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Anonyme
30/4/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Brrr ! À faire froid dans le dos. Non tant l'adultère dont je me fiche, mais le sort du petit frère secoué. Une écriture efficace, je trouve, une bonne montée de l'angoisse. Un texte réussi à mon avis.
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Margone_Muse
10/5/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le premier constat que j’ai envie de faire est que la première partie, le mariage, n’est pas adaptée au langage ni même à l’esprit d’une petite fille. Alors d’accord, Lucie n’a pas d’âge, mais une « petite fille », pour moi, c’est 7-10 ans. Or on a l’impression de lire les pensées d’une ado au minimum question âge, ou d’une femme à la trentaine qui n’est pas encore mariée parce que personne ne veut d’elle et qu’elle est aigrie.
Ceci dit, mis à part que l’auteur en fait trop à mon goût (trop de (…) tue le (…)), j’ai quand même beaucoup aimé le cynisme. Tout est passé en revu, des chapeaux extravagants au photographe en passant par la mariée qui « trottine ». C’est bien analysé et bien retranscrit (et cette remarque vaut aussi pour le second paragraphe : l’activation dans le jardin, où je trouve le cynisme moins forcé d’ailleurs, la petite est plus dans la constatation (peut être, j’y pense maintenant, que l’auteur voulait marquer une différence avec le début de son récit, vu que l’état d’esprit de la fillette n’est pas/plus le même lors du mariage, et si c’est le cas c’est réussi)). L’écriture est maîtrisée et de qualité dans l’ensemble, bien que quelques phrases incompréhensibles ou pas trop belles se glissent entre des choses très chouettes. J’ai relevé quelques trucs au fil de ma lecture : * « Sur son passage, Cornélia et Ophélia, vipère à deux têtes, gloussent. » J’adore les prénoms et la vipère à deux têtes, ça me fait penser à Javotte et Anastasie dans Cendrillon. * « On l’a garée là, sans lui demander son avis. » A la relecture, celle-ci me plait beaucoup. * « Mais le mouvement de la maison l’attire autant que celui de la mer. » J’ai vraiment adoré celle-ci, surtout dans le contexte, où la fille est tiraillée entre les deux spectacles… * « Lucie voit ses petits bras et ses petites jambes s’agiter comme les pattes d’un cafard content. » C’est ignoble, ça m’a fait marrer. Et dans le moins bon, par exemple : * « La tête trop lourde d’images par-dessus la balustrade sous le bleu. » Alors en gros, elle se casse la gueule. Bon, ben… il faut reprendre, se placer les virgules mentalement, analyser les bout de phrases. Je suis pas stupide hein, ça me prend une demi-seconde, mais c’est pénible… Il y a deux trois autres phrases ou passages comme ça qui sont un peu durs à suivre (la secousse du bébé jusqu’à la jumelle qui donne le biberon par exemple où le « Ca va pas ? » était d’abord pour moi une parole de la mère). Pour le balais qui se déroule aux fenêtres, j’ai trouvé ça sympa, j’aime bien comme c’est traité, si ce n’est qu’ « au fond du jardin » évoque « loin » pour moi et que pour titiller un peu, je dirais qu’il lui faut des jumelles pour voir la souris du père ou le flacon de vernis. Et puis c’est des baies vitrées chez ces gens ? :) Le fond maintenant, avec la fin du récit qui se « durcit »… C’est un choix, mais c’est un peu gros : la petite en fauteuil après sa chute, le gendre qui trompe avec la mère, le bébé qui est brutalisé. Il y en a trop pour que ça soit bien plausible et ça rend le récit bien plus éloigné du lecteur lambda que la scène du mariage. J’ai l’impression que les faits ici sont là pour justifier l’existence de la nouvelle qui pour moi, n’a pas de justification à fournir : je me serais bien fait des fiançailles et un mariage (église-vin d’honneur-soirée) avec les yeux de la fillette, tout simplement. Mais je répète, c’est un choix. Je le respecte. Au final, l’ai lu un texte divertissant et je me suis plutôt bien régalé, merci. Margone_Muse |
Pascal31
15/5/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Voilà un très bon texte gâché par les dernières lignes !
J'aime beaucoup cette écriture fluide, concise (attention, toutefois, à un ou deux détails, comme ces "pauses bizarres" qui devraient être des "poses bizarres"). Cette petite Lucie a parfois des réflexions d'adulte, mais l'histoire n'en demeure pas moins agréable à suivre, avec ce climat malsain qui s'instaure progressivement tout au long du récit. J'ai aimé le parallèle avec la marée, cette mer qui monte, menaçante, alors que la famille éclate en arrière-plan. Du coup, j'ai trouvé que faire des analogies avec le cinéma était peut-être superflu. Mais là où j'ai vraiment trouvé que c'était trop, c'est à la toute fin, lorsqu'on apprend simultanément, en quelques mots, que : - le bébé a été maltraité au point de le rendre handicapé, - Lucie est tombée et se retrouve en chaise roulante, - Tout cela parce que la mère se tape le fiancé de sa fille aînée. Heu... Vous ne trouvez pas que ça fait un peu "too much" ? Dommage, avec une fin moins mélodramatique, c'est un texte que j'aurais beaucoup apprécié. |
Selenim
21/5/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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En mettant de côté la première partie, assaut virulent et gratuit contre le mariage et ses périphériques, la suite est plus intéressante et surtout plus réfléchie. Qu'une fillette puisse penser ainsi est plutôt effrayant. Heureusement, la deuxième partie montre que l'auteur s'est un peu emballé sur son introduction.
J'espère qu'il n'y a pas de relents autobiographiques... Une fois arrimé à la maison du bord de mer, les choses se nivellent et l'écriture se stabilise. Il y a moins de hargne, les mots sont posés. On sent l'énergie, une sorte de rage chez l'auteur, mise en avant par une forêt de points d'exclamation. Le rythme est très soutenu, les phrases sont réduites au minimum lisible. On attrape les rafales de mots à la volée et il est délicat de voir apparaitre des images. Le langage semble mieux adapté à une fillette bien que certains concepts débordent largement vers l'âge adulte. La structure est basique mais solide. Le symptôme en guise d'intro, les causes de la maladie en flashback. La petite Lucie déborde de rage(haine ?) envers ce mariage et pour cause. Maman a culbuté son gendre. Bref, l'intrigue n'est qu'un prétexte pour faire évoluer une écriture qui a malgré tout beaucoup de charme. Je pense que l'auteur a eu l'intelligence de choisir un format court. Son style explosif conviendrait beaucoup moins à une histoire plus longue. Gare à l'essoufflement. Un agréable moment. Selenim |
toc-art
21/5/2011
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Bonjour,
je n'aime pas l'atmosphère de ce texte, mais comme c'est voulu, j'imagine que c'est plutôt une bonne chose. mais ce qui me dérange vraiment, c'est l'aspect trop explicatif de la nouvelle, c'est peut-être dû au format court, je ne sais pas, mais ce regard d'enfant voyeur qui, forcément, distingue le vrai de chacun au delà des apparences et des conventions, je trouve que c'est fait d'une façon trop démonstrative : "Qui sont ces personnages ? De la bouillie de mots plein la tête de Lucie : respect, politesse, sens du devoir, foi, dialogue, honnêteté…", et là encore : "Une maison saine, sans vices cachés qui respire la santé, la bonne humeur et les vacances heureuses en famille, disait l’article.", comme si le lecteur n'avait pas compris déjà l'intention de l'auteur ou comme si ce dernier n'avait pas confiance en sa capacité à induire les choses et qu'il lui fallait insister lourdement. Il y a là quelque chose de trop forcé pour moi qui tient de la caricature et qui fait perdre beaucoup de son impact à l'intention première. Et cette impression caricaturale est renforcée par les archétypes qu'incarnent les personnages et les images retenues : forcément, le couple de soeurs harpies qui sort tout droit d'un conte et de toutes les comédies américaines sur les mariages, le chapeau de la tante ou de la grand-mère, le papy salace... trop, c'est trop je dirais. Du coup, on n'est plus dans la vérité (même fabriquée) d'un récit, on est dans la transposition théâtrale de saynettes dont l'accumulation tue, à mon sens, l'intérêt et la force. PS : ah oui, un détail, si j'ose dire : l'image de la trompe d'éléphant pour désigner le pénis, ben, même venant d'une gamine, je trouve que ça prête un peu à rire, non ? bonne continuation |
Charivari
24/5/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour.
Personnellement, j'ai l'impression que l'auteur ici a voulu en faire trop à la fois. -Le style n'est pas uniforme. on était sur la description d'un mariage, avec une ambiance ironique amusante, et puis, peu à peu, l'écriture devient cinématographique, elliptique, et on a l'impression que l'auteur abuse de grosses ficelles tant au niveau de ses effets de style que pour structurer son texte à partir de phrases répétées (la mer monte, souris lucie, etc) -Pour ce qui est de l'intrigue, ça fait trop aussi pour moi. Le retournement de situation multiple, au tout dernier moment, fait partie aussi de ce côté "ficelles" qui a un côté un peu agaçant. Dommage, l'auteur semble très talentueux. J'ai particulièrement aimé le début. Mais j'aurais aimé quelque chose de plus libre dans la manière de traiter le thème, de plus fin aussi au niveau de l'analyse psychologique et sociale. |
GrainBlanc
25/5/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte écrit de l'intérieur, un style riche agrémenté d'images jubilatoires, à quelques remarques près : "un truc monstrueux qui tient plus du fœtus ensanglanté que de la pivoine"... très drôle, même si on imagine mal qu'une telle pensée traverse l'esprit d'une petite fille ;"Lucie voit ses petits bras et ses petites jambes s’agiter comme les pattes d’un cafard content. " : Content ne me paraît pas très adapté, dommage car l'image est bien trouvée.
Dès la première pensée de l'enfant, l'humeur est posée par une phrase minimaliste et efficace : "Pas envie de sourire, Lucie". Ces phrases courtes, sans verbes donnent du rythme à l'ensemble. L'alternance d'images dans le présent et de digressions vers les pensées intérieures de l'enfant est assez subtile. Quelques descriptions significatives viennent enrichir le ressenti, sur la fin notamment : " Le soleil tape trop fort... Les voiliers s’agitent à un rythme nauséeux. " J'ai du relire la dernière partie pour mieux comprendre que l'enfant est tombée, ce ne serait pas de trop que d'ajouter qq clés pour le lecteur. Un texte efficace, drôle et terrible à la fois, bravo. Grain Blanc |
David
28/5/2011
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Chronicroqueuse,
J'ai trouvé ça plein d'émotions, dans la façon de raconter l'accident de Lucie à travers l'histoire de ce mariage, partie un peu étrangement vu que le mari est l'amant de la mère de la mariée. Le style lapidaire illustre même un peu cela en plus du récit lui-même, presque il devrait faire deviner le handicap de Lucie, son fatalisme, mais c'est resté une surprise dans ma lecture. Un récit noir assez bien fait à mon goût. |
Anonyme
30/5/2011
a aimé ce texte
Bien
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Il est question de photo au début, et Lucie s'y prête à regret:elle voudrait être derrière la caméra pas devant. Et durant tout le récit, sous ses yeux vont se dérouler des plans séquences, des images fixes, des pantomimes : elle filme littéralement chaque scène. Cette importance donnée au regard m'a plu. En particulier par ce que les moments sont écrits précisément et avec une certaine science du détail. La répétition de "la mer monte" fonctionne en volet, en fondu au noir. Lucie "filme" en 360 degrés, et il y a même un raccord qui respecte la loi des 180 degrés cinématographique: en opposition la maison et la mer, ou tourner son regard?
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Anonyme
1/6/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Ca m'a fait tout drôle de retrouver Jehanne Jean-Charles ici, avec jusqu'à l'attrait pour les couleurs et les objets, le ton froid, décalé et l'accumulation de menues horreurs camouflées en erreurs et les punitions ( un peu des Malheurs de Sophie de la regrettée bdsm Rostopchine, en quelque sorte ) Mais c'est bien écrit, maîtrisé ( beaucoup de bonnes choses, sur le plan écriture, ces derniers temps, sur le site ), pas déplaisant à lire. Juste un peu trop planplan pour mon goût. C'est bon, mais ce n'est pas meilleur, comme le disait je ne sais plus qui en reprenant d'un plat. C'est-à-dire que je n'aurais pas envie de relire, quoique ayant lu sans ennui. Tiens, vous auriez pu employer une citation de Curnonsky, je crois : "La plupart des femmes se donnent à Dieu quand le diable n'en veut plus", pour relancer l'action. J'ignore pourquoi votre nouvelle m'a remis cette petite phrase en mémoire. |
Menvussa
1/7/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
Il y a de l’idée. Tentative de suicide sur fond de fiançailles. Dommage que ce soit, à mon sens bourré d’incohérences. À moins que Lucie ne soit dotée d’une paire de jumelles, mais ça n’est pas précisé dans le texte. On imagine un jardin assez grand, on y dresse des tables, des serveurs s’y activent… Lucie du fond du jardin, à califourchon sur sa balustrade voit tout, absolument tout. Quelle vue ! Jusqu’à la souris qui s’agite sur le bureau dans la main de son père. La maison doit être elle aussi assez grande, qu’importe Lucie voit dan toute les pièces sans changer de place ; C’est Super Lucie. On nous parle d’une petite fille mais sa vision des choses qui l’entoure me fait penser qu’elle a au moins quinze ans. Tout au moins au début. À moins que ce ne soit le point de vue de la narratrice qui se distingue de celui de Lucie sans que l’on puisse réellement faire la part des choses. Sur la fin elle semble découvrir les choses de la vie de manière fort brutale ce qui la rajeunirait de trois à cinq ans d’un coup d’un seul. Je suis perplexe. Bref il y a de bons ingrédients mais trop de choses qui ne passent pas. Dommage. Reste que ce n’est que mon avis. Petits détails : En parlant du père : « Un seul mot pour le décrire : gris. Costume gris, cheveux gris, cravate argentée. Il aurait pu faire un effort pour être présent ! » Il est bien là le père… peut-être pas présentable mais bien là. |