au présent. Le petit Marek est-il laissé à lui-même ? Le père ne l’accompagne pas à l’église, soit : mais ici il s’agit du cimetière… Quel est l’âge de Marek ? Il semble se mouvoir dans une 4ème dimension : à part les 4 vaches, il n’a aucun rapport avec quiconque. Il semble savoir où se trouve la tombe de sa maman. Alors quelle est cette tombe qu’il découvre avec son nom et un prénom féminin ? L’inscription laisserait à penser que c’est le père qui s’exprime et donc que la tombe serait celle de la grand-mère de Marek ? Quel est l’intérêt ? De souligner la responsabilité russe dans cette mort ? Celle-ci date de 1968 : l’URSS n’a pas envahi la Pologne en 1968 mais la Tchécoslovaquie… Cette grand-mère est décédée à 47 ans. En quelle année se situe ce récit ? Je suis étonné que Marek ait pu retenir des expressions comme « apologie de la pauvreté » ou « complexe d’infériorité ». Comme la nouvelle est classée dans la catégorie « Historique/Réalisme » on peut attendre une certaine vraisemblance. Or définir l’ancienne Pologne (XVIIIème siècle ?) comme « Un grand royaume, avec un roi juste et bon. » ne me semble pas conforme à l’Histoire. La rhétorique antisoviétique me semble conforme à ce que nous savons des sentiments d’une grande partie du peuple polonais vis-à-vis de l’ancienne URSS. Présentée ainsi dans ce récit, « brut de décoffrage », cela fait simpliste bourrage de crâne de Marek. Au total il me reste l’impression d’un récit assez inconsistant et flou ; il pourrait tout à fait être empreint d’une touchante poésie simple. Tadiou |
Solal
30/9/2017
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
La mécanique de votre texte tourne relativement rond mais je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose. Durant ma lecture, je ne me suis pas vraiment senti concerné par les émotions de Malek. Faute, il me semble, à une écriture trop détaché, trop distante du personnage. Cela est d'autant plus flagrant que l'essentiel du support narratif est centré sur ce seul personnage. Ainsi, j'ai d'abord été heurté par l'approche simpliste de l'analyse politico- historique avant de me dire qu'elle pourrait effectivement coïncider à la vision d'un gosse de huit ans. Preuve, pour moi, d'un décalage dans la narration. Bien à vous. |
SQUEEN
1/10/2017
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai aimé ce texte mais comme j'aurais aimé l'évocation d'une histoire, l'ambiance passe bien. J'ai eu l'impression de rester dans le flou, le texte manque d'ancrage, de rigueur; pas beaucoup je pense. Pour moi ça ne fait pas "à hauteur d'enfant".Il laisse une impression de détachement par-rapport à la réalité, une nonchalance que j'ai appréciée. Je n'ai pas aimer le "violées de temps à autre" trop démesuré, trop agressif. "Marek fait attention de ne pas trop bousculer les gens groupés autour des pierres tombales en passant dans les allées creusées pour les vivants." J'avais lu :"...les allées creusées par les vivants." j'avais beaucoup aimé... Quelque chose m'ennuie aussi, Marek découvre donc la tombe de la mère de son père et se rend compte (peut-être) que celle-ci est morte tuée par les Russes, ce qui expliquerait pour partie l'aversion qu'entretient ce père pour cette époque. La mère de Marek est morte aussi, de quoi? On ne l'apprend pas: mais je suis persuadée que dans la tête d'un enfant de 8 ans ça se mélange et que ces 2 morts se retrouve au même niveau, il n'est certainement pas aussi dramatique ou surprenant pour le jeune Marek que sa grand-mère soit morte aussi jeune, cela doit presque lui sembler "normal". Ce point, que j'ai sans doute mal exprimé, déforce beaucoup à mon sens votre chute. Il faudrait soit l'utiliser "à fond", rendre le côté fataliste et répétitif des destins similaires du père et du fils présent; Soit ne pas faire mourir cette mère, qui finit anecdotiquement en prétexte de visite au cimetière. A vous relire
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Alexan
7/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’aime beaucoup l’ambiance pastorale et mélancolique de cette peinture champêtre, accompagnée de la perception d’un enfant sur des problèmes graves ; l’admiration d’un fils de huit pour un père à qui il donne (presque) parole d’évangile.
Je trouve tout cela très juste et authentique, servi par une jolie écriture soignée. On sent de la retenue qui vient encore ajouter de la profondeur a ce texte. J’ai particulièrement aimé le moment ou Marek se fait la réflexion lui-même en voyant commencer ce jour de fête : « ça ne doit pas venir de l’époque soviétique » Et surtout, la scène ou il va chiper une fleur pour sa mère. C’est cocasse et tragique, espiègle et émouvant. Quant à la fin, je la trouve poignante. Un excellent moment. Merci pour ce partage. |
Pistache
15/10/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte pudique, tout en finesse, avec plusieurs niveaux de lecture.
On part d'une paysage volontairement bucolique et trop beau pour être innocent, pour arriver à une fin qui mêle l'horreur de certains destins collectifs et le chagrin intime des histoires personnelles. Une très belle association de l'Histoire avec ses faces sombres et du tempo familial tout en retenue. La fin est très poignante et on salue l'auteur de ne pas en rajouter. Le décalage entre l'introduction et la chute est particulièrement travaillé et réussi. Un train (celui de la 1ére phrase) peut cacher beaucoup d'autres choses est trancher le nœud des secrets des pères ! |