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Anonyme
7/11/2020
a aimé ce texte
Bien
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Un instantané touchant, je trouve, par la dernière note de tendresse. J'aime bien que s'y mêlent agacement, désabusement, inquiétude, pointe d'humour ; la vie, quoi. Cela dit, l'ensemble me semble plutôt cousu de gros fil. L'insistance sur les chaussettes trouées me paraît bien vue, juste si on la prend comme une diversion que tente de se créer l'esprit angoissé du narrateur. Mais la virupération contre le politique, l'épouse qui se met à chougner, l'homme qui tente de se montrer fort, bon, ça me paraît facile, attendu.
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Donaldo75
20/11/2020
a aimé ce texte
Un peu
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Je reconnais à ce texte une bonne qualité d’écriture. Par contre, le pitch dramatique me parait un peu faible et la narration semble boucler, ne pas trouver d’espace pour dépasser le mode conversationnel jusqu’à ce que l’épouse se mettre à pleurer. Dommage, c’est à la fin que cette nouvelle aurait pu m’intéresser, passer à un autre niveau de réflexion, m'inciter en tant que lecteur à percevoir un fond au-delà des simples mots.
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hersen
20/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le début de la nouvelle, qui patine un peu avec ce trou à la chaussette, est bien vu en ce sens que le couple n'en est, à ce stade de l'histoire, que dans des problèmes qui n'en sont pas.
Il y a une sorte de déni de la situation, une volonté de ne pas changer sa routine. Et puis tout déboule, avec l'entreprise qu'il faut fermer. Et à partir de là, des valeurs sûres reprennent le dessus. L'unité du couple, les enfants. je trouve ce texte assez bien vu, l'inquiétude est camouflée sous un ton enjoué, ce que peut-être nous faisons tous, non ? |
thierry
30/11/2020
a aimé ce texte
Bien
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Une construction très cohérente derrière cette image de chaussette trouée.
J'ai l'impression d'un assemblage assez original d'éléments assez communs : les nouvelles sportives, le discours politique, l'ennui de la lecture parfois... Cette concision intelligente où réapparait toute la contradiction de notre vie économique dans un environnement en danger est très fine. Bref, tout cela mériterait un développement plus profond. Ce que j'ai lu n'est qu'une ébauche jetée pour préparer une grande histoire avec ces personnages dont je soupçonne une profondeur. Je suis réservé sur le développement du livre ennuyeux - qui du coup m'a ennuyé - et qui ne sert pas le scénario. Merci pour ce partage |
Charivari
30/11/2020
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J'ai beaucoup aimé. Ce mélange d'ordinaire, d'extraordinaire, on s'emmerde on s'emmerde, le trou dans la chaussette trouée c'est le truc le plus important du monde, puis paf, tout à coup sans crier gare, l'annonce d'un drame comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. C'est la vie même. J'aime bien cette écriture qui alterne introspection, et description / dialgoue, ce ton désabusé, et ces éléments qui tournent en boucle, le trou dans la chaussette, le prix goncourt qui est nul, les journaleux à la radio...
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clarix
1/12/2020
a aimé ce texte
Bien
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J aime bien ce texte à l'écriture très simple qui se veut le reflet de la langue parlée.
Le thème est lui aussi très simple et d'actualité et nous renvoit à notre quotidien. Peut-on y lire un message d'espoir? |
plumette
1/12/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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un trou dans la chaussette, dans la couche d'ozone, dans le budget, dans la mémoire, vous partez du pragmatique et du quotidien pour embarquer le lecteur avec vous sur un fil qui se déroule avec naturel.
le texte est court, il peut paraître léger mais il a une vraie densité. Si c'est le confinement et sa "pause" forcée qui vous a inspiré ce récit, alors tant mieux car c'est plaisant à lire. et au passage, j'ai souri pour certaines formules bien troussées: "Oui, c’est une belle écriture, comme une longue poésie. Mais c’est nul !" " Des nouvelles fraîches de millionnaires sportifs, ça décontracte le cerveau." A vous relire |
SaulBerenson
2/12/2020
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Une chaussette trouée engendre comique ou désespoir. Ici nous sommes vite renseigné et tout y passe; bouquin barbant, à tous les coups pistonné Gallimard, hiver qui se pointe, radio piailleuse et bonimenteuse, personnalité ennuyeuse, tout en "euse" à s'en "décrocher les mâchoires", (manque plus que les "bras de Morphée").
Je retiendrai qu'il faut aimer son Papa tant qu'il est là pour éviter les chaussettes trouées et les bouquins chiants. Un café ca vous dit ? |
Malitorne
2/12/2020
a aimé ce texte
Bien
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J’ai bien aimé, l’écriture simple mais précise, sans fioritures, et le thème plutôt émouvant. Une tranche de vie qui retranscrit avec justesse l’actualité, ce ras-le-bol des pseudo experts qui nous assaillent de boniments à longueur de journée, ces PME qui coulent et provoquent des drames familiaux. Tout est dit avec pertinence, même cette pique contre les prix Goncourt dont on se demande souvent comment ils ont fait pour séduire le jury. Quant au trou dans la chaussette, je me l’explique comme un gars qui s’ennuie et cristallise sur ses pieds. Il n’y a que le foot pour nous sauver, et la bière… tiens c'est vrai ça, vous avez oublié la bière !
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Anonyme
6/12/2020
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Bonjour cherbiacuespe,
Ce que je trouve assez agréable dans ce texte, c’est son ton badin. Il nous rappelle que rien n’est jamais grave, en tous cas jamais aussi grave que le drame qu’en ferait un esprit romantique. Du trou dans la chaussette à l’affaire qui coule, il y a un nivellement des drames. Même si le premier, tout à fait anecdotique, grotesque même, est occulté par le second, ce dernier ne semble pas plus insurmontable que le premier. Il y a de l’angoisse, certes, et c’est même dit explicitement, mais on sent ce couple capable d’affronter les difficultés par leur attitude solidaire et je dirais même une certaine nonchalance, une nonchalance consciente, volontaire, un peu forcée peut-être, pour calmer l’angoisse, mais qui entend reléguer les difficultés qui s’annoncent à leur statut d’obstacle sans que la fin de la route ne soit atteinte. Peut-être pas un grand texte, mais dont l’impression de sérénité qu’il dégage est agréable. |
ANIMAL
6/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte très profond sous des dehors légers. La chaussette trouée sert de prétexte, de symbole dirais-je, qui cristallise la tension qui monte au sein de cette famille en particulier, et par extension de toutes celles qui vivaient de leur travail et sombrent ou vont sombrer par effet direct du confinement.
Beaucoup d’émotion dans ce récit sous des dehors pudiques. Le ras-le-bol d’un quotidien sans horizon, l’impuissance devant les faits, transpirent dans chaque mot, dans chaque pensée du narrateur. Beaucoup de tendresse aussi au sein de ce couple, cette femme qui veut contribuer par son travail aux finances du ménage et voit s’effondrer cette ambition, cet homme qui essaie de lui tirer un sourire par delà les larmes… tout en espérant qu’il ne va pas lui aussi perdre son emploi. Car alors les difficultés se transformeraient en drame véritable. Et l’important par-dessus tout, que les enfants ne voient pas leur mère pleurer car elle représente le ciment de la vie familiale. En toile de fond, il y a l’absurdité des gens « hors-sol » pérorant dans les médias, tous ceux qui ne subissent aucune perte de revenus et n’ont aucune idée de la misère dans laquelle va plonger une catégorie grandissante de la population. Et s’en fichant. Bravo pour cette tranche de vie réaliste, entre impuissance, lassitude et espoir. On se raccroche aux branches mais si la pression devient trop forte, elles finiront aussi par casser. |
Microbe
9/12/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Ce qui m'a plu :
Le style est simple. La narration en "je". C'est une scène ancrée dans notre époque et qui a à voir avec un certain microbe... forcement ça interpelle . Et puis les huit clos c'est toujours réjouissant quand les masques tombent ou que les trous de chaussettes laissent apparaitre les talons d'Achille. En l'occurence : ce type n'est pas qu'une feignasse inculte c'est aussi un macho insensible qui se fait porter des cafés par sa femme (qui bosse pendant qu'il glande) et lui, dans sa grande bonté, lui fait miroiter un sens à sa vie : "lui trouver ses lunettes dans son réfrigérateur". Du coup, je me rends compte que ma lecture est très différente de celle d'autres lecteurs. Troublant . Ce qui m'a questionné : Des paradoxes : les cris de joie des enfants et l'hiver silencieux. L' homme politique qui fait bailler d'ennui tout en étant taxé de bonimenteur et de beau parleur. Un bonimenteur ça parle des clefs à molette avec enthousiasme... La chaussette qui revient pour dire qu'on l'a oubliée. Des questions : Qui est Peter? le Psychiatre du narrateur ?(ha! ha!) J'ai pas vu le rapport avec la dépression. J'ai pas compris "Toi, t'es pas arrivé". La narration en "je" implique un point de vue , qu'est ce qu'il faut comprendre quand le narrateur décrit sa propre réaction comme s'il se voyait faire à l'annonce terrible de sa femme : "Je passe illico de la position couchée décontractée à celle, plus de circonstance, debout, stupéfait." ça sent le type qui feint, du coup, je suis parti sur un personnage insensible, mais était ce voulu? J'ai quand même un doute. La formule radicale : Vivre sans toi ? la femme va mourir en plus ? (en plus de vivre avec un type qui la mérite pas...). La femme, moi, c'est sa réaction ou son point de vue qui m'aurait intéressé aussi. Merci pour cette lecture. |
Ninjavert
14/1/2021
a aimé ce texte
Bien
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Ça fait longtemps que je n'ai pas commenté sur Oniris, donc par avance toutes mes excuses si c'est un peu décousu :)
Avant toute chose : j'ai aimé. L'instant, qui vous tient à coeur dans ce que j'ai lu de vos explications sur le forum, est présent. Cet instant un peu indéfini, imprécis, dont on ne sait pas trop quand il se déroule. A la veille de l'hiver, certes. Mais est-on en semaine ? En week-end ? Si c'est en semaine, pourquoi le narrateur ne travaille-t-il pas ? Confinement, ok, mais pas de télétravail ? Chômage ? Bref, je ne détaille pas plus mais ce sont des questions qui m'ont rapidement titillé et n'ont (pour certaines) trouvé une réponse que bien plus loin dans le texte. Et finalement, même si ça m'a un peu dérouté au début, j'aime bien ce flou artistique qui permet justement de sortir cet instant de la réalité, de l'isoler pour en faire un polaroid décontextualisé. De ce point de vue là, c'est donc plutôt réussi ! Même remarque pour le déroulement : j'ai d'abord eu tendance à imaginer que le narrateur était célibataire, seul chez lui, l'archétype du trentenaire très occupé à ne rien faire, avant que les éléments n'arrivent peu à peu : en fait, il est marié. Tiens d'ailleurs sa femme est là. Ah en fait il ne glande pas forcément, c'est peut être lié au contexte économico sanitaire... Et ah, tiens, ils ont des enfants... D'un côté j'aime ces enrichissements de la trame, qui parviennent à donner en quelques mots de l'épaisseur à ce texte court. D'un autre côté, le fait d'avoir des éléments tardifs a un peu perturbé mon imaginaire. En gros j'avais commencé à entrer dans l'histoire et ces éléments qui arrivent en cours de route m'en ont un peu fait ressortir, le temps de les digérer, et d'y revenir en les intégrant. C'est peut être d'autant plus sensible que le texte est court, on y entre presque aussi vite qu'on en sort (c'est forcément moins perceptible dans un roman de 600 pages), mais c'est peut être aussi ma faute de m'imaginer des choses trop tôt au lieu de me laisser porter... L'écriture est agréable, fluide et relativement sans accrocs :) J'ai adoré certaines formules (Et le jour se contracte... Oui c'est une belle écriture, comme une longue poésie, mais c'est nul !... Allez. Viens m’expliquer ce qui m’échappe dans ce bouquin qui me barbe... ). J'ai moins accroché à certaines autres, pas tant qu'elles soient mal écrites, mais plutôt car elles me semblaient en décalage avec la situation. Les "ben oui" de la femme, par exemple, rigolos au début, deviennent un peu artificiels, même si on comprend bien l'idée de la réponse faite sans écouter, la forme aurait pu changer en gardant le principe (hmmm hmm, moui, sans doute... tout passe, dès lors qu'on sent qu'elle a les idées ailleurs). Mais globalement ça fonctionne bien et c'est très agréable à lire. Enfin, quelques trucs m'ont chiffonné. Je liste car même si c'est du détail, c'est toujours là que se cache le diable ;) "C'était à l'école tu sais, pas le choix". Cette phrase m'a embrouillé. C'est un vieux Goncourt, de quand sa femme était étudiante ? Ou elle est plus jeune que je ne l'imaginais, et c'est un bouquin récent ? Bref, le fait qu'on manque d'éléments fait que je n'ai pas su trancher et j'ai traîné ce doute avec moi. Je connaissais le principe, mais pas le terme, donc je n'ai pas compris "l'incompétence de Peter" avant d'y revenir une fois le texte terminé, en regardant à quoi ça correspondait sur internet. "Ben non, si, je ferme la boîte". "Quoi ?" (en se mettant debout). On a l'impression qu'il découvre le sujet, ou en tout cas que la décision de sa femme le surprend. Or, de son propre aveu "Elle m’avait confié, à plusieurs reprises et en détail, les difficultés, les tensions et la catastrophe qui s’ajoutait à la catastrophe, jour après jour." Sachant ça, j'ai du mâl à croire à cette réaction. J'aurais plutôt vu un "Ca y est ? Tu es sûre de toi ?" ou un "il n'y a pas d'autre solution ?" qu'un "quoi" qui traduit une surprise qui n'a pas sa place entre eux. Pour nous, lecteur qui découvrons, oui, ça fonctionne, et la situation est très bien résumée en quelques mots, mais le mari n'est pas à notre place et sa réaction inadéquate. Enfin, j'ai bien aimé l'alternance d'états du narrateur : désabusé, caustique, taquin... et beaucoup aimé la fin. Autant je trouve certains dialogues un peu artificiels ("deux cafés qui roulent", ça m'évoque un troquet ou un truc entre collègues, pas une épouse au bord des larmes car sa boîte est en train de couler... même si on ne le sait pas encore), autant le "putain, j'en ai marre" ne pouvait pas être plus parfaitement retranscrit. Ce petit bout de phrase, pour ce qu'il a d'authenticité, de sincérité, renforce grandement tout le paragraphe qui suit, et apporte une vraie émotion à la fin. Merci pour cette touchante tranche de vie, riche malgré sa brièveté ! |