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hersen
11/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette façon de débuter la nouvelle par une petite "leçon" de géologie est bien vue : nous savons déjà que le narrateur et son amie sont peu de chose au regard de l'univers. Petit à petit, nous comprenons la décision du conducteur. Qu'il prend aussi la pour son amie.
Ce calme qui recouvre tout est vraiment bien rendu, il y a une sérénité dans la décision et dans le déroulement des faits. En tant que lecteur, c'est le vivre au ralenti. "Ici les sens convergent,confondant le grand et le petit, la mort et la vie". Expérience ultime. Le style sert tout à fait bien l'idée et l'ambiance par sa simplicité et sa précision, ce qui en fait une lecture prenante. |
Anonyme
27/6/2015
a aimé ce texte
Pas
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Attention aux répétitions. Vous avez utilisé trois ou quatre fois "millénaires", ça se voit sur une nouvelle courte.
J'ai trouvé la description des montagnes au début du texte plutôt laborieuse, avec des images pas très heureuses : "(...)des rivières glacières microscopiques". Vous avez souvent des expressions maladroites, cette phrase là par exemple : "L'euphorie du vide éternel m'enivre et m'effraie, car ce vide dérobe tout à quiconque s'en approche, tout en restant toujours aussi vide." Trois fois le mot vide pour ne pas dire grand chose au bout du compte ! Enfin pour en arriver au fond de l'histoire, la réaction du narrateur m'apparait très surprenante et pour tout dire improbable. Voilà un touriste en extase devant un paysage montagneux, qui par une curieuse alchimie de l'esprit décide soudain de se suicider, avec sa compagne pour couronner le tout. Si vous lui aviez prêté un caractère dépressif j'aurais pû à la rigueur comprendre, mais non. Cette décision fatidique s'impose à lui car il est "aspiré par la perfection de l'abîme", une révélation telle qu'il veut emporter avec lui son amour dans la mort. Sacrément égoïste le type pour décider ainsi du destin de sa compagne, un bel assassin en vérité ! S'ensuit un délire pseudo-scientifique durant la chute où se mèlent des notions fondamentales mal maitrisées ; big bang, physique quantique et relativité générale entre autres. En fait le narrateur se perd dans une vision mystique de l'univers. Un texte à mon avis confus, discutable tant sur le thème que sur la forme. |
Mare
5/7/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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M'enfin c'est quoi cette réaction totalement bizarre ? Le conducteur s'émerveille devant la beauté des montagnes et; l'instant d'après, ça lui donne envie de se f... en l'air, sa copine avec, par dessus le marché ? A sa place, quitte à s'envoyer en l'air, j'aurai choisi l'autre signification de l'expression. Mais soit.
Un texte dérangeant, bien décrit. Je trouve le voyage métaphysique un peu court, cependant. Puisque vous décrivez ce qui se passe dans la tête du personnage durant la chute, j'aurai aimé en découvrir davantage. Là, je reste sur une impression de trop peu. J'avais à peine entamé la route que, déjà, elle prenait fin. Frustrant. Le ton de la nouvelle, sérieux, un rien solennelle, est bien en phase avec le contenu. Même si je dois reconnaître que ce n'est pas ce que je préfère (j'aime la légèreté, même pour le drame), c'est approprié. Peut-être pourriez-vous allonger un peu le récit pour le rendre un peu moins dense ? Et juste, un dernier détail (mais, là, vraiment): "Immuables à nos yeux, ces montagnes continuent leurs poussées viscérales en se moquant de notre temps." Je n'y connais pas grand chose, mais les montagnes, elles ne subissent pas un phénomène d'érosion ? C'est sûr qu'elle continue à grimper ? Merci pour cette lecture ! Mare |
Pepito
5/7/2015
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Hello Charles H,
Forme : Oups, ça superlative à fond les gamelles. A ce titre "vide éternel" frise le gag. "sommets acérés sidèrent" et "saillies sinueuses" qui sifflent sur nos têtes je suppose ? ;=) "prêt à être cueilli, tout en restant insaisissable." cueillir un paysage... là je vois pas bien. "car ce vide..., tout en restant toujours aussi vide." ben oui, sinon c'est du plein, voir du demi-vide... de l'éponge en somme... "menace la vie, qui défie l’infini" poil au... "spectateurs d’une parcelle du Big Bang qui nous échappe à la vitesse de la lumière." putaingue, c'est quoi la marque de la bagnole ? ... plus loin : "120km" ouf, ça va mieux... Fond: bon, le narrateur a découvert la montagne, c'est bien. "Ce vide a perfectionné l'art de la séduction en peaufinant la toile qu’il nous peint." moi qui croyait que le nature n'avait pas de but, comme quoi ? "mes derniers souvenirs éblouissent le néant de l’univers" ben dit donc, voilà un narrateur qui se mouche pas du coude... Perso, à la place de la nana "bien aimée", je passe le reste du voyage à tartiner la tronche du débile qui me suicide sans mon consentement à grand coups de godillots. Histoire de lui apprendre à vivre !... oups ! Remarque, c'est un narrateur qui sait y faire, vu qu'il revient d'entre les morts pour nous raconter comment que la montage elle est vachement beeeeellle ! Désolé Charles, je n'ai pas été emporté par le flot. Sûrement une autre fois. Bonne continuation. Pepito |
AlexC
9/7/2015
a aimé ce texte
Pas ↑
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Bonjour CharlesH,
J'aime l'idée générale qu'un homme puisse, comme envouté par les abysses, se laisser tomber dans le néant. J'aime l'idée qu'un homme puisse emporter avec lui sa belle endormie. En revanche, je n'adhère pas aux justifications du héros. Le lien amoureux, une fois scindé ne cicatrise pas ? Etre uni à jamais ? Je ne trouve pas cela crédible pour quelqu'un qui semble vivre un éveil mystique profond. J'aurais préféré que vous appuyez son acte irrémédiable par un contexte psychologique plus étoffé. Car finalement, même si au dernier instant, il obtient, que c'est commode, l'assentiment de son aimée, il prémédite tout de même un meurtre ! Avec pour seul prétexte qu'un égoïsme extrême. Par ailleurs, le narrateur dit que Dieu est le seul à décider de leur sort... Pourtant c’est le héros qui choisit de “satisfaire sa curiosité” et qui scelle ainsi leur destin. A moins bien sûr que Dieu ne l'ait poussé inexorablement dans cette voie macabre, niant tout libre arbitre. Je connais toutefois peu de Dieux qui tolèrent le suicide, alors l’encourager... Enfin quelques mots sur votre lyrisme débordant. Je saisis l'envie de donner au thème une enveloppe éthérée, mais je n'apprécie que rarement vos envolées. Trop souvent, l'envie du poétique déprécie voir anéantit le sens de vos phrases. Sans compter, que cela tourne un peu autour du pot ! Quelques répétitions que l’on peut éviter dans un texte court : “courbe” “infini” “silence” “remords", entre autres. Enfin quelques détails : Je tique : “il faut voir ces piques enneigés rivaliser avec les nuages qui envahissent un ciel infini pendant que leurs pieds se perdent dans des rivières glacières microscopiques" “L’euphorie du vide éternel m’enivre et m’effraie, car ce vide dérobe tout à quiconque s’en approche, tout en restant toujours aussi vide” “Souvenirs immatériels” “Nous traversons la voie, les roues grondent sur le gravier, puis le silence envahit.” “silence assourdissant” “profond destin du ravin” “Mille mètres, à 120km/heure, ne devrait pas prendre plus d’une dizaine de secondes.” Je jubile : “seuls ces sommets, qui émanent du déchirement de la terre, arrivent à contenir l’horizon” “ses larmes (…) qui dissolvent sa tristesse" A trop vouloir nous éblouir de la beauté du vide, vous m'avez aveuglé je le crains. Je reste à votre disposition pour plus d'explications. Amicalement Alex |
carbona
11/10/2015
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Le début du texte n'est pas facile, une description un peu lourde et indigeste puis apparaît le narrateur, ouf ! Sympa l'idée de folie que lui donne la vision vertigineuse des montagnes, côtoyer le vide de si près lui fait perdre pied. C'est plausible. L'ensemble du texte est cependant trop lent et trop lourd à mon goût. Même la chute dure des heures. J'ai bien compris que l'intention était volontaire, mais j'aurais aimé qu'on se déleste un peu. Pauvre narrateur, même sa chute est d'une lourdeur terrassante. Où est son salut ? La même chose dans des mots plus simples, dans un style plus allégé et plus direct m'aurait davantage séduite. Merci pour votre texte. |