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Fantastique/Merveilleux
cebert : La visiteuse
 Publié le 26/10/09  -  12 commentaires  -  8832 caractères  -  72 lectures    Autres textes du même auteur

Visitez avec moi. Je ne peux hélas en dire plus ...


La visiteuse


L’entrée de la maison est plutôt chaleureuse. Un grand tapis au sol conduit à une volée de marches qui montent à l’étage. Les murs sont lambrissés. La porte de gauche est entr’ouverte. C’est la cuisine.


Assise sur une chaise de bois peinte en blanc, accoudée à la belle table du même blanc que la chaise, une petite fille fait ses devoirs. Elle ne doit pas vouloir rester seule dans sa chambre. Elle préfère être là, dans l’antre de sa mère. Pourtant le couvert est déjà dressé et elle n’a plus beaucoup de place. Tout est prêt : trois assiettes, les cuillères, les fourchettes, les couteaux alignés méticuleusement. Des carrés de tissus vichy sont délicatement posés à l’intérieur de chaque assiette. Ah des coquetiers ! Il ne manque plus que les mouillettes… Sous la grande cheminée est abrité le fourneau. Il est en fonte à l’évidence. Deux poêles en cuivre attendent, mais elles ont un couvercle et je ne peux pas voir leur contenu. À droite de la cheminée se trouve l’évier, serti dans un petit meuble en bois blanc. Deux robinets de cuivre plongent dans l’unique bac. Pas de vaisselle sale. Tout est propre. En face de moi, le grand vaisselier blanc supporte quelques pots. Sur la dernière étagère un vieux moulin à café et une boîte à sel. Au pied du vaisselier sur la gauche, une panière. Il doit y avoir un chat ou un tout petit chien. Le carrelage au sol compose une mosaïque de bleu marine et beige. La petite fille regarde son cahier, son crayon à la main. Elle ne se préoccupe pas de moi. Elle est comme figée dans l’éternité. Rien ne peut la distraire. Il faut certainement qu’elle ait fini quand maman reviendra.


Je quitte la cuisine, retraverse l’entrée et pousse la porte qui me fait face.

C’est la salle de séjour, un peu vieillotte, certes, mais tellement cosy. Le papier beige est rayé de vieux rose ; le sol est parqueté. À ma gauche, s’impose une bibliothèque ; j’aime les bibliothèques. Je m’approche et inspecte les livres, tous dorés à l’or fin. Mais ils ne sont pas posés là pour « faire beau ». Non, ils servent ou ont servi car certains sont couchés, en travers des autres. Il y a un gros dictionnaire, souvent utilisé sûrement. Sur l’étagère du haut une photo argentique en noir et blanc jauni : quatre personnes devant une vieille 4CV. Je me tourne et aperçois la table. On dirait un grand guéridon avec son plateau rond posé sur une colonne soutenue par trois pieds. Deux livres y sont ouverts côtoyant un plateau en étain. Dans le plateau, deux tasses également en étain. Non, c’est peut-être de l’argent à y bien regarder. La théière est trop finement ciselée pour être de l’étain. Autour de la table, quatre chaises de bois brun et leurs coussins vieux rose. Derrière, contre le mur, siège une banquette tendue du même tissu que celui des chaises. Ce n’est pas tant le meuble lui-même qui m’émeut mais ce qui est dessus. Un violon est posé contre un des accoudoirs.


Cette pièce m’envoûte à tel point que je n’avais pas vu, en entrant, à droite de la porte, un vieil homme assis dans un confortable fauteuil installé judicieusement près de la fenêtre. Il lit et rien ne peut le déranger, lui non plus. Ce doit être le grand-père de la petite qui est dans la cuisine. Il la veille de loin. Juste à côté de lui s’élève l’horloge, mais le balancier est muet. Quel dommage ! Cela manque à l’ambiance de la pièce : le tic tac de l’horloge. C’est un endroit studieux, avec ces livres, ce violon attendant de retrouver la vie. Le vieil homme continue de lire, imperturbable. Pourquoi a-t-il arrêté le balancier de l’horloge ? La cadence le dérange peut-être quand il joue du violon ; oui ça doit être cela. Je le laisse et retourne dans l’entrée.


J’ai très envie de gravir les marches et d’aller voir l’étage. Je suis sûre qu’il regorge de trésors. Allez, maintenant que je suis là, autant continuer. L’escalier me conduit vers un minuscule palier.

Là, trois portes.

J’ouvre celle de droite. Tiens, c’est la salle de bain. Il y a bien une femme dans cette maison ; je le sens dans cette pièce. Certes, les meubles sont vieux, l’émail de la baignoire est terni par le temps. Mais il y a un paravent qui la cache ; un très beau paravent. Ses montants sont en bois peint en blanc et ses vantaux sont tapissés de tissu vieux rose, ici aussi. Par terre, à côté du lavabo, une jarre pleine de fleurs séchées. Sur l’étagère, des boîtes et encore des bouquets. Tout est propre, rangé. Un petit peu trop cependant. Les serviettes sont pliées mais aucune n’est en train de sécher. Les toilettes sont derrière moi. C’est idiot mais je suis en admiration devant la chasse d’eau. On n’en fait plus des « comme ça » ! Elle est accrochée au mur et sa chaîne est en cuivre. Même le dévidoir de papier est en cuivre ou peut-être en laiton. Je laisse la salle de bain à sa figitude immaculée.


La porte en face de moi est fermée, ce doit être la chambre. Mais puisque je suis là, je peux bien aller voir ! Au rez-de-chaussée, tout est calme. Si je n’avais pas vu le vieil homme et la petite fille, j’aurais pensé qu’il n’y avait pas âme qui vive dans cette maison. Je pose juste mes doigts sur la poignée ronde et la chambre s’offre à moi.


La femme est là, penchée au-dessus du lit. C’est une femme brune, d’allure jeune malgré ses cheveux attachés en un strict chignon. Sa longue robe noire est flanquée d’un tablier bleu à rayures blanches. Elle est en plein ménage. Je reste dans l’encadrement de la porte, n’osant m’avancer. J’embrasse la pièce du regard. Cette chambre est cossue. Le lit est à gauche au milieu du grand mur et face à la fenêtre. La femme est en train de replacer l’édredon beige à fleurs roses. Là aussi les murs sont beiges rayés de rose. Ce sont les teintes de la maison, beige et rose, rose et beige. Derrière la porte, la grosse armoire est adossée au pan de mur. On la croirait cirée mais aucune odeur d’encaustique ne flotte. Elle est légèrement entr’ouverte et j’aperçois des piles de draps blancs, en métis certainement. En face de moi une psyché. Le bois en est sculpté, elle doit être très ancienne et je suis persuadée qu’elle reste toujours dans cette même position, légèrement inclinée. Sur la table de chevet, une lampe à pétrole et un livre fermé. Pas une once de poussière, ici non plus.

Pas d’odeur, ni de cire ni de cuisine, pas de tic tac d’horloge, pas de poussière, aucun mouvement… Juste une petite fille occupée à faire ses devoirs, juste un vieil homme lisant sous l’horloge silencieuse, juste une jeune femme refaisant le seul lit. Je referme la porte.


Qu’y a-t-il derrière la troisième porte ? La chambre de la petite ? Mais alors… la femme n’est pas la mère puisqu’il n’y a qu’un lit dans la grande chambre. Elle a l’air bien trop jeune maintenant que j’y pense. C’est le lit du grand-père et il doit être veuf. La femme que j’ai vue est certainement la gouvernante ; oui c’est cela. C’est elle qui fait le ménage et la cuisine pendant que le vieil homme lit et que l’enfant fait ses devoirs.

Je m’approche de la dernière porte, prenant enfin conscience que personne ne s’est aperçu de ma présence. La fillette a continué à écrire ; le vieil homme ne s’est pas offusqué de mon intrusion dans son antre ; la femme est restée penchée sur le lit, comme absorbée par sa tâche ; personne ne m’a vue, personne ne m’a entendue, personne ne m’a sentie.


Brutalement j’ai envie de m’enfuir, de redescendre les escaliers. Mais qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas chez moi. Comment y suis-je entrée ? Qui sont ces gens insensibles à ma présence ?


Pourtant je m’y sens bien dans cette petite maison, comme si elle avait été faite pour moi. J’en aime chaque détail.

Je regarde à nouveau vers la troisième porte.

Je sens brusquement une main sur mon épaule. C’est la sensation qui est brusque et non le geste. Non non, le geste est doux, très discret. C’est juste moi qui ai l’impression d’émerger brutalement.


La porte en face de moi s’éloigne vite, trop vite. Mon regard suit l’escalier qui fuit vers l’infini. Le plancher se dérobe. C’est comme si la maison était aspirée me propulsant à l’extérieur. J’entrevois la cuisine et la fillette assise. Dans le salon, le vieil homme n’a pas bougé de son fauteuil tout en s’éloignant, aspiré lui aussi, impassible.


- Madame ?


Je cligne un peu des yeux, me redresse lentement, repositionne ma tête comme si elle était de travers.


- Madame ?


La main se fait plus pressante sur mon épaule.


- Madame, s’il vous plaît, il est bientôt 19 heures et nous allons fermer.


Je me retourne lentement, gauchement, pendant que le carrelage reprend possession de ma voûte plantaire. Doucement je prends appui contre le mur.


- Ça ne va pas ? Madame ? Vous avez un malaise ?

- Non, non, merci. J’ai juste un peu chaud.


Je le prie de m’excuser et souris au gardien du musée des miniatures.


 
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   alifanfaron   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est sympa mais manque cruellement de force dans le retour à la réalité. Selon moi, tout le passage de:

"Brutalement j’ai envie de m’enfuir, de redescendre les escaliers. Mais qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas chez moi. Comment y suis-je entrée ? Qui sont ces gens insensibles à ma présence ?


Pourtant je m’y sens bien dans cette petite maison, comme si elle avait été faite pour moi. J’en aime chaque détail.

Je regarde à nouveau vers la troisième porte.

Je sens brusquement une main sur mon épaule. C’est la sensation qui est brusque et non le geste. Non non, le geste est doux, très discret. C’est juste moi qui ai l’impression d’émerger brutalement."

devrait être remplacer par "je sens brusquement une main sur mon épaule". Du fait que l'envie de fuir soit annoncée, on perd l'effet de surprise de la main.

Au final, l'idée du texte est sympa mais la transition qui nous amène à la chute est trop douce. De même que le dialogue avec le gardien du musée est trop long. On a le temps de se remettre de nos émotions avt de voir qu'on est dans un musée miniature. La fin doit être à mon avis condensée pour que tout nous tombe dessus d'un coup.

Bonne continuation

   brabant   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ecriture admirablement maîtrisée qui génère une légère sensation d'ennui, un ennui poli. Texte qui fait énumération, d'une pièce à l'autre. Des personnages qui manquent de vie, qui sont lisses malgré les tâches et les objets familiers. L' activité de lecture elle-même ne dégage pas de cérébralité particulière. On se sent un intrus, on a presque envie de se retirer, on se demande pourquoi tout ça, on se demande ce que l'on fait là.
Et brusquement l'on comprend la raison de tout cela. L'écriture a admirablement servi le dessein de l'auteure (je subodore le féminin à l'odeur de l'encaustique, l'agencement des couverts, la disposition des draps, la description des timbales, la salle de bain immaculée... Me trompé-je?), qui a voulu nous fourvoyer et a réussi son coup: nous sommes entrés dans une maquette, un diaporama, maison bourgeoise fin XIXè, première moitié du XXè? On nous a promenés à l'intérieur d'une maquette dans le Musée des miniatures.
Il fallait oser jouer de sa facilité d'écriture pour la sacrifier à cet ensemble qui paraît morne pour finalement dévoiler sa signification et prendre vie avec les trois derniers mots.
Remarquable abnégation et subséquemment remarquablement écrit.

   Anonyme   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour cebert
Bien aimé cette nouvelle tout en douceur. L'idée est bonne mais étant en fantastique et merveilleux, je l'aurais vue plus longue et le narrateur entrant en contact avec ces gens, leur parlant. Il y avait je pense de quoi faire.
Je suis fan de ces miniatures, ici elle est parfaitement décorée et mise en valeur. Je reconnais qu'à chaque fois que j'en regarde une, je m'invente la vie de ces gens, donc suis un peu déçue du traitement, il y a avait vraiment matière à faire basculer cette nouvelle dans le fantastique merveilleux
L'écriture est agréable, monotone, descriptive, précise mais je ne me suis pas ennuyée.
Bonne continuation

   jaimme   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,
la description de la maison est d'un ennui qui m'a poussé dans les retranchements de ma patience. Les détails inutiles et surtout mornes abondent.
Les phrases suivantes: "Brutalement j’ai envie de m’enfuir, de redescendre les escaliers. Mais qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas chez moi. Comment y suis-je entrée ? Qui sont ces gens insensibles à ma présence ?" sont trop explicites. On sent immédiatement que la présence du personnage est la clef de l'intrigue (on pense à un fantôme par exemple). Et la suite est un peu longue, je trouve.
Je pense que toute la première partie aurait pu être en partie introspective, parler par exemple de réminiscences qui ont poussé le personnage à "s"intégrer" dans ce décor. Donner des pistes, peut-être sans solution, qui "expliquent" la présence du personnage ou l'identification de la maison au vécu du personnage.
Tout repose sur la fin, mais il faut ménager l'intérêt du lecteur tout au long du récit. Le lancer sur des pistes par exemple, comme découvrir des impossibilités dans ce "décor".
Bonne continuation, car l'écriture me semble déjà et en partie maîtrisée.

jaimme

   florilange   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Dès le début, je me suis doutée qu'il s'agissait d'1 musée. D'abord le titre. Ensuite, 1 petite fille trop occupée par ses devoirs pour ne pas lever le nez? 1 horloge qui ne fait pas tic-tac?
À part le fait que j'ai trouvé trop de verbe "être", alors que l'auteur dispose d'1 vocabulaire étendu, je trouve ce texte bien écrit. Il ne m'a pas ennuyée du tout, j'aime bien visiter les maisons. Je regrette de ne pas savoir ce que recélait la 3e porte.
Bonne continuation,
Florilange.

   Farfalino   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
La description est trop longue et sans vie (forcément ils sont immobiles). Trop de détail sans intérêt. On comprend vaguement qu'il y a de la nostalgie et que la narratrice fait partie d'une autre époque. Pour moi il n'y a aucun sentiment qui passe malgré une belle écriture. Je n'ai pas accroché, d'autant plus que le sujet est un peu commun (je m'attendais qu'elle soit dans un tableau).

Il aurait peut-être fallu expliquer en quoi cette maison la touchait, leurs occupants, pourquoi un détail la frappait plutôt qu'un autre. peut-être accroitre une sensation d'intrusion aussi.

   Anonyme   
27/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'ai trouvé ce texte bien écrit. Si l'intention était de créer un suspense, c'est quand même plutôt raté. Si on ne devine pas le musée des miniatures, on sait tout de suite que la situation n'est pas réaliste (moi perso, j'ai hésité un moment sur une option à la sixième sens ou sur la contemplation d'un tableau).

Les descriptions sont minutieuses, trop pour moi, mais pour une maison de poupée, c'est finalement assez cohérent.

Je trouve que le retour à la réalité est bien fait, très cinématographique, comme si la caméra reculait rapidement.

Bonne continuation.

   xuanvincent   
31/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Après une lecture rapide, j'ai apprécié dans cette nouvelle surtout les descriptions. Je les ai trouvées dans l'ensemble assez réussies.

Pour la partie fantastique/merveilleux toutefois j'ai été un peu déçue, je m'attendais, derrrière ces trois portes, à quelque chose de plus singulier.
Après relecture, il m'a semblé voir là un rêve ou une rêverie, restant proche du quotidien mais assez réussie il m'a semblé là aussi.

Bonne continuation à l'auteur.

PS : Cela m'arrive peu fréquemment, d'ordinaire, je préfère ne pas lire les résumés/présentations de texte avant de commencer ma lecture, j'ai apprécié le résumé du texte, il m'a donné ensuite de lire la suite de l'histoire.

   Marite   
3/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Avec le titre et le déroulement du texte (un peu ennuyeux quand même dans les descriptions détaillées) j’ai pensé un instant que la visiteuse était une personne de « l’autre monde » qui s’était égarée dans cette maison, peut-être parce que l’un des occupants avait eu un lien avec elle lors de son passage sur terre. J’ai été déçue par « le musée de miniatures ». Rien à dire au niveau de l’écriture mais le fond est un peu fade et trop figé je trouve.

   Flash   
5/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Quand j'ai commencé à lire ton récit, j'ai trouvé que c'était bien écrit, seulement les descriptions sont trop longues, trop précises, je m'y suis un peu perdue. Au niveau de l'histoire je pensais que "la visiteuse" devait être une sorte d'esprit, j'en étais même persuadée! Du coup la chute m'a surprise même si tu as mis des indications le long du texte (l'horloge qui nf ait pas de tic-tac...).
En bref même si tu as une bonne écriture, fluide et plutôt poétique (je m'y airait presque cru!), l'histoire mériterait des retouches tant au niveau des descriptions qu'au niveau de la chute qui certes m'a surprise mais ne m'a pas convaincue.

   Leo   
7/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
La minutie de la description surprend dans un premier temps, agace dans un deuxième – principalement parce qu'on a rapidement le sentiment d'être un voyeur –, et trouve toute sa signification à la fin, avec une chute très inattendue. J'ai aimé ce voyage à la fois intérieur et extérieur, celui d'un regard qui habite cette maison que l'on découvre modèle, une miniature, une copie de maison, alors qu'on y était "pour de vrai" pendant tout le texte. La précision du vocabulaire, la brièveté des touches qui dessinent petit à petit le tableau saisissant de vérité et de précision de cette maison sont autant d'éléments qui contribuent à la fois à créer l'impression de "voyeurisme" que j'évoquais, et à installer la "vérité" du décor.

Le principal reproche qu'on peut faire à ce texte est de manquer de variété, de suivre de manière trop rigoureuse la même ligne. Peut-être qu'un peut d'imaginaire, une histoire inventée et supposée des personnages un peu plus étoffée (on ne va guère au-delà de leur rôle, tout au plus un éventuel veuvage est-il envisagé), auraient donné davantage de corps et empêche une certaine impression de longueur. Certes, le manque de vie est inhérent à la chute et semble voulu, mais il rate un peu son effet : les personnages et le décor sont trop "vrais", leur manque de vie dérange de ce fait et amène ce sentiment désagréable d'être un voyeur.

Malgré ce thème un peu incomplet, un bon texte, avec une écriture et un style bien maîtrisés qui servent parfaitement l'idée de l'auteur.

   Anonyme   
12/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonne idée mais qui manque d'énergie et de force dans l'écriture pourtant assez nette, trop peut-être notamment dans les descriptions. Elles sont beaucoup trop longues au début ce qui m'a empêcher d'entrer dans l'histoire. Personnellement je raccourcirais l'introduction, vraiment (ce n'est que mon avis, attention).

Désolée, j'ai lu sans problème jusqu'au bout (ce qui est déjà pas mal en soi) mais sans passion.

Une autre fois sans doute !

Bonne continuation.


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