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Anonyme
25/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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L'originalité de ce texte, je trouve, c'est que la narratrice ne peut plus se passer d'un élément qui ne lui apporte pas vraiment de plaisir, qui, est, elle s'en rend compte objectivement, répugnant. Et il ne s'agit pas non plus de quelque chose qu'elle élabore avec beaucoup d'efforts (elle pourrait être accro à l'idée de se donner beaucoup de mal pour ce plat) : la toxicomanie est "pure", tout à fait arbitraire.
De ce point de vue, j'ai trouvé intéressante la descente aux enfers de la narratrice, bien que la trajectoire soit trop attendue à mon goût : désocialisation, perte du travail, isolement. Par ailleurs, j'ai l'impression que le texte ne se termine pas vraiment ; pour moi, la situation où se trouve la narratrice à la fin ne constitue pas une conclusion, elle ne va pas pouvoir rester indéfiniment sans ressources pour se préparer son plat, si ? Je ne sais pas si cette manière de ne pas conclure est volontaire de votre part, ou si vous n'avez su comment terminer, en tout cas comme lectrice j'ai eu une impression d'inabouti. |
Pascal31
10/1/2014
a aimé ce texte
Bien
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Un récit qui aurait presque sa place dans la catégorie "horreur/épouvante", tant la chute de l'héroïne semble irrémédiable et cruelle : ne plus vivre que pour ingurgiter un plat.
C'est correctement écrit, même si certaines phrases me semblent un chouïa - et inutilement - alambiquées, et ça se lit d'une traite. La descente aux enfers du personnage est décortiquée sans que l'on sache ce qui l'a provoquée. J'aime assez ce côté mystérieux. Cependant, à l'instar de Socque, je n'ai pas vraiment apprécié la fin, bien trop lapidaire et qui laisse le lecteur sur sa faim : un comble face à ce genre d'histoire ! |
Anonyme
10/1/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour, Clara,
Ça m'a fait plaisir de voir publié un de vos textes. Je me suis jetée dessus avec curiosité, curiosité attisée par la catégorie. Première remarque : je n'ai rien compris à l'incipit. Il y a un problème de logique selon moi dans la deuxième phrase. Je me perds en conjectures. Vouliez-vous écrire : "Peut-être la littérature est-elle une nourriture de l'âme, mais n'essayez pas d'en connaître le goût, vous pourriez bien y rester" ? Ensuite, j'ai relevé de trop nombreuses approximations syntaxiques qui m'ont pourri ma lecture. Et je pèse mes mots. J'en ai relevé quelques-unes : Premier paragraphe : - " Il m’arrivait fréquemment par manque de temps, ou par désintérêt de me concocter un menu-minute" : la virgule avant "ou" n'est pas nécessaire. Si vous la mettez, il faut en mettre une autre derrière "désintérêt". -pourquoi le "on", alors que vous avez précisé avant qu'il s'agit de vous ("je" est donc attendu) ? - "peiner ma mâchoire" : dans l'emploi transitif, "peiner" signifie faire de la peine, or l'usage que vous en faites suggère plutôt le sens "éprouver des difficultés" (emploi intransitif). - "Pour m’assurer un sentiment de satiété, je m’acharnais pourtant à mâcher, cela me permettait de garder la nourriture plus longtemps en bouche" : non ? vraiment ? Evitez d'écrire des choses qui vont de soi, ou tournez-les de sorte que cela ne ressemble pas à un mode d'emploi. Deuxième paragraphe : -"je fis la moue face à ce goût" : face au goût ? Vous êtes alors synesthète, pour associer à un goût une image... - "ça me procurait" : ça me procura - "Simplement que je n’aurais pas su m’arrêter si j’en prenais ne serait-ce qu’un peu plus. " : phrase très, très lourde. "Simplement que" est fautif. Troisième paragraphe : parmi d'autres phrases mal tricotées, et ce notamment à cause de la concordance des temps : - "Lorsque j’eus goûté ma mixture pour la première fois, même le robusta rituel du matin me semblait fade" : sembler doit être au passé simple. - " je tentais tant bien que mal à ignorer leurs interrogations." : je tentais de ! - "J’avais honte, au point de me gaver avant leur arrivée, qu’ils ne puissent pas voir le contenu de mes Tupperware si jamais ils entraient" : vous écrivez, me semble-t-il. Utilisez les connecteurs comme il se doit : afin qu'ils. Et puis d'abord, c'est qui "ils" ? Vous avez parlé de votre entourage. On comprend que "ils" sont les personnes de votre entourage. Pourquoi pas "elles" ? Les pronoms sont supposés faire référence à quelque chose de précis, ce qui n'est pas le cas ici. - "Ce n’était plus de l’ordre de la confiance ou de l’ouverture d’esprit, la foi que j’avais envers mes proches était bien réelle, mais par sécurité ; non pas la mienne, mais la leur" : ici également, il y a un problème de référence, de logique. On comprend, mais tout juste, et tout est très mal dit. Je fais partie des commentateurs dont la lecture est ralentie par les fautes d'orthographe (ce qui n'est pas le cas ici), les phrases bancales, les coréférences imprécises, les malmenages de la logique. Je suis absolument incapable d'apprécier un texte mal ficelé dans sa forme. Je préfèrerais des phrases simples peut-être, mais au service de l'histoire. A ce sujet, si je fais un effort pour m'attacher au fond, je remarque une idée intéressante, mais insuffisamment développée. Et si je me réfère à votre incipit, j'ai beaucoup de mal à comprendre le lien entre la littérature et "un mets putride". C'est donc pour moi un texte inachevé, sur le fond comme la forme. |
ikran
10/1/2014
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Commentaire modéré
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MariCe
10/1/2014
a aimé ce texte
Bien
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J'ai trouvé votre histoire très bien construite, bien écrite. Le processus de l'addiction est parfaitement analysé.
En revanche, être addict à un mets "putride" me rend pour le moins perplexe. |
senglar
12/1/2014
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Commentaire modéré
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senglar
12/1/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour ClaraTessier,
Du mou, du mou et encore du mou... Bref votre héroïne mange comme les Américains quoi ! Qu'elle y ajoute du vin rouge cela lui donnera l'illusion du mou de veau. Qu'elle se mette encore au moût, l'ivresse n'en sera que renforcée :))) ça m'a aussi fait penser à Amélie Nothomb qui cultive son pourrissoir, avide de fruits en décomposition, plus goûteux les uns que les autres. Nourriture magique, son succès ne se dément pas plus que son talent. Ah ! S'il suffisait de laper du caca pour devenir célèbre ! C'est tout le mal que je lui souhaite :) Ben... Bonne chance à elle donc, sa langue est bien huilée, son écriture aisée. Pour ce qui est de vous ClaraTessier : Attention à la distinction entre "savoir" et "pouvoir", et "... je tentais tant bien mal D'ignorer...", d'où le (-). lol Brabant |
ikran
13/1/2014
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Bonjour Claratessier,
votre héroïne trouve-t-elle son bonheur dans ce qui n'est pas conventionnel où le perd-t-elle dans ce qui est immonde ? Pour moi, ce plat est un paradoxe. Pour la note, choisissez celle que vous voulez. Pour moi un texte peut-être exceptionnel sur un mot et exceptionnellement nul sur un autre, alors à ce compte là ... |
Asrya
26/8/2014
a aimé ce texte
Un peu
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L'addiction à un plat putride, quelle bonne idée !
Cela m'a vraiment plu ! J'ai trouvé cela très intéressant comme démarche. Toutefois, je reste un peu septique sur le goût uniforme de ce plat, quelque soit les aliments utilisés. J'avoue ne jamais avoir essayé la chose, mais il me semble peu probable que cela arrive... A moins que votre personnage souffre d'une pathologie menant à la perte de la différenciation gustative, je ne vois vraiment pas comment ce "plat" peut naître ! Bon, c'est un récit, alors passons !. Le reste de la nouvelle s'ancre sur l'addiction et la déperdition dans la société ; rien de bien original. Cela reste écrit convenablement, rien ne m'a spécialement marqué, dans le mauvais comme dans le sublime, Bref, je reste perplexe en ce qui concerne le contenu de votre oeuvre, J'applaudis néanmoins l'idée, Merci pour votre écrit, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |