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Pascal31
26/11/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Les textes très courts, c'est casse-gueule. C'est tout ou rien.
Ici, c'est tout. Vous m'avez happé en quelques mots : j'ai été bercé dans l'ambiance. Et puis, il y a la douleur, derrière. La maladie. Aucun pathos, bien au contraire : une envie de vivre qui palpite au-delà des mots. C'est un très joli texte que vous avez écrit là, entre subtilité et pudeur. On a envie d'en lire plus et, en même temps, c'est tellement parfait que ce peu suffit. La morale de l'histoire, pas forcée, pas pesante, est distillée comme si de rien n'était : vivez l'instant présent, on ne sait pas quand on en sera privé. Bravo pour ce petit bijou ! |
hersen
5/12/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Texte ultra court.
Un poil trop ? J'aime dans ce texte l'appel à la mémoire des sens. Mais j'aurais aimé qu'il soit peut-être plus " pointu " J'aurais par exemple bien aimé lire la description du parfum de mandarine, ou des marrons, ou de l'air froid respiré. Dans le paragraphe dans la boulangerie, il y a à la fois " elle "et l'impersonnel ( infinitif). Je l'aurais préféré impersonnel grammaticalement de bout en bout pour faire davantage ressortir la suite " Elle ferme les yeux ". De mon point de vue, la dernière phrase est en trop, d'une part, et ne pas déjà savoir qu'elle était couchée dans son lit dès la fin du 2ème paragraphe aurait établi un peu plus de suspense. Merci pour cette lecture. |
vendularge
17/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très joli texte sur le souvenir générateur de bien être puisqu'elle n'a pas le choix. Elle pourrait souffrir de la situation, être frustrée, mais non elle re decouvre l'odeur de la mandarine...c'est sensible et pudique. J'aime
Je me pose la question des doubles négations du début: "Sans qu'il ne se passe rien "Sans qu'elle ne le sente "Sans qu'elle ne le vive Je pense que c'est: "Sans qu'elle le vive" Mais je ne suis sûre de rien Bravo et merci |
Coline-Dé
17/12/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Voilà la parfaite illustration du fil sur le pathos : ici rien n'est appuyé, pas de trémolo, tout est axé sur les petits bonheurs ou même simplement leur souvenir. Un hymne à la vie, vie qui reprend magiquement tout son sel quand la maladie nous fait craindre de la perdre !
Le sujet est traité avec beaucoup de délicatesse. Du point de vue de l'écriture, je trouve la négation superflue, même si elle est correcte "sans qu’il ne se passe rien, en un clin d’œil et en une éternité à la fois. Sans qu’elle ne le sente, sans qu’elle ne le vive. " J'aurais eu une petite préférence pour " ces" plutôt que "ses" ici : "Une chance d’avoir emmagasiné toutes ses sensations" : toutes nos sensations sont emmagasinées, même si enfouies, mais elle est particulièrement heureuse de pouvoir faire remonter "celles-là". Enfin, il me semble ! Et j'aurais supprimé la dernière phrase (mais le texte est déjà court !) Mais ce ne sont que des points de détail par rapport à l'impression générale ! Sinon, je ne peux qu'apprécier la justesse de l'écriture qui, dans sa sobriété, touche réellement. Et quel joli titre ! |
alvinabec
17/12/2015
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour carbona,
Un texte si court qu'il est difficile de s'y sentir chez soi...et hop, la dernière phrase, je n'ai pas eu le temps de m’asseoir, circulez, circulez. A propos de chute cette dernière phrase me semble inutile, le lecteur a bien compris qu'elle rêve les yeux ouverts sur son lit. Autre phrase qui m'a gâché le plaisir de la découverte est 'sans qu'elle ne le sente,...ne le vive' au début du texte, j'eusse voulu ne la lire qu'à la toute fin, placée là ces deux verbes me renseignent mieux que tout sur l'état de morbidité du personnage et c'est dommage parce que zéro surprise par la suite. Dans la boulange c'est bien vu, idem pour le marchand de marrons. Un plus pour la stylistique qui ne fait pas dans l'effet de manche, c'est sobre, pas mal à part deux trois répétitions. Un encouragement à reprendre votre récit et lui donner de l'épaisseur, de la chair, du volume, que sais-je...étayez, étayez. A vous lire... |
lala
17/12/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour carbona,
Une belle écriture, une belle inspiration, pour rendre vivants et sensuels les souvenirs. J’aime particulièrement le second paragraphe, ainsi que le cinquième, que j’aurais enchaîné sur le même mode, repoussant à plus tard la chute, courte, expliquant que cette vie se vit de son lit. Rester dans le sens et le nourrir toujours plus, comment sont les viennoiseries, quels sont ces détails qu’elle observe, laquelle a-t-elle choisie, en quoi est-elle savoureuse… Et les pièces ? elles ne tinteraient pas un peu ? etc Je regrette que la boulangerie n’accueille que des femmes, sans doute mon épiderme égalitariste s’est-il raidi… Je n’ai pas accroché sur le premier paragraphe, un peu trop minimaliste comme début, on a l’impression d’y aller à reculons. C’est aussi le grand écart entre « elle rêve de petits riens » et « elle adore tout », expressions du reste assez pauvres. De même, elle a découvert les saisons, mais « sans qu’il ne se passe rien » ? En synthèse, j’aurais vraiment aimé passer un peu plus de temps avec cette femme. |
Vincendix
17/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un sujet délicat traité avec pudeur, par petites touches, une illustration de ce que je recherche dans la lecture.
Un texte court et sobre mais où l'essentiel est présent. L'odeur des marrons! C'est le meilleur du marron chaud! Arômes, couleurs, saveurs, mélodies, quatre mots qui valent quatre pages. Les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres! Le bonheur d'être encore en vie même si ce n'est qu'un brin de vie, fragile et prêt à se rompre. |
Lulu
17/12/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Carbona,
j'ai adoré lire votre texte, que j'ai trouvé un peu court, il est vrai, mais suffisant pour dire l'essentiel. En peu de mots, vous parvenez à faire vivre un personnage auquel on peut s'identifier. En tout cas, en ce qui me concerne, j'ai pu m'y retrouver un peu. Son côté un peu solitaire m'a, par ailleurs, touchée, parce qu'il ne s'agit pas d'une simple solitude, mais d'un personnage qui semble aimer l'altérité. On le devine au travers du passage de la boulangerie, ou même lorsqu'elle passe près des marrons chauds. Vous ne le précisez pas, mais on sent que cela fourmille de vie, de monde... et cela est réussi. Enfin, j'ai aimé suivre ce personnage au travers de ses sens en éveil. Cela dit à quel point sa présence au monde importe. Elle est alitée, oui, mais pas tant que ça, manifestement. Elle vibre au travers du rêve. Comme d'autres, j'aurais aimé suivre davantage ce personnage. Son état d'esprit me plaît beaucoup. Cela est aussi lié à la structure de vos phrases, courtes, bien souvent, pour dire l'essentiel. Le titre apparaît comme la madeleine de Proust ; il est très évocateur... Merci de nous avoir soumis ce texte... et bonne continuation. |
rouelibre
17/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dans ce texte ramassé, j'ai aimé la soif de vie et le rythme: tantôt bref, comme ces petits riens, tantôt plus long, comme autant d'aspirations.
Les sens sont bien évoqués. |
Anthyme
18/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Opportune conjonction : l’idée porteuse de ce texte s’accorde avec un sujet récemment ouvert concernant le « pathos ».
... ... ... ... C’est une difficulté récurrente lorsque j’aborde un texte : la construction d’une image mentale susceptible de le porter. Probablement une tare personnelle ; mais si cette image manque, ce que je lis reste une suite de phrases, conglomérat de mots, fatras de lettres dont je ne sais rapidement plus que faire … alors je ‘zappe’. Par exemple, cela m’aurait aidé de lire en introduction : « Je m’appelle Léontine, hôtesse résignée du lit qui a capturé mes vingt ans et témoin des saisons qui peignent ma fenêtre ; aujourd’hui le givre d’un décembre que je rêve de ses parfums. » La table étant alors mise – à la première personne du singulier –, il me devient possible, en tant que lecteur, de rejoindre la dame, le nez au dessus d’une écorce de mandarine. … … … … Je vous suis attaché, chère Céline, vous le savez ; aussi je pense que vous ne vous en offusquerez pas : Lorsque je relis maintenant votre texte « en l’état », mais simplement à la première personne du singulier ; je me sens immédiatement chez moi. « Je rêve. Pas de grandes choses non. Je rêve de petits riens. [ …/…] J’adore ça. J’adore tout. J’ai découvert … etc. … etc. » … pas même besoin d’atteindre la fin pour me retrouver devant le fourneau à bois de ma grand-mère, le Noël de mes sept ans, à humer les écorces de mandarine que je viens de déposer sur les plaques cerclées brulantes, et d’y convier ma nouvelle amie alitée. … … … … La suggestion de cette image mérite bien son « Beaucoup ++ » Bien à vous. |
Blitz
18/12/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte qui tombe au bon moment pour nous rappeler qu’il faut vivre tous les moments de la vie avec intensité.
Le style est très agréable à lire. Avec des phrases courtes et bien pesées. Donc j’aime, évidemment. J’aurais bien vu un peu plus de référence au traitement médical pour bien mettre en relief l’envie de se trouver ailleurs. Egalement, j’aurais aimé avoir des indices sur l’âge de la narratrice. Est-ce une femme âgée, une enfant ? Cela aurait donne encore plus de vie à l’histoire. Merci de ce moment agréable, même s’il fut un peu court |
Pepito
18/12/2015
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Bonjour Carbona,
Jolie kriture. Marrant le parti des phrases courtes, mais cela ne dérange pas pour un texte normalement plus lent. Une petite note d'espoir final. Merci pour la lecture. Pepito |
carbona
19/12/2015
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Automnale
26/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J’avais, dès sa publication, lu ce texte bref… Il m’avait profondément touchée... Au lieu de le dire, de l’écrire, je suis passée à autre chose, sans toutefois l’oublier... Et voilà que la possibilité de remplacer le pronom « elle » par « je » est évoquée… Comment, alors, rester plus longtemps silencieuse ?
L’auteur, me semble-t-il, connaît parfaitement son sujet. Si tel n’était pas le cas, elle n’en parlerait pas de façon aussi juste. Inutile de chercher, ici ou là, le mot faux ou superflu, il n’y en a pas. J'imagine tellement bien ces petits riens : marcher dans la rue, sentir le froid et les fumées de l’hiver, s’emplir du parfum des mandarines, d’un sapin, de marrons grillés… Et puis, fouler les pavés, trottiner, s’asseoir sur un petit muret entourant une fontaine... Et puis encore, se mélanger aux clients d’une boulangerie, repartir dans le froid, se blottir sous sa veste, marcher un peu, juste un peu… Certes, ce n’est pas grand-chose… Et pourtant, ces petits riens ne pourront se réaliser… La voilà malade, couchée dans son lit… Du moins pour ce Noël… Car elle va guérir. Je suis certaine qu’elle va guérir. En humant l’écorce de la mandarine, je me dis que ce texte, ô combien plein de pudeur, devrait, le soir de Noël, être porté à la connaissance de tout un chacun… Car il y en aura tant et tant de malades alités… Il y aura tant de larmes cachées… Les mots de Carbona ressemblent à l’eau, fraîche et pure, de la fontaine. Cette eau qui vivifie et remet bien des idées en place. Merci, Carbona, d’avoir su toucher le cœur de vos lecteurs. "Une écorce de mandarine" restera, à mes yeux, le texte le plus émouvant écrit dans le cadre des fêtes dites de fin d'année. |
Alice
20/12/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est magnifique, ça ne fait aucun doute. La seule raison pour laquelle c'est un bien et non un beaucoup, c'est parce que ça aurait pu être beaucoup plus, et j'espère que vous me pardonnerez de ne pas seulement juger votre texte sur ce qu'il est mais également sur ce qu'il aurait pu être, compte tenu de vos plus qu'évidentes prédilections.
Il y a de la beauté là-dedans, de la beauté qui sonne (je dis bien qui sonne) parfois trop calculée, comme "Elle n’aime pas les marrons, seulement leur odeur." Parfois on manque craquer et puis on est ramené dans un regard trop extérieur pour ne pas sentir la main qui écrit, et ça dérange vaguement. Deviner la somme de la monnaie juste avec les doigts, c'est une idée aussi brillante qu'adorable, et je crois deviner qu'elle a été instinctive, ce qui vous honore. Un grand bravo, oui, mais également un "et alors", parce que votre plume en vaut plus. Mais parfois on se suffit à soi-même en faisant court, je serais mal placée pour vous en faire le reproche. On a tous le droit, et pratiquement l'obligation en tant qu'écrivain, de susciter des "et alors". "La vie qui s'en va dans la vie", comme dirait Bobin. Au plaisir, Alice |
nemson
21/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'avantage des textes brefs réside dans la faible probabilité d’écrire des bêtises, mais c'est compensé par la même probabilité de faire des merveilles, j'aime ce texte du fait d'un concentré de bonnes choses et spécialement: "un bonheur d'avoir la vie en soi". épuré et taillé au rasoir, on va pas chipoter comme par exemple sur l inutilité de " S’amuser à deviner la somme qu’elle possède juste avec les doigts."
c'est pas mon genre. |
widjet
22/12/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Délicat et simplement écrit. C'est ce qu'il fallait même si parfois on flirte avec l'académique. En effet, j'aurai aimé retenir une ou deux trouvailles, une ou deux phrases qui sortent de l'ordinaire, histoire de démarquer un poil le texte, d'apprécier davantage cette simplicité de mots et aussi, je l'avoue, évaluer l'audace stylistique de l'auteur.
Une prochaine fois, peut-être. Le titre en revanche, n'illustre pas tellement le texte (qui fait davantage hommage aux sens, l'incipit est à mon sens plus représentatif), mais c'est pour chipoter. Merci |
Bidis
25/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J’ai trouvé énormément de profondeur dans cette très (trop) courte nouvelle. Elle nous rappelle de façon simple, mélancolique et légère, malgré la souffrance sous-jacente qui habite le personnage, combien nous savourons de petites choses sans en avoir conscience.
L’écriture est agréable à lire. Je me permets de relever cependant : - « qu’elle ne fait plus ». Pour moi, on ne dit pas « je fais » sans complément si ce n'est dans un contexte heu… spécial. Peut-être ais-je l'esprit mal tourné, mais imaginons cette phrase en début de texte : "Elle ne fait plus." Pour moi, ça ne va pas. - Ici, il a faute, à mon avis : « … sans qu’il ne se passe rien, en un clin d’œil et en une éternité à la fois. Sans qu’elle ne le sente, sans qu’elle ne le vive. » Selon Grevisse, après la locution "sans que", le "ne" explétif est proscrit car cette locution comporte déjà une négation (exception faite après "tout", "nul" ou "personne", par exemple "sans que personne ne vînt"). Ici, à mon avis, il aurait fallu écrire « sans qu’il se passe rien… sans qu’elle le sente, sans qu’elle le vive ». Mais bien entendu, cela n'enlève rien à mon appréciation de ce texte, dont je ne regrette que la brièveté. |
Donaldo75
26/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir carbona,
C'est délicat de commenter longuement sur un texte aussi court parce que justement c'est plus une impression qui en ressort qu'une analyse poussée. En deux mots: j'ai aimé. C'est simple, sobre, presque contemplatif si on oublie la situation du personnage, une sorte d'ode à la vie. Bravo ! Donald. |
Pouet
28/12/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ma fainéantise m'empêche parfois de lire de trop longues nouvelles.
Là, c'est ce qu'il me faut. J'ai trouvé tout cela bien écrit, fin, évocateur. Tout en retenue. Vraiment bien. Et puis je suis comme la narratrice, j'aime bien l'odeur des marrons (châtaignes) mais je n'aime pas leur goût doucereux et leur texture pâteuse. Alors... |
Anonyme
14/2/2016
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Commentaire modéré
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Ora
7/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre texte date, je ne sais pas si vous lirez ce commentaire mais il me plait de l'écrire quand même ;)
J'ai été touchée par la force de Vie qui en émane: cette capacité à "adorer" les choses les plus simples, à sentir la Joie du vivant, à voir et vivre ce qui est là maintenant comme une merveille. Cela me rappelle ce livre traduit ensuite en film "Le guerrier pacifique" qui raconte justement la découverte de la merveilleuse puissance contenue dans ces petits riens du quotidien. Bravo et merci |