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Sentimental/Romanesque
Concours : Moi, je m’appelle Lyse [concours]
 Publié le 12/01/09  -  35 commentaires  -  6085 caractères  -  228 lectures    Autres textes du même auteur

Rencontre au bord de l'Eau d'Heure.

[L'auteur de ce texte est Isfranco (qui nous l'a gentiment offert lors de son départ d'Oniris)]


Moi, je m’appelle Lyse [concours]


Ce texte est une participation au concours n°8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



oooooooPrologue


« Elle sourit. » se dit-il.


D’un morceau de bois, il dessine ses rêves à la surface de l’eau.



ooooooooo1


Il l’entend murmurer.


Égon, brusquement, se retourne.

Il regarde la berge et avance d’un pas.

Il vient d’avoir trente ans.



ooooooooo2


Il contemple paisiblement les volutes de fumée bleue sortir de sa bouche et s’estomper lentement dans l’air. Sa femme dort. Il se demande comment ils en sont arrivés là, si vite.

Il pense à son amour, songe leur vie à rebours.

La chambre est froide.

Chauffage coupé.

Fenêtre ouverte.



ooooooooo3


Depuis quelque temps, Céline rentre plus tard.

Depuis son anniversaire, la mi-mars environ.

Quelque chose a changé.

Il ne sait quoi au juste.

Ne veut pas le savoir.

Puisqu’elle est souriante.

Fatiguée, mais souriante.



ooooooooo4


Elle a changé d’odeur aussi. Quelque chose de subtil, pas comme un nouveau parfum. Une fragrance un peu fade qu’Égon n’identifie pas parfaitement.

Il y est presque. Mais pas entièrement. Quelque chose lui échappe.

Elle reste souvent seule dans son bureau. Elle sursaute parfois quand il arrive.

Rougit furtivement à ses mots gentils.

Son téléphone ne sonne plus.

Son téléphone ne traîne plus.



ooooooooo5


Il sent qu’ils devraient faire le point.

Se retrouver.

Tous les deux.

Ils aiment l’eau.

L’emmener aux barrages ?

Chambre 7, hôtel de « La Truite En Fumée ».



ooooooooo6


Elle a accepté de venir.

Elle ne l’accompagne pas en promenade. Ne sort plus avec lui. Prétexte la fatigue.

Devient distante, incolore, enfermée dans cette chambre qui n’est pas la leur, sur les bords de l’ « Eau d’Heure ».

Silencieuse.

Indifférente.



ooooooooo7


- Je t’aime mon amour.



Ce fut tout ce qu’Égon entendit.

Il avait simplement ouvert la porte et s’apprêtait à entrer.

Il referma doucement, sans faire le moindre bruit, sans respirer et repartit vers la « Plate Taille ».



ooooooooo8


Au bord du lac, il hésite, s’assied sur un rocher.

Pense, pèse, mesure les possibles.

L’eau le tente.

Il dessine en ricochets ses pensées dérisoires sur l’encre noire du lac.



ooooooooo9


Aller lui parler.

Trouver la force de poser les questions.


Il regagne la chambre.



ooooooooo10


Elle est au téléphone.


- Mon amour je t’aime. Je suis déchirée, coupée en deux. Je l’aime aussi vois-…


Il n’attend pas la fin.

Court encore et encore, ravagé, incertain.



ooooooooo11


Attiré par l’eau il retourne au lac. Adossé à la roche, il s’endort au soleil.

Il rêve et voit une femme qui nage.

Sensation de désir.

Lumière.



ooooooooo12


Il se réveille. Avance vers l’eau.


Il regarde, regarde encore…


Des vagues rident le lac et clapotent au rivage.

Un rêve ?

Dont il reste ces quelques traces au sol, empreintes nues sur le sable grossier.



ooooooooo13


La surface de la « Plate Taille » est noire.

Sur l’onde glissent ses pensées, étonnamment détachées.



ooooooooo14


Il sait qu’il devrait rentrer. Il sait qu’il ne le fera pas.

Il a rêvé et ce rêve change tout.


Il repart néanmoins.



ooooooooo15


- Viens, viens me rejoindre, murmure une voix douce.



ooooooooo16


Égon se retourne.

Il regarde la berge et avance d’un pas.



ooooooooo17


Il a trente ans.

Vit seul depuis la nuit des temps.

Il entre dans l’eau. Elle le prend dans ses bras.



ooooooooo18


La fille du lac est belle.

Elle l’essuie, le réchauffe.



ooooooooo19


Assis sur un rocher, avec de l’eau, sur une feuille noircie d’encre de Chine, Égon écrit en transparence ses rêves de changement.

Il exhale un peu de fumée bleue.


Par-dessus son épaule, elle le regarde faire.

Lui murmure à l’oreille - Moi, je m’appelle Lyse.

Lui prend sa cigarette.

La partage avec lui.



ooooooooo20


L’eau, en son mouvement aléatoire, trace sur nous l’ombre sans fin d’un rêve à faire encore… pense-t-il, écrivant :


« Eau noire ou dorée

Fil de rêve au vent léger

Secret de nos êtres… »




Lyse court, se jette à l’eau et nage encore.


Ils rient.


Il plonge et la rejoint.

Enfin.






* L’Eau d’Heure est une petite rivière à truites, sur laquelle plusieurs barrages hydrauliques ont été construits, entre Charleroi et Philippeville, en Belgique (la Plate Taille est l’un d’eux). Cette rivière se forme au confluent de l’Heure et de l’Eau Noire.


 
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   widjet   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
La forme est séduisante. J'aime bien l'idée de raconter une histoire de façon épurée, avec quelques phrases courtes, riches de sens. C'est un exercice de style qui m'inspire aussi.

Ici, il m'a fallu deux lectures pour comprendre (enfin je crois).

Malheureusement, il manque l'essentiel. L'émotion. La faute à un style et une écriture trop neutres, des phrases qui manquent soit de force, soit de poésie (lire Origine inconnue de Tchollos dont l'exercice est à mon sens plus concluant). Sans doute s'agit il de pudeur. Mais le risque est grand de laisser le lecteur insensible sur ce qui se passe dans cette histoire d'amour brisée et ce déchirement des deux êtres.

Dommage.

Widjet

   Anonyme   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il y a incontestablement un style Isfranco.
L'auteur (excellent au demeurant) semble hésiter entre la prose et la poésie. Mais c'est une hésitation assumée.
La mise en page est recherchée, comme lors du précédent concours.
L'histoire est un peu confuse.
Mais elle semble n'être qu'un prétexte à un bel exercice de style.

   Anonyme   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé le style qui colle au détachement du personnage constatant froidement, sans émotion, que son histoire d'amour expire... Mais du coup, j'avoue ne pas adhérer à une fin aussi pessimiste et... définitive, le personnage parait triste, anéantit, mais assez fort, toujours à cause de cette sorte de distance que donne le style, pour affronter l'évènement.
Bon, voilà is, pour moi le type devrait s'en sortir, mais peut-être que Lyse est une "vraie" fille ? et que je n'ai rien compris finalement ?

   Menvussa   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'y ai trouvé de la poésie, par contre cette succession de paragraphe numérotés m'a dérangé, je trouve que cela ne fait pas naturel, trop recherché et du coup, ça nuit au texte lui même le faisant apparaître comme un simple exercice de style.

Quand à comprendre le fond, je pense que sur les deux, l'une est virtuelle mais je suis tenté de dire : Laquelle ?

   Anonyme   
12/1/2009
Aucune n'est virtuelle. Les deux filles ont des prénom différents... Cécile et Lyse. Il y a des traces dans le sable.
Pour ce qui est de la phrase il vit seul depuis la nuit des temps, il s'agit évidemment de faire allusion au fait qu'on peut avoir un sentiment de solitude tout en vivant en couple... Ni plus ni moins. Mais je ne voulais pas d'un trop laid "il se sent seul depuis..."
Simplement il y en a une avant, l'autre après. L'eau est ici symbolique, comme un baptème en quelque sorte

   guanaco   
12/1/2009
Personnellement je n'ai pas adhéré au style ni à la forme de cette nouvelle qui pour moi, d'ailleurs, ressemble plus à une poésie (avec toutes les réserves qui s'imposent étant donné mes connaissances en poésie^_^).
Je pense que je n'aurais pas pris le parti d'introduire une autre femme (qu'elle soit virtuelle ou non d'ailleurs) et j'aurais centré ma nouvelle uniquement sur la déception amoureuse, mais je respecte le choix de l'auteur.
Pour finir je ne suis pas convaincu du rôle fondamental de l'eau dans cette trame.
Merci toutefois pour ce texte.
Guanaco

   dude   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Pour un exercice de style, c'est réussi. Et en plus, la forme ne l'emporte pas totalement sur le fond. Cet écueil évité, il reste un bon moment de lecture. On se laisse porter par ces petits bouts phrases. J'ai moins acccroché au découpage en numéros.
Peut-être qu'un tel sujet méritait qu'on laisse l'émotion transparaître davantage?

   colette   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a, chaque année, plusieurs morts aux barrages de l'Eau d'Heure, nous conterais-tu l'histoire de l'un d'eux ?
Je trouve que le dosage est parfait : une récit dépouillé mais avec suffisamment d'indices pour ressentir les émotions non exprimées dans le texte.
Sur la forme, les numéro ne m'ont pas gênée mais je n'ai pas compris leur nécessité.

   Anonyme   
12/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie le style totalement dépouillé de ce texte où l'on trouve une réelle force d'évocation.
la mise en page me convient tout à fait, elle accentue les non dits et les silences ainsi que le détachement de ce personnage.
Pas besoin d'en rajouter, tout est là.
Un petit bémol seulement : l'amorce de l'idylle avec l'autre fille me parait peu crédible.

   Anonyme   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Alors ou je suis un peu pâlote ou y a que moi qui a compris le truc? (j'y reviendrai!)

Bref,

1- la forme. Oui. Originale. Mais Dieu Is que c'est difficile à suivre sans en perdre le fil (de l'eau... ). à mon gout trop saccagé, trop hachuré, trop...cassé. Mais j'aime le dégradé.

2- l'histoire. Belle. (ET JE REVIENS AU TRUC) Cet homme qui perd tout, qui pense à en finir, et qui au détour de son suicide croise sa Lyse (Harlequin, peu importe), qui lui rend gout à la vie. La mort d'un amour, la naissance de la vie après-la-mort-de-l-amour...

3- Le rythme. Pour moi il est trop travaillé, comme le style, et du coup, ce qu'on y gagne en "pure technique", on le perd en émotion.

Moi, je pense que quand on écrit ce genre de texte, il faut qu'on ait cette impression que les mots hurlent l'émotion. Des incisions qui s'ouvrent béantes dans l'âme du lecteur.
E là, Is, bien que tu le sais, j'aime beaucoup ce que vous faites, ben j'aime moins.
Parce que je ne t(y reconnais pas vraiment.
Mais c subjectif.

De loin ton texte le plus abouti d'un plan purement théorique.
Belles phrases, comme toujours, mais Is, qu'as-tu donc fait des images...???

Et comme tu commences à avoir l'habitude, môa, quand je ne me sens pas objective je ne note pas, ben t'as le droit à pas de note pour le moment.
Je me repose dessus et je noterai quand je me sens le cran de le faire...
Merci néanmoins pour la beauté de l'histoire, et pour la première fois dans ce concours, une utilisation de l'eau qui soit plus métaporique que réelle (sauf pour la fin hin)

BON EDITH v'là vot'note...

   melonels   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé ce style épuré, l'essentiel est là et donne encore plus de force au récit. Je ne suis pas amatrice de poésie, mais il y a de la poésie dans ce texte et c'est toute la beauté du texte. Merci.

   Ephemere   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien la forme exploitée à fond. Je préfère rester dans le rêve et laisser à ces souvenirs toute leur virtualité. Rêves d'un homme qui va se noyer en poursuivant une chimère. Qu'est-ce que quelques traces sur le sable : les siennes ? Tant mieux si le texte va au-delà des désirs de l'auteur. En règle général, on n'entend pas ce que l'auteur veut signifier.
Et un bravo pour les noms de lieu.
FMR

   melany   
13/1/2009
c'est une idée interessante, j'ai beaucoup aimé la première partie sur un amour qui se termine, cette phase de transition où chacun comprend peu à peu et où tout le monde souffre... j'ai moins accroché sur la fin, je me dis qu'elle aurait pu être plus gaie s'il y a une nouvelle rencontre et une nouvelle histoire...

   Anonyme   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup la forme à mi chemin entre nouvelle et poésie.
Pour le fond une histoire finalement banale racontée avec pudeur peut être aurait on aimé quelque chose de plus mais néanmoins un très bon moment de lecture.

   xuanvincent   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup de commentaires pertinents ont déjà été écrits sur ce texte.

Ce récit m'a paru osciller entre poésie et nouvelle.

La structure, l'enchaînement de courts voire très courts chapitre a retenu mon attention. Je me suis toutefois demandé si le grand nombre de chapitres ne nuisait pas un peu à la lecture.

L'eau dans cette histoire d'amour (assez banale comme l'a dit précédemment Xrys) m'a paru bien présente.

   Nobello   
13/1/2009
Avant de lire les commentaires, j'en étais à tourner autour de "symboliques" qui relèvent peut-être, finalement, de l'hallucination...
Pourtant, cette "Lyse" (la dilution ?) ne me semblait pas plus nommée au hasard que le médium employé -le sujet, l'eau, liée à la sensualité plus ou moins voluptueuse et tonique suivant les représentations ; s'agissant d'un lac, je suppose qu'on reste dans le "sage"-. Et puis la forme employée, singulière, qui fait à mon sens le constat de ce qu'elle est, telle que, plutôt que "d'hésiter" entre nouvelle et poésie. Et si l'auteur ne m'a pas "gêné" en adoptant une forme potentiellement déroutante, c'est que le pari est gagné pour ce qui me concerne.
Cela dit, je trouve que tout ça est mis au service d'une "histoire" un peu maigre.

   Marian   
13/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Lyse, c'est plutôt la "dissolution" que la "dilution", non ?
Bref.
J'ai bien aimé à la seconde lecture. Surtout la fin, parce qu'au début, bien que ce soit épuré, le lecteur obtient trop d'informations redondantes qui empêchent le texte d'être subtile. Mais je trouve que la fin est meilleure, que la rencontre avec Lyse est délicieusement poétique.

   Bidis   
13/1/2009
C'est un texte extrêmement poétique.
Je n'y ai pas compris grand chose à la première lecture mais quand un texte est beau, je ne cherche pas à comprendre. Cependant j'ai relu celui-ci sous l'éclairage des commentaires des prédédents lecteurs.
Les prénoms trop étranges me rendent toujours une histoire lointaine, un peu figée et Égon me semble un prénom bien bizarre...
Je reste avec l'impression d'un bel incompris qui se promène avec esthétisme dans une histoire d'amour banale à trois ou quatre personnages.

   Anonyme   
14/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai pas capté à quoi renvoyait la "Plate taille", pas compris, j'ai sans doute pas lu assez attentivement. Mais c'est pas grave. J'ai bien aimé la "truite en fumée" en revanche. C'est quoi ce prénom, "Egon", ça fait un peu chevalier - mais j'y connais pas grand chose- et pourtant on parle de téléphone alors... Bref on a bien l'droit de donner des prenoms moyenageux à ses personnages nan?
La forme poétique me plait, l'écriture est jolie. J'aime beaucoup l'entame, après des trucs me plaisent moi, puis de nouveau une phrase m'interpelle...
Une lecture constituée de roulis qui ne fut toutefois jamais humectée par l'écume de l'ennui et de l'indifférence.

   Flupke   
14/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte sollicite l’attention constante du lectorat. (Moi aussi deux lectures).
D’habitude je n’aime pas trop ce genre de texte trop cryptique, squelettique, où il y a juste le strict minimum.
Mais ici ça m’a quand même plu. J’y trouve un effet poétique et c’est assez agréable de combler les manques soi-même à la deuxième lecture.

   victhis0   
15/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Singulier, original, lent et rythmé, inimitable...J'adore cet espace personnel d'isfranco, île particulière de la mer onirienne.
Merci pour ce bel exercice, tout en retenue, fluide et mélancolique

   marogne   
15/1/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai trouvé de belles idées dans ce texte (de très belles), en particulier dans 1, 4, 8 et 19. La forme est originale, et attire le lecteur qui veut savoir, cherche à comprendre.

Mais l'émotion n'était pas là, et et j'en ressorts en ne retenant que quelques émotions passagères, quelques rides qui vont au loin, s'atténuant....

   papyrus   
16/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé le style mais je ne suis pas sure d'avoir compris toute l'histoire.

   nico84   
17/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je crois avoir compris is, Lyse est la personification du naufrage (étymologiquement la destruction). Le naufrage d'un couple, le naufrage d'un homme qui se rend compte, qui se rend tout simplement.

Qui n'accepte pas, impuissant. Ton histoire est subtile (si j'ai compris) mais forte. Merci et bravo pour cette nouvelle.

Maintenant, peut être que plus de détail seraient utiles. Faire davantage de personalisation de cette Lyse et même de la mer.

Aller au bout de tes idées, aller plus loin dans tes pensées et dans l'intensité, choisir des mots et expressions plus fortes.

Tu as une belle écriture, mes conseils sont seulement pour te perfectionner et toucher davantage d'oniriens.

   Faolan   
20/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne sais pas si j'ai saisi toutes les subtilités mais l'ensemble m'a plu. La fin est heureuse et c'est tant mieux !

Certains chapitres n'auraient-ils pas pu être regroupés ?

J'aime bien les courtes phrases.

Exercice difficile hésitant entre nouvelle et poésie en effet. Il fallait oser !

Merci.

   Anonyme   
19/1/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bon je connais pas le thème du concours, mais j'apprécie vraiment ce texte très simple.

C'est l'aspect très épuré, très calme et fluide qui me séduit de prime abord.

Et puis, en relisant je vois des choss au delà de ce qu'il y a au premier niveau....

Un beau, très beau Isfranco!

   kullab   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Oui à la forme, plutôt oui à l'histoire ; une nouvelle en forme de poème, de plusieurs poèmes même. Exercice de style délicat. Je ne suis pas un aficionados des histoires d'amour mais cette façon de traiter le sujet m'a plu. C'est réussi.

   Nongag   
21/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Oh! le culot d'écrire une chose pareille! Et c'est foutrement bien fait. De l'étonnement du départ, j'ai navigué de plaisirs en surprises et j'ai fait une bien belle croisière. Ceci dit, la deuxième partie me semble un peu moins forte et comporte certaines répétitions qui diminuent (un peu) la force du départ.


Original!

   Anonyme   
25/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une écriture ciselée, élégante, une vraie bonne écriture dans laquelle chaque mot est mesuré, claque ou caresse. La "femme incolore" est incontestablement un moment phare du texte. La vraie et la naiade sont de la couleur de l'eau, ici, incolore. Isfranco manie le rythme comme on peindrait ou jouerait une petite musique. Il me rappelle le plaisir que j'ai eu à lire les premiers romans de Sagan. Bref, Isfranco est une bonne ménagère à mes yeux : il cuisine avec trois fois rien et le plat est savoureux, il frotte avec deux gouttes de javel et le sol est reluisant. Quant au texte et à son contenu, la dose est juste, ni trop ni trop peu. Cela ne passe pas pour irréel parce que justement cet homme malheureux est qui sait en proie à des troubles psychologiques. Et rien de lourd, du fluide qui glisse entre les doigts, comme le thème qu'il a respecté. Mon seul bémol serait que personnellement je déteste les guillemets et j'en ai lu deux de trop, les tirets aussi, je les aurais bien... Histoire de rendre le texte résolument moderne. Mais c'est histoire de commenter à fond, rien de plus !
Moi j'ai aimé.

   macalys   
31/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup aimé ta façon de raconter cette histoire, avec des phrases courtes, des mots simples et poétiques. Au bout de quelques minutes de lecture, j'avais les larmes aux yeux... Ce style minimaliste m'a touchée.

Tu laisses aussi beaucoup de liberté à ton lecteur pour imaginer le décor, la situation. Tu suggères quelques éléments et laisse le lecteur parcourir le reste du chemin. Ca permet de s'immerger vraiment dans l'histoire.

Mais cette façon de suggérer sans jamais entrer dans les détails a aussi ses effets pervers. J'avoue qu'à la fin du texte, j'ai cru que ton personnage se noyait. Quand j'ai vu dans ton message d'explication qu'il n'en était rien et que la "fille du lac" n'avait rien de virtuel, j'étais un peu perplexe. Alors j'ai relu et je me suis rendue compte que l'imprécision de certains passages m'avait conduite sur une fausse piste.

Voici les bouts de texte qui m'ont induite en erreur :
- Dès le passage 11, le mot rêve et le champ lexical du rêve sont très présents.
- Il entre dans l’eau. Elle le prend dans ses bras.
18
La fille du lac est belle.
--> Le "elle" en gras se rapporte à l'eau ou à la fille ? Dans le doute on peut très bien décider (comme je l'ai fait en lisant ton texte la première fois) que les deux se confondent. J'ai donc cru à une espèce de naïade, d'esprit de l'eau, qui lui murmurait des mots doux à l'oreille dès le début du texte.
- Elle l’essuie, le réchauffe. -->On continue un peu dans l'irréel et l'abstrait et donc pour moi la piste de la naïade se confirme. Car j'imagine qu'elle ne l'essuie pas avec une serviette et ne le réchauffe pas avec ses bras, pas encore du moins car il ne fait que l'observer... J'ai donc cru à une espèce de magie.
- L’eau, en son mouvement aléatoire, trace sur nous l’ombre sans fin d’un rêve à faire encore --> Cette phrase (très belle au passage) rattache encore ton texte au fantastique pour moi, malgré l'apparition du prénom de la belle.
- Il plonge et la rejoint.
Enfin.
--> Comme je croyais dur comme fer à l'aspect fantastique du texte, j'ai cru qu'il se noyait.

Bon et puis en fait cette fin tragique me plaisait plus. Je trouve que ton héros se remet un peu vite de sa rupture sinon.

   David   
10/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour isfranco,

Le texte va bien là où il veut, il a une jolie simplicité par delà la mise en page, un peu surprenante, ultra aèrée, je ne sais pas encore trop quoi en pensé.

   Anonyme   
15/2/2009
Un peu trop épuré, je trouve, mais c'est mon avis.
Un peu trop facile aussi. Pas le texte, l'histoire.
Il l'aime, renifle une odeur de trahison sur laquelle il refuse de mettre un nom, soit... mais une fois certitude acquise, il va se jeter à la mer, comme on dit dans le sud ?
Trop facile !
Seconde lecture : il ne se jette pas à la mer, il sait que l'avenir de l'homme c'est la femme et que l'eau, c'est la vie. Cette Lyse devient cette inconnue qui finira par arriver, au détour de l'inattendu.
Donc, il y a de l'espoir. Tant mieux.

   Ariumette   
21/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Une forme non conventionnelle pour nous faire oublier une histoire un peu trop déjà vue ? Mais j'ai vraiment aimé ce style, épuré, qui ne dit que l'essentiel... C'est beau mais ça manque un peu de fond.

Je ne note pas cause concours

   jaimme   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Les numéros scandent le texte. Lui donnent un rythme, même si leur présence me gêne.
Le reste. Aucune critique. Parce qu'il n'y en a pas à faire. Parce que je n'en ai pas envie.
Une épure.
Que j'ai aimée. Oh oui!

   wancyrs   
24/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moi qui aime l'originalité, me voilà servi... Comme on le dit, en remuant un peu, on trouve souvent des trésors cachés.

À cheval entre nouvelle et poésie, entre rêve et réalité ; narré comme un film 8mm qui se déroule lentement... voilà mon ressenti. N'avoir pas compris qui de lyse ou céline était la chimère, c'est là le genie de cet oeuvre.

Je me suis identifié à cet Egon( quel homme à un moment de sa vie ne broie pas du noir ?). J'ai trouvé le dénouement un peu triste, une issue à ne pas prôner lorsqu'on sait la force que les écrits peuvent avoir sur les moeurs. Mais d'un autre côté, c'est la triste réalité d'un monde qui s'enfonce continuellement dans l'imperfection.

Merci pour ce texte beau et original, riche en émotion, en images.


Oniris Copyright © 2007-2023