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Humour/Détente
Corentin : Les Aventuriers de l'Amérion - Chapitre 10 : Rencontre
 Publié le 16/02/08  -  4 commentaires  -  6540 caractères  -  9 lectures    Autres textes du même auteur

Au fond d'un trou, Tipek, Hal, Brossard et Von Duch viennent de faire la plus incroyable des découvertes...
Cette histoire a été écrite à 4 mains, par celles de Corentin et Sébastien, deux abrutis sévissant par l'écriture de textes tous plus idiots les uns que les autres... Bonne lecture.
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Les Aventuriers de l'Amérion - Chapitre 10 : Rencontre


- C’est absolument extraordinaire ! lâcha Tipek.

- Quelle découverte fabuleuse ! compléta Brossard.

- Oah ça me troue le cul ! Von Dutch, évidemment.

-Vos gueules ! Il cherche à communiquer. Je perçois des ondes bio-sympathiques à la surface de son enveulauppe.


Yababoua avait le regard plongé dans celui de l’être qui s’était matérialisé devant eux. Il essaya de pénétrer les pensées de l’étrange créature, mais sa permittivité magnétique devait être proche de zéro (au sens de la moyenne volumique) puisqu’il ne perçut rien, pas même la signature de jauge d’un champ de Higgs. Ce qui n’était vraiment pas normal. Intrigué, Hal s’approcha. La formation de terre visqueuse fit de même, puis lui tendit la main. Mais Hal avait beau être sur le cul, il n’était pas complètement con pour autant. Ça puait le trakeunar des steppes à plein nez. Alors, il fit un pas en arrière, observant la réaction de son double tellurique. Celui-ci s’immobilisa, en une posture énigmatique.


- C’est quoi ce délire ? éructa Brossard.

- T’as mis des champis dans la bouffe, Von Dutch ? s’enquit le capitaine.

- Je… non ! répondit l’intéressé.

- Alors, c’est réel, conclut Brossard d’un air sombre.


Oui, c’était réel. Foutrement réel. Le faux Yababoua boueux se mit à onduler, enfin pas vraiment, mais presque. La boue dont il était fait devint brillante comme de l’huile de gröl, presque étincelante, et émettait une vague lueur pâle, d’un vert un peu dégueu, du genre à vous foutre la nausée.


- Des micro-organismes bioluminescents, souffla Brossard.


Tipek opina du chef en silence. Non seulement cette boue était vivante, mais en plus les micro-organismes qui la composaient semblaient intelligents. Ou plutôt, par un procédé de logique floue, leurs multiples interactions locales semblaient créer un effet plus global, macroscopique même.


- C’est un comportement émergent, lâcha Tipek, très fier de lui.

- Un quoi ? s’étouffa Von Dutch.


Et alors que Tipek se tourna vers lui pour lui faire pompeusement la leçon et lui expliquer qu’ils venaient de découvrir une nouvelle entité (que Tipek allait proposer d’appeler yaba-boue), il tourna le dos au monticule de terre macro-intelligente. Monumentale erreur. Le yababoue fondit sur lui tellement vite que Brossard n’eut pas le temps d’activer son fusil à rétrocondensation. Il ne put qu’assister, impuissant, à la mise à mort de Tipek. Le capitaine fut pécho par derrière, en une posture pour le moins douteuse, eut l’air quand même vachement surpris, puis il fut englouti par un raz-de-marée visqueux. Un hurlement plus tard, c’était fini. Von Dutch resta scotché. Yababoua et Brossard se ressaisirent vite, armèrent leurs fusils à génome, puis ils tirèrent chacun deux douzaine de bastos dans la boue, avant de se dire que si Tipek s’en était tiré, ils venaient peut-être de l’achever. Un peu looseux, Brossard essaya de joindre Klebz et Lumi, mais la paroi semblait avoir un effet d’atténuation trop important pour laisser passer les ondes du communicateur à résonance biconcave. Résigné, il sortit de son sakado pressurisé un scan à effet de sol, puis entreprit de sonder la zone où Tipek avait disparu. Les ondes à compression périodique révélèrent la géométrie du sous-sol, mais pas la moindre trace du capitaine. C’est alors que Von Dutch, une fois n’est pas coutume, fit une remarque pour le moins judicieuse.


- Eh mais putain, les mecs, on est encore accroché ! Y a qu’à tirer la corde !

- C’n’est pas faux, fit Brossard. En plus, il doit pas être bien loin, vu que nous n’avons pas été entraînés à sa suite.

- À moins que la corde n’ait rompu, lâcha Hal, terrifié.


Les trois hommes se jetèrent donc sur le vieux bout de corde qui dépassait, puis ils entreprirent de tirer dessus aussi fort qu’ils étaient bêtes. Mais ça ne bougea pas.


- On n’est peut-être pas assez bêtes ? hasarda Von Dutch, qui ramassa une tarte de Brossard dans la gueule.

- Non, tirons plus lentement, proposa Hal.

- T’en veux une aussi ? Arrête d’être con ! s’énerva Brossard.

- Mais non, écoute. Si cette foutue boue est viscodispersive, sa réponse en traction est fonction de… ben, de la traction. Si on y va plus lentement, elle résistera moins. En toute rigueur (et au sens strict), si on ne tire pas, la résistance est nulle.

- En clair, si on n’en rame pas une, le capitaine va se sortir de là tout seul ?

- Presque. Mais on ne peut pas raisonner par limite en zéro, parce que la boue n’est pas dérivable. Elle n’est peut-être même pas continue.


Jugeant qu’il avait déjà dépassé de très loin le capital patience de Brossard, Hal décida qu’il n’était pas nécessaire d’épiloguer, puis il en vint à la conclusion.


- Hem. Laissez-moi faire.


Hal se pencha, prit le bout de corde puis il tira. Tout doucement. Et ça venait. Quelques instants plus tard, le capitaine était hissé sur la berge. Ses capteurs biomédicaux et autres sondes à diagnostic autonome étaient en panne, pas moyen de savoir s’il était encore en vie. Mais la ventilation thermo-régulée fonctionnait toujours. Brossard frotta la visière de Tipek et désactiva son päre-brïse, dans l’espoir de voir son visage et là, ce fut le soulagement : Tipek était en vie. Tout le monde poussa un grand soupir de contentement – nul doute que si Klebz avait été là, il se serait pété la queue en la secouant – puis Tipek essaya de dire quelque chose. Son vocodeur grésilla, puis transmit une voix faible, hésitante :


- Les… les… do… domi… nautes !

- Hein ? Quoi ? fit Yababoua.

- Fuyez ! FUYEZ !!! hurla Tipek en saturant les enceintes.


Il se releva à toute vitesse et s’enfuit vers la paroi. La terre se mit à trembler, puis les champignons bioluminescents clignotèrent en rythme avec une espèce d’horrible hululement. Tout le monde fit dans son ben, puis se jeta à la suite du capitaine. Tipek arma son harpon à déphasage angulaire, tira vers le haut de la paroi, puis enclencha le rétracteur magnétique, se propulsant vers la roche. Tout le monde décolla avec lui. La corde prit super cher dans sa gueule et fut violemment sollicitée en traction, mais elle tint bon. En plein vol, Tipek fut retenu par l’inertie de ses hommes, mais il ne se démonta pas et arma son second harpon, puis visa un peu plus haut. En l’espace de quelques bonds bien ajustés, Tipek était sorti du trou et, à la force de ses pecs suractivés par l’adrénaline, il hissa ses hommes comme une grappe de konkombres. En bas, il vit un immense tourbillon se former. Le hululement se mua en un hurlement. Ça, c’est pas bon, pensa Tipek.



 
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   jensairien   
16/2/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bon ça fait parfois un peu humour potache et vous tirez trop la ficelle

« enveulauppe », «trakeunar » je trouve pas ça très drôle. Je vois plus d’originalité dans vos inventions sur les mots comme « sakado », « konkombres »

Et puis les grossièretés lassent quand il y en a trop. Là aussi ça peut être sympa et à propos mais il faut savoir doser.

Pareil pour des phrases comme « d’un vert un peu dégueu, du genre à vous foutre la nausée », « Le capitaine fut pécho par derrière ». Lourd à mon gout.

Sinon je trouve que c’est très bien écrit (quand vous voulez) et à part ces détails qui sont comme une crotte de nez qui dépasse sur le visage d’une idole, je trouve cette histoire déjantée jubilatoire. Le vocabulaire est souvent riche, on sent en vous une certaine veine scientifique.

Cependant et ce ne sera que mon avis, il faut faire attention qu’à force d’user du principe « c’est le pure délire, on se fout de tout » on risque de lasser voir de rebuter ses lecteurs

Bon voilà je me permets des critiques parce que en fait j’aime vraiment beaucoup et trouve regrettables certaines lourdeurs.

   David   
16/2/2008
J'ai bien cru lire la mort du capitaine, un des deux auteurs aurait voulu dégommer le héros, et laissait à l'autre les bons soins de la suite ?

Un plaisir à lire celui-là, l'envie de jeter un oeil au prochain.

   calouet   
22/2/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Toujours un bon délire, cette saga... Même si je rejoins un peu jensairien sur certaines saillies grossières, qui font parfois un peu "too much"... Trop de gras tue le gras, surtout vue la différence de registre avec le restant du texte. Pécho par derrière, et la corde que prend bien cher dans sa gueule, vous pouviez vous en passer. Par contre au niveu du déroulé de l'intrigue, de sa progression et du rythme donc, c'est très très bien...

   jaimme   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Le seul aspect comique semble être le langage. Désolé je n'accroche plus.
Déçu après un si bon départ, là c'est une suite très essoufflée et sans intérêt.


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