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Sentimental/Romanesque
Coco : L'arbre aux feuilles d'or
 Publié le 01/07/11  -  8 commentaires  -  6980 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur

Le petit Nicolas essaie de faire le deuil de la mort de son grand-père qu'il aimait tant. Jusqu'au jour où son père planta un arbre dans le jardin...


L'arbre aux feuilles d'or


J'aimerais vous faire rêver mais cela n'est pas mon but premier. Je tiens juste à vous narrer une belle mais néanmoins étrange histoire vécue par un petit garçon du nom de Nicolas.


Nicolas, petit garçon de neuf ans intelligent et merveilleux, croquait la vie à pleines dents. Il aimait jouer, rire, apprendre comme tous les enfants de son âge. Mais ce qu'il préférait par-dessus tout c'était de passer du temps avec son grand-père.


Ces deux-là ne se quittaient jamais. Ils faisaient tout ensemble : aller à la pêche, au parc, se promener au marché, tondre la pelouse, nourrir les poules et les oies, ennuyer le pauvre monsieur James, le libraire, en gagnant de l'argent tous les vendredis aux jeux à gratter et bien sûr lire des histoires avant d'aller dormir. On pouvait même entendre, de temps en temps, le grand-père, lui qui avait renoncé aux beaux-arts pour se marier et fonder une famille, donner des leçons de piano à son petit-fils. Vous ne trouverez jamais un amour plus pur et plus beau que celui qui unissait le petit garçon à son grand-père.


Mais, lors d'un triste et froid mois d'octobre, le vieux grand-père tomba malade. Si malade que le médecin voulut qu'il soit suivi continuellement à l'hôpital. Nicolas ne pouvait s'empêcher de voir son grand-père. Il lui rendait donc visite tous les jours. Il y restait toute la journée et aussi longtemps qu'il le pouvait. Il arriva plus d'une fois où l'infirmière de garde, touchée par ce petit gamin, les laissa ensemble plusieurs heures après les heures de visite autorisées.


Pendant ces longues soirées, ils parlaient de choses et d'autres. Étrangement, ils avaient toujours quelque chose à se dire. Jusqu'à ce fameux soir où Nicolas, tout innocemment, demanda :


- Grand-père, les gens qui meurent ils vont au ciel ?


Le grand-père ne fut pas surpris par la question de son petit-fils. Il s'y attendait à vrai dire. Et il lui répondit calmement :


- Certaines personnes oui. Quand elles ont été sages durant leur vie, elles peuvent atteindre le paradis. Mais ce ne sera pas mon cas. Moi, je resterai ici auprès de toi pour toujours.


Sur ces mots, Nicolas serra très fort son grand-père dans ses bras et dans la pénombre de la chambre éclairée seulement par la lumière de la lune, ils conclurent le pacte silencieux de toujours rester ensemble.


Le grand-père mourut deux jours plus tard d'une hémorragie interne. Nicolas fut inconsolable. Il resta enfermé dans sa chambre pendant des jours. Il ne mangeait pas, n'allait plus à l'école et n'avait plus goût à rien. Mais, un matin, une certaine agitation dans le jardin attira son attention. Son père avait décidé de planter un petit arbre près du banc où Nicolas et le grand-père avaient l'habitude de s'asseoir souvent. Le père, voyant que son fils le regardait par la fenêtre, lui cria :


- Dans une lettre qu'il a écrite avant sa mort, ton grand-père m'a demandé de planter cet arbre près de votre banc. Il savait ce qui allait se produire et espérait que ça te réconforte.


Il se retourna pour continuer de creuser le trou où il planterait l'arbre et se chuchota : "Et je l'espère aussi."


Dans les jours qui suivirent, on ne trouva plus Nicolas dans sa chambre mais bien au pied de l'arbre dans le jardin. Il lui parlait comme il parlait jadis à son grand-père. Il lui racontait sa journée à l'école, ses exploits au football, de la petite Mathilde qu'il aimait tant et qui était dans sa classe mais aussi de ses rêves et de ses cauchemars. Il lui prit l'envie un instant rien qu'une fois de toucher l'arbre et de lui murmurer : "Tu me manques grand-père."


À cet instant, Nicolas ne put retenir une larme qui coula le long de sa joue. Au même moment, l'arbre perdit une feuille qui virevolta et alla se poser délicatement sur l'herbe en récupérant au vol la larme de l'enfant. Dès qu'elle toucha le sol, la feuille se transforma en or.


Surpris, Nicolas n'en crut pas ses yeux. Il pensait rêver. Il la prit dans ses mains, la toucha délicatement de bas en haut et de haut en bas. C'était bien de l'or. Une feuille d'or brillante comme l'aurore et dure comme la pierre. Nicolas courut la montrer à sa maman. Arrivé à la cuisine la feuille était redevenue une feuille ordinaire. Pourtant Nicolas jura d'avoir vu une feuille d'or.


- Mais maman je te jure que c'est vrai. Cette feuille s'illuminait de mille feux. Elle avait une belle couleur jaune comme les blés. C'était de l'or j'en suis sûr. Je pense que c'est grand-père qui voulait me parler. Il tenait à me dire qu'il est toujours là quelque part.


La mère ne sut comment réagir face aux divagations de son fils :


- Tu as sans doute dû rêver, Nicolas. Ton grand-père est mort. Je sais que tu es triste ; je le suis moi aussi. Mais la vie est ainsi faite. On ne ramène pas les morts à la vie.


Nicolas voulut rétorquer :


- Mais maman je t’assure que...


La mère le coupa net dans sa phrase et changea de ton. Elle devenait beaucoup plus dure et froide :


- Maintenant ça suffit tes mensonges, Nicolas. Je ne veux plus en entendre parler tu m'entends jeune homme ?


Nicolas ne sut quoi répondre. Un menteur ? Lui ? Non il n'était pas menteur. Il savait ce qu'il disait et ce qu'il avait vu. Il y retournerait donc cette nuit pour en avoir le cœur net.


Quand ses parents furent endormis, Nicolas enjamba la fenêtre de sa chambre et descendit par la gouttière pour aller s'asseoir près de l'arbre de son grand-père. Les heures passèrent mais rien ne se produisit. Nicolas resta là à attendre que quelque chose se passe. Qu’un signe lui soit envoyé. Mais le sommeil commençait à le gagner et le froid piquant et glacial piquait à travers son pyjama. Le vent passait entre les boutons de sa chemise et venait lui agresser le torse en lui procurant un frisson qui lui parcourait tout le corps. Vers quatre heures du matin, Nicolas se résolut à reconnaître qu'il avait peut-être rêvé. Qui sait ? Peut-être désirait-il tant revoir son grand-père qu'il avait inventé toute cette histoire qui pouvait encore le rattacher à lui. Avant de remonter se coucher, il s'approcha de l'arbre, posa la main sur le tronc, l'embrassa délicatement et lui dit :


- Je t'aime grand-père. Jusqu'à ce que nous soyons réunis je t'aime.


C'est alors que toutes les feuilles de l'arbre s'illuminèrent les unes après les autres telles des lampions de Noël. Elles s’envolèrent dans le ciel dès la première bourrasque de vent en se changeant en or. Nicolas, un large sourire aux lèvres et ses petits yeux humides, regarda cette explosion de beauté et de lumière s'élever dans les airs. À cet instant précis, il sut.


Je m'appelle Georges Delarbre. Je suis mort le 22 octobre 2010 d'une hémorragie cérébrale. Mais je fus bien des choses. Je fus l'époux heureux d'Éléanor, le père comblé de Suzanne, le grand-père de Nicolas et, l'espace d'un instant, je fus votre conteur. Je fus tout cela à la fois mais à présent, et seulement pour mon petit-fils, je suis l'arbre aux feuilles d'or.


 
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   Anonyme   
15/6/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli, touchant, tout simple. J'ai beaucoup aimé, et surtout la chute. Un beau récit apaisé.

   Anonyme   
19/6/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Une très belle histoire, un récit intimiste et doré qui fait partie des belles choses. La chute est particulière de douceur, d'amour, pardon je veux dire d'Amour, c'est encore plus beau. Un lien au-delà de ce qui se voit, de ce qui s'entend (se comprend).

"Je fus tout cela à la fois mais à présent, et seulement pour mon petit-fils, je suis l'arbre aux feuilles d'or."

Un texte qui m'a caressée par sa douceur et son or. Tout ce qui brille n'est pas or ? Si, quelquefois.

Merci pour cette lecture. Mon évaluation ne parle pas de littérature, de phrasé et de mécanisme d'écriture. C'est peu dire.

   Pascal31   
20/6/2011
 a aimé ce texte 
Pas
L'idée, sans être bien originale, est mignonne : l'amour qui lie un grand-père à son petit-fils est toujours touchant.
Il n'en demeure pas moins que le récit est très maladroit. L'auteur accumule les poncifs et dessert son histoire avec un style stéréotypé.
Beaucoup de fautes jalonnent le texte également.
Malgré le côté mélodramatique du sujet, je n'ai à aucun moment été touché par ce texte : les personnages sont survolés et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
Au final, une nouvelle qui m'a laissé indifférent, surtout à cause des faiblesses d'écriture. Désolé.

   xuanvincent   
21/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La fraîcheur de cette nouvelle m'a plu et touchée. Le sujet m'a intéressée.

Je verrais bien cette histoire racontée en particulier pour des jeunes lecteurs.

J'ai apprécié en particulier le paragraphe où le merveilleux apparaît le plus nettement dans le récit, au moment où toutes les feuilles de l'arbre s'illuminent telles des lampions de Noël.

Sur le plan de la construction, ce récit m'a paru bien équilibré.

Détails :
. Le terme "rêver" m'a paru revenir un peu souvent dans le récit.
. "mais bien au pied de l'arbre dans le jardin. " : le terme "bien" me semble de trop.
. Pour cette phrase : "je fus tout cela à la fois mais à présent, et seulement pour mon petit-fils, je suis l'arbre aux feuilles d'or." Le terme "seulement" m'a un peu gênée au moment de ma lecture, j'aurais préféré la phrase écrite sans ce terme. De même "Mais je fus bien des choses." ne m'a pas paru le plus approprié pour parler d'un vieil homme.

En conclusion, merci à l'auteur pour cette jolie histoire, bonne continuation !

   Anonyme   
1/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un conte simple et agréable, que l'on imagine bien raconté à un enfant avant qu'il ne s'endorme, peut-être pour le rassurer dans des circonstances semblables à celles de cette histoire.

J'ai du mal à envisager le texte sous l'angle technique car je ne me sens pas réellement faire partie de son public, toutefois je peux dire que j'aurais aimé un peu moins de descriptions et quelques éléments qui puissent rendre les choses plus vivantes, surtout dans la relation de l'enfant à son grand-père.
Par exemple, dans la scène dans laquelle le père plante l'arbre, on imagine assez aisément la situation. Par contre, le troisième paragraphe, débutant par "Ces deux-là" est presque exclusivement descriptif. C'est dommage, il n'en aurait pas forcément fallu beaucoup plus pour que le lecteur puisse se forger une perception plus charnelle de ces personnages en relation.

J'ai été un peu surpris par la brutalité de la réaction de la mère à l'égard de l'insistance de son fils. J'ai eu une impression de manque de crédibilité.

J'ai noté aussi quelques approximations ou erreurs d'expression qui ne me semblent pas volontaires.

   widjet   
1/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Si d'entrée on accepte le fait que le traitement très convenu (style, vocabulaire, tournure de phrases...) est volontaire - et ce afin d'être compris des très très jeunes - on ne passe pas un mauvais moment (même si il y a moyen, je pense, d'être un peu plus créatif, moins mielleux et plus rigoureux - des répétitions évitables, des lourdeurs dans l'écriture - sans toutefois perdre en accessibilité).

Néanmoins, les > de 15 ans pourraient trouver ça un peu nunuche quand même .

Un conte gentillet, poétique et tendre.

W

   toc-art   
1/7/2011
Bonjour,

je ne suis pas le public pour ce genre de textes, sans doute trop vieux ou trop cynique, mais bizarrement je trouve ça "vieillot" et terriblement daté dans l'expression. Et puis, trop d'incohérences, ce gamin qui reste toute ses journées à l'hôpital et même la nuit, par exemple. Et puis, bon, le gamin forcément intelligent et merveilleux (ça veut dire quoi "merveilleux" chez un gamin ?), le forcément triste et froid mois d'octobre... etc., j'ai vraiment eu du mal.

je pense qu'on peut écrire pour des mômes sans les prendre pour des... enfin, vous voyez ce que je veux dire.

ah oui ! et la fin aussi, aussi originale que le coup du rêve qu'on nous ressort toutes les deux semaines...

mais ce n'est que mon appréciation personnelle. Bonne continuation.

   Anonyme   
7/9/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Si l'on considère que ce texte est un conte pour enfants, alors oui, c'est pas mal. Cependant, si j'avais encore été une enfant, l'histoire ne m'aurait pas éblouie, ni enchantée du tout. Je ne dois pas être sensible à la magie ni aux contes de fées. Et puis, c'est ennuyeux, cousu de fil blanc (et pas d'or - dommage).

De plus, le petit Nicolas n'est pas crédible lorsqu'il dit à sa mère : "Mais maman je te jure que c'est vrai. Cette feuille s'illuminait de mille feux. Elle avait une belle couleur jaune comme les blés". (ou alors il a une âme de poète).

Désolée.

   souchys   
15/6/2012
Commentaire modéré


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