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Concours : La route [concours]
 Publié le 22/10/24  -  4 commentaires  -  2585 caractères  -  31 lectures    Autres textes du même auteur

La chanson "Highway to Hell" du groupe AC/DC a tourné en boucle sur ma platine fatiguée. Mon clavier a pris le pouvoir et s'est mis à chauffer des mots et des phrases.


La route [concours]


Ce texte est une participation au concours n° 36 : Des courts littéraires atypiques

(informations sur ce concours).



La route déroule sa longue bande d’asphalte dans un désert étouffant. Le paysage sent la poudre et le feu. Je conduis cette voiture d’un autre temps au son d’une chanson aux sonorités métalliques. Des questions tournent en boucle au plus profond de mon être : qu’est-ce que je fais ici et pourquoi maintenant ? Le chanteur me répond avec sa voix de chat écorché.


Vivre facilement, vivre libre

Une place saisonnière pour un voyage sans retour

Je ne demande rien, laisse-moi juste vivre et

Tout prendre sur mon passage


Ses paroles me submergent totalement. Je pense à la terre promise au bout de cette autoroute de l’enfer, à la fin de tout et du grand n’importe quoi. Le désert brûle de plus en plus fort. Le ciel brille clair. Le soleil s’affiche haut. Je me sens comme James Dean sans Natalie Wood, à fond les bras en croix dans sa voiture de sport au milieu de ce paysage aride.


Plus de panneaux stop, de limitation de vitesse

Personne ne va me ralentir

Comme une roue qui va tourner

Personne ne va m'en empêcher


Je connais ce chat écorché. Je me souviens de lui, de sa vie déjantée et de sa triste fin dans le froid londonien. La vie parait si belle et si facile quand on ne respecte pas des règles non écrites, à ménager la chèvre et le chou en bons consommateurs aveugles de sodas trop sucrés. Ce chanteur l’appelle liberté dans ses derniers vers prophétiques.


Je n'ai pas besoin de raisons, pas besoin de rime

Il n'y a rien que je préfère faire

M'enfoncer pour un moment

Mes amis seront aussi là-bas


Mes amis sont tout sauf là-bas. La réalité, ce n’est pas une chanson de rock métallique. Dans la vraie vie, vos amis ne sont pas souvent là où vous les espérez. Cette vérité avant-dernière déchire mes dernières bribes d’espoir. Je laisse tomber la chanson. Seule la fin des panneaux stop et des limitations de vitesse m’intéresse désormais. J’ai envie de penser à la liberté, à la facilité, à James Dean et Natalie Wood. L’accélérateur ploie sous mon pied, le ciel prend définitivement feu et je me mets à chanter à mon tour.


 
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   Robot   
3/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une chanson qui parait débouler d'un autoradio déclenche chez le narrateur des réflexions analytiques.
La voiture comme fauteuil de psy. A la fin, accouché de ses névroses, le personnage libéré commence à vivre.
Pas sûr que mon interprétation soit la bonne, mais c'est mon ressenti.

   Provencao   
22/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

"Vivre facilement, vivre libre

Une place saisonnière pour un voyage sans retour

Je ne demande rien, laisse-moi juste vivre et

Tout prendre sur mon passage"

J'y ai lu une énigme basée sur la valeur de la liberté avec ces ambiguïtés et ces équivoques.

J'aime moyennement: Je ne sais pas si je suis dans le vrai ou pas...

   hersen   
22/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Peut-être que j'aurais été plus séduite sans l'éternelle route américaine, qui n'est même plus un symbole, qui est, simplement...
et compliquemment quand on commence à se chercher des petits vers dans le cerveau. Il y a ici l'évocation de l'éternelle liberté, ou supposée telle, sans entrave.
La route, les panneaux, en sont une bonne métaphore, mais il est facile d'en voir les limites, dès que ça "accroche".
Ceci dit, l'évocation est bonne, le propos clair (même si un peu top pour moi) et l'écriture dans cette forme servent bien le texte.

merci pour la lecture et la participation.
ps : comme j'hésite entre un peu et bien, je démarre sur bien.

   Luz   
22/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonsoir,

Je n’ai pas tout compris, n’ayant pas les références pour, sans doute. Parfois, j’aime sans trop comprendre, mais là je n’ai pas vraiment accroché.

Bonne chance pour le concours.


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