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plumette
30/6/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette nouvelle est prenante de bout en bout.
Tour de force de réussir à intéresser les lecteurs en décrivant dans les quatre premiers paragraphes le nettoyage des latrines et l'analyse des comportements masculins et féminins dans " les lieux d'aisance". c'est intéressant de faire connaissance de cette façon avec la narratrice qui est également le personnage principal. Une petite note d'humour avec le prénom de cette nettoyeuse de chiottes et un suspens bien maintenu avec l'arrivée de cet homme et cette approche assez lente pour la convaincre de participer à sa petite entreprise. aucun jugement moral, à aucun moment, ce qui permet au lecteur d'être totalement libre dans son opinion. l'écriture est alerte, un grand savoir faire! |
hersen
10/7/2016
a aimé ce texte
Bien
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En plein coeur du cynisme, cette nouvelle dans un sens n'apprend plus grand-chose tant on sait les trafics d'organes; mais les dire, une fois de plus, et mettre en scène celle qui va accepter ce travail de meurtre pour gagner mieux sa vie.
Que dire ? Qu'il faudrait avoir fait le même travail qu'elle pendant des années pour comprendre son acceptation. Ce texte ne donne pas de réponse, il pose la question de la conscience. mais alors, pour être honnête, il faut extrapoler. Il y a bien des professions louches moins regardantes; Des gens qui ont pignon sur rue. pour moi, ce texte est incomplet car il ne va pas jusqu'au bout. mais c'est le choix de l'auteur. Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur ceux qui, de ce trafic, gagneront bien plus, bien plus qu'une maison. |
Perle-Hingaud
13/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai trouvé ce texte excellent. Efficace et sans effet de manche, avec une narration simple, presque plate, qui banalise l'horreur décrite et surtout imaginée derrière les aspirations légitimes de la narratrice. Celle-ci apparaît peu à peu, d'abord comme une victime, puis comme un bourreau.
Ce récit fait froid dans le dos. Bravo ! |
Anonyme
25/7/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Désolé de débuter mon commentaire par cela : ""Je vous emmerde", clamaient les chiottes des hommes, dès la porte, et le "vous", à 20 h 30, c’était toujours moi.", mais voilà pourquoi je suis resté sur votre nouvelle, pour ce ton, ce réalisme, cette description de notre "humanité". Et puis plus loin "les phares des grands poids lourds en face me faisaient les yeux doux… Juste un petit coup de guidon et finis...", c'est tellement juste ce sentiment qui apparaît en nous parfois. Ah et puis : "l’Europe nourricière et aigre comme une rombière qui vous donne ses vieilles jupes ", ce passage remet bien les pendules à l'heure, je trouve. On ne s'attend pas vraiment à cette offre de l'homme, je voyais plutôt l'approche d'un pervers de la pire espèce, et la suite de la nouvelle ne tombe pas dans le sentimentalisme, ni dans le glauque, juste l'authentique réalité de notre civilisation. Le style est parfait pour raconter cela, direct, un langage et des réflexions qu'on imagine bien dans l'esprit de cette femme. Un excellent travail qui amène à une profonde remise en question sur nous-mêmes, sur le fonctionnement de notre monde. Me ferais-je greffer un organe dans ces conditions-là ? Les yeux doux des camions me seraient sans doute plus supportables. Très belle lecture pour moi ce matin. Pour une première nouvelle, je dois avouer que vous avez frappé fort. A vous relire avec grand plaisir. |
vendularge
25/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Tout d'abord, je trouve une écriture efficace, sobre qui va à l'essentiel. Elle porte le rythme même des gestes de la femme, mécaniques et désabusés. Cette première partie est remarquable. L'histoire est très intéressante et nous permet de réfléchir sur ce qu'induit parfois le "trop" de misère, de tâches ingrates, mille fois reproduites pour mille recommencements tout aussi glauques. Je regrette l'absence d'un même souci du détail dans le paragraphe trop court des "6 mois", puisque l'auteur aurait pu faire le parallèle entre le regard porté sur nos diverses déjections et traces et celui porté sur ces presques mourants, qui ont un regard suppliant bien loin des quelques poils de barbes, plus difficile sans doute pour l'auteur de se projeter sans faillir.... bref, une histoire dérangeante, on voudrait tellement qu'elle en sauve un ou deux comme ça en douce. Mais ce sont des bons sentiments un peu trop habituels qui n'ont pas cours ici. Un choix que je trouve encore une fois très efficace. Un grand bravo donc et merci Vendularge |
bambou
25/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bravo pour cette nouvelle, avec en toile de fond le trafic d'organes, très bien conduite.
Comment de ''victime'', d'une société inégalitaire et confronté jour après jour à l'irrespect dont certains font montre à l'égard des plus modestes, le personnage principal fait taire sa conscience pour basculer dans le clan des bourreaux. |
Pouet
25/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
Cette première nouvelle publiée est ma foi fort convaincante. L'écriture est très agréable, soignée. J'ai trouvé particulièrement réussi le début, la description du travail d'Imma, ses réflexions... Cette phrase m'a assez marqué par son caractère incisif et réaliste: "Je vous emmerde", clamaient les chiottes des hommes, dès la porte, et le "vous", à 20 h 30, c’était toujours moi. La suite me plaît aussi notez bien. Toutefois je trouve le mode de recrutement un peu étrange, pas forcément très crédible car très direct, et risqué pour le type de tomber sur quelqu'un qui le dénonce, il s'est renseigné sur Imma avant certes mais je ne sais pas trop... Mais je reconnais mes lacunes en matière de directeurs d'hôpitaux clandestins sud-américains spécialisés dans le trafic d'organes. Quoiqu'il en soit ce texte est, je le redis, selon moi bien écrit, cela se lit très bien et c'est assez prenant. La petite "morale" sous-jacente n'est pas désagréable non plus. Bravo et bonne continuation, au plaisir d'en lire un autre. |
MissNeko
25/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quelle histoire prenante ! Votre plume est superbe. Vous menez votre narration d une main de maître.
J ai presque été déçue d arriver à la fin !!! J en voulais davantage. Un grand merci pour ce partage. A vous relire vite !! |
widjet
30/7/2016
a aimé ce texte
Bien
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Ce qui frappe - et effraie - c’est la froideur clinique du ton employé par la femme. Je me serais attendu - du moins au début - à des sentiments, n’importe lesquels (répulsion, pitié, révolte, peur…), mais pas à cette froideur. Est-ce une résignation, un fatalisme ? C’est probable. Je ne sais pas comme je ne sais pas si cela m’a véritablement gêné. On peut légitimement supposer que depuis le début, bien avant que cette histoire ait commencé, cette femme - de par son vécu, ce que l’auteur nous dit d’elle - est déjà revenue de tout, blasée, écoeurée par la nature humaine. Le début du texte et l’allusion aux déchets n’est pas fortuit.
L’Homme produit et exploite de la merde. L’écriture est appliquée, ça fait du bien aux yeux. Elle peut sembler par moment un tantinet précieuse pour une femme dont ce n’est pas la langue maternelle, mais c’est du chipotage. Le récit est fluide et même si le dénouement (ainsi que le titre) ne sont pas les plus réussis, la question finale est d’une horreur assez glaçante. Il y avait moyen d'aller plus loin (beaucoup de raccourcis et quelques facilités notamment celle du recrutement), mais cela reste une nouvelle, un concentré donc OK. Pour un premier texte, c’est prometteur et cela appelle confirmation. Mon évaluation est un peu flatteuse (selon mes standards), mais c'est un encouragement. Bienvenu et bravo. W PS : pour avoir déjà discuté avec des femmes de ménages en entreprise, vous seriez étonnée (ou pas) d'apprendre que selon leur propre expérience, dans les toilettes, les femmes sont encore plus négligentes que les hommes. |
in-flight
25/7/2016
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Une nouvelle avec du fond, c'est toujours chouette. Je trouve le décrochage un peu brutal entre son ancien et son nouvel emploi. Je pense que votre intention à travers l'histoire de cette femme est de montrer le combat des misères. Elle gagne son fric en nettoyant le "pas beau", le caca pour le bien commun. Dans son second taf, elle voit une autre forme de "pas beau" pour d'autres formes d'intérêts (toujours liés à des besoins physiologiques. Elle éprouve une distance naturelle face à ses deux emplois, raison pour laquelle l'employeur s'est adressé à elle, peut-être. Bref, cette distance opérée par la narratrice m'a également laissé un peu distant. En tout cas, un bon texte sur la guerre économique pour la survie de chacun. Human jungle... |
JulieM
27/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un récit rude, tranchant comme le fil du scalpel, qui se lit d'une traite et qui est bien structuré. J'aime assez ce genre direct. Un thème très original qui est écrit avec une belle aisance. Une chose cependant qui m'interpelle: pourquoi diable cet homme viendrait chercher justement cette femme-là, en France ? D'où la connaît-il ? Pourquoi elle ? La logique m'a échappé, mais je ne suis pas trop futée...Et le titre que je n'aime pas trop.
Merci. |
GillesP
30/7/2016
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Cordiale,
J'ai bien aimé le contenu de votre histoire. Le style m'a moins convaincu, quoique je ne sache pas exactement dire pourquoi. Peut-être aurais-je aimé que, d'une manière ou d'une autre, il renforce l'horreur que nous découvrons au fur et à mesure. Par ailleurs, j'ai regretté de comprendre un peu trop vite de quoi il s'agissait, dans cet hôpital. C'est, à mon goût, clair trop rapidement. |
Ora
23/9/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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Alors là, je suis épatée :)
Je me suis de suite trouvée entraînée sans résistance aucune malgré le thème qui nous plonge dans les puanteurs de l'humanité. Votre écriture a ce pouvoir étonnant de décrire l'horreur toute crue et dans le même temps de la lisser. Bravo vraiment et merci :) |
Velias
25/2/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Cordiale,
Que dire de cette nouvelle ? J'ai accroché dès les premières phrases : une narration claire, précise et qui va droit au but. Un peu déçue par l'intrigue qui se dévoile dès lors que son nouvel "ami" parle d'hôpital. Personnellement j'aurais préféré que cela soit mis en place de façon plus suggestive. Mais il est toujours facile de critiquer. .. La partie du texte relatant son nouveau job me semble un peu courte. Un bon texte toutefois, qui soulève un sujet tabou : d'où viennent les organes ? Velias. |