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Vilmon
4/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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Une histoire de querelle dans une taverne animé par la vengeance et la revanche. Un héros plein de remord, mais sans pitié et invincible. Des échanges de paroles plus longs que ceux des lames. Un long sermon de repentir qui sert à expliquer le personnage, mais sied assez mal à la situation. Le jeune qui veut se venger patiente jusqu’à la fin du récit ? Le tout se termine par une conclusion généraliste de cette époque alors que le récit n’en est qu’un grain de sable qui forme ce désert et qui n’explique pas cette complexe longue guerre pour en faire une hyperbole avec la situation actuelle du monde. Désolé, je ne vois pas le parallèle de ce récit avec les guerres actuelles.
J’ai eu du mal à suivre le déroulement des actions au début et soudain ce nom de Gransar apparaît des nues, sans introduction. Toute cette action se déroule devant d’autres personnage de la taverne qui deviennent qu’un tableau figé d’arrière scène, qui disparaît. C’est bien écrit, mais je n’ai pas réussi à m’impliquer dans le récit. |
jeanphi
24/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Nous sommes plongés dans une fiction historique des plus poignantes. Le texte se déroule facilement, et l'émotion que vous communiquez prend bien. De tout temps, le massacre des êtres humains fût une réalité historique. Votre prologue pourrait être cité à l'avenir, non pas comme un appel à dresser des parallèles apocryphes, mais bien comme une mise en garde envers la cruauté, l'opportunisme, l'individualisme... la perpétuation de l'inhumanité. Un sujet difficile et plein d'engagement, traité sans naïveté dans une écriture ronde et riche. |
Dugenou
24/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Cherbi Acuèspé,
Ne m'y connaissant pas moi-même en Histoire, je ne peux pas juger de la pertinence de votre texte par rapport à celle-ci, ni tracer de parallèle avec une éventuelle situation plus 'moderne'. Ceci dit, j'ai trouvé votre texte bien mené, bien raconté, le tout porté par un style très visuel. Il me semble que vous portez (ici et dans d'autres de vos textes) une attention particulière aux scènes d'action, toujours percutantes - au point qu'on se demande si vous prenez plaisir à les écrire ? |
Cox
24/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour!
J'ai vu du bon et du moins bon dans ce texte. J’ai aimé la description du mendiant qui nous fait visiter l’auberge de table en table. Au long du texte, on sent une maitrise de votre sujet historique et de votre contexte, je devine que vous êtes un vrai passionné d’Histoire, et je ne mettrai rien en doute de ce que vous relatez au sujet de cette guerre qui m’est inconnue (et dont je me fous éperdument, mais ça n’impacte pas le texte). Le coté anti-héros de Gransar est intéressant, mais malheureusement á mitiger á cause de ses quelques sorties moralisatrices/émotionnelles incongrues. Par contre, la scène de l’intervention de Gransar au début fait un peu cliché de super-héros. La description m’a parue un peu confuse d’ailleurs, j’ai dû y revenir pour comprendre qui tenait quelle lame (j’ai d’abord cru que Gransar était le nom du clochard). Mais surtout, ça ne colle pas au personnage pour moi. Si c’était le Wolverine des X-men qui intervenait dans cette baston de bar parce que son grand cœur de taiseux lui impose de sauver la veuve et l’orphelin, pourquoi pas. Parce que, lui, il peut se bouffer les trois larrons au petit déjeuner si ça dégénère. Mais Gransar, non. Un potentiel combat au surin á un contre trois, c’est du suicide pur et simple. Je vois mal Gransar, cape au vent, prendre un risque aussi inconsidéré, lui qui est endurci, qui en a vu d’autres, et qui ne pense qu’á retrouver sa famille. Surtout dans une période aussi peu amène ou le chacun pour soi règne en règle d’or de la survie. Il y a quelques autres clichés de gros dur plus loin dans le texte, dans les répliques ou dans les attitudes. En parallèle de ça, Gransar a le culot de monter sur ses grands chevaux éthiques. Ça ne colle pas non plus ; je pense qu’on ne fait pas la leçon aux inconnus quand on est encore rongé par son propre remords, et qu’on a soi-même fait largement pire. La scène de discussion virile entre Gransar et le jeunot par-dessus le cadavre encore chaud de la brute avinée m’a assez plu, on installe une tension intéressante (quoique Gransar aurait gagné á être un peu moins verbeux peut-être). En revanche, on sent venir la chute d’assez loin ; on sent bien que le jeune homme a une vendetta à régler dès ses premières questions. Je rejoins Vilmon pour dire que le dernier paragraphe en italique est à supprimer sans hésitation pour moi. Le ton en est bien trop doctoral et moralisateur -morale d’ailleurs facile et peu convaincante en l'état. |
dowvid
24/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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L'action est bien décrite.
Beaucoup de verve pour des gens qui, j'imagine, n'avait pas une très grande éducation. On se croirait dans un film des 3 mousquetaires... J'ai apprécié, nonobstant la grandiloquence des dialogues. En passant, Dieu n'est toujours qu'un prétexte bienvenu, peu importe le nom qu'on lui donne, peu importe la guerre qui se déroule. Dieu est mort, disait l'autre, mais peu de gens semblent l'avoir entendu 8-) |
Skender
24/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonsoir,
J’ai trouvé ce texte immersif et réussi, j’ai été happé par ma lecture. Il y a plusieurs points forts à mon avis, d’abord l’idée d’ancrer le récit dans le réel avec cette référence au sac de Magdebourg qui apporte de la crédibilité puis ensuite les descriptions des scènes d’action et de combat que j’ai trouvées très dynamiques et fluides. Les dialogues sont également sobres mais sonnent juste. L’intrigue est finalement assez simple, un rescapé qui a vécu toute sa vie dans l’espoir de se venger et qui, retrouvant un de ses bourreaux, tient une occasion de le faire. J’ai également trouvé la chute intéressante dans le sens où elle n’est porteuse d’aucune «morale» qui voudrait par exemple que le jeune homme se venge et que le vieux guerrier expie ses fautes passées dans la mort. Au contraire, la logique est respectée, le mercenaire le plus expérimenté triomphe aisément de son jeune vis-à-vis et la vie poursuit son cours. Merci pour ce partage, Skender. |
Cornelius
25/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Cet épisode historique évoque la guerre de trente ans, un conflit peu connu (1618-1648) qui débuta par la défenestration de Prague et qui opposa le Saint Empire Romain Germanique aux états protestants. Cette guerre a notamment inspiré une pièce de théâtre "Mère courage et ses enfants" à Bertolt Brecht qui y dénonce l'absurdité d'une guerre où la vie ne tenait qu'à un fil et qui ne fut qu'une succession de massacres et de pillages. Je pense que le dernier paragraphe de cette nouvelle n'est donc pas inutile et replace cet épisode dans son contexte historique. Une évocation à la fois distrayante et intéressante. |
Malitorne
28/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Quelques passages ne sont pas très clairs, comme celui où le gueux manque se faire occire mais sauvé par une lame. Qui sort d’où ? On comprend ensuite que c’est Gransar, alors que tout nous amenait à penser qu’il était lui-même le gueux. À réécrire à mon avis, il y a confusion dans les personnages.
La scène de combat est bien décrite, dynamique à souhait comme je les aime. On visualise parfaitement la lutte. Viennent ensuite les remords d’un soldat qui a commis les pires péchés, un peu excessifs peut-être dans la descriptions des atrocités. Trop de détails qui n’apportent rien, surenchère de l’innommable, comme ces films gore qui te balancent des seaux d’hémoglobine dans la tronche. Fidèle à tes habitudes tu termines par une leçon d’histoire, intéressante mais que tu aurais pu simplement placer en début de récit avec un incipit de quelques lignes. Surtout que tu sors de l’objectivité nécessaire d’un historien pour donner ton propre avis. Mais enfin ça reste un bon texte relatant un pan méconnu du 17ème siècle. |