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hersen
20/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ah, voilà un texte vivifiant, plein d'humour qui égaie ma journée.
Je suis très fan de ce style décalé, on est à la fois dans du sérieux et dans un monde où tout est relatif, où rien n'a tant d'importance (sauf penser à rapporter le pain, peut-être) Mais j'ai bien failli passer à côté ! car il est affublé d'un incipit rébarbatif au possible. Franchement, il m'a cassé mon début de lecture ( après je l'ai purement et simplement oublié). Pour moi, " Je fume mon café" aurait été bien plus interpellant, incitant à la lecture. Une fois passé ce gros rocher inamovible sur mon chemin, alors je m'éclate, tout simplement. C'est vif, décalé mais cependant très réaliste. On ne perd jamais pied (même si j'aime ça aussi). La recherche tout au long du jour du nom de la figure de style est drôle, j'ai cherché dans le dictionnaire ceux que je ne connaissais pas (un bon truc pour occuper les élèves quand on n'a pas préparé son cours...) et je me suis empressée de les oublier, l'humeur n'est pas à ça pour ce texte. Entre la vie de famille (où je regrette un poil que la lecture soit proposée comme "punitive", il faut bien que je trouve deux-trois bricoles...) et la vie de prof, (où je pense qu'en écrivant P.124 au tableau le prof se simplifiait la vie, mais d'un autre côté, ça me privait de 4 ou 5 lignes du texte, donc à tout prendre...) il y a un pur bonheur. Bon, en territoire onirien, il est sans doute normal qu'il y ait tant de prof au Km carré. Je dis ça pour ceux qui penserait que la vie d'enseignant revient souvent; mais c'est rarement aussi joyeux, et j'adore dans cette nouvelle l'impression donnée d'aimer sa classe. Bien sûr, savoir qui est qui, on illustre par Rimbaud, tout se tient. Et puis la fin. Bon allez, on craque, évidemment. Parce qu'en plus on s'attache à lui ! Un bien joli coup que ce texte ! |
vendularge
28/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Je trouve l'idée intéressante et très drôle, c'est bien écrit avec un sorte de rapidité dans l’auto-dialogue (puisque monologue viendrait immédiatement insinuer l'idée qu'il parle seul, alors qu'il s'adresse à l'autre). Les autres dialogues sont enchaînés sans retour à la ligne, ce qui accentue le côté logorrhéique et finalement très naturel des situations. C'est désopilant, cocasse, et très malicieux, bref, un plaisir de lecture de bout en bout Merci Vendularge |
Jean_Meneault
9/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voici une nouvelle très intéressante!
Tout d'abord, elle se lit aisément, la complexité des entremêlements ne se transforme pas en complication de lecture. Elle est en outre très bien construite : j'apprécie dans un écrit cette manière de poser les éléments de manière "anodine" au départ, pour que le lecteur se rende compte au fur et à mesure combien leur emboitement donne une autre dimension à la nouvelle, qui est plus qu'une simple histoire. On connaît tous ces dialogues avec soi, entre soi pourrait-on dire. Toutefois les mettre en scène, les utiliser comme matière première est un défi que, me semble-t-il, vous relevez non sans talent. On peut rajouter à ce cocktail votre humour qui nous fait traverser cette page de vie ordinaire avec recul. J'aime les récits qui abordent cet ordinaire, qui l'évoquent par plusieurs angles (humour donc, dialogues intérieurs, recours à un narrateur par moments...) et lui donnent donc plus de corps, qui le "transcendent" en quelque sorte. Bon, comme vous le voyez, j'ai vraiment aimé votre nouvelle et vous remercie pour ce moment de lecture. |
Charivari
10/7/2016
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JulieM
17/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Plutôt drôle, cette matinée où le dialogue intérieur-extérieur perturbe et obsède le narrateur ! Une obsession - très bien rendue - qui est le fil d'Ariane du récit tout en étant trivialement obligé de donner son cours, penser au pain, embrasser sa femme, "reprendre" les enfants...
Un joli charivari dans la tête et du lecteur et du narrateur, très réaliste cependant et bien amusant. Merci en passant pour tous les termes de stylistique (j'en ai pour un moment pour les digérer !). Merci. |
placebo
11/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beaucoup aimé, ces verbes sonores incongrus se glissant dans les descriptions, ces dialogues qui se compactent en paragraphes et ces monologues qui se dédoublent.
Le je-je m'a fait penser à un texte que j'avais commencé où j'utilisais tous les pronoms personnels sujets pour que le narrateur se parle - ça mène souvent à des crises identitaires ces questions. Tant de mots pour des figures de style, j'en reste baba ;) Bonne continuation, placebo |
Vincente
11/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Charivari,
Je viens sur votre texte à rebours de la chronologie habituelle. Le titre m'avait bien titillé (l'incipit moyennement, fleurant un peu trop l'exercice de style désincarné), je comprendrais mais j'avais sans insister considéré que le temps m'étant compté, que j'y reviendrai plus tard. En fait, je risquais de le laisser partir "aux oubliettes" selon l'expression très à propos que j'ai pu lire "sur les lèvres" de quelques Oniriens. Et puis, vous êtes apparu en forum pour remercier, etc... et Jean_Meneault a fait part de son étonnement du peu de commentaire, et m'a re-titillé. J'ai lu de suite, j'avais un heure devant moi. Cette chose très prenante ne m'a pris que quelques minutes, ça se lit tout seul et ça brille de bien des " intéressences" ! Cette coulée au cœur de l'esprit de votre quotidien développe une narration omni-directionnelle. On y suit le narrateur depuis son éveil dans son premier degré de perception, on l'y entend exprimer ce qu'il voit de lui, de sa vie, on l'entend se parler à lui-même et se conseiller dans une dissociation complète. Ce décalage intra-personnel crée des décalages dans l'expression, dans la contextualisation et dans l'interprétation. C'est très réussi, amusant, flamboyant. Une mise en scène à la Woody Allen drainée par une poésie assez surréaliste, une dose psychanalytique et une réflexion sociologique. Ce n'est pas un film, mais il m'est apparu court métrage, à la fois très évocateur et enrichissant. Au plaisir de vous lire. |
caillouq
12/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très bonne surprise en espace lecture.
A la (très rapide) relecture, la personnification du réveil, au début, est assez inutile et redondante (il y a déjà deux personnes dans la tête du narrateur, ça suffit !). Idem pour le café, la porte, la voiture etc. Et le résumé, lourdement pédagogique, empêche le plaisir de la découverte. Mais le reste, c'est que du plaisir (ah, la poésie des termes réthoriques !!! Et le jeu autour des interventions des élèves !!!), c'est fin ça se mange sans faim. |
Kvalcade
12/7/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Charivari
Me dis-je, me réponds-je, pensé-je.... J'avoue que comme ça, en entrée, tout de suite, c'est roboratif. Heureusement cela disparait assez vite et la lecture s'allège. C'est rigolo, ça sent le vécu, mais quand même... Je ne me souviens pas de ma seconde, mais ces enfants me paraissent un peu trop puérils. En tout cas, vous prenez la fabrication d'un texte à contrepied et c'est rigolo, vivant. Agréable à lire. Un bon moment auquel chacun peut s'identifier. C'est bien vu. Merci |
GillesP
18/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très drôle, cette petite nouvelle! J'aime beaucoup le ton, vif et rappelant le langage oral, mais néanmoins travaillé. Cela me donne envie de relire Céline, tiens!
Et puis, étant moi-même enseignant de français, ça me parle (il m'arrive évidemment de soliloquer à propos d'éléments dont tout le monde se moque, moi y compris, comme le nom d'une obscure figure de style). Je suppose que vous êtes vous-même enseignant, car ça sent le vécu, tout cela... Un tout petit détail: vous êtes sûr qu'il y a encore des lycées où il y a des cours le samedi matin? |
Pouet
21/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour charivari,
Le dernier poème de l'auteur publié ici (que j'avais fort apprécié), "Le poème de nos corps", nous parlait déjà des mots parfois un brin étranges qui qualifient les figures de style littéraire. Il y a récidive ici, attention que cela ne vire pas à l'obsession... :) J'avais lu votre nouvelle il y a quelques jours, je reviens ce matin pour y laisser un commentaire. La nouvelle est assez subtilement décalée, j'en apprécie le ton, il s'en dégage de plus une certaine "tendresse" en plus de l'humour. Le procédé sur le "discours intérieur" est agréablement posé. Concernant le pataquès, l'auteur doit certainement connaître l'anecdote qui serait à son origine: (1784) Déformation de la phrase « Je ne sais pas à qui est-ce », devenue « Je ne sais pataquès ». L’origine de ce mot la plus souvent rapportée est celle dont fait état Gilles Henry dans son Petit dictionnaire des expressions nées de l’histoire (Paris, Taillandier, 2003), où on lit l’anecdote suivante: « Un soir, au théâtre, un jeune homme est installé dans une loge, à côté de deux femmes du demi-monde peu discrètes et encore moins cultivées mais qui veulent se donner l’air de parler le beau langage en faisant des liaisons. Un éventail tombe à terre. Le jeune homme le ramasse et dit à la première : « — Madame, cet éventail est-il à vous ? « — Il n’est point-z-à moi. « — Est-il à vous ? demande le jeune homme à la seconde. « — Il n’est pas-t-à moi. « — Il n’est point-z-à vous, il n’est pas-t-à vous, mais alors, je ne sais pas-t-à-qu’est-ce ? » "S’il n’est pas sûr que l’histoire soit authentique, elle est néanmoins charmante ", ajoute Gilles Henry. J'aime bien pour ma part connaître l'origine plus ou moins farfelue des mots ou expressions, à l'instar de "En trois coups de cuillère à pot" qui viendrait de l'époque d'Henri IV qui serait né, rapidement du coup, "En trois coups de cul, hier, à Pau" :) Pour ce qui est de l'écriture du texte, je n'ai rien relevé de particulier qui aurait pu me déplaire foncièrement. Les dialogues sont bien vus, l'ambiance de la salle de classe bien rendue. J'aurais peut-être bien vu un peu plus de phrase du style "je fume un café ou je bois une clope", genre "tu n'oublieras pas d'acheter la maison avant de rentrer dans le pain" ou autre. Un vrai bon moment pour ma part, ludique et instructif. Bravo. |
Anonyme
15/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un vrai bon moment, j'ai adoré : sympa, vrai, pas prise de tête, du vécu quotidien porté par l'écriture!
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Cairote
24/9/2017
a aimé ce texte
Passionnément
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Un vrai tour de force, ce texte en dérapages maîtrisés, cette joyeuse glissade qui se donne des airs de délire, mais qui colle pourtant à la réalité. Je me suis amusé comme lors de ces descentes en folie sur les pentes enneigées de mon enfance (y compris les frissons, face à ces ados renacleurs).
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Damy
28/9/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je me suis vraiment amusé dans cette obsession à trouver absolument le nom de la figure de style littéraire d'un simple "pataquès" que moi j'aurais nommé: un génial charivari.
Mais, dites-moi, existent-elles toutes dans notre littérature ou bien en avez-vous inventé ? Je me sens tout petit, moi qui ne connaît pratiquement que la métaphore pour éviter de dire la vérité. Amusant aussi le fait d'aller à la ligne avec un tiret dans les monologues et de ne pas le faire dans les dialogues. Amusant le contraste entre les préoccupations littéraires du professeur et le langage des djeuns qui ne sont pas si bêtes que ça dans l'analyse du pourquoi "Je est un autre". Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture. Mais la question reste entière: "Qui es tu ?" |
Ynterr
27/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Agréable découverte, qui tient bien sa place dans le laboniris. Je ne sais que dire de différent des autres commentateurs; c'est frais, original, je pourrai sans problèmes lire un livre entier de ce concept.
Pour résumer, belle œuvre , drôle, (même si ce n'est peut-être pas ton but premier ?) qui m'a fait passer un agréable moment. |
Anonyme
14/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
J'ai aimé cette écriture légère, frite dans l'huile de la rhétorique et relevée par le sel de l'humour ! Le texte nous amuse et nous instruit à la fois. Cependant, une petite question qui me paraît inévitable: y a-t-il une logique dans la réflexion que mène le prof sur le procédé stylistique qui lui a posé problème ? Sur les 20 figures de style mentionnées dans le texte, seul le pataquès lui était nouveau, si je me rappelle bien ! Toutes les 19 autres figures, il les connaissait déjà. Déjà rien qu'à la maison, avant de sortir, il en a évoqué une douzaine, qui ne sont pas des moindres! Cela suppose qu'il avait une compétence rhétorique, peut-être un peu au-dessus de la moyenne, et pourtant il avait un certain blocage. Et c'est à ce niveau que se situe ma petite remarque: si l'on demande à un prof, connaissant assez bien la rhétorique, d'identifier la figure qui existe dans l'énoncé-problème, il va ou bien répondre d'entrée de jeu que c'est une hypallage, ou bien, le cas échéant, hésiter entre des figures très proches: ça ne devrait pas sortir, dans tous les cas de figure, des figures de la construction! Son hésitation, si hésitation il y a, devrait refléter quand même un tant soit peu sa compétence rhétorique! Il n'ira sûrement pas jusqu'à supposer des figures de répétition comme le polyptote ou anadiplose pour n'en pas citer trop. Cela paraîtrait un peu invraisemblable, à en juger par le critère de compétence que je viens d'évoquer, mais j'avoue que je peux me tromper, dans la mesure où l'humour se moque parfois de notre raison, sans raison aucune! Et là, c'est sur une autre dimension, qu'il faudrait relire cet écrit ! Pour finir, cette autre question: Et si, pour saluer votre humour, je vous dis "bravivari", c'est quelle figure ? (sourire) Amitiés |
Anonyme
4/11/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonsoir,
Je me suis bien amusée avec votre nouvelle. Ce jeu avec les nombreuses figures de style ne manque pas d'humour. Et aussi, il y a une sorte de mise en scène qui se passe dans une classe de seconde. Le narrateur est obsédé par la ribambelle de figures d'style que je pris pour un vrai pataquès. En plus le "je" étant un autre sert bien au jeu avec les différents types de discours réunis en une seule personne. Je vais surement relire cette nouvelle où tous les bruits (des éléments inanimés servant à l'ambiance) agissent comme des vrais personnages. |
Anonyme
18/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un prof en cuir ouvrant son cartable amnésique...
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