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hersen
6/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voici une lecture que j'ai un peu subie, le thème des jeunes qui ne veulent pas travailler et des gouvernants qui s'en mettent plein les poches étant bien vieux déjà, et tellement rabâché . l'ouvrier modèle qui va consciencieusement au travail servant de modèle à une société qui n'en veut pas.
Même dans l'exemple de crime invoqué, un vol chez un épicier. La banalité dénoncée. Mais quand même, je lis. Jusqu'au bout. Et c'est là que se trouve la pépite : cachée dans le sable ! Trier les grains de sable, les inscrire au registre pour pouvoir les retourner à leur plage d'origine. L'inutilité clairement imagée. En une phrase finale, l'auteur nous fait comprendre toute la dérision de ce qu'il exposait dans son récit. De main de maître. |
carbona
28/3/2016
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour CharlesH,
J'ai du mal à réagir après la lecture de votre texte. La fin m'a désarçonnée. Je trouve l'idée du tri de grains de sable très belle et tellement absurde que j'ai du mal à saisir le ton de votre nouvelle. Hersen parle de dérision, alors oui je suppose qu'il s'agit de cela mais n'en suis pas tout à fait sûre. En m'en tenant à la chute et à l'incipit, je trouve le personnage tout à fait rêveur et décalé, et surtout heureux, c'est l'impression que je garde de ma lecture et c'est ce qui me plaît. A prendre au 1er degré, cela me va bien. Une remarque : "Ce sont ces valeurs qu'il aurait voulu transmettre à son lâche de fils, qui le dénigre à chaque jour lorsqu'il quitte pour le boulot avec sa petite boîte à lunch pour assurer un meilleur futur à sa famille." "à chaque jour" "lorsqu'il quitte pour le boulot" < je ne comprends pas bien la construction de cette phrase Merci. |
Solal
29/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Votre texte est court mais bon sang je l'ai trouvé incarné. Je le vois ce type, dans sa simplicité (fier de son travail, il trie des grains de sable tout de même, ébranlé par une modernité qui le dépasse, conscient de sa place dans la société) comme dans sa complexité (son rôle de père ou ,disons, son déni, préférant remettre en cause la monde actuel plutôt que son éducation dans les relations conflictuelles avec son fils). Ce mélange donne de l'épaisseur à votre personnage que je qualifie de "réactionnaire lucide". Un mec qui nous dit "c'était mieux avant" car il se sent mis sur la touche. Je vous encourage à ne pas le laisser tomber. Vous lui avez donné une conscience, faites le agir maintenant. Je sais pas moi, peut être dans une prochaine nouvelle. ;) (pardon pour l'emploi du sigle texto) Charmé par votre personnage. Solal |
melvin
6/4/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour CharlesH :
Combien avons-nous croisé de chantres du « c’était mieux avant » ? Votre Sandman en est un archétype peut-être un tout petit peu trop appuyé. Les valeurs, les jeunes, la religion, le gout de l’effort et du travail bien fait … surtout lorsqu’il s’avère de la plus haute importance. Lorsque j’ai lu, en début de texte : « l’homme a inventé les religions pour recréer les motivations qui l’ont toujours stimulé à se dépasser », je n’avais pas encore perçu le second degré de votre propos et je me suis demandé si je n’allais pas vous conseiller de parcourir « La violence et le sacré ». Mais en avançant dans le texte, alors que vous dressiez un constat sans appel, bien que mâtiné de compassion pour votre personnage (c’est aussi une de ces qualités) j’ai été stoppé net par « l ‘émulation par le mimétisme … ». Il m’a semblé, a n’en pas douter, que vous invitiez René Girard dans votre récit. Là, ma vision de votre texte s’est modifiée, jusqu’à se confirmer avec votre final. Juste un « reproche » pour finir : si le style et la répétition du propos cadrent bien avec votre personnage elle rend toutefois la lecture un peu laborieuse jusqu’à ce que l’on comprenne où vous nous amenez |
Anonyme
7/5/2016
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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Bonjour, CharlesH,
Quatre commentaires, c’est peu, beaucoup trop peu lorsqu’on souhaite se faire une idée de l’accueil d’une écriture par ses lecteurs, alors vous méritez bien qu’on fasse l’effort de rédiger un commentaire supplémentaire. S’agissant du fond, je suppose que vous avez, par la chute, voulu donner une dimension de dérision à la vision du personnage principal, relativisant, voire dénonçant ainsi le caractère très manichéen du propos. Enfin, ce n’est qu’une piste. Pourquoi pas ? Pour ce qui me concerne et selon mes propres goûts, c’est surtout par la forme que ce texte pèche. J’entends bien qu’il s’agit d’une « réflexion/dissertation », mais l’écriture très monotone et sans grande surprise sinon mauvaise en rend la lecture ennuyeuse. Je vois que l’écriture est appliquée et c’est justement ce qui me gêne, pas en tant que telle, mais parce qu’un peu de fantaisie aurait permis de masquer en partie ses faiblesses, alors que là, il ne reste que l’impression d’application vaine. Je vais vous donner quelques exemples pour ne pas m’exprimer dans le vide… « Une table démesurée s'étend sous un éclairage insuffisant et sombre dans l'obscurité d'une usine sans fin. L'homme, concentré sur son travail méticuleux, ne se laisse pas distraire par de tels détails. » : C’est pas de chance parce que moi, je me laisse distraire par ce genre de détails. L’homme ne pourrait se concentrer sur un travail méticuleux sous un éclairage insuffisant. Pour me satisfaire de la situation, j’ai dû compléter la description que vous en faites. J’ai donc imaginé un éclairage suffisant, mais ponctuel à l’endroit du travail, et insuffisant ailleurs. Lorsqu’on s’aventure dans des descriptions, je crois qu’il faut les soigner pour ne pas y laisser d’incongruités ou tout au moins d’ambiguïtés laissant le lecteur dans l’inconfort et la distraction. En outre, « et sombre » est une redondance dommageable non seulement au sens, mais aussi à la sonorité de la phrase. « mais la qualité de ses gestes vaut ceux de l'archet sur le violon » : Au premier degré, un geste suppose une intention. Il peut donc s’appliquer au personnage, mais pas à un archet. En revanche, il pourrait s’appliquer à celui qui manie l’archet. Je n’aurais peut-être pas prêté attention à cela ou je l’aurais accepté (poétiquement) si la phrase n’avait pas précisément établi une comparaison. « Ce sont ces valeurs qu'il aurait voulu transmettre à son lâche de fils, qui le dénigre à chaque jour lorsqu'il quitte pour le boulot avec sa petite boîte à lunch pour assurer un meilleur futur à sa famille. » : De manière générale, dans le texte, l’emploi systématique et fréquent du pronom « il » rend la lecture laborieuse parce qu’il oblige le lecteur à s’assurer de qui l’on parle, surtout dans une phrase, comme ici, dans laquelle deux personnages masculins interviennent. Syntaxiquement, il demeure une incertitude sur l’identité de celui qui part au boulot, même si je comprends qu’il s’agit du père. En outre, il doit manquer un mot : il quitte quoi ? Ce sont ces choses qui, cumulées les unes aux autres, rendent la lecture très laborieuse. "à chaque jour" plutôt que "chaque jour" est curieux également. Je sais que tout le monde n’apprécie pas que l’on décortique les textes et je ne le fais pas pour vous accabler, mais seulement parce que je ne me satisfais pas d’affirmer que ma lecture fut laborieuse sans vous en donner d’exemples concrets. J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour ça. « Son discours blessant, associant le travail de son père à une torture mal payée et à un manque de grandeur, aurait pu révéler la quête d'un monde meilleur, si cet imbécile ne s'était pas fait choper par une caméra lors d'un vol de dépanneur. » : J’allais vous reprocher le manque de clarté du mot « dépanneur », mais une vérification dans le dictionnaire m’apprend que cela désigne une épicerie, au Québec. Du coup, je me demande si l’expression « il quitte pour le boulot », que j’estime erronée (sans COD dans une forme transitive), ne pourrait pas être correcte localement. Bon, Québec ou pas, je suis quand même gêné par la virgule avant le « si ». Je suis encore gêné par deux mots dans cette phrase : Imbécile : il s’agit d’un mot fort et je ne peux m’abstenir de m’interroger quant à l’identité de celui qui l’utilise. S’il s’agit directement du narrateur, il me semble qu’il ne pourrait se permettre un jugement aussi radical. Il pourrait aussi s’agir d’un propos du père restitué par le narrateur, ou alors d’un jugement que le narrateur prête au père, mais je ne peux croire à un tel jugement de la part du père à l’égard de son fils alors que le narrateur s’emploie ailleurs à relativiser ce jugement. Choper : j’aime beaucoup l’argot, mais je suis gêné par son apparition dans un texte qui ne semble pas en faire volontairement usage. « Son fils et ses pairs comprendront un jour que tous leurs jouets sont fabriqués par des ouvriers intègres comme lui. » : Je ne comprends vraiment pas cette phrase. D’abord, on retrouve ce dont j’ai déjà parlé plus haut, à savoir l’ambiguïté syntaxique du deuxième possessif de la phrase, mais je comprends qu’il s’agit des pairs du père et ce n’est qu’un détail. Sur le fond général, « tous les jouets sont fabriqués par des ouvriers intègres » m’apparait curieux, voire risible (était-ce intentionnel ?). Mais au fait, j’y repense : le possessif « leurs » me fait comprendre que, finalement, le deuxième possessif de la phrase se rapporte au fils et non au père. Dans ce cas, le terme « pair », plutôt relatif à une profession, me parait curieux associé à la qualité d’enfant (ou est-ce une utilisation que je ne connais pas ?). Ce n’est donc pas du tout un détail puisque que cela me cause les pires difficultés pour comprendre votre phrase. Sur le fond de votre texte en particulier, je ne comprends vraiment plus cette phrase après avoir lu la chute. Le père construit des jouets en sable ? Je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais Dieu, que c’est laborieux à lire ! « À la fin de ses journées, il rentre chez lui en croisant des gens qui s'entassent dans le métro à l'heure de pointe, confirmant qu'il n'est pas seul à poursuivre son rêve. » : Quelle confirmation ? Je pense justement que, dans le métro et à l’heure de pointe, on croise des tas de gens qui ont abandonné leurs rêves. Ou alors, c’était à visée ironique ? Bon Dieu, que tout cela est laborieux à décoder ! J’en reste là. Désolé, CharlesH, si l’énoncé de ces choses vous donne l’impression que je veuille « descendre » votre texte. Je vous assure que ce n’est pas le cas. Bon, ben, désolé, quoi. |