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Neojamin
25/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le texte m’a plu, indéniablement, même si j’ai été perturbé par certaines tournures de phrases. J’imagine que c’est volontaire, mais ça fonctionne mieux à certains endroits qu’à d’autres.
Par exemple, cette phrase me laisse perplexe dans le choix des mots et sa construction : «Je vivais ce tonton comme s’il fut un enfant de pirate, un aventurier sans peur et plein de reproches. Je me disais que pépé, en vieux patriarche dont la sagesse semblait éternelle et m’impressionnait, ne pouvait pas lui en vouloir sans raison.» Dans l’ensemble, c’est pourtant bien écrit et je m’interroge sur la régularité du ton employé par le narrateur, tantôt familier et parlé, tantôt formel et peaufiné. Quelques images bien sympas, «c’était la chaleur des colères», «liés par la chair comme l’écorce à l’arbre» J’ai aussi aimé les dialogues, les voix sont authentiques, pleines d’histoires et d’émotions palpables. Pour le fond, j’ai été un peu déçu en progressant, l’histoire et les personnages ont un peu disparu derrière les discours, j’ai trouvé ça dommage. Ça revient à la fin, mais c’est une fin peut-être un poil trop entendue, ou trop dirigée. On le voyait venir de manière un peu trop évidente. En étant sévère, je me demande s’il y a vraiment une histoire ici, ou si l’auteur/autrice a envie de nous la raconter. Mais j’ai aussi pris plaisir à lire cette nouvelle. Je conclus donc en disant que je reste sur ma faim... |
Cox
28/4/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Bonjour,
Dans l’ensemble, le texte m’a paru intéressant, même si je trouve que la forme ne rend pas toujours justice aux idées. Pour moi, cela a été le plus flagrant dans le paragraphe introductif, qui a failli me faire reconsidérer mon envie de lecture. Je trouve beaucoup de maladresses dans ces quelques premières lignes, par exemple : - « Comme son frère aîné, mon père, Démosthène, et Ignace, père de cette paire hétérogène. » -> Quel agencement étrange pour cette phrase bourrée d’incises pas très claires… Les relations familiales que vous expliquez sont finalement des plus simples, mais la logique de la formulation semble les rendre particulièrement complexes, et j’ai dû relire plusieurs fois avant de comprendre qui était qui. - Je n’ai pas compris les noms de la Grèce antique au milieu d’autres plus franco-français. Si c’est une référence à l’orateur je ne l’ai pas perçue dans le texte (le personnage de Démosthène étant de toute façon très effacé). Peut-être était-ce une mode à cette époque dans le milieu rural ? Je ne sais pas. Bénéfice du doute. - « père de cette paire » je ne sais pas si c’est voulu, mais je trouve le jeu de mot assez lourd à la lecture. - « cette paire hétérogène », alors que la paire en question n’a été présentée que par son point commun… Pas très adroit, je trouve. - « En résumé, la vie d’un être humain » -> la finance et la physique des avions ça fait le tableau de la vie d’un humain en résumé ? Pour moi ça ressemble plus à des bouts de phrases lancés sans grande précision et dont la logique ne se raccorde pas très bien. - « Choisissant l’usine plutôt que la saine existence de paysan, Ignace ne comprenait pas » -> La construction est à revoir je pense. Grammaticalement, on dirait que c’est Ignace qui choisit, ce qui m’a d’ailleurs conduit à me perdre dans les noms pendant un moment. - « l’offensive des bienfaits du travail agricole » -> le double génitif n'est pas des plus agréables à l’oreille, pour finalement donner une formule alambiquée, contradictoire, à laquelle je ne trouve pas beaucoup de sens. Bref, cette introduction ne fait pas justice à votre texte et je pense qu’elle serait largement à remanier. Le reste se lit tout de même plus facilement même si l’écriture ne m’a pas toujours parue particulièrement enlevée : - « Je vivais ce tonton » - « séances de piques » - « Pépé et Célestin ne se comprenaient pas » répété à l’identique quelques lignes plus tard : « » - « J’étais plus vieux de quelques années supplémentaires » (supplémentaires est un pléonasme ici) - « incessantes ritournelles » me paraît également redondant (la notion de répétition est… répétée) - « Sempiternelle mise en route » -> moins gênant ; on comprend ce que vous voulez dire mais ça reste contradictoire (une mise en route est par définition transitoire, pas sempiternelle) - « cette même terre qui ne cède en récompense que sueur, sang et immuables abattements » : je comprends l’idée derrière cette association oxymorique récompense/punitions, mais ça m’a paru surfait et pas tourné de manière très heureuse. « immuables abattements » ne m’a pas conquis non plus : Ignace ne m’a pas l’air constamment abattu et apathique ainsi que cette formule le suggérerait. Quelques maladresses dans la narration qui gênent mon plaisir, donc. En revanche, je note des dialogues vivants, crédibles et bien rendus, ce qui n’est pas chose aisée ! Une impression assez mitigée pour l’écriture au final. Le fond en revanche m’a plu parce que ça me parle d’une époque que je ne connais qu’à travers les livres d’Histoire. L’avis de Célestin sur mai 68, par exemple, m’a paru intéressant parce que je n’en avais qu’une vision scolairement positive. Je trouve que ça n’est pas forcément très creusé : j’aurais bien aimé qu’on développe d’avantage les avis/ressentis des persos. Ici, les discutes sont plus souvent évoquées, esquissées par une simple remarque alors que ça m’aurait plu de mieux en comprendre les tenants et aboutissants. Mais c’est un simple choix, et le vôtre se défend tout à fait, qui apporte un certain dynamisme à l’ensemble et suffit à rendre une ambiance générale. La fin est bien, qui vient boucler la boucle en donnant un côté prophétique au tonton. Je trouve qu’on ne colle pas tout à fait au titre, je ne vois pas trop de folles théories. Juste des rengaines très communes à la « tu verras bien » (ce qui ne leur enlève pas le mérite d’être justes) Au final, j’aurais largement mis un « j’aime bien » pour l’histoire et le tableau, mais je dois prendre en compte le fait que j’ai quand même beaucoup tiqué à la lecture, et que je suis sorti du texte à plusieurs reprises. Remaniée, cette nouvelle serait très convaincante ! Cox |
jeanphi
9/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour Cherbiacuespe,
Un sujet très parlant, dont le titre un peu décalé ni l'incipit ne laissent présager qu'il se situera dans le cadre de la paysannerie. Je dois admettre que dès les premières phrases j'ai été déstabilisé par cette tournure "Comme son frère aîné, mon père, Démosthène, et Ignace, père de cette paire hétérogène." un peu alambiquée qui heureusement fait exception dans votre texte. Je trouve que vous plantez bien l'atmosphère, le pragmatisme des rapports terre à terre qui définit souvent les relations dans le milieu de l'agriculture, milieu au sein duquel le pas vers l'industrie est bien souvent franchi. Chacun y va de son point de vue, sans vraiment le remettre en cause, et c'est par un simple constat des faits que raison est donnée à l'oncle post mortem. La cause des situations familliales fermières monoparentales est couramment due aux maladies ou aux décès durant l'accouchement, c'est un choix d'auteur que de l'attribuer à un accident de la route, comme pour asséner d'emblée un coup du sort aux quatre protagonistes. |
Robot
8/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un récit social qui nous emmène jusqu'à aujourd'hui.
Il n'y a pas de réelle prise de position du narrateur qui nous raconte en observateur ses impressions sur les débats familiaux. A la fin les propos de célestin ont fini par ouvrir l'esprit du neveu, successeur à la ferme, confronté à la réalité de la transformation sociale passée de l'usine au secteur agricole. transformation dont les acteurs semblent ne pas pouvoir changer le cours si ce n'est en se comportant comme les gens des usines avant eux. Je trouve beaucoup de réalisme à l'écriture qui décrit bien le milieu, les contradictions, les oppositions, les incompréhension. Et la vérité des dialogues. "Célestin était-il communiste ? Une accusation du pépé dont il était souvent victime. Oui et non, une réponse adaptée ! Il refusait par exemple obstinément de s’engager, prendre une carte." Ce passage m'a remémoré les paroles d'une de mes tantes à propos d'un voisin: "il est dévoué, toujours à rendre service aux gens du quartier. Il m'a bien aidé pour mes démarches à l'office HLM. Dommage qu'il soit communiste !" Ce qui me conforte dans l'impression de réalisme de cette nouvelle. |
hersen
8/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce texte social, je le qualifierais bien de "old school" ! (plutôt un co mpliment de ma part...)
On retrouve les ingrédients que nous connaissons tous pour faire monter la pression, on constate. On s'tate. manif, pas manif ? Des manifs d'agriculteurs, j'en ai vécues plusieurs au travers de mes parents. Des fils qui partaient dans des petites usines locales pour avoir une vie "plus facile", j'en ai connu plein. Ton texte est très juste, surtout qu'il finit pas la question fondamentale : disparaître ? Hélas, sous la forme actuelle, c'est sans doute inéluctable. Et c'est ce qu'on ressent tout au long de la lecture de ta nouvelle, cette inéluctabilité. Les années ont passé pour moi, et quand je visite mes cousins toujours agriculteurs, ils ont en quelque sorte le même désabusement qu'il y a des décennies. Mais la forme change pernicieusement. Ils me disent passer de plus en plus de temps à l'ordi pour remplir des papiers qu'à soigner leurs vaches. Là où ton texte est très juste, c'est que le problème n'a pas changé d'un iota. Le fond semble immuable, peu importe la technologie. Finalement, Steinbeck et ses raisins de la colère sont bien toujours là. Mon "très aboutie" correspond à ce ton très juste de cette société entre agriculture et industrie, trouver sa place. Mon "beaucoup" est une sorte d'humilité que je ressens par rapport à ce problème gigantesque d'une agriculture dévastée. Le monde rural se désincruste de sa terre. On lui oppose des arguments en béton. Merci cherbi ! |
Malitorne
11/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le titre, à revoir je pense, m’a embarqué dans une fausse direction, je ne m’attendais pas à un plaidoyer en faveur de l’agriculture. Plaidoyer mesuré car en fait tu ne prends jamais vraiment partie, néanmoins on devine que derrière tu critiques le virage moderne demandé aux paysans. L’opposition est habile, entre le père attaché aux valeurs de la terre et son fils cadet réclamant un autre mode de vie. Ça fonctionne plutôt bien, aidé en cela par des dialogues convaincants.
( Édité, opinion personnelle) |