Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Réflexions/Dissertations
CeeM : Des briques rouge sang au fond du fleuve
 Publié le 08/03/09  -  12 commentaires  -  8560 caractères  -  65 lectures    Autres textes du même auteur

Et qu’est-ce que tu fais des types qui mangent des briques et se noient dans le fleuve ?
Et pourquoi tu ne dis rien, pourquoi personne, jamais, ne dit la vérité, réellement, dis-moi pourquoi ? Tu ne sais pas, hein ?


Des briques rouge sang au fond du fleuve


Et qu’est-ce que tu fais des types qui mangent des briques et se noient dans le fleuve ?

Et pourquoi tu ne dis rien, pourquoi personne, jamais, ne dit la vérité, réellement, dis-moi pourquoi ? Tu ne sais pas, hein ?

TU SOURIS ?

Et tu te sens bien ? Je veux dire, vraiment, s’il fallait que tu dises ce que ton être ressent tout au fond, dis-moi, tu trouverais que tout tourne rond ? Tu trouves pas TOUT ça un peu dégueulasse ?

T’as pas quelque chose qui remue, qui hurle et qui griffe dans ton ventre, parfois, et qui soulève des questions assassines et sans réponses ? Vraiment ?

Et tu ne t’es jamais demandé comment et pourquoi, et ce qui fait qu’on est capable d’imaginer tout ça, et POURQUOI CERTAINS AVALENT DES BRIQUES ROUGES SANG ET S’EN VONT COULER AU FOND DU FLEUVE GLUANT ?

Tu te drogues ? Réponds ! Est-ce que tu te drogues ? Tu vois la vie en rose ? Alors comment fais-tu, à quoi tu carbures, avec quoi tu t’éclates et qu’est-ce qui te fait survivre ?

Et tu préfères le sucré ou le salé ?

Je suis fatigué, tu sais, je suis fatigué. Je n’ai pas dormi. Je ne dors plus. J’ai trop de temps à perdre. Je vis avec mon temps et je le perds. Je ne fais rien ? J’ai peur.

Je suis avec toi ici, et on sait tous les deux qu’on va crever un de ces quatre, d’une mort stupide et ridicule, que le royaume de Dieu c’est des conneries et que notre seul salut c’est de cramer au soleil, imbriqués les uns dans les autres, les yeux exorbités, avec une déferlante d’acide dans les veines et de la morphine pour tous.

Pourquoi on ne part pas ? Hein ? Pourquoi on reste ici à se geler le cul, à vivre dans un monde qui n’existe plus et qui n’a aucun intérêt ? Et pourquoi t’allumes la télé, putain, POURQUOI EST-CE QUE TU VIENS D’ALLUMER CETTE FOUTUE TÉLÉ ?!

Tu m’écoutes ? Il faut qu’on s’en aille tu comprends, qu’on disparaisse, qu’on s’évapore.

Hein ? Oui bien sûr ! Mais oui bien sûr qu’il y a malgré tout des choses fabuleuses, des parfums enivrants, des corps superbes, des sourires ravageurs et des plaisirs atroces.

Bien sûr…

Mais qu’est-ce qu’on en fait ? Qu’est-ce qu’on fait ?


J’aurais voulu vivre quelque chose, tu vois, je ne sais pas, que quelque chose se passe et m’emporte, que… Que… Tu n’es pas fatigué ? Je n’en peux plus. J’ai sommeil. J’ai froid.

J’ai la sensation de ne pas exister. Je crois que rien ne sert à rien.

RIEN.

D’un côté c’est rassurant, c’est sûr ; c’est ce que je pensais au début… Mais alors bon, finalement, c’est un peu triste, non ?

Pif paf boum bim, un beau jour le corps dit merde, une voiture nous écrabouille, la mémoire s’effiloche, on chie du sang, on meurt, doucement, bêtement, on s’écrase le crâne en glissant sur une plaque de verglas… C’est… C’est horriblement pathétique, non ?

Il faudrait aller là où le verglas n’existe pas, tu ne crois pas ?

Il faudrait se jeter tout entier dans un grand feu, oublier, se perdre, devenir serpent, rôtir au soleil et bouffer des musaraignes. Je… Donne-moi une cigarette tu veux ?

Ouais ouais bien sûr, y’a la musique, t’as raison, mais enfin, peut être qu’écouter la mer et le cri des autruches ça nous suffirait, non ? Et puis t’as qu’à chanter et… Mouais… Non, c’est vrai je vais un peu loin, ok, oui, la musique, heureusement. On n’est pas encore tout à fait mort.


C’est que je me sens seul, tu comprends ? Je me sens seul, j’ai froid et je suis fatigué. Vraiment, je suis fatigué de cette alternance d’humeurs à la con, d’envie de rire et de mordre, de briser quelque chose et de disparaître.

Parfois on pleurerait la vie en regardant filtrer le soleil à travers les branches d’un jeune arbre et éclater sur une toile d’araignée pleine de rosée perlée et lumineuse et… et parfois on la détruirait cette toile, avec un mépris cynique et désabusé, avec la merde au fond des yeux et les nerfs hypertrophiés, et la colère, la peur et la bêtise. Putain !

Tu dors ?

Dis-moi quelque chose. DIS-MOI QUELQUE CHOSE ! N’importe quoi…

Hein ? Parle plus fort. Aie le courage de tes opinions. Je quoi ? Ah, ah ! Je suis fou ?!

Bah peut être oui.

Ou p’t’être bien que je suis parfaitement lucide et que tu n’es qu’un petit con. Va savoir.

On a même sûrement raison tous les deux.

Arrête de tripoter cette télécommande bon sang ! Le nombre de chaînes ?! Non mais tu te fous de ma gueule ? Tu m’écoutes au moins ? Mouais… Mais j’en sais rien moi, je l’allume jamais, c’te saleté. Non, c’est ton grand-père qui me l’a laissée.

Des chaînes… ça porte bien son nom. Il pourrait il y en avoir dix ou deux mille, ça te rendrait toujours aussi absent.

Tu ne crèverais pas plus lentement.


C’est un paradis pour décervelés qu’ils te proposent, tu sais. Il faut faire attention.

Ils t’offrent le luxe de t’abandonner complètement, de ne penser à rien, de t’abîmer dans la contemplation stupide d’images artificielles et meurtrières, ils t’offrent l’ablation immédiate du cortex, la mise aux enchères de ton cœur et, si tu ne fais pas attention, ils pourraient te proposer tous tes viscères sur un plateau de fer blanc, arrosés d’eau de Cologne bon marché, avec une date de péremption truquée, et tout ça, sans même que tu ne te rendes compte, affalé dans la mollesse, devant ta télé à la con ; en train de crever lentement, la bouche grande ouverte, avec un sourire imbécile plaqué sur ton visage.

T’en as qui avaient des choses à dire, à montrer, à offrir, des baisers, des peintures et des livres, des idées et des révolutions ou juste un mot, et puis… Et puis rien.

Ils sont morts, simplement, sans avoir vécu.

Chienneries.

On est vite absorbé par la bêtise, par la médiocrité, par la fainéantise...

Faut faire attention. C’est facile.

C’est comme de se plonger dans une grande cuve en cuivre remplie d’huile tiède.

C’est dégueulasse, mais quand on y est, quand on s’est laissé couler à l’intérieur, tout est si facile, si doux, si trompeur, si simple, si… arrêté. Y a plus rien à faire, plus rien à penser, à prévoir, à imaginer, à vivre, putain ; y a plus rien à vivre mais c’est FACILE, c’est si tristement facile. Ça se faufile dans les veines et fait son œuvre. Doucement, par paliers, par petits bouts sans qu’on se rende compte de quoi que se soit ; on est grignoté par l’immobilisme trompeur et la tranquillité sournoise, et puis on meurt sans même s’en rendre compte.

C’est comme ça que beaucoup crèvent avant trente ans, sans cicatrices, sans questions, les cheveux bien peignés, le sourire éclatant, et le plan de carrière bien lancé.


Tu ne dis rien. T’as mal ? Tu t’en fous ?

Quoi ? La télé ? Non mais t’as que ce mot à la bouche ou quoi ?

Mais non ! Non non, ce n’est qu’un exemple, ça ne fait qu’illustrer le monde dans lequel tu vis, crées et entretiens. Ce monde où tu mourras de ne pas avoir essayé. Ce monde qui nie, qui ment et qui trompe.

Voilà ce qu’ils t’offrent, la peur, l’ennui, l’antipensée et l’immobilité absolue d’un cadavre d’escargot en plein désert.

Personne ne t’attend, tu sais, personne n’en a rien à foutre.

Tu ne dis rien ? Non, bien sûr… Tu ne vois pas, hein ? Tu ne veux pas. Tes yeux sont tristes et mornes, et tu t’en fous, n’est-ce pas ? Ils t’ont déjà tout pris.

Tu sais, je te dis tout ça mais c’est parce que je suis le premier à m’être fait avoir. Je suis paresseux, médiocre, peureux. Je ne suis personne et RIEN, RIEN NE BOUGE.

Avec tout ce qu’on peut faire, tout ce qu’on peut imaginer, tout le plaisir qu’on peut prendre et donner, nous voilà réduits à nous masturber devant des images, à acheter à crédit des maisons sans fenêtre et à vivre sous terre finalement, tremblants de peur devant les autres, fondus dans un canapé défoncé.

Pourquoi on se trahit, pourquoi on n’essaie pas, putain, pourquoi on se saborde et pourquoi on vit BORDEL, pourquoi toute cette merde, tout ce flanflan incroyable si c’est pour devenir une poule peureuse et docile ?!

Sans cerveau et sans mystère.

Pas de secret, pas de rêve, RIEN.

Moi je veux mourir avec tous les os brisés, le goût de toutes choses dans la peau, et le cerveau en corolle, les lèvres pleines et épanouies, l’odeur des femmes et le souvenir des choses, le soleil, les fruits et le miel.

Et puis, tu vois…

Hein ? Quoi ?

Ouais je sais, je vais pas tarder…

Je t’emmerde c’est ça ?

Qu’est-ce que tu dis ?

La grève des transports ? Ah bon.

Non je savais pas.

Bon… Va falloir que j’y aille alors…

Si seulement y’avait aussi la grève à l’usine…

Bah oui. Tu savais pas ?

Oui, à l’usine de traitements des déchets.

Tu…

Passe le bonjour à ta tante.

Faites comme chez vous.

Et bonne journée.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
8/3/2009
Beuh y a un truc qui a du m'échapper au sujet des briques rouges sang au fond du fleuve...

Je suis un peu déstabilisée à la lecture de ce texte. Je ne le comprends pas bien.

Au début, j'ai l'impression d'avoir affaire à un fou. à une paire de comparses qui doivent filer parce qu'ils ont buté un gars. Puis je me rends compte qu'on doit avoir affaire à un couple.
Donc je ne comprends pas le faites comme chez vous de la fin.

Ensuite, le texte tourne au serment anti-télé? j'ai pas saisi.

Je cherche tjs la brique, le rapport... je ne trouve pas. La déchetterie?

Non, je pige pas.

Y a quelque chose dans ce texte, de belles phrases, une folie sous jacente...

Et puis une moralité énervante...

J'aimerai plus de précisions quant à ce texte, CeeM si tu le permets, en MP ou en Forum, que je puisse noter et revoir mon commentaire. Merci.

[Edité par cyberalx : Estelle a ouvert un sujet dans lequel l'auteur peut, s'il le souhaite échanger avec ses commentateurs afin de les éclairer et/ou d'avancer dans sa démarche d'écriture, le lien est le suivant : http://www.oniris.be/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=6049&forum=6&post_id=67850#forumpost67850 ]

   xuanvincent   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié lire ce texte, en particulier pour sa structure.

L'alternance d'adresse au lecteur (par l'usage constant du "tu") et de réponse du narrateur (par le biais du "je") m'a intéressée. Elle m'a fait penser à une sorte de dialogue (sans les tirets, mais la mise en forme du texte fait que je "vois" presque ces tirets). D'autant plus que le registre du langage utilisé m'a semblé proche de celui du langage parlé, allant facilement même vers un registre familier.
Il s'agirait toutefois, il me semble alors comprendre la réaction d'Estelle2L, d'un curieux dialogue dans la mesure où ne figurent pas de/les réponses de la personne à qui s'adresse ce discours. Je me suis dit, en lisant ce texte, que l'auteur pouvait avoir laissé la liberté au lecteur de répondre à chacune des questions qu'il nous posait (il s'agit d'une interprétation personnelle et subjective).

Le texte m'a paru démarrer assez fort, par une phrase en partie absurde ("des gens qui mangent des briques").
J'ai apprécié que le "Résumé" de ce texte reprenne cette phrase (plutôt que de vouloir résumer le texte).

Je ne me suis pas penchée en détail sur les différentes idées soulevées par l'auteur mais j'ai trouvé que la forme, vivante, pouvait aider à faire passer son message.

J'ai apprécié la fin, le fait que le narrateur en vienne, après avoir tout fait pour faire réagir son interlocuteur, à se contenter de lui parler de banalités.

   Menvussa   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
CeeM, une plume qui veut faire réfléchir, qui se pose des questions...

Cette forme de long monologue pourrait être rébarbative. Elle ne l’est pas. Des indications scéniques entrecoupent la tirade, permettant au « récepteur » de prendre forme et vie à nos yeux

J'ai bien aimé cette espèce de rage du désespoir, ce constat d'une génération essayant de remuer la suivante. Le style est parfaitement approprié à la situation, il est cinglant et à la fois lancinant, redondant, vrai, quoi ! Le contraste entre cette débauche d'énergie et la mollesse du récepteur qui manifestement n'est pas sur la même longueur d'onde.

J’ai particulièrement apprécié ceci :

« Il faudrait aller là où le verglas n’existe pas, tu ne crois pas ? » Très bonne image pour exprimer le : Là où les problèmes n’existent pas

« Des chaînes… ça porte bien son nom. » On devrait y réfléchir plus souvent, ce sont bel et bien des chaines placées là pour nous lobotomiser, bon, pas que… c’est vrai, mais tout de même.

« C’est comme ça que beaucoup crèvent avant trente ans, sans cicatrices, sans questions, les cheveux bien peignés, le sourire éclatant, et le plan de carrière bien lancé. » Et oui, dans le meilleur des cas, on se fond dans l’uniformité, et on se laisse « bouffer » sans broncher, sans même s’en rendre compte et lorsque le système a bien mastiqué, que la « gomme » n’a plus de goût, il la recrache.

Qui sont ces personnages ? L'auteur donne quelques pistes, juste ce qu'il faut pour que l'on se pose la question et que l'on ne puisse y répondre avec certitude, histoire créer une ambiance encore un peu plus floue, de dire que là n'est pas l'important que ce cas de figure est assez universel.

Pour le Fun, je dirais que j'y vois un couple séparé, l'homme viens voir son ex, elle n'est pas là, il tombe sur le neveu qui squatte régulièrement parce que là, il y a la télé, une multitude de chaines. Le monologue s'engage, l'homme s'en va, "Passe le bonjour à ta tante".

Les briques rouges, une image pour accrocher le lecteur, une allusion peut-être à tous ces travailleurs anonymes qui disparaissent emportés par le grand fleuve de la vie, tous ceux dont on ne parle pas, qui ne laisserons pas de traces, parce que le flux efface tout. Et cette couleur rouge sang pour exprimer la souffrance physique mais aussi et peut-être surtout mentale, de n'être que des fantômes qui n'auront pas vraiment vécu.

   CitizenErased   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai apprécié ce texte, du personnage révolté qui tente de mettre des mots sur le vide et le malaise qu'il ressent, jusqu'à sa capitulation finale.
Le texte a du rythme, de belles expressions, et fait bien passé la colère du personnage, sa panique parfois.

Pour les briques rouges, j'ai d'abord cherché un fait divers qui aurait pu être le déclencheur de la tirade, mais je n'ai pas trouvé... Je rejoins donc le commentaire précédant sur le sens de la première phrase.

Merci et bravo.

   Anonyme   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Pas mal du tout. Une lecture facile (parfois il y a des facilités dans cette bonne écriture que CeeM pourrait éviter aussi) et facile à lire, précise, rapide, un questionnement, une nervosité, un énervement et une résignation. La télécommande, les chaînes et au final y-at-il qqun qui zappe ? Non, et c'est là que c'est réussit, que ça évite le piège. On a tourné en rond, mais avec élégance et c'est vraiment pas mal.

   Anonyme   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
En lisant cette histoire, j'ai eu le sentiment d'avoir déjà croisé ce type... Pas vous ? Mais si ! vous savez, ce genre de gars qui vous balance toute sa désespérance en vrac en même temps que ces tripes, comme un "gerbie" chaud et dégoulinant en pleine face alors que vous ne lui aviez rien demandé.
Alors le problème, c'est que dans ce genre de monologue expiatoire, on trouve de tout, du génie, de la métaphysique, mais aussi du pénible, du mal fagoté et du mal transcrit.
L'idée est bonne je trouve, on dirait presque que tu a choppé cela en sténo, pendant que le mec te parlait... c'est vivant, un peu confus mais vivant, et de temps en temps il y a une vraie réflexion, une profondeur.

PS : Pour Estelle, lui avale des briques rouges sang, d'autres avalent des couleuvres, pour moi c'est juste une métaphore, avaler des briques rouges sang, premièrement pour être certain de couler au fond du fleuve, et rouges sang, parce-que cela ajoute au côté dramatique de la situation...
Enfin moi je perçois ça comme ça hein ?

   Nongag   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Wow! C'est "capoté"!!! C'est délirant comme texte. Un délire de drogue? C'est comme ça que je le comprends. Le titre reste tout à fait incompréhensible néanmoins. Un délire soit, mais dans ce délire tu aurais pu mettre des pistes d'explication.

Mais j'ai apprécié globalement. C'est réussi. Tu maîtrise bien le langage familier, parlé.

Je trouve la fin un peu décevante car, comme j’ai dit plus haut, on a pas de pistes pour comprendre ni le délire, ni le titre... Dommage! Enfin, le type s'énerve, il parle, il parle et se calme: c'est très plausible en soit mais qu'a-t-il voulu dire à part sa savoureuse critique de la télévision? "Des chaînes… ça porte bien son nom." Vraiment bien!

Inégal mais quand même agréable.

   Anonyme   
9/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai bien aimé ce délire, ce monologue. Une bonne aîtrise du langage parlé
J'ai aimé aussi la télé qui revient comme un leitmotiv
Par contre il parle à qui? J'ai un moment cru que c'était son fils mais
Sinon oui l'inanité de la vie oui mais un petit gout d'inachevé . Peut être que la révolte n'est pas assez profonde, pas assez vécue
Moi j'ai bien aimé les briques rouges

Merci

Xrys

   jensairien   
9/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
bon pour les briques moi je trouve ça pas mal. Je suppose que l'auteur n'a pas plus d'explication que le lecteur. Ça doit être une question de ressenti. Je vois bien un type qui se suicide au fond du fleuve lesté par des briques. Et puis les briques c'est le mur, et ce texte décrit bien le délire d'un type enfermé, dans sa tête tout au moins.
La forme est chouette, j'adhère mais les images véhiculées sont assez plates, sans grande originalité. D'un autre côté ce style familier colle bien au propos. J'aime bien la forme désespérée. Beaucoup d'énergie dans ce texte.

   Malka   
9/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime ce texte rythmé et vivant et cette révolte désabusée.
Ce texte semble à prendre au second degré. Réflexion et délire se mélangent et le résultat est plaisant.

   Anonyme   
11/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je m'étais toujours demandé ce que donneraient un joint avec un whisky de 11 ans d'âge, accompagnés de Kitekat sur canapé, nappé d'une solide couche de harissa : maintenant, je sais... :-)

J'ai beaucoup aimé ce texte un peu déjanté, mais tellement réaliste quant à ce qui peut bien se passer dans certaines caboches !
De fait, pas plus tard qu'hier soir, alors que je regardais "La journée de la jupe" sur la Une... :-)

   florilange   
24/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Me semble qu'il s'agit d'1 adulte qui, sous couvert de secouer 1 + jeune, réalise qu'il est lui-même + velléitère que volontaire, qu'il n'a rien fait de sa propre vie & qu'il va crever sans laisser de trace.
C'est ce qui m'explique la fin si banale "passe le bonjour à ta tante". Il regrette 1 peu de s'être énervé, d'avoir montré le fond de son désespoir. Heureusement que l'autre n'a rien entendu! Les jeunes n'entendent pas grand chose de ce que disent les adultes, leur égoisme les protège, sinon, sachant ce qui les attend peut-être, ils cesseraient d'avancer, d'espérer, de vivre.
Quant au titre, il laisse à penser que le narrateur est suicidaire mais, là comme ailleurs, il ne passera pas à l'acte.
Merci de ce texte au langage familier bien maîtrisé.
Florilange.


Oniris Copyright © 2007-2023