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Anonyme
14/11/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai vraiment aimé les descriptions de l'antre de la bête, de la bête elle-même ; de l'épouvante solide, intense, une obscurité moite dégoulinante de pourriture, pour moi les codes du genre sont respectés et maîtrisés.
J'apprécie aussi la construction en flash-backs, cela donne à mon avis du dynamisme à l'histoire. Histoire qui ne renouvelle guère le genre, je trouve ; cela ne me gêne pas tant qu'elle est bien racontée, ce qui m'ennuie davantage c'est sa touche complotiste, les hautes instances dirigeantes françaises engagées dans un pacte avec le Mal depuis Louis XV… Je me dis que cela alourdit la narration. Un élément accessoire que vous ne développez pas du tout, qui m'aurait intéressée : Elle sait qu’il lui reviendra un jour, car il ne peut avoir oublié. Je n'aurais pas détesté voir Bernard paralysé par la montée des souvenirs face à la manticore. Vous avez préféré insister sur le complotisme, à mes yeux c'est dommage. Votre choix bien sûr, souverain(e) auteur ou autrice. |
Anonyme
19/11/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Je salue dans votre texte l'effort consacré à la structure. Mais l'ensemble reste brouillon, et la lectrice que je suis est restée à plus d'un titre sur sa faim : Bernard est un enfant qui a réussi à fuir la manticore, cela aurait mérité d'être mieux évoqué (et non à peine suggéré), et aurait permis, je suppose, de comprendre pourquoi il agit seul. De même, le personnage du ministre arrive comme un cheveu sur la soupe (le détail de l'enquête que se remémore Bernard reste obscur). Un petit peu d'étayage n'aurait pas nui aux implicites que vous avez souhaités. Par ailleurs, certains passages me paraissent superflus : on pouvait par exemple se passer de Jessica, du cassoulet, de Dan Simmons. Les descriptions, des lieux comme de la manticore sont très chargées à mon goût , et assez convenues. Donc, en faire moins pour suggérer plus dans certains passages, et étoffer d'autres aspects du texte l'aurait à mon sens rendu plus percutant. Je ne suis pas fan des dialogues. Sur la forme, des fautes d'orthographe sont à corriger. J'ai également relevé les maladresses suivantes -"Dans les galeries l’entourant, même l’humidité brûlante y est plus douce" : pronom "y" superflu. -"Une description aussi précise que possible est nécessaire, afin de comprendre l’horreur de la vision qui se dresse devant les yeux atterrés de Bernard." : dieu que c'est maladroit ! Décrivez, mais n'annoncez pas que vous allez le faire. -"la créature animale" : merci. Une créature végétale ou minérale aurait été improbable. -"Bernard regarde autour de lui, l’espace choisi pour cette pause" : virgule superflue. -"Elle se tient maintenant sur deux pattes antérieures musculeuses et ses pieds s’ornent de griffes spectaculaires." : si j'ai bien compris, la manticore a les pattes arrière en l'air et nous gratifie du spectacle aérien de ses pieds ? "Antérieur" signifie "avant". -"Les lèvres, d’un incarnat saisissant, cachent les autres" : ici, il fallait préciser les autres dents. -"Chaque repas, ils étaient conviés à sa table" : à chaque repas. -" Il y fait également une chaleur incroyable, avec une humidité pire qu’avant d’y pénétrer, dans la forêt (...)" : attention aux pronoms. Je pense que cette manticore (merci d'avoir exhumé cette sympathique bestiole oubiée) mériterait d'être retravaillée. |
Tadiou
24/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Lu et commenté en EL.
Je ne suis pas du tout lecteur d'histoires d'horreur et d'épouvante. Mais cette nouvelle m'a interpellé et a éveillé ma curiosité. J'ai apprécié l'écriture fluide, le scénario bien ficelé, les allers retours du monde réel au monde fantastique, le côté enquête policière et l'humour qui y est associé. Je trouve très intéressante la volonté d'actualiser les vieilles légendes du dragon ou de l'ogre caché dans une grotte. De même, l'interprétation des causes de disparitions . |
Angieblue
15/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Pas simple d'accrocher et de tout comprendre avec les différents retours en arrière. Différentes scènes et différents moments se succèdent et, à la fin, cela demande un petit effort pour reconstituer le puzzle. Mais, ça participe à la création de l'atmosphère générale.
L'introduction est assez floue et vague, j'avoue ne pas avoir tout compris concernant l'origine de la Manticore et les raisons du pacte... C'est bien glauque et sinistre, et les descriptions sont plutôt réussies, par exemple celle de la bête "La manticore" ou celle du lieu où les enfants sont emprisonnés. 4 enfants tous les dix ans, ça va, la bête n'est pas trop gourmande...mais c'est ce qui explique aussi que le pacte monstrueux passe inaperçu. Intéressant, le village complice qui garde l'horrible secret. Vous avez vraiment su constituer une atmosphère étrange et pesante qui fait froid dans le dos. ça n'est pas si simple. Et puis, ça finit mal puisque l'enquêteur Bernard ne reviendra pas vivant...En fait, ça va perdurer indéfiniment... ça ferait une bonne série horreur/épouvante. J'aimerais bien une suite et qu'un héros réussisse à mettre fin à cette abomination... Avez-vous pour projet d'écrire une suite ? J'aimerais en savoir plus... |
Catelena
15/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J'ai été rapidement saisie par l'ambiance propre au genre du récit, ce qui prouve que c'est une réussite, la manticore doit y être pour quelque chose... Par contre cela ''tournicote'' trop pour que je suive facilement l'histoire.
Il faut sans cesse faire du come-back pour tenter de ne pas se perdre dans les méandres de l'énigme. Des virgules en surnombre ou mal placées, font hoqueter la lecture. La description des lieux, ainsi que les portraits sinistres à souhait sont bien brossés, même si parfois l'on se noie dans un trop-plein d'explications, de considérations qui n'apportent rien de plus à la chronique. D'autres fois, quelques détails manquent à l'appel pour parfaire la scène. Il m'a fallu arriver à ''An 1997, quelque part en France'' pour comprendre que Bernard est celui qui s'était échappé deux-cent-trente ans plus tôt. Pour résumer mon impression : une bonne mais perfectible histoire au royaume des ténèbres, qui gagnerait à peaufiner son fil conducteur pour rendre l'aventure plus palpitante encore. Merci pour cette belle imagination, Cherbiacuespe. Elena, qui ne pactisera jamais avec personne, croix de bois, croix de fer... |
jeanphi
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour, j'avais écrit tout commentaire hier, mais je constate qu'il ne s'est pas posté lors de mon envoi. En voici un bref résumé réalisé de mémoire entre deux haltes.
Cette fort agréable nouvelle donne selon moi à être vue à travers un prisme de lecture : l'évocation de Hypérion. Il faut au lecteur un certain temps pour identifier parmis les premiers paragraphes ce qui s'avèrent des successions d'élipses temporelles avant/arrière. Hors la personne croyant être prisonnière d'un monstre de Dann Simmons depuis des siècles ne pourrait qu'émettre un anachronisme à moins de remonter dans le temps, tout comme dans Hypérion justement. Plusieurs inférances me paraissent nécessaires à la compréhension du schéma narratif. Peut-être faudrait-il intituler chaque paragraphe par l'époque de son déroulement. "Cette lumière blafarde qui l'accompagne et le guide presque" n'est pas sans évoquer le cruciform luminescent et abrutissant perpétué par une petite peuplade d'Hyperion. Je me suis demandé si en évitant simplement la comparaison paragraphe 2, l'on éviterait pas de distraire le lecture en conjectectures inutiles. Le récit est très bien mené quoi qu'il est soit. |
Malitorne
18/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Après Yog-Sothoth la Manticore, je me demande si tu n’exploites pas un peu trop le filon de la figure horrifique car on retrouve beaucoup d’éléments de tes textes passés. J’ai une impression de déjà-vu, pas forcément désagréable mais sans beaucoup de surprises. La relation entre l’enfant rescapé et le monstre m’aurait plus intéressé, je pense, que cette enquête parfois abscons.
Je ne suis pas non plus tellement convaincu par le style qui m’apparaît trop descriptif alors qu’il aurait dû être empreint de mystère, obligeant le lecteur à puiser dans ses propres terreurs plutôt que de les lui servir sur un plateau. Exercice d'équilibriste, pas évident, où il faut savoir en dire juste assez. Mais surtout j’aimerais te lire sur un autre genre de récit, ma conviction est qu’il faut se diversifier pour progresser. Essaie donc l’érotisme, mais là je déconne... |
Donaldo75
25/2/2023
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Là aussi, je me souviens d’avoir lu cette nouvelle en Espace Lecture ; désolé également de me réveiller au dernier moment mais je vois qu’elle atteint le bas de la liste des nouvelles publiées avant de rejoindre les limbes du catalogue d’Oniris alors je vais laisser un commentaire pour la postérité. Décidemment, c’est la saison des hommages ou des nouvelles écrites « à la manière de » ou « dans le style de » et je ne vais pas m’offusquer même si je préfère Dan Simmons quand il est en forme ou Stephen King quand il se casse le cul à terminer ses romans.
Anyway ! La narration ménage bien la balance entre raconter et dialoguer ; ça enlève un aspect théâtral que donneraient trop de dialogues et rend quand même l’ensemble incarné. Le style d’écriture est bien adapté à l’hommage. Il n’en fait ni trop ni pas assez. L’histoire ne m’a pas spécialement fait peur mais je n’en attendais pas tant. C’est bien mené au final et c’est ce qui compte. |