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Donaldo75
22/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Cette nouvelle m'a fait marrer, je ne saurai expliquer pourquoi dans le détail même couché sur le divan d'un psychothérapeute à grosses lunettes. Dès l'exergue et surtout en relisant ses quelques mots, j'ai été emporté par ce dialogue au goût surréaliste, un peu comme du Dali dans un souvenir cinématographique, à l'instar de ce que le peintre espagnol avait réalisé dans le film d'Alfred Hitchcock intitulé "pas de printemps pour Marnie". Et le recadrage est amusant, avec une phrase de fin ambivalente mais bien vue dans la série "les freudiens sont parmi nous et ils ont pris le pouvoir" proche de cette des "envahisseurs" où David Vincent les a vus.
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Provencao
1/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
J'ai beaucoup apprécié vous lire... Bel écueil d’une certaine dialectique en ce Sorgho . J'ai particulièrement aimé cette oscillation entre deux extrémités : le choix des mots et la volonté de puissance, l’irrationnel et le rationnel, le rêve désespéré et l’action implacable ... Quant au surréalisme, dans la démesure et la subversion, cela nous apprend en tout cas par quelles voies le fantasme, le souvenir peuvent amener tout un chacun aux formes les plus liberticides de l’interprétation. |
Dameer
1/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hello,
C’est fort comme un vin de palme ! Cette histoire remporte le prix de l’esquive et de l’égarement, mais aussi de l’émotion pure : Un : On part d’abord sur des histoires de cul : "parler de cul", "cinq ou six moments chauds", "histoires de baise", "Des scènes du Kamasutra". Je pense forcément que c’est un mec qui va relater ses conquêtes, réelles ou fantasmées ! Deux : détour sur un souvenir d’enfance. Intéressant, surtout la description de la règle (J’ai connu des élèves qui n’avaient que trois objets dans leur sac : une règle en fer, un cutter et un compas). Rien à voir avec le cul ! Trois : Là on passe dans un autre souvenir et immédiatement les mots "Agnis" (recherche google), "La rive du marigo", "l'eau d'un canari", "village". "La femme roule un pagne en anneau" Evoquent l’Afrique de l’Ouest ! Et lorsque la femme pose le canari sur la tête du Blanc, on réalise que celui-ci est une fille – car aucun garçon qui se respecte n’a jamais porté d’eau sur sa tête ! Puis vient la scène des pilons, et là c’est authentique, magnifique, cet art qu’on les femmes africaines, aux bras forts et musclés, de lancer le pilon dans le mortier, en le lâchant à mi-course. Puis elles se mettent à chanter, et la encore c’est toute l’Afrique qui est évoquée dans leurs chants : sorcellerie, liens entre les vivants et les ancêtres, la jalousie (du côté des hommes et peut-être encore plus chez les femmes, quand le mari est polygame !) Et puis ces jeux de mots : le son du sorgho = le son de la musique, vanner le sorgho = être vanné, et cette pirouette ultime comme pour se remettre de ce trop plein d’émotion, ce Syndrome de Stendhal : "Nous reviendrons sur les trente centimètres de votre frère. Intéressant, ça." C’est tellement bien amené, cette évocation de la vie du village en Afrique, tout ça me parle vraiment ! |