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macalys
5/10/2007
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce texte m'a beaucoup émue...
La fluidité de l'écriture m'a séduite, claire et simple, mais poignante. J'ai été bouleversée par le souvenir d'enfance traumatisant qui se mêle au présent douloureux. J'ai vu le regard de l'ours... L'ensemble est très sensible, et la fin est très bien amenée, douce, pas brutale, on nous laisse encore le choix de décider s'il appuiera ou pas sur la détente. Finalement, cette fin ouverte nous force à nous interroger sur le sens de la mascarade de la guerre. François doit-il vivre pour tuer d'autres personnes, ou mourir pour les épargner ? |
Lariviere
20/9/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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Cette nouvelle courte me semble prometteuse. Elle se lit bien, est relativement fluide, même si à mon avis, le style est encore légèrement stéréotypé par moment et peut donc encore gagner énormement en finesse et en singularité.
L'histoire est cohérente, non dépourvu d'émotion. Il y a une certaine recherche dans la construction psychologique des actions et du personnages qui me semble intérressante à creuser davantage. C'est en bonne voie, il me semble... Bon, Par contre le énième sujet sur la vie militaire me lasse un peu, car il me semble que l'angle d'approche sur un sujet aussi grave devrait être toujours plus profond que ce que je peux lire souvent sur le site ou ailleurs. Je suis peut être un peu trop difficile, mais il me semble que c'est un sujet à lafois tellement grave et tellement banal, que je deviens très exigeant sur ce genre de texte. En revanche l'idée de narrer le vécu d'un soldat obligé de participer à un peleton d'exécution me semble être une bonne idée. Il faudrait, à mes yeux, ettoffer la psychologie du personnage et son dégout, même si c'est déjà fait avec une certaine application. Essayer d'expliquer ses véritables motivations dans son engagement ou justement sa propre méconnaissance de lui même et de sa présence (attention, c'est encore une fois mon idée, je la donne comme un conseil qui pourrait apporter une réflexion et un certain recul sur les améliorations potentielles, mais comme je le dis souvent, le point de vue et l'orchestration d'un récit par l'auteur est sacré et ne dépend que de lui et de lui seul...), bref, creuser tout cela encore davantage à mon avis, comme tu commences si bien a le faire en donnant des élements de son passé qui lui reviennent, son père, sa mère, la scène de l'ours... C'est bien, c'est dans le ton de l'ensemble et ça ne choque pas avec le récit au contraire, mais a mon gout, tout ceci pourrait être un peu plus travailler en originalité. Peut être aussi faudrait-il montrer come tu le fait malgré tout encore, mais de façon plus spectaculairement horrible, ce que cet acte d'exécuter un homme de sang froid, de façon "protocolaire", absurde, a provoqué comme changement profond ou comme révélation puissante dans cet homme soldat. Peut être même ce malaise, ce point de non retour, cette rupture que tu as eu l'intelligence de décrire, gagnerais aussi finalment à être encore beaucoup plus grande qu'attendu. Bref faire remonter les choses, du plus profond possible. C'est mon point de vue pour que cette nouvelle puisse, à mon sens, sortir un peu du lot classique des récit de la vie (bizarre) des gens qui ont décidé de porter les armes et de s'en servir, parfois avec regret et dégout... Sinon, j'ai bien aimé quelques passages particulièrement bien écrit. J'ai par exemple apprécié la façon dont tu mettais en scène l'homme fusillé qui s'écroule, le sang, le coeur, etc... Encore un détail, il me semble que tu ne parles pas de deux réalités coutumières des peletons d'exécutions : un fusil parmi tout les autres est chargé a blanc (interressant pour étoffer le ressenti du personnage, je trouve) et la scène où après la salve, l'officier (en général, ou le plus haut gradé qui commande l'exécution), vient achever le fusillé d'une balle dans la tête. Je pense notamment que ces deux détails auraient pu faire gagner en crédibilité et en intensité dramatique l'ensemble de ton récit, ainsi que doner d'autres éléments de réflexion "nauséeuse" a ton personnage... Au plaisir de te lire.. |
Bidis
21/9/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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Tout d'abord, quelques petites choses qui m'ont heurtée :
-« dans l’encadré de la porte » : l’encadré, à mon sens, c’est ce qui entoure un texte, et par extension, le texte lui-même entouré d’un cadre. Encadrement me semble mieux convenir ici. -« Dehors, la chaleur réconfortante du bâtiment contraste avec le froid du petit matin » : dehors, c’est le froid qui vient d’abord à l’esprit, le froid qui saisit après la chaleur réconfortante de l’intérieur -« les affres » : l’angoisse, l’effroi – c'est une émotion, cela ne laisse pas de traces dans la neige -« La sensation persistante » : L’article laisse supposer une phrase complète, puisque c’est une phrase sans verbe, je l’enlèverais : « Sensation persistante… » -Répétition du mot inconnu dans deux phrases qui se suivent. Il y aurait, je trouve, intérêt à étoffer le passage de la chasse avec le père, à mieux indiquer en quoi et comment c’est une véritable initiation, ce que je trouve excellent comme idée. Peut-être mieux faire le parallèle entre le fusil du père et le fusil à l’armée... Si l’enfant a reçu un fusil lui-même et tire sur l’ours, cela n’apparaît pas clairement Si j’ai bien compris, le père a initié le héros au geste de tirer sur un être vivant et, plus tard, a été déporté. Le père ici, pour le héros, serait donc à la fois l’instructeur qui initie au tir et le fusillé, la victime. C’est une approche extrêmement intéressante, à mon sens, très difficile à rendre mais qui mériterait vraiment d’être retravaillée. Bref, un contenu fort mais un traitement un peu maladroit. |
Anonyme
21/9/2007
a aimé ce texte
Un peu
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J'adore l'idée...
risquée. Risquée car là devient difficile l'écriture. L'événement n'est pas banal. Un peleton d'exécution ..et derrière les fusils, des hommes, des émotions, des sentiments.. que nul ne peut prétendre banals Ici le choix de l'écriture n'est pas vraiment fait. Quel est le message? Que veut-on faire passer? Choisir et faire comprendre le choix de façon claire, voilà le defi. Je n'ai rien ressenti. Juste une banalité. Alors, si c'est çe que l'auteur a voulu faire passer, c'est réussi. Mais il semble que non. Ecrire n'est pas lancer des petits bâreaux sur l'eau calme, c'est ouvrir grand les vannes du barrage. Ceci dit le texte reste plaisant à lire (exceptés les petits défauts signalés par mes collègues) ------ Note à moi-même: possible je m'en inspire pour un texte :) |
Ninjavert
27/12/2007
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai bien aimé ce texte. J'ai buté aussi sur certaines des phrases que souligne Bidis, mais j'ai trouvé l'écriture entraînante, simple et efficace.
Elle pourrait être plus forte, plus intense. Le rythme devrait être plus fluctuant. L'attente interminable dans le froid de la cour, et avant dans la chaleur de l'intérieur, puis le battement du sang dans les tempes, les coeur qui s'emballe à se rompre alors que résonnent les mots fatidiques de l'officier, et à nouveau la chute, la plongée dans le vide de la conscience, du dégoût. Comme les autres je trouve que ces émotions sont bien abordées, bien décrites, mais tout cela pourrait être mieux, encore plus fort. J'ai été touché par le texte, mais pas une fois je n'ai été bouleversé, pris au tripes. Je voudrais, à la lecture d'une telle scène, sentir le sol se dérober sous mes pieds, mon estomac se nouer. Mes mains devenir moites. Comme le dit Emrys, c'est là que l'écriture devient difficile, mais c'est aussi là qu'elle devient tout court. Tu sembles avoir les qualités suffisantes pour renforcer tout ça, aussi bien au niveau de la force de l'écriture, que de la psychologie des personnages. Bon, un super compliment maintenant : La lecture de ce petit texte a fait ressurgir en moi des images d'un roman que j'ai lu il y a longtemps : Le désert de Tartares, de Dino Buzzati. Pourquoi ? L'histoire n'a rien à voir, il n'y est pas fait mention d'exécution ni de traumatisme d'enfance (de mémoire) mais le roman traite de thèmes que j'ai retrouvé ici. La jeunesse face à la guerre, l'ambiance des casemates, et la psychologie du soldat qui va se rendre compte que la guerre n'est pas aussi simple que de courir étendar au vent au milieu des lignes énemies pour "sauver le monde", comme tu le dis. La guerre, parfois, c'est surtout l'attente, et ce genre d'épisodes morbides. Bref j'ai prévenu, y a pas grand chose à voir entre les deux, mais si j'y ai pensé en lisant ces lignes, c'est que quelque part, tu as touché juste. Merci pour cette lecture ! Ninj' |
jensairien
11/1/2008
a aimé ce texte
Bien
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vois-tu, cette nouvelle est bien meilleure et soulève l'enthousiasme. Tes personnages vivent, ressentent, souffrent et touchent. C'est exactement ce qui fait défaut dans "instants magiques" et "inutile".
Mais je trouve que c'est bien écrit, en tout cas à mon goût. |
nico84
11/1/2008
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cassanda ! Quelle modeste tu es quand même, et moi qui a failli te croire quand tu me dis que tu es maladroite ou pas inspirée ou je ne sais quelle bétise.
Le fond est excellent, émouvant, touchant vraiment, les larmes ne sont pas sorties (punies, privées de sorties, c'est l'âge bête) mais si elles auraient pu, elles l'auraientfait. J'ai adoré la forme, celle du lecteur sur le héros, d'abord proche compatissant, et ensuite, on est bien obliger de s'en éloigner et de se dire " pourquoi ai je eu pitié ?". Mais, il est déja trop tard et on a encore une trace d'affection malgré tout. Manipulatrice dans le bon sens, tu sers admirablement le fond par laforme, que dire de plus ? Un poil plus long (pas dans la main) aurait peut être était bien mais j'adore bravo pour cette nouvelle intense. |
cherbiacuespe
22/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Un sujet "casse-gueule". Pourquoi pas. Mais je suis gêné par le fond.
Côté écriture, que dire de plus que les précédents commentateurs ? Pas grand chose. C'est quand même bien écrit à quelques écarts près. Si je suis bien les états d'âmes de François, pas à pas, je suis moyennement convaincu par sa présence dans un peloton d'exécution. C'est très spécial, un peloton d'exécution, on n'y met pas n'importe qui et on ne traite pas non plus le condamné n'importe comment. Je suis perplexe s'agissant du regard de ce dernier car on évite le problème en masquant les yeux. Le véritable fond du texte, en vérité, est "tuer ou ne pas tuer", le récit de l'ours en révèle la réalité, et il est moins question, tout à coup, d'une exécution. Sujet à multiple facettes et plutôt complexe. |