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Lulu
7/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Aïe aïe aïe, comme je compatis face à ces instits qui ont la vie dure... Je les comprends et comprends parfaitement le personnage de Sophia que j'aurais pu être si j'avais suivi ce chemin quand je voulais enseigner chez les petits. Fort heureusement pour moi, j'ai choisi des plus âgés. Mais j'ai une admiration vive pour les instits, sachant combien le métier est difficile qu'ils soient dans une zone urbaine sensible ou ailleurs.
Le choix du personnage de Sophia de passer à autre chose, en définitive, est rarement pris dans la réalité. Bien souvent, on subit plus qu'on ne vit et on râle... Je connais tout ça. Pour ce qui est de la nouvelle, n'étant pas étrangère à ce monde-là, je dirais que je l'ai trouvée très réaliste. Rien n'y est exagéré, pas même le chacun pour soi des profs que je trouve déroutant dans le métier, surtout qu'il s'agit d'un travail social où l'autre a toute son importance... Mais c'est ainsi, souvent, quand on subit des difficultés, chacun en ayant, c'est un peu chacun "sa merde", comme c'est dit dans le texte. Très bien vu, aussi, la considération qu'ont les autres des vacances scolaires. Elles sont si indispensables, mais cela n'est pas toujours bien perçu des autres, de ceux qui sont en dehors du système. Le personnage de Sophia est blasé face à ça... C'est qu'il y a de quoi. Quant à la réaction de Sophia face au garçonnet, elle témoigne d'une réelle fatigue de l'enseignante. Mais cela justifie-t-il son comportement ? Là, je ne répondrai pas, même si je sais que l'on peut être facilement excédé. Ce qui m'a surprise, dans l'histoire, c'est le retour du garçon. Cela m'a semblé invraisemblable qu'il puisse revenir sans le consentement des parents... mais c'est aussi une fiction, alors pourquoi pas ? En tout cas, j'ai lu cette nouvelle comme un véritable témoignage d'un métier que l'on pratique difficilement de nos jours... et dis merci à l'auteur(e) de l'avoir écrit. |
hersen
11/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime dans cette nouvelle la façon dont sont abordées les difficultés de la profession de prof des écoles.
C'est à la fois simple, sans appel, mais d'un autre côté, il y a cet enfant qu'on a envie de prendre dans ses bras quand il lit, quand il dévoile toute sa vulnérabilité. Peut-être que rien que pour ça... "Qui peut se targuer de faire un métier qu'il aime ?" La question mérite très largement d'être posée. L'écriture coule toute seule. Merci de cette lecture |
Robot
30/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce que j'ai apprécié dans cette lecture c'est que les faits sont exposés sans esprit de revanche, avec amertume certes mais avec une forme de sollicitude envers cet enfant perdu, (ses parents ne viennent pas rencontrer l'instit). Enfant perdu mais institutrice abandonnée par l'institution jusqu'à l'acte d'exaspération: Les collègues qui se défilent, la directrice qui ferme les yeux, l'académie heureuse que l'affaire soit close sans avoir à intervenir et pour qui le renoncement ne posera pas de problème car un autre ou une autre viendra la remplacer.
Un récit qui sonne vrai. |
aloccasion
30/4/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Une belle plume, une histoire intéressante. Vous avez su rendre compte de l'angoisse de cette institutrice, de ses sentiments.
Pas d'arguments très développés (désolée), l'appréciation tient surtout à des sentiments inexplicables. Merci pour cette belle lecture. |
Anonyme
30/4/2016
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Bonjour carbona
Texte lu avec grand intérêt. Beaucoup de choses à dire mais aucune qui ne soit politiquement correcte ou dans l'air du temps, je m'abstiendrai d'étayer. Un coup de chapeau aux instits, toutes et tous. Merci pour cette lecture. Le ton est juste même si la fin me parait un peu trop irréelle. Le concours est tellement difficile, c'est con de le jeter à la poubelle... Mais pourquoi pas s'il s'agit de sauver sa peau. Merci |
Blitz
1/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une belle virée dans la tête d'un instit' de Zone d'Education Prioritaire. Pour ceux qui ne saurait pas combien ce métier est difficile (et pas rémunéré à sa juste valeur). C'est très réaliste et bien mené.
Petite remarque: "ce N'Est plus le même quand il lit". La décision de Sophia de quitter l'Education Nationale aurait mérité un peu plus de développement, çà arrive un peu vite à la fin. Une réflexion sur les avantages et inconvénients d'un départ aurait donné plus de poids au texte. Merci pour cette lecture sur une tranche de vie quotidienne |
Bidis
1/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Par moment, souvent même, j’ai une impression de compte rendu, dans le genre « Les histoires extraordinaires » de Bellemaere. Ça se défend, bien entendu et c’est une écriture absolument correcte et très agréable à lire. Mais, pour moi, ça fait tout de même style impersonnel (quoique ce soit peut-être mieux qu'un style ampoulé ou lourd).
De toute façon, le thème est très sensible et c’est extrêmement bien et utile d’en parler. Quelques petites remarques : - « C’est plus le même quand il lit, Sophia a l’habitude, mais pourtant, à chaque fois, ça lui fait bizarre. Il n’a plus l’assurance etc... » : si la négation est zappée une première fois (c’est plus le même), elle devrait l’être aussi la seconde fois (« Il n’a plus l’assurance » ). Et ce qui me choque un peu, c’est que le point de vue du narrateur ne semble pas être celui d’un ado. Donc, pour moi, la première négation manquante est une erreur. - « plus jamais tu me parles comme ça, » : Pour une instit, cette personne parle vraiment mal. Encore une négation de zappée. - « c’est pas facile » : décidément, ce corps enseignant me semble devoir être… enseigné. - « et prend la tête dans ses mains » : ici, ce pourrait être la tête de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas comme dire « elle a mal à la tête », là on sait que ce n’est pas la tête d’un autre. Mais ici, on pourrait dire « et prend la tête de X dans ses mains » donc il faut spécifier et à mon avis écrire : « et se prend la tête dans les mains ». |
MissNeko
1/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Carbona,
Je suis comme Sophia maitresse d'école (depuis 15 ans maintenant) et j'ai malheureusement retrouvé un quotidien que j'ai pu connaitre lorsque je travaillais en ZEP. j'ai été remplaçante une année (ZIL qu'on appelle ça) et j'ai tourné dans de nombreuses écoles où on ne m'adressait même pas la parole. J'ai souvent mangé ma salade, seule dans une classe inconnue et ça n'a pas été facile tous les jours. Je trouve ta nouvelle très réaliste... bon j'enseigne toujours à 40 ans vu que je ne sais pas jongler lol ! les affaires classées je connais ça aussi... La nouvelle est très bien écrite et on a envie de savoir ce qu'il va arriver à cette Sophia !! merci pour ce récit si réaliste |
melvin
3/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Carbona,
Vous nous livrez un texte désillusionné qui cadre, pourtant si bien, avec le quotidien de nombreux enseignants : doutes, peur parfois, angoisses, avec toujours cette solitude face à l’institution, aux collègues, aux élèves. Il y a pourtant ces lueurs, ces gestes attentionnés d’élèves, ces failles révélées qui donnent à votre personnage des élans de tendresse -forcément contenus-, mais qui ne suffisent plus à contenir sa lassitude et ses reniements. Sophia et la trame de votre récit sont certes désenchantés –même s’il existe, heureusement, nombre d’enseignants épanouis dans leur métier-, mais votre texte a le mérite de présenter une réalité bien trop répandue que beaucoup, dont l’institution, balaye souvent d’un revers de manche ; vous évoquez d’ailleurs « en creux » leurs principaux arguments. En partant du ressenti de Sophia, vous dressez, le constat d’une école en souffrance qui renvoie, au-delà des questions personnelles, à un pacte républicain malmené dont l’éducation est un des principaux piliers. |
Pouet
4/5/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bjr carbona,
Je connais assez bien le sujet, travaillant avec des enfants autistes dans une classe spécialisée. Cette classe se trouvant dans une école classée REP (on dit plus ZEP) dans un quartier de Vénissieux. Donc des petits comme l'Abdoulaye de votre histoire, j'en vois tous les jours. Dans une école de 300 élèves il y en a en général 3 ou 4 mais ça suffit amplement je vous l'accorde. Ce qui est certain c'est qu'il faut être costaud mentalement et que tout le monde n'est pas fait pour enseigner de nos jours. Votre nouvelle relate bien ce que peut être ce quotidien lorsqu'une une classe échappe à l'autorité. Le "dérapage" que vous évoquez est parfaitement crédible, on en constate régulièrement. Peut-être que votre texte manque un peu de nuances car les enfants des écoles de REP ne sont pas tous irrécupérables bien au contraire. On a un peu le sentiment que tout est foutu en vous lisant, ce que je ne pense pas. Cordialement. |
Anonyme
4/5/2016
a aimé ce texte
Bien
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Je trouve que cette nouvelle est globalement réussite. L'ambiance est très bien décrite, les personnages ont-en général-, une profondeur psychologique qui est appréciable et globalement l'écriture est très réussit.
Cependant je pense qu'un vocabulaire un peu plus riche serait pertinent dans les dialogues de l'institutrice. Sauf si l'objectif était de montrer une certaine pauvreté intellectuelle de sa part, mais alors c'est raté. Je trouve aussi que le père d’Abdoulaye est trop stéréotypé. En plus on comprend mal comment son fils puisse s'enfuir et revenir à la sortie de l'école s’il est si autoritaire avec lui. |
silvieta
12/1/2017
a aimé ce texte
Un peu
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Je n'ai que trop connu ce métier ingrat et nerveusement éprouvant compte tenu des petites bombes prêtes à exploser à tout moment et ayant tous les droits qui s'y trouvent. En cas de conflit avec un élève ou un parent d'élève, le système étant vérolé jusqu'à la moelle c'est rarement l'élève que l'administration blâmera, élèves et parents ne le savent que trop. Métier dévoreur de temps. Le personnage principal a eu raison d'avoir le courage de quitter, jeune cet univers kafkaïen pour embrasser ses passions artistiques. Il fallait du courage pour en prendre le risque.
Pour autant je me suis un peu ennuyée. Est-ce parce que de telles situations n'ont pas pour moi l'attrait de la nouveauté ? certes elles doivent être dites. Je pense que c'est plutôt le paragraphage qui m'a lassée. Les textes aux paragraphes effectués régulièrement toutes les deux ou trois lignes rendent les lectures presque aussi ardues qu'un texte qui n'aurait pas du tout de paragraphes. Une refonte du texte dans ce sens (faire de vrais paragraphes) serait aisée à effectuer puisqu'il n'y a pas besoin de changer quoi que ce soit dans les phrases ou les choix lexicaux ou grammaticaux pour y parvenir. |