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Aventure/Epopée
colette : Pattiares et Pathéna – La mythologie Onirienne – Annexe 1
 Publié le 14/07/08  -  11 commentaires  -  5121 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

Étude du mythe des déesses Pattiares et Pathéna.


Pattiares et Pathéna – La mythologie Onirienne – Annexe 1


Ces derniers temps, nous avons eu l’occasion d’approfondir notre étude de la mythologie onirienne et particulièrement le mythe des déesses Pattiares et Pathéna. Nous avons pu assister à diverses cérémonies, qui nous ont permis de mieux comprendre les légendes les concernant ainsi que le rôle de ces deux divinités dans la vie des Oniriens.


Ce que nous savions déjà :


Pattiares : déesse du savoir, initiatrice de Pathéna

Pathéna : déesse, gardienne du feu sacré.


Pattiares et Pathéna agissent généralement de concert. Elles dirigent un groupe de dieux secondaires dont elles ont fait leurs esclaves. Ces deux déesses règnent sur un domaine qui constitue la raison de vivre des Oniriens : la création littéraire.*


Le temple consacré à Pattiares et Pathéna est appelé par les Oniriens « La Centrale ». Il est situé un peu à l’écart du centre de vie et cette appellation nous a surpris dans un premier temps. Mais « La Centrale » est aussi le nom du domaine céleste où règnent les deux déesses.



Le culte


Les Oniriens font offrande de leurs créations littéraires aux déesses. Mais, contrairement à ce qu’on peut observer dans d’autres civilisations, les offrandes ne sont pas destinées à remercier les déesses pour leurs bienfaits, ni pour quémander pluie, prospérité, etc.

Tout le culte tourne autour de ces offrandes elles-mêmes. Ce que les Oniriens attendent en retour, est la sublimation de leurs écrits. Pattiares et Pathéna suppriment les imperfections des textes qui leur sont confiés et les rendent aux Oniriens, magnifiés.


Il est bien entendu que, comme tous les dieux et déesses connus, Pattiares et Pathéna en retirent un bénéfice : tel l’arbre absorbe le dioxyde de carbone pour se nourrir et rejette de l’oxygène, les deux divinités absorbent une substance contenue dans les fautes des textes et les purifient ainsi de leurs erreurs.


Cette substance est la « correctine ».


Dans des cas relativement rares, la correctine contenue dans les textes est de mauvaise qualité, voire même toxique. L’écrit est alors rejeté par les déesses et rendu à l’Onirien qui en est l’auteur. Malheur à lui s’il a l’audace de représenter son texte sans l’avoir retravaillé suffisamment pour rendre la correctine au goût des déesses.



La Centrale


Si Pattiares et Pathéna se délectent de la correctine comme les colibris se délectent du nectar des fleurs, elles en ont rendu dépendants les dieux secondaires qui les entourent. C’est ainsi qu’elles les maintiennent en esclavage.



La Centrale est un immense domaine particulièrement dangereux pour les dieux qui y vivent. Bien plus que pour les Oniriens qui les contactent. Pattiares et Pathéna y élèvent quelques animaux exotiques dont elles se servent volontiers pour châtier leurs esclaves désobéissants.


Si les dieux font leur travail avec assiduité grâce à leur dépendance à la correctine, il arrive fréquemment que Pattiares et Pathéna ne soient pas satisfaites de la qualité de leurs interventions.

En effet, ils ont parfois tendance à vouloir extraire trop de correctine d’un texte, le vidant ainsi de sa substance. La punition qu’ils encourent peut être terrible.

Citons quelques exemples de châtiments :


Être suspendu par les pieds au-dessus de la mare où Nestorthograf et Abrahammatical, les deux crocodiles, les taquineront pendant quelques heures.



Être enfermé dans l’enclos du chat à neuf queues, animal particulièrement féroce.



Dans ses écrits, Patrix* nous en dit ceci : "tout adepte de la surcorrection intempestive se verra infliger des sanctions pouvant aller de la caresse d'un chat à neuf queues à la pendaison par les pieds au-dessus de la mare aux crocodiles..."


Chaque année, au solstice d’été, ont lieu de grandes festivités dont le point d’orgue est l’affrontement entre les dieux-esclaves les plus négligents et les lions de « La Centrale », soigneusement affamés pour l’occasion. Pattiares et Pathéna s’y montrent impitoyables.



Certaines légendes qui nous ont été rapportées, tendent à laisser croire que même Philhermès et Zeunico* se tiennent à distance des colères de Pattiares et Pathéna et leur montrent le plus grand respect.


Les Oniriens sont un peuple généralement paisible. La présence de récits aussi cruels dans leur mythologie, s’explique probablement par l’héritage de civilisations beaucoup plus anciennes dont les Oniriens sont les descendants et dont ils ont gardé certaines légendes.


________________

* Voir « La mythologie Onirienne » du même auteur.


Illustrations de Colette


 
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   Bidis   
14/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Drôle et enlevé.
En tant que correctrice, j'ai peut-être un petit préjugé favorable, mais j'ai trouvé cela très bien écrit en plus d'être plein d'inventions.

   Cyberalx   
14/7/2008
Je ne note pas, ce serait décidément trop subjectif.

Bravo pour ton coup de crayon Colette !
Une vraie sensibilité artistique et un talent humoristique s'en dégagent, le texte est aussi très drôle même s'il porte en lui le parfum de la vérité.

Longue vie à nos déesses !

   David   
14/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Colette,

C'est quoi les deux Aliens jaunes autours de la mare aux crocodiles ? Les divinités dont tu parles auraient elles formes humaines ou extra-terrestres alternativement ? Y-a t'il des détails horribles sur leurs régimes alimentaires ?... Un texte qui semble lourd de non-dits.

   Pattie   
14/7/2008
(Ce sont les fameuses Virgrunouilles, une espèce protégée)

   aldenor   
14/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Le texte est marrant et l’apport du dessin est enrichissant. J’aime les crocos, très Tintin au Congo. Bon, mais là on bifurque vers la B.D. ou quoi ?

   widjet   
15/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Original, inventif et joliment illustré, ce clin d'oeil à nos deux courageuses correctrices est également mérité.

Merci Colette

Widjet

   xuanvincent   
17/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce texte de colette, pour son humour et pour ses illustrations, réussies et très drôles.

Décrire l'univers des Oniriens et les adresser à ces mêmes Oniriens me paraît délicat... En tout cas, par le biais de la mythologie gréco-romaine revisitée, j'ai trouvé que le message passe bien.

Bravo colette !

   Andre-L   
17/7/2008
Plein d'humour ce texte et de très belles illustrations.
Mais la vérité de la centrale est toute autre ! Colette a dû modifier son texte, au début il décrivait avec réalisme le sort horrible des correcteurs, mais cette cruauté a été jugée hors charte par les deux cheftaines (elles ne voulaient pas que leur vraie nature soit dévoilée aux yeux de tous).
Signé
Un correcteur anonyme.

   Anonyme   
1/8/2008
Très bien écrit belles illustrations.
Drôle et dans la droite ligne du premier épisode.

Edit. : Le chat à neuf queues est le nom d'un fouet, non ?

   Togna   
12/8/2008
Ce texte devrait être ajouté à la charte avec obligation de sa lecture à tout nouvel onirien !
Ce dernier aurait ainsi une idée (en deçà de la réalité toutefois) du risque encouru par les correcteurs.
Bravo Colette pour l’ensemble de cette œuvre grandiose !
(Un correcteur reconnaissant.)

   Anonyme   
8/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'avais aimé le journal de Marguerite, j'ai vu ce texte, j'ai eu envie de le lire, j'ai eu raison.

Private jokesque sur fond de mythologie Onirique... j'ai beaucoup aimé... EDIT :je pense comme Togna ^^ On devrait coller ce texte à la charte.

Maintenant, objectivement, parfois on apprécie tellement l'ensemble (bravo pour les dessins^^) qu'on se fout du reste... et en détails je n'ai rien remarqué de négatif ou de perfectible. Le fond colle à la forme.
Et inversement.

Merci


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