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Anonyme
21/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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et le monde, à son tour, sera libéré de la lumière.
Belle formule de fin ! D'une manière générale, j'ai trouvé l'écriture vraiment adaptée au sujet, ample dans les descriptions, maîtrisée, disciplinée comme le narrateur. En lisant ces phrases : Sofia est méconnaissable, décevante. Mais peu importe, finalement. Je remettrais les choses à l’endroit. j'ai su que Sofia allait prendre cher. J'ai bien aimé l'ambiance à la fois explicitement lovecraftienne (réussie à mon avis) et, avec le combat à l'arme blanche, penchant vers le manga me semble-t-il. À propos de Lovecraft, on retrouve plusieurs fois dans son œuvre l'idée de l'objet maléfique, porteur de pouvoir, ramené d'un long voyage... Au vu de la profession du papa, j'ai cru un instant qu'on serait dans ce cas de figure, que la pierre d'autel aurait d'abord envoûté le marin qui l'aurait mise à l'abri dans la demeure familiale ancestrale (Lovecraft aimait bien l'idée de malédiction sur plusieurs générations, et le cancer paternel, de ce point de vue, manque peut-être un peu de mystère selon moi ; mon avis bien sûr, rien d'autre). En tout cas je trouve l'histoire solide, bien bâtie et bien servie par l'écriture. De la belle ouvrage ! Une chose qui m'étonne toutefois : le mot de "jésuite" employé par Nyarlathotep, car il me paraît trop spécifique (religion catholique apostolique romaine, création et histoire de la doctrine très bien connues historiquement ; pourquoi un démon immémorial serait-il tant au fait de détails historiques ?), j'aurais plutôt vu le narrateur lui-même se définir ainsi. |
alvinabec
29/4/2021
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour,
Ce texte fourmille de promesses sur une écriture...en devenir. Nous avons pas mal d'idées sur une ossature fragile, cela manque de construction. Où l'auteur veut-il emmener son lecteur? D'un paragraphe à l'autre sans doute faut-il des phrases de liaison qui pour le moment n'y sont pas ce qui peut désarçonner. Cordialement |
Anonyme
20/5/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
J'ai apprécié ce texte bien écrit, mais au suspense un peu trop convenu, pour qui connaît l'oeuvre d'Ech' Pi' El... Les analepses successives et ponctuelles donnent au tout un certain rythme, on pourrait juste vous reprocher un manque d'originalité dans l'élaboration de l'intrigue, mais cela ne dépare pas dans l'ensemble des productions des Lovecraftiens, qui sont pour la plupart sans surprises... Un bel effort néanmoins. |
ANIMAL
20/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bien que le titre ne soit pas attrayant, j'ai découvert ici un très bon texte. Cette nouvelle comporte tout ce que j'attends pour me distraire : un scénario logique et inéluctable, de l'action et de l'aventure, un personnage central intéressant et un décor bien posé.
L'allusion à Lovecraft est tout à fait dans la veine de l'histoire, le cynisme tranquille du héros qui se voue au mal est dans le ton. Il ne fait pas de sentiment, pas plus pour la mort de son père que celle de sa mère ; il a fait son choix de vie et reste cohérent avec. J'ai apprécié la scène où les voyous ont trouvé plus méchant qu'eux, à coups de kaiken. Dommage que la partie sur les rêves dans la maison vienne couper l'action à ce moment précis, même si on sent l'envie de créer un suspense. Le sacrifice n'est pas détaillé et c'est très bien ainsi, pas besoin de gore pour savourer ce texte. En amont, j'aurais tout de même aimé savoir pourquoi le père a acheté cette sinistre maison. Cela a-t-il un rapport avec ses voyages, comme presque toujours dans l'oeuvre de Lovecraft ? Merci pour ce bon moment de lecture. |
Donaldo75
21/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Cherbiacuespe,
Autant dire que tu as réussi à m'entrainer, moi qui ne suis pas un habitué de ce type de récit où le Mal, Lui ou quelque soit le nom qu'on lui donne, imprime sa marque sur le lecteur. J'aime le style, entre le présent et les souvenirs du passé, avec un côté début de vingtième siècle et une écriture classique dont je tairais le nom si je m'en souvenais. Le monologue intérieur de ce jésuite qui ne convertit pas est prenant, prégnant à la lecture et tout au long de ce récit je me suis demandé qui il était même si je ne sentais pas la religion suinter de tous ses pores. Les scènes d'action sont également bien conduites car elles trahissent la tension et la jouissance qu'a le narrateur en la conduisant alors qu'il en connait l'issue fatale pour ses adversaires. Le ton est donné et il perdure pendant toute la narration, même à la fin quand il faut pourtant conclure et donner au lecteur l'explication qu'il attend forcément car il a assez attendu et souffert à se poser des milliers de question. Bravo ! Donaldo |
Malitorne
20/5/2021
a aimé ce texte
Bien
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Je suis assez mitigé avec ce texte. J’ai bien aimé le développement narratif qui fait alterner des scènes du passé avec celles du présent. Procédé efficace, ça oblige le lecteur à recoller les bouts et donc entrer davantage dans l’histoire.
Moins convaincu par un style parfois surchargé d’adjectifs, surtout dans les descriptions de la demeure et des états d’âme qui vont avec. À vouloir instaurer à tout prix une ambiance lourde vous en faîtes peut-être un peu trop. Le combat me semble aussi décalé, inapproprié par rapport au contexte. J’avais l’impression d’assister aux démonstrations d’un avatar de Naruto. J’aurais préféré qu’un serviteur des Grands Anciens utilise une violence maléfique. Le reste passe bien, néanmoins trop soft à mon goût. Vous vous placez dans la catégorie horreur mais passez sous silence le sort de cette pauvre Sofia. Qu’en a fait Nyarlathotep (ça sonne égyptien), suppôt des enfers ? Sûr qu’il l’a bouffée le bougre... |
Anonyme
21/5/2021
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Tout appréciable ce décalage entre le ton, «introspectif», et le genre du texte. Avant la lecture, je n'ai pas fait attention à la catégorie, un aiguillage pas nécessaire. Sans cette information, cette nouvelle promet, d'une certaine façon, la possibilité d'aller dans tous les sens (positivement) ; et cette promesse a fait que le narrateur a réussi à m'emmener dans son univers. J'ai beaucoup aimé l'introduction, le premier paragraphe en tête ; aussi la façon dont l'auteur joue avec le lecteur, (on est content de voir le narrateur s'élever en héros tarantinesque, avant de se dire par la suite qu'il aurait peut-être mieux valu qu'il se fasse tabasser) ; à la première lecture, je me suis un peu perdu vers la fin, une seconde a clarifié le tout, lorsque le fin mot de l'histoire est su. Ici, l'ambiance est posée, glauque, parfois avec redondance dans le champ lexical (quoique...), en contre-point, des amorces jalonnent le récit, le narrateur sait où il va dès le début, il égrène juste ce qu'il faut pour semer le doute ; posés comme des énigmes, ces amorces sur ce qu'il veut faire, doit faire, compte faire, restent à mi-distance, et font que je me suis laissé confortablement bordé dans ce brouillard rafraîchissant, m'attendant à tout moment, même quand l'intrigue se resserre, à voir le narrateur sortir d'un rêve, d'une chambre d'asile, d’une bobine à fantasmes à base d’incestes et de nécrophilie... Avant que la mère se fasse déchiquetée, j'ai un moment pensé à Psychose ; j'ai aussi pensé au dernier film de Lars V.T sur le tueur en série, riant pour les cyniques, comme ici où personne ne finit bien (c’est des liens que j’ai fait, je ne tiens pas à faire des comparaisons)... Je suis peu partisan des systèmes d’annotations de manière générale, ça me donne l'impression de forcer, limiter, simplifier le ressenti fait de plusieurs qui peuvent être contradictoires ; toujours est-il que dans l’ensemble, ce texte m’a plu, avec un plus pour le titre.
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Corto
21/5/2021
a aimé ce texte
Un peu ↓
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N'étant guère familier de ce style, il m'a été difficile d'y trouver un réel intérêt.
Toute la première partie portant la "discipline" au sommet des qualités je me suis imaginé dans un collège d'enfants de troupe se préparant à une carrière militaire pour faire plaisir à Papa. Lorsque j'ai lu " Enfin, mon père décéda" je compris que le récit baignait dans un désert affectif, ce qui me prépara à la suite. En lisant " cet immense manoir" puis " Je n’emprunterai pas la berline de location. Ma propre automobile, une petite citadine, fera largement l’affaire" j'ai pensé "pauvre petit enfant riche". En lisant " Alors, trou de balle, tu croyais vraiment niquer ma meuf ?" je me suis dit qu'on entrait enfin dans la vraie vie. La bataille rangée qui suit m'a d'ailleurs réjoui, impressionné par la célérité du narrateur et l'efficacité de son équipement. Sauf que j'ai trouvé incohérente la présence à cet endroit des trois paragraphes commençant par " Notre nouvelle maison était véritablement effrayante". Vient ensuite Sofia "elle entra dans ma chambre", formule qui aurait mérité d'être préparée, surtout que le lointain "arrive comme prévu à destination !" rajoute à l'incohérence du déroulement du récit. On accède ensuite à la cérémonie qui ressemble aux récits anciens de messe noire, ce qui est peu original. L'intervention de la "mère" qui veut "exorciser ce mal" relance l'intrigue et voici enfin "Nyarlathotep, le Messager des Grands Anciens, le Chaos Rampant". Ce personnage est censé donner tout son sens à l'aventure, mais seuls ceux qui y tiennent vraiment se laisseront impressionner par la scène. Le discours final sur le "Maître", le "pouvoir", " les Dieux Anciens des limbes", "le monde libéré de la lumière" m'a déçu car au bout de compte je n'ai pas rencontré l'originalité ni à vrai dire…l'horreur. Vous l'avez compris ni le thème ni le déroulement ne m'ont enthousiasmé. Une autre fois ? |
plumette
23/5/2021
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j'ai été déroutée par ce texte , en grande partie parce que je n'ai ni goût ni pratique de cet univers.
je me suis demandée si l'auteur n'avait pas fait une sorte de construction après-coup avec deux textes écrits de façon séparée. Comme deux scènes sans grand rapport l'une avec l'autre puis reliée un peu artificiellement. il y a un travail d'écriture, que je salue, avec deux tonalités très différentes: le narrateur venu d'un autre temps et d'un autre monde (corseté - discipliné- ) confronté à une sorte de jungle moderne d'où l'alternance des parties racontées qui évoquent plutôt le passé et des parties présentes qui met le personnage en action. Cette alternance qui oblige le lecteur ( non initié peut-être?) à une sorte de gymnastique mentale a finit par m'accrocher à l'histoire. J'espère que ces quelques observations vous serons utiles. Je ne note pas car je reste perplexe à la fin de ma lecture! |