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Cleamolettre
2/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Cette pastorale m’a évoqué Lady Chatterley même si elle en diffère par les personnages et la situation. Mais c’est une ambiance, un instantané, qui peut y faire penser fugacement. Sinon, j’ai beaucoup aimé le caractère qui se dessine, en creux, de la narratrice. Sa liberté, ses désirs assumés, ses instincts, son animalité, sa lucidité sur les rapports hommes/femmes, son refus de la douceur qui va très bien à cette force qu’on sent en elle. Par petites touches, on cerne aussi cet homme, son rapport à la terre, à la pipe et à sa maitresse, son respect pour les envies de cette dernière même si elles ne sont pas les siennes, et sa voix de poète. Portraits touchants de ces amants de campagne unis par bien plus que les corps qui se mêlent. J’ai été moins emballée par les passages sur l’église, bien écrits aussi mais qui m’ont semblé presque incongrus au milieu du reste. |
papipoete
15/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Celia
Première parution, dans ce domaine de la Nouvelle, dans lequel je ne suis pas à mon affaire, au moment d'en dire ce que je pense. Mais ici, je vais de ligne en ligne avec l'assurance d'un marcheur, en route pour Compostelle. " Mon Homme, il est à moi mais rien que pour le Bon temps, sous mon home. " Quand d'autres pourraient le voir comme un ours, moi, je lui trouve tant d'attrait ; normal, je l'aime tout simplement. NB nombre de clins d'oeil me font sourire, comme lorsque cet amant, qui n'a pas la foi, attend sur le parvis de l'église la fin de la messe ( où sa Belle chante à tue-tête, alors qu'elle ne croit pas ) Et ce recueil de Virgile, que ce lecteur sans pareille, déclamera le soir, avant d'aimer celle qui aime " échauffer le regard des hommes, de ses seins bourgeonnant " Par moment, je retrouve le héros de The Reader, que sa maîtresse supplie de lui lire Zola... J'ai tout aimé de vos lignes, que le romantisme colore à merveille. |
baldr
15/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une amoureuse a fait le printemps, et fait lire les Bucoliques de Virgile à son amant âgé... mais pourquoi le prêtre n'est-il pas un pasteur ? En tout cas, le seul mot qui n'est pas à sa place dans ce texte, c'est celui, trop fort, de sacrifice. J'aurais mis eucharistie. Oh, faites à votre gré, Celia1993, car vous savez y faire. Ainsi, l'amant plus âgé aux cheveux blancs (alors qu'elle a peut-être 25+7=32 ans !) ne sait pas qu'il a un fils de la femme avec qui il habite. Il se prend pour un père adoptif. Pourquoi ne le lui dit-elle pas ? On ne sait pas, on passe à l'érotisme et à la vie au foyer. Puis à Virgile, auteur des Bucoliques. Cytise ? SOS Claude, l'IA que j'utilise pour lire. "Le temps n'existe plus" est une expression trop utilisée pour figurer dans votre texte, je trouve, rare faute de goût ici. La fin est passablement crue mais la narratrice nous avait prévenus auparavant !
Tout cela ne mène à rien, ce n'est pas une histoire. Mais un moment qui revient cycliquement dans la vie d'une femme. Dit comme ça, ça ne m'aurait pas plu. Mais l'écriture est si agréable que je me suis laissé bercé. Ce texte me fait songer, lointainement, à Colette. |
Dameer
16/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Hello Celia,
Seul point négatif, ce texte me rappelle trop les romans « paysans » publiés à une époque par France Loisirs. L’histoire se passe selon toute vraisemblance à la fin du XIXème ou au début du XXème siècle. Il trace le portrait d’une femme que l’on appellerait aujourd’hui « libérée » qui a certainement hérité de son père d’un domaine agricole : "Je ne me donne à lui que dans mon domaine parce qu’ici je suis celle qui donne des ordres et mène le monde à mon gré". L’homme qu’elle fréquente est plus âgé qu’elle, également propriétaire : "Il vit dans une ferme qu’il exploite seul depuis son veuvage." Preuve de son indépendance, et qu’elle peut subvenir à ses propres moyens, elle n’a jamais révélé à cet homme que l’enfant qu’elle a eu est de lui : "Il y a quelques années, j’ai accouché d’un premier enfant de lui ce qu’il ne sait pas." Cette pastorale raconte un dimanche, comme sans doute beaucoup d’autres dimanches, dans la vie de cette jeune femme : journée de repos dans la semaine, mais aussi de communion, avec ses différents rituels établis, qui s’entrelacent les uns aux autres au cours de la journée : le rituel de la pipe, le rituel de la messe et surtout de ses chants, le rituel de la poésie, le rituel du plaisir charnel le soir avec son amant. (L’histoire ne dit pas ce qu’elle fait de son enfant ce jour-là …) La pipe, manipulée avec soin, devient un objet de culte, sa fumée une offrande rassurante, comparable aux gestes sacrés du prêtre lors de la messe. Le désir charnel est décrit avec une intensité presque mystique, transcendant le temps et l’espace, tandis que les chants à l’église représentent une communion collective, une étreinte spirituelle. Ce texte célèbre la beauté des expériences sensuelles et spirituelles tout en questionnant les dynamiques de pouvoir et d’autonomie, invitant à réfléchir sur la manière dont nous investissons de sens les actes les plus simples de la vie. |
ALDO
16/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je quitte mon domaine pour découvrir le vôtre.
Un domaine matériel, physique, mais plein des fumées du spirituel, qui dévoile "librement" mais protège le Secret, qui, indépendant, pourtant se donne... Qui très vif, dort à l'ombre du Cytise. Humain sous le soleil de "tant de travail" il est animal aux heures fraîches... Les odeurs d'encens, de tabac, de poésie et de sueurs se mêlent, composent un bouquet très structuré . |
Jemabi
16/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Ça pourrait être le début d'un roman. On aimerait en tous cas en lire davantage, ce qui est bon signe. L'image de la narratrice, lovée entre les bras de son amant, ressemble à la scène d'exposition d'une histoire à venir. Le texte, concis, sans fioritures, donne suffisamment suffisamment d'informations sur les personnages pour ouvrir la voie à un développement approfondi. Il y a de la matière, dans ce portrait d'une femme libre amoureuse de la vie autant que de son amant.
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Celia1993
18/2/2025
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Francois
19/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Je trouve malheureusement que ce texte est peu original.
L'écriture est loin d'être transcendante et je ne me sens pas transporté par cette histoire. Beaucoup de lieux communs, de banalités : "L’odeur du tabac ne me dérange pas, du moins si c’est l’odeur du tabac à pipe. " On est heureux de l'apprendre... "pour me fondre tout entière dans les vapeurs rassurantes de sueur douceâtre et de tabac frais." La sueur rassurante ? Surtout si elle est douceâtre ? "Le cytise qui ombre avec parcimonie nos corps alanguis devient lui aussi sans le savoir celui que chantait le poète." Quelle phrase lourde et sans grâce ! "sans autre forme de cérémonie il sera mon amant et j’ouvrirai mon ventre pour l’accueillir " Le "j'ouvrirai mon ventre pour l'accueillir " a été écrit au moins 10.000 fois, dans des romans "sentimentaux" (ou non) ! |