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Anonyme
16/6/2011
a aimé ce texte
Bien
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Une narration assez envoûtante, à reculons, dont j'ai apprécié la maîtrise. La fin archi-dramatique est là pour marquer le traumatisme originel si j'ai bien compris, mais à mon avis c'est trop. Je crois que j'aurais préféré des contrastes moins marqués : pourquoi faudrait-il forcément une tragédie pour donner du relief au récit et à sa narratrice ?
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widjet
18/6/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Le premier paragraphe trop télégraphique (avec absence de verbes) m’a rebuté. J’ai hésité à poursuivre. Ensuite, je m’y suis fait et au personnage aussi, jeune fille pudique et blindée dans sa carapace de cynisme et de dérision. L’auteur a du répondant, de l’esprit (joli ce « ma nuque de petit gibier »), de l’humour (belle entrée en matière dans le « La première fois que j’ai vu Tom, il vomissait après avoir avalé un poisson rouge vivant ») et quelques phrases font mouche (« douter était au-dessus de mes forces »). Le style écrit-parlé (mais pas excessivement familier) fonctionne même si parfois on ne pige pas bien (« on n’avait pas été gentils à lui rester sur le seuil ») ou quand l’auteur veut faire trop écrit (« les hurlements acérés ») dans son discours.
La fin en revanche, bascule de façon trop soudaine vers quelque chose de plus sordide. Pas très bien amené, je trouve. Un peu plus de rigueur dans l’écriture et ce ne serait pas trop mal. W |
Anonyme
19/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Pour le coup ce qui se démarque ici, c'est le style. L'auteur écrit en pro de la plume, comme ceux qui écrivent pour le théâtre ou le cinéma. Ici on ne s'embarrasse ni de scénario, ni d'intrigue, on raconte sur le pouce, au coin du bar, entre deux mojitos et ça fonctionne bien. Dommage la chute : j'aurais préféré qu'il ne se passe rien, comme chez Duras ou Robe-Grillet ou Saraute. J'aurais aimé que l'auteur assume n'avoir à raconter que les aventures avec les hommes qui passent ou sont passés, j'aurais trouvé ça franchement culotté et ça m'aurait emballée. Ceci dit, quel panache dans l'écriture !
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antares77
26/6/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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L'écriture est géniale, envoutante, et on sent que c'est sur la fin que l'auteure "se lâche" et se livre, lorsque l'écriture devient une transe et les mots sont spontanés. Bravo, et vous êtes d'autant meilleur que vous êtes, justement, spontanée (à mon humble avis).
seul bémol, le drame final est trop dramatique, justement, pour rester en cohérence avec le reste du texte. |
monlokiana
26/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très belle nouvelle!
Dans certains textes, l'absence de verbe dans les phrases fait que celui-ci devient incohérent mais ici, c'est tout a fait le contraire, cela donne un bon rythme au texte. Les différents passages sont magnifiquement bien superposés et à chaque fois que "la première fois" revient, on sent que le texte évolue en émotion et en beauté... Pour ma part, j'ai trouvé cette nouvelle très...Bien. Aucun mauvais choix sur la fin... Bravo! Monlo |
Elw
26/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une bonne nouvelle.
J’ai beaucoup apprécié. La lecture est agréable. Le style est frais et drôle avec quelques passages à l’aspect enfantin que j’ai bien aimé. On trouve ensuite moins d’humour à la fin du texte qui prend une tournure plus intime et sentimentale. Nous glissons dans l’émotionnel (un peu maso). Puis survient le drame qui attente la légèreté qui précédait. Effectivement, je trouve que cela donne de la force au texte, mais c’est peut-être trop intense par rapport au reste. |
Lunar-K
28/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Historique d'une autodestruction amoureuse... J'ai beaucoup aimé cette narration à rebours que je trouve plutôt originale et intéressante.
Le style est, lui aussi, très intéressant et parfaitement adapté à ce type de narration. Bref, succinct (mais toujours littéraire), un style tout intérieur. Comme si c'était à elle même (et je pense que c'est le cas) que la narratrice se racontait ses propres aventures. Pour s'expliquer, pour se justifier face à cette autodestruction qui nous est présentée dès la première partie. Ce choix dans la narration ne va pas sans quelques imprécisions, la narratrice n'ayant pas besoin de tout s'expliquer, quelques mots suffisant à éveiller en elle toute une scène alors que pour nous, lecteurs, pouvons avoir un léger sentiment de trop peu. Je pense notamment à "La première fois que j’ai vu Tom, il vomissait après avoir avalé un poisson rouge vivant"... Pas plus d'explication sur cet attitude plutôt étrange, mais cela participe à l'ambiance toute introspective du récit. Au final, un vraiment bon texte, original quant à la narration et au style bien affirmé. C'est vrai que la fin est un peu trop imprévue, dans la mesure où elle vient un peu là comme ça, sans raison (du moins je n'en vois pas), juste pour clôturer le récit et donner une explication définitive au début du texte. Mais cela ne me gêne pas plus que ça, elle reste plausible même si je trouve qu'il y a moyen de la retravailler et de mieux l'amener, moins brutalement peut-être... |
alifanfaron
28/6/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un premier paragraphe très difficile à lire. Le procédé lasse et la phrase nominale, normalement sensée donner du punch, devient paradoxalement banal et lourde. Ensuite, ça va mieux. L'auteur trouve un équilibre dans son phrasé et un style émerge. Efficace et brut.
Au niveau de l'histoire, c'est fluide. Pas renversant mais efficace (une fois encore). La narratrice est tangible, j'arrive tout à fait à me la représenter. Après, la construction à reculons mène logiquement à la chute. Pas de surprise mais un récit maîtrisé. Et comme l'ensemble est court, on ne s’ennuie pas. |
beth
30/6/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel style, quelle écriture ! Le texte se lit goulument, d’une traite. Finalement à tel point que l’histoire en deviendrait secondaire…
Et puis non, on revient méthodiquement, dans le détail ,sur l’histoire et on s’attarde sur ce non-effeuillage de marguerites, qui remonte le temps… titi : sain d’esprit/sagesse raison/elle : errance affective de 10 ans humour/dérision : joli petit sujet malgré son nom à croquer/et qui fait joli sur la plage/une véritable résolution du jour de l’an/notre groupe n’était plus qu’une énorme interrogation collective plantée devant le seuil(belle trouvaille) style : sont mélangés, les réflexions intérieures, les descriptions, les réflexions des autres, les dialogues ,dans un melting pot de la pensée. sujet élidé.virgules souvent élidées. répétition de la « première fois », joli paradoxe, c’est toujours la « première fois »… les choses sont dites par de menus détails, pudiquement, ou pas,comprenne qui veut ! : souffle sur mes doigts gelés, ne réchauffe que mes doigts/ on ferait un beau couple tous les 2, l’épileptique et la violée Choix de remonter le temps jusqu’à cette « première fois » qui finalement fut la seule….et qui explique les échecs des "autres premières fois", empreintes de la première histoire. tom : bigame Je n’ai pas compris la tournure de cette phrase : Comme on n’avait pas été gentils à lui rester sur le seuil comme des charognards" ? Bambi : elle pas en état d’aimer/avait gardé le cœur en hiver/ passe un tour, passes-en deux, arrose d'essence et mets-y le feu(belle trouvaille) Gaby : contexte : alcool/épilepsie on ferait un beau couple tous les 2, l’épileptique et la violée vlad : on était des gosses de 15 ans, à peine. Corps graciles et peaux dont la douceur était vertigineuse.(joliement dit)/ Quetzalcoatl ( serpent à plumes de quetzal ) divinité mexicaine. On vivait comme à l’intérieur d’un sablier géant, fascinés par la course des astres, terrifiés par le temps qui s’écoule d’heure en heure, mécanique implacable.(belle comparaison) L’amour je ne connaissais pas, je ne savais pas. La première fois : on n’avait pas peur de la mort, ça ne faisait pas assez longtemps qu’on était nés(encore si bien dit)/jeux sado-maso qui finissent par un enterrement La boucle est bouclée par cette première fois : Longtemps après, je me suis mise debout et j’ai contemplé l’héritage qu’il m’avait laissé. un goût prononcé pour la torture : invendable ; des souvenirs tactiles ingérables : qui pourra soutenir la comparaison ? Et une promesse que j’ai tenue : je suis allée à son enterrement. Je n’ai pas d’autre analyse à proposer à l’auteure par ma lecture, seulement lui affirmer à quel point j’ai aimé son texte, féminin, mur, pudique/impudique et tellement prometteur d’une plume originale, authentique et décapante (du vernis bienséant habituel). Merci et à plus de vous lire. |
caropoukontli
1/7/2011
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J'ai ouvert un sujet sur le forum
http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-la-premiere-fois-t14069s0.html#forumpost179640 car je me pose pas mal de nouvelles questions. |
Menvussa
3/7/2011
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Commentaire modéré
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Menvussa
3/7/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Étrange ce récit à rebrousse temps. Étrange ? Peut-être pas tant que cela, tant il est vrai que lorsque rétrospectivement on passe en revue des épisodes peu glorieux de sa vie on a tendance de partir du présent pour s'enfoncer vers le passé cherchant à chaque étape une justification pour la précédente (dans l'ordre du récit donc chronologiquement inverse). Par contre, lorsque l'on se retourne, heureux sur son passé et qu'on l'étale au grand jour il est logique de commencer par le début, donc de prendre les évènements dans un ordre chronologique afin de montrer la progression, l'aboutissement. Bref, ce n'est pas le cas ici présent et l'auteur a été bien avisée de procéder à rebrousse temps.
«Un dont on retire lentement les lunettes » L’esprit chagrin, que je suis parfois, ce pose cette question à savoir s’il est nécessaire d’être affublé dune monture à double ou simple foyer pour représenter l’archétype de l’homme, sinon parfait, acceptable selon le guide du « Bon conjoint ». J’ose espérer qu’il n’en est rien car il me faudrait y remédier prestement. Non, blague mise à part, l’auteur sait relever les petits détails et s’en servir à bon escient. « Et j’ai tenu le coup. Trois ans. Très fière de moi. » Beaucoup d’humour dans cette simple phrase qu’il faut lire en ayant bien présent à l’esprit tout ce qui a été écrit juste avant. Sorte de synthèse un brin cynique. Constat d’échec cinglant ! Quoique, trois ans c’est déjà pas mal. « Et la chair humaine ? » Voilà qui donne à réfléchir, boutade ou introduction à une partie plus gore du récit. Je penche vers une allusion à certains égarements consistant à continuer à fréquenter d’autres partenaires. Je crois que la suite du récit me donne raison sur ce point Mais annoncé ainsi cela fait son petit effet, un bon point pour l’auteur. « Alors pourquoi ai-je fui ? Overdose de bleu marine ? Parce que je n’aime pas qu’on me demande si ça va pendant qu’on me fait l’amour. » Bien vu, cela clos cette première partie d’une façon nette et sans bavure, c’est sans appel. Comme quoi s’inquiéter de savoir si l’on à bien œuvré ne porte pas toujours les fruits qu’on pourrait en attendre. Mais suis-je bête, on ne demande pas si ça va, on le sent. J’ai franchement adoré cette trouvaille. « La première fois que j’ai vu Tom, » Là on a eu chaud ! Un peu plus et il s’appelait Gros Minet. D’ailleurs l’allusion continue avec le coup du poisson rouge. Le coup des briques me donne à penser que Gaby, sorte de « grand frère » n’avait pas que de bonnes idées. Heureusement pour le canard, la méthode semble d’une efficacité douteuse. J’aime le canard laqué, le canard latté… beaucoup moins. « bocaux d’insectes » J’ai cru un instant qu’on en revenait à Titi, comme quoi, ne jamais s’arrêter au milieu d’une phrase. Dans l’épisode de Tom on entrevoie l’importance de Gaby qui, plus qu’un « Grand frère » doit ressembler à un amoureux transi. La scène du studio dévasté prête à sourire, tout d’abord parce que la description est hilarante mais aussi parce que nombre de lecteurs doivent se dire qu’ils l’ont échappé belle. Rétrospectivement ça peut faire un peu froid dans le dos d’où le prête à sourire et non prête à rire. Je ne parle pas de ceux à qui cela rappelle des souvenirs beaucoup plus cuisants. « je t’aime. Sans lui sourire, je répondais : je sais. » Situation tragique, quel cynisme chez la femme, l’homme généralement quand il veut faire de même est le premier à s’en mordre les doigts. Gaby ! Pauvre Gaby ! Amoureux trop fier ou trop timide pour le déclamer, pour même se l’avouer. Gaby qui n’y croit pas tant il est difficile voire impossible de s’imposer après Dieu. Vlad le Dieu vivant fait homme qui ne supporte pas sa propre condition et se sacrifie, ou se suicide c’est selon ! Car il connaît, lui, l’issue de ce jeu dangereux, je dirais même qu’il l’attend avec une patience mesurée. D’où peut-être cette référence à la chair humaine. Une tranche de vie découpée en tranches, servie comme une viande froide à un buffet où se ruent les lecteurs. Alors oui, j’ai bien aimé. Était-il besoin de tout cela pour le dire ? Qu’importe je me suis bien amusé et c’est tellement bien écrit qu’il était finalement normal que je me troue le cul pour le dire. |
zenobi
6/7/2011
a aimé ce texte
Bien
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La première phrase... mais j'y reviendrai...
C'est un texte que j'ai lu d'une traite, regrettant un peu, au final, mais d'autres l'ont dit, un pathos un peu trop explicite. Les amants (?) sont habilement croqués, l'héroïne se découvrant en creux, dans son mal-être et ses refus. Il me manque un petit quelque chose, que je ne parviens pas à cerner pour être totalement emballé, un peu plus d'empathie, peut-être ? Deux détails. Cette première phrase... Comment peut-on en appeler à un plus-que-parfait pour évoquer une action concordante ou postérieure à un passé composé? Je ne vois là qu'une erreur, ou une faute dont la signification m'échapperait complètement. Je n'ai rien compris non plus (ou à grand peine et de façon incertaine) à la phrase disant comme on n' a pas été gentils sur le seuil. |