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Anonyme
15/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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J'ai trouvé la montée de l'horreur assez bien menée, et j'ai apprécié le contraste cocasse entre l'ampleur de la menace (les Grands Anciens, la mythologie lovecraftienne) et les préoccupations terre-à-terre des visiteurs. Bon, finalement on n'installera pas la station d'épuration intercommunale dans la piscine de Yog-Sothoth ; pourtant il pourrait trouver ça sympa, un peu d'animation !
Je ne sais pas si votre but était d'écrire une "vraie" nouvelle située dans l'univers du Maître de Providence ou quelque chose de gentiment parodique, dans le premier cas je me dis que vous arrivez un peu court, j'ai du mal à prendre au sérieux cette histoire aux enjeux tout de même très villageois. J'imagine difficilement une menace dramatique sur l'humanité alors que le monstre à l'affût n'est même pas fichu de glouper deux malheureux égarés presque à sa porte ! Le style m'a paru par moments un peu lourd, j'ai relevé Arthur ralentit sévèrement, car la visibilité diminuait sensiblement, Les deux gros adverbes en "ment" proches l'un de l'autre, ça pèse à mon avis. |
Donaldo75
25/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je trouve cette nouvelle réussie alors que je ne suis pas un spécialiste de Lovecraft ou de la littérature de ce genre; à mon goût, le suspense est bien mené, le découpage tient la route et l'atmosphère colle bien à l'histoire. Les dialogues sont également justes. En fait, c'est un peu comme les films français où Catherine Frot incarne Prudence Beresford dans une forme d'hommage aux romans d'Agatha Christie; le ton est là, l'ambiance aussi, à la manière de mais sans se prendre la tête à recopier exactement le style et la profondeur de ce qui l'a inspiré. Et c'est exactement ce que j'attends de ce type de nouvelle qui trouve ses sources dans des auteurs emblématiques et qui en interprètent l'univers littéraire.
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Lariviere
25/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Un texte qui s'appuie en grande partie sur les mécanismes classiques des films et des récits du genre (narration d'une légende inquiétante, apparition du brouillard et de la nuit soudaine), dommage que le climax de l'apparition visuelle du "monstre" soit aussi la fin du récit... je m'attendais à une bataille entre les forces du mal et nos héros municipaux (dont les personnages sont bien campés)... Pour moi la fin arrive trop vite, il manque une partie à ce texte... néanmoins pour l'écriture et pour la "maitrise" du suspens très classique j'ai trouvé convainquante cette nouvelle |
Corto
11/12/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Autant le dire "je n'ai pas marché" dans cette intrigue, comme "je ne marche" quasiment jamais dans ce style de récit. Ne vous inquiétez pas ce doit être génétique, déjà autrefois je n'avais pas "marché" devant le film Alien, que tout mon entourage applaudissait...
Ici j'ai bien aimé la séance du Conseil Municipal et le courage de Jocelyne qui veut comprendre par elle-même. Mais l'expédition qui suit me parait un peu enfantine, où les événements censés créer inquiétude et angoisse ne sont pas plus originaux que le loup dans la forêt servant aux multiples contes de cette nature. Il y a même "le petit chaperon rouge"... Bref, à notre Yog-Sothoth si maléfique et avant-garde d'une invasion devant "déferler sur cette planète, enfin mûre pour la renaissance de ses anciens maîtres", je n'ai qu'une chose à dire: "Même pas peur". Peut-être aurait-il fallu placer quelques étapes pour faire monter la tension de façon crédible ? Le brouillard et les cris ne m'ont pas suffi. Je suis ici mauvais public... Au plaisir dans un autre registre. |
Shepard
11/12/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Lovecraft et ses émules.
Je pense que c'est un récit définitivement trop court, avec une histoire trop éludée, comme si l'auteur avait juste eu envie de nous parler de cet univers sans trop s'y attarder. Mais on connait déjà Lovecraft, alors je pense qu'il ne faudrait pas hésiter à aller plus loin. Le Manoir ancien et terrible est présenté, puis finalement, on ne dépasse pas les jardins. C'est à mon avis très anti-climatique. La mise en place est là, puis on passe vite à la fin. Le Mal aurait pu être Yog-Sothoth ou n'importe quoi d'autre, au final, quelle importance ? Personne n'y est confronté. Donc ma principale critique de l'histoire touche à sa construction générale. Niveau forme, je n'ai pas non plus était transporté, malheureusement. Un passage en particulier pour illustrer : "C’est à ce moment-là qu’ils entendirent. Distinctement. Jocelyne ne put retenir un nouveau cri, étouffant celui, plus discret, d’Arthur. Un grondement/grognement épouvantable, celui d’une bête à même à tout instant de vous sauter dessus et de déchirer les chairs. L’image de ce – ou de cette – pauvre diable, haché, tranché, broyé, au Moyen Âge, lui revint à l’esprit. Il frissonna. Jocelyne, qui, elle, n’avait jamais compulsé les grimoires de l’ancienne bibliothèque, aussi. Ils s’arrêtèrent, paralysés, ne sachant que faire. Le hurlement se fit encore entendre, plus proche semblait-il. Ils firent quelques pas supplémentaires, dans cette nuit poisseuse." Je ne comprends pas ce Distinctement perdu entre deux points et ce double adverbe séparé par un /. Ensuite, une bête "à même à tout instant" me repousse. Le procédé d'enfiler des synonymes (haché/tranché/broyé) répété deux fois par la suite ne m'emballe pas non plus, avec plus de parcimonie pourquoi pas. Dans l'ensemble il y a des choses que je couperais pour des raisons de clarté au long du texte. Une remarque scénario aussi, peut-être moins importante, mais tellement cliché de l'horreur. Arthur, en voiture, ne sait pas où il va, il admet - dans sa tête - être totalement perdu car il aurait raté un carrefour, mais sa logique est de sortir pour trainer à pied au milieu de nulle part (dans un endroit qui lui fait peur) ?? C'est quand même très forcé. Je pense que ces types de raccourcis sont évitables. En conclusion, je crois que ce texte mérite un bien plus grand développement. |
hersen
11/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Entre le pragmatisme d'une décision municipale et l'horrible bête tapie qui attend son heure, j'ai vraiment bien aimé ce récit.
La montée en terreur est assez bonne, et la bête qui ouvre le texte, puis le referme est un excellent moyen de sous-entendre l'idée d'une humanité en constant danger que cette bête se réveille, parvienne à en choper quelques uns histoire de se nourrir, de nourrir le "grand retour". Sacré Yog Sothoth qui veut faire revenir "les grands Anciens" ! Cherbi, ça me rappellerait presque"" l'actualité actuelle", si je me laissais aller ! Merci pour la lecture ! |
Malitorne
11/12/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Décidément vous affectionnez les manoirs habités d’entités maléfiques du fond des âges, il me semble qu’on retrouvait les mêmes ingrédients dans « Le jésuite ». À croire que vous écrivez une série sur ce thème, pourquoi pas.
En ce qui me concerne, j’ai eu du mal à rentrer dans le texte, la faute à un réalisme défaillant. C’est pour moi très important qu’une assise solide serve le fantastique ou l’ horreur qui s’ensuit. Par exemple : « il y avait un gouffre qui doit d’ailleurs toujours être là, quelque part sous le bâtiment ». Qui aurait pu construire une bâtisse sur un trou ? Plus loin :« Savez-vous que l’on ne trouve aucun propriétaire de ce domaine ? À aucune époque ? ». C’est possible ça qu’un cadastre ne donne pas d’ informations ? Ou bien vous sous-entendez que ce sont les puissances obscures qui ont édifié et habité ce manoir, de tout temps. Un peu dur à avaler… Autre chose, cette maire qui en plein conseil municipal décide d’aller se rendre compte de l’emplacement de la future station d’épuration. Franchement, elle ne pouvait pas y penser avant ? Je ne voterai jamais pour une élue aussi imprévoyante... Ce sont des petits détails, bien sûr, mais qui ne me mettent pas dans de bonnes dispositions pour investir le récit. Ajouté à ceci des maladresses de style et une narration parfois confuse: « pauvre diable, haché, tranché, broyé » (...) « au hasard, effrayés, apeurés, paniqués ». J’apprécie vos commentaires et je ne voudrais pas vous froisser Cherbiacuespe, mais mon honnêteté intellectuelle m’empêche la complaisance. Je trouve que vous avez rédigé des textes bien meilleurs que celui-ci, dont ce « Trou dans la chaussette » qui m’avait touché. Peut-être êtes vous plus à l’aise pour retranscrire les petites choses du quotidien que le fantastique pur et dur ? |
Robot
12/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je me suis laissé prendre à l'atmosphère lugubre de cette nouvelle. Je ne dirai pas que ça m'a donné des cauchemars*, mais j'ai été passionné par l'intrigue et le développement graduel du récit vers une montée de l'angoisse des personnages.
Une écriture précise et de de valeur pour un récit bien conduit. * C'est vrai que le filon de l'horreur a été tellement exploité qu'il est bien difficile de dépasser les images réalistes des films du genre. |
Anonyme
16/12/2021
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Sauf très rare exception, je ne suis pas un bon client de ce genre de récits, peut-être parce qu’il est souvent question d’un prétexte quelconque et guère convaincant pour qu’un type, qui n’a aucune raison d’y aller et en revanche toutes les raisons de ne pas y aller, va tout de même se retrouver dans une situation qu’il ne souhaite pas, qu’il s’agisse d’une rue déserte à minuit, d’une cave ou d’un grenier obscur, ou bien encore d’un endroit brumeux où il se rend en voiture alors qu’il n’y voit pas plus loin que ses pieds, et qu’il s’agit souvent de découvrir en ne la voyant qu’à moitié la raison de sa crainte, une raison plus ou moins ésotérique dont il faudra bien se satisfaire.
Je pense que ce genre est de loin le plus compliqué, parce qu'il fait souvent rire alors qu'il devrait faire peur, et que l’échec y est la norme. Vous avez ici rassemblé tous les clichés du genre et ce scénario n’est pas plus mauvais que bien d’autres qui ont attiré de nombreux spectateurs en salles de cinéma. Il n’y aurait donc pas à en rougir. La forme, sans être vraiment mauvaise, est parfois curieuse. Un seul exemple : « Dans le vacarme des altercations, la voix, pourtant toujours empreinte de fermeté dans le salon du conseil, de Jocelyne aurait pu passer inaperçue. » Pourquoi ne pas écrire « Dans le vacarme des altercations, la voix de Jocelyne, pourtant toujours empreinte de fermeté dans le salon du conseil, aurait pu passer inaperçue. » ? Recourir à des syntaxes originales peut être parfois très chatoyant. Ici, c’est juste curieux. |
Anonyme
17/12/2021
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Hello Cherbi,
Heureux possesseur de textes écrits par des Lovecraftiens, j'y ai jeté un petit coup d'oeil avant de venir te commenter. Et du coup, je suis au regret de le dire, faire du HPL-like ne se résume pas à emprunter le nom d'un Grand Ancien. Comme le souligne Robert Bloch dans la préface de L'ombre du maître, pas question de se complaire dans ce qu'il appelle 'l'adjectivité' : ce qui faisait la force de Lovecraft, et qui fait également la force de ses émules, c'est que ces textes jouent sur une "suspension momentanée de l'incrédulité" du lecteur. Et, comme d'autres commentateurs l'ont fait remarquer, ton histoire présente des 'maladresses' de vraisemblance... On remet ça sur le tapis avec un prochain texte ? |
cherbiacuespe
18/12/2021
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