Extrait du journal du capitaine de croiseur Iglésio Tipek :
Déjà deux jours que nous sommes en orbite large autour de cette planète, en attendant de pouvoir quitter le point de Lagrange sur lequel nous nous sommes matérialisés. C’est bizarre que nous soyons arrivés là, comme ça… Je me demande parfois si tout n’est pas joué d’avance… Une planète habitée, bon sang ! Il doit y en avoir moins de 0,0001 % dans l’univers connu ! Enfin c’est une chance, c’est sûrement ce qu’il faut se dire. Ce qui est moins amusant, c’est que la nourriture va bientôt manquer, et je ne sais pas trop comment faire. J’espère que nous n’allons pas devoir bouffer quelqu’un, la dernière fois ça a fait un scandale au retour de mission. Cela dit, on est mal barrés pour rentrer, je crois. Lumi ne m’a pas trop dit mais je crois bien qu’elle est inquiète à ce sujet, plus que nous autres, même. Elle sait peut-être quelque chose ?
Extrait du biorelevé mnémo-sensoriel du caporal Djudju Lumi :
Aujourd’hui je n’ai rien fait du tout… L’inactivité c’est sympa mais je commence à saturer, un peu. Faut dire que les communications dans une région de l’espace et du temps où il n’y a que des hommes des cavernes, y’en n’a pas des louches. Pis alors Klebz, lui, pas de problème, jamais ! Rien à faire ? Aucun souci, je vais me coucher en rond et je roupille. Tsss… Et le capitaine qui n’arrête pas de me regarder du coin de l’œil… J’espère qu’il n’a pas une idée derrière la tête pour tromper l’ennui, le bougre. Enfin, remarque pourquoi pas, il est plutôt beau gosse… Et ça me changera de mon gros cake de copain, sur Terre… pas pressée de rentrer à la maison, moi, c’est pas plus mal cette histoire d’Introducton, finalement.
Extrait réduit des ondes psioniques et cognitives du professeur Yababoua :
…qui sont probablement développés en communautés nomades. C’est incroyable que nous ayons la chance de tomber sur cette planète. Les mécanismes de l’Introducton seraient-ils plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord ? Dans tous les cas il est impensable que nous envisagions de ne pas étudier ces peuplades tribales. Quitte à nous installer quelque temps sur cette planète. Il faudrait lui trouver un nom, d’ailleurs, l’obscure référence de PKL-201 ne veut pas dire grand-chose. Je devrais peut-être aller en parler au capitaine. Ouh, non, il est perdu dans ses pensées. Tiens d’ailleurs il n’a pas l’air bien en forme… Il semblerait que quelque chose le tracasse. Ah, le manque prochain de nourriture… Il faut espérer que nous pourrons bientôt nous poser sur PKL-201… Normalement d’ici quelques heures il suffira d’une petite poussée pour quitter l’orbite et nous diriger paisiblement vers le continent qui...
Extrait des paroles du seconde classe mécanicien César Klebz :
Groumpf.
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