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Sentimental/Romanesque
Chiffon : Une fille sans joie
 Publié le 07/05/10  -  22 commentaires  -  3762 caractères  -  237 lectures    Autres textes du même auteur

Une vieille bourgeoise esseulée peine à vendre ses antiquités. Un chaland la laisse espérer, mais rien n'est encore joué.


Une fille sans joie


La rue est triste en hiver. Il n’y a guère que cela qui rappelle la saison, depuis qu’on a coupé ces saletés de bouleaux allergènes ; ils me manquent finalement. Les chalands passent. La marchandise les laisse indifférents. Je fais de l’ordre dans ma vitrine, je m’occupe, je regarde l’horloge. C’est Noël. Avant la fermeture, il y aura un ou deux bonshommes très pressés qui viendront acheter mes vieilleries avant de rejoindre leurs familles. Voilà pourquoi on ferme tard, même aujourd’hui. Mais avant le crépuscule, il ne se passera rien.


Mon petit magasin d’antiquités n’attire plus l’œil. Aucune pièce rare, beaucoup de contrefaçons. La mort de Marius m’a laissée désespérément seule. Reprendre l’affaire, gérer l’argent, les deux employées maladroites, je suis crevée. Je m’assois sur un tabouret près de la devanture, j’enfonce mon coude dans ma cuisse, mon menton dans ma paume, et je fais jouer mes ongles pourpres et pointus sur ma pommette. Je me sens vulgaire et je m’en fous. Une vieille bourgeoise caractérielle. Là-bas, de l’autre côté de la rue, j’aperçois un grand mâle sous un chapeau. Un long manteau couvre son corps des épaules aux mollets. Il se tient droit, une démarche impeccable, gentleman, très beau sans doute. Je le suis du regard quelques instants, et le vois s’asseoir à la terrasse du café d’en face. Il allume un cigarillo, l’air absent, puis se réveille lorsqu’on lui sert quelque chose de brûlant, sourit à la barmaid, resserre son écharpe.


Il est bon vivant, sans doute. Son œil poursuit avec amusement et bienveillance les silhouettes des passantes, sans distinction d’âge, accompagnées ou non. Il m’a remarquée, je crois. Il regarde avec insistance dans ma direction. Mais nous sommes bien, là, personne ne pourrait dire si l’on est effectivement en train de vivre quelque chose, alors je reste passive, dans ses yeux, à l’abri de mon échoppe. Il termine d’un trait sa tasse, se lève, puis traverse la rue, dans ma direction. C’est ridicule, mais je m’agite. Je cache mes doigts en croisant les bras et me redresse ; je prends un air inquiet et regarde vers l’arrière-boutique, ou au plafond. Il s’arrête à un mètre de moi, juste derrière la vitrine. Malgré la paroi en verre, il est assez près pour m’effrayer, je le vois du coin de l’œil, je le sens. Je reste là.


Je tourne enfin mon visage vers lui. Je ne le connais pas, ce n’est pas un client régulier. Je mime la surprise en le voyant si proche de moi. Je cherche sur son visage un peu d’amitié. Il est complice, un peu pervers, il crache une volute qui s’écrase sur la vitre et se dissipe autour de lui. Il ne semble pas révulsé par mon physique, il me contemple et me sourit. Je ressors mes faux ongles, et pose mes mains de chaque côté du tabouret ; je m’étire en arrière en le regardant d’un air séduit et malléable. Il se caresse le menton et joue avec sa barbe naissante, en regardant mes jambes tachées, flasques, leur bronzage artificiel.


Je me lève, et me dirige vers le comptoir au fond du magasin. Chemin faisant, je me retourne tout sourire, je fais pétiller mes yeux. Mais il n’est plus derrière la vitre. Où est-il passé ? Je cours jusqu’à la porte, je sors. Il est déjà loin, s’enfuit d’un pas vif au coin de la rue.


- Tu vas prendre froid Brigitte.


C’est le fleuriste, derrière moi. Je suis pleine de colère. Je maugrée :


- Merde… Merde ! Je le tenais celui-là. Putain !


J’éclate en sanglots. Il s’en fout :


- Eh, oh, vas-y mollo. Ça va venir. Cathy bosse ce soir ?

- Qu’elle aille au diable. Casse-toi.

- Dis donc la vieille catin, reste polie, retourne dans ta vitrine.


Je crache à ses pieds, et je rentre. Je file au premier, me débarbouille et tente de redessiner mes yeux, à plusieurs reprises, sans succès.


 
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   Flupke   
28/4/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
WAW ! Clap clap clap - Une histoire très courte avec une chute d'enfer !!! J'adooooooore ce genre d'histoire à chute.

Je me suis fait... comment dire ? euh ... je me suis fait avoir, mais avoir. Du travail de pro ! Je croyais avoir affaire à une antiquaire et il s'agissait d'une dame dans une vitrine. Vendeuse et objet à vendre ne faisait qu'un.
En plus les appels de phare étaient aveuglants. Quel régal à la deuxième lecture d'observer tous ces indices si minutieusement choisis:
La marchandise les laisse indifférents /deux bonhommes très pressés qui viendrons acheter mes vieilleries avant je rejoindre leurs familles (sublime)/je suis crevée. Je m’assoie sur un tabouret près de la devanture,/Je me sens vulgaire et je m’en fou/ce n’est pas un client régulier./Il s’arrête à un mètre de moi, juste derrière la vitrine. (non mais je suis aveugle ou quoi ? Il faut me faire un dessin ?) / il me contemple et me souris. Je ressors mes faux-ongles, et poses mes mains de chaque côté du tabouret ; je m’étire en arrière en le regardant d’un air séduite et malléable/en regardant mes jambes tâchées (Anne, ma sœur Anne, ne vois tu rien venir ? Non toujours rien !!!).

"Tu va prendre froid Brigitte", ah quand même je me réveille ... Le reste n'est que déchéance de mon acuité perceptive.
En plus, il n'y a pas un traitre mot qu'on pourrait prendre en défaut. J'ai vu a travers mes préjugés, à travers ce que j'ai bien voulu percevoir.

Du très très grand art. Bravissimo. Un petit bijou. J'en redemande.

   Anonyme   
29/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'aime beaucoup, et en particulier le 3ème paragraphe que je trouve très beau, si ce n'est une virgule mal placée.
Dubitative quant au début qui me montre autre chose, impression que l'auteur me promène, m'égare et prépare sa chute.
Rien à dire de particulier sinon que j'ai bien aimé.
Bonne continuation à l'auteur.

   florilange   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Dans cette histoire au scénario très mince, on se demande si ce sont vraiment des objets antiques que la femme veut vendre - ou elle-même - peinturlurée derrière sa vitrine?
L'ensemble n'est pas carrément mal écrit sauf que le dialogue final arrive, selon moi, comme un cheveu sur la soupe, en plus d'être très quelconque. Pas de vraie chute, donc.

   Selenim   
11/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Oui, bof. Malgré une écriture agréable et une atmosphère qui aurait pu se tendre, je suis resté au bord.

L'ensemble du texte est surtout très décousu. J'ai été vraiment dérangé par les hoquets du rythme. Le manque d'unité dans le fil narratif ne permet au lecteur d'autre choix que de s'accrocher au style, et rien d'autre.

C'est d'autant plus frustrant quand on sait, à la fin, la véritable identité de la narratrice. L'idée est alléchante, l'écriture plutôt soignée ; un ratage qui me semble surtout le fait d'un manque de travail. Avec plus d'envie, de temps et surement d'inspiration, cette idée aurait pu donner une belle histoire.

Le titre est bon mais révèle trop la chute. Une autre bonne idée mais à double tranchant.

Selenim

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelle belle découverte !

Que dire quand on n'a rien à redire ?
Que je trouve que vous avez traité ce sujet sans tomber dans le sordide comme il est souvent fait pour en remettre une couche. Peut-être y ai-je été plus sensible parce qu'y reconnaissant plus facilement certaines choses, vivant dans un endroit où ces pratiques se présentent plus volontiers derrière des vitrines que sur un trottoir, parce qu'étant également allergique au boulot... heu... pardon... au bouleau.
Je cherche mais ne trouve aucune phrase sur laquelle pinailler. C'est ça aussi, cette cohérence de ton, de forme, tout le long, qui donne une sensation de maîtrise très aboutie.

Chiffon, vous avez frappé un grand coup pour votre sortie de l'ombre. Je suis épaté et impatient de découvrir la suite.

   Anonyme   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Belle histoire, très bien écrite dans laquelle je me suis lové agréablement... Je n'ai pas du tout aimé la chute : elle m'a fait retomber de mon nuage et disparaître ma rêverie. Dommage !

   Anonyme   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
L'écriture est très délicate, elle m'a sans peine entrainée dans cette rue. Mais, sincèrement, l'histoire ne m'a pas vraiment plu : la relation entre ces deux personne, l'ambiance, la chute... rien de tout cela ne me parle.

Je n'ai pas aimé donc, ce n'est pas le genre de récit que j'aime lire en fait. Cela dit, j'espère pouvoir reconnaître quand quelque chose est bien construit, bien mené même quand, par goût je ne peux pas apprécier. C'est le cas ici. C'est une vraie réussite. il faut aimer, simplement.

bonne continuation.

   Anonyme   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Chiffon a donné un coup de torchon à la vitrine et mes yeux ne se sont dessillés qu'à la fin. Un peu pervers le Chiffon.

Signé : un Lulu en joie qui a eu la berlue.

   Faolan   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai passé un bon moment de lecture. Une écriture simple, travaillée, fluide. Un thème et un dénouement classique mais cela est bien amené et la fin peut surprendre pour peu que l'on ne prête pas attention aux indices distillés ci et là. Au plaisir de lire l'auteur dans un texte plus long.

   Anonyme   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oh, ça c'est du joli !

La chute est en effet très bien amenée, je n'y ai vu que du feu. Tout est parfaitement nuancé, mesuré, le texte ni trop long ni trop court, une écriture fluide, agréable à lire.

Pas grand chose à relever, si ce n'est des petites répétitions (avant la fermeture/avant le crépuscule).

Pour moi, que du bon. Au plaisir !

   Bidis   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien être surprise mais pas me faire balader. Or, ce texte, que je trouve par ailleurs fort bien écrit, distille des fausses pistes comme à plaisir et pour moi "ce n'est pas de jeu", comme disent les enfants.

   littlej   
8/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Non, franchement, pas convaincu pour ce coup.

La chute est mal amenée d'une part, de l'autre, elle n'est pas surprenante. Le dialogue m'a rebuté je dois dire.

Dans l'ensemble, le traitement me laisse indifférent. C'est spontané, pas assez recherché ; en somme, ça reste d'une grande, trop grande, simplicité.

Désolé, mais ce n'est qu'une impression personnel. Ne vous fâchez pas !

Bonne continuation. Et au plaisir de vous relire.

j

   PostBlue   
8/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Décevant.

Le premier paragraphe est saccadé, haletant et descriptif. J'ai aimé parce que finalement, il ne divulgue que très peu de l'intrigue, l'auteur ne donne que quelques billes, à son avantage pour la suite j'espérais. Mais non. Dès le second paragraphe (en mon cas), le doute s'insinuait déjà trop fort, et la suite ne m'étonnera plus - mieux, elle m'ennuiera en ayant découvert "le pot aux roses" trop rapidement à mon goût, que le suspense soit de courte durée.

Cela s'est joué de peu, dirais-je - finalement, je reprocherais à l'auteur de ne pas avoir été assez évasif finalement, imaginatif dans les parallèles, les fausses indications pour brouiller les pistes. Le texte reste trop accroché à ce qu'il ne voudrait divulguer qu'en dernier lieu comme "coup final".

Je trouve la fin (à partir de "Je me lève") trop expédiée, moins bonne point de vue écriture que le début. Le débit ne suit pas, on sent qu'on arrive déjà au bout et que l'auteur est lui, à la fin de son idée. Des phrases balancées comme si l'on vidait le reste des billes sur la table en espérant qu'elles fassent une figure reconnaissable. J'ai un goût d'inachevé, de retravail à fournir pour cette partie (sans avoir idée de comment, seulement que c'est plus faible à part le "Je suis pleine de colère" que j'ai beaucoup apprécié).

Je décèle néanmoins une certaine aisance dans l'usage des mots ; majoritairement, ça "coule tout seul" ou presque, ce n'est pas strictement ennuyant si l'on s'accroche à la forme.. Quoique quelques menues faiblesses et tournures un peu lourdes, mais finalement, fort peu de choses : la structure des phrases est souvent la même (sujet-verbe-complément presque à chaque coup), un langage très simple (ce n'est pas pour autant un défaut en soi), des phrases entrecoupées de virgules au milieu d'autres bien plus courtes, presque crachée ou aboyée, mettant à mal la perception d'un rythme de lecture.

Bon, finalement ça fait beaucoup pour un texte aussi court dont le fond ne me satisfait pas. Tant pis, et malgré tout, bonne continuation.

   Reggio   
9/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ben, j'aime bien.

Point de vue forme, je n'ai pas été vraiment séduit par la narration, mais le texte en lui-même ne m'a pas rebuté.

Au niveau de l'intrigue: J'ai lu les premières lignes, et je me suis dit "Et m****, encore un texte long et monotone qui cause d'une petite vieille antiquaire (quoique le "Marius" m'a fait tiquer) qui s'ennuie". Aucun harponnage dans le début du récit, et c'est dommage, j'ai failli passer mon chemin. C'est un rapide coup d'oeil sur l'ensemble qui m'a fait continuer.

Peu de rebondissement aussi, mais je ne sais pas si dans un texte aussi court (s'il est destiné à l'être) en mettre plus serait une bonne chose.

La chute est goûteuse et m'a séduit.

En fait, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une "nouvelle bonbon" qui s'avale vite, qui fait plaisir, mais sur lequel on ne reviendra probablement pas, même si c'est agréable.

En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture.

   widjet   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J’avoue être assez sceptique. Ok, c’est une prostituée, c’est ça ? Pourtant, d’après le début, j’ai cru comprendre qu’elle était la gérante de sa « boutique ». Pas clair pour moi.

Le début est intriguant (la progression est intéressante et interpelle le lecteur), mais la fin, au contraire de ce que j’ai pu lire, fiche un peu tout par terre. Et puis le « j’éclate en sanglot » ne me semble pas correspondre au caractère plutôt revêche de la Brigitte.

Un « texte-embuscade » (repose essentiellement sur sa fin) pas trop mal ficelé, mais qui m’a déçu finalement.

W

   Anonyme   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup aimé le premier paragraphe. Il est très lent laisse le lecteur s'installer sans une douceur ouatée.

J'ai regretté le mélange des registres (saleté de bouleaux) (je suis crevée) alors que la grande majorité du texte est plutôt d'un registre correct : faut pas mélanger les genre quand on parle à la première personne hélas.

"Je tourne enfin mon visage vers lui. Je ne le connais pas, ce n’est pas un client régulier. " : j'ai deviné ici mais avant en fait je pensais à une maquerelle donc j'étais sur la bonne voie...

Le dialogue sonne faux, remarque hein je n'ai pas d'expérience de ce genre de dialogue mais je ne "l'entends pas " Mes dialogues en général je les essaie à haute voix pour voir si ça colle



Donc évidemment pour moi la chute n'a pas fonctionné. Mais j'aime bien cette écriture un peu lente descriptive... je lirais d'autre sujets de l'auteur

   Chene   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Chiffon

Le style est simple, concis... Et permet de planter le décor. Justement, la narratrice parle beaucoup de son décor (sa vitrine, l'horloge, le crépuscule, son magasin, etc...) et pas assez d'elle. Il y avait certainement des choses à dire sur la psychologie de l'antiquité ! Et d'autres choses à dire également sur la concurrence locale ! Ah ! Les difficultés du petit commerce !

Aucune surprise à l'arrivée... car le décor en disait trop, sans parler du titre... et il suffit d'avoir un peu voyagé dans les grandes villes belges ou hollandaises pour savoir que le lèche-vitrines y a une saveur particulière.

Ceci dit, c'est assez bien tourné.

J'attends de lire une nouvelle un peu plus élaborée où l'auteur mettra son style au service de la psychologie de ses personnages.

Bonne continuation

Chene

   suzinou   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci Chiffon. Un très joli style, selon moi. Les phrases sont vivantes, la lecture est agréable. Le texte est ce que j'appelle rond. On est bien dedans. La forme et le fond s'imbriquent bien.
Le petit coup monté est réussi puisque beaucoup ne l'ont pas vu venir. Parfois j'ai l'impression que certains sont contents de s'être fait avoir et en redemandent, alors que d'autres un peu vexés, voudraient bien critiquer la cuisine. J'avais compris par hasard depuis le début, parce que j'ai tout de suite pensé à une émission de télévision qui a été diffusée deux fois à quelques mois d'intervalle et que j'avais beaucoup aimé. On y voyait vivre et aussi discourir de la vie, une prostituée belge dans sa vitrine. Malgré ses nombreuses heures de vol, elle avait gardé un physique classieux. Elle était émouvante. Comme Brigitte. J'ai beucoup aimé la petite phrase de la fin qui en dit long sur la lutte de certaines femmes.Ce texte est très bien fait ; il m'a plu.

   Anonyme   
11/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai tellement bien imaginé cette vieille femme et son magasin d'antiquités que je n'ai pas compris la chute. Dommage pour moi. Mais peut-être pas si bien amenée que ça, cette chute !

Par contre, très belle écriture. Rythme parfait. Dialogue excellent.

Beaucoup aimé.

   Anonyme   
13/5/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Je trouve cette histoire terrible ! dans le sens qui fait froid dans le dos...
Et puis, cette manière de décrire le désespoir avec une totale froideur, je n'aime pas du tout, même le personnage manque d'indulgence et d'humanité envers lui-même.
Le style utilisé me donne une impression de rapport administratif, dans lequel l'employé qui le tape se serait astreint à éviter toute forme de sensibilité.
Bref la boutique d'antiquité, qui devient une vieille prostituée antique et pathétique aurait pu à n'en pas douter me bouleverser s'il y avait eu plus d'implication émotionnelle dans l'écriture et aussi dans le personnage lui-même... Là... non
Je suis restée froide et distante aussi, derrière la vitrine.

   Mellipheme   
13/5/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe ! C'est la quintessence de la nouvelle : très courte, complétement imprévue, bien écrite. Un personnage bien campé, avec juste ce qu'il faut de détails pour lui donner assez de vie pour quelques lignes.

Que du bonheur pour le lecteur !

   caillouq   
10/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Une très agréable lecture à double sens pour une nouvelle courte, mais bien plantée.
Le seul passage qui m'a un peu fait hésiter, pas du tout d'un point de vue écriture mais d'un point de vue psychologique en ce qui concerne le 2e sens, c'est quand la narratrice s'agite malgré elle sous le regard du chaland. J'ai du mal à croire qu'on puisse être gênée par le regard d'un éventuel client après plusieurs décennies de bons et loyaux services ...

Ah oui, et le "Tu vas prendre froid Brigitte" qui, à mon avis, aurait quand même besoin d'une p'tite virgule au milieu ...


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