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Anonyme
2/4/2012
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Bon, c'est impeccable. Vraiment. Net, intelligent, lucide et désespéré. Pour moi, une superbe réussite. J'apprécie notamment que la narratrice, tout en prenant acte de sa souffrance et la livre sans fard, ait un recul suffisant pour user d'humour.
Un bémol toutefois sur des notations comme "Enfin, c’est mon avis, en tous cas." qui ne me paraissent pas utiles. Tout le texte donne le point de vue de la narratrice, je trouve redondant de l'expliciter. Un autre sur la dernière phrase, qui clôt le texte et devrait à mon sens être l'occasion de balancer une baffe au lecteur : elle se contente de synthétiser ce qui a été dit, et je trouve cela un peu dommage. "La beauté intérieure ? Mon cul." : alors, ça, j'aime (fond) et j'approuve (forme). Lapidaire ! |
Anonyme
10/4/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Texte bien écrit qui se partage entre drame et un certain humour noir mais qui m’a laissée sur ma faim.
Tout le long du texte je suis partagée entre : des remarques justes : « Il ne faut pas se leurrer, le physique, ça compte. Ce n’est pas suffisant, ce n’est pas l’essentiel, mais c’est nécessaire. » ou convenues ? Il suffit de regarder autour de soi pour voir des personnes en couple que l’on pourrait qualifier de très laides, et d’autres belles qui ne parviennent pas à trouver l’âme sœur. Remarques assez poignantes : « Parfois, je voudrais être stérilisée, « castrée », je voudrais que mes désirs et mes pulsions s’arrêtent, car à partir du moment où mes désirs ne pourront jamais être satisfaits, à quoi bon ? » « Dire le contraire relève du mensonge ou de la naïveté. Entre nous, vous savez, on parle. Peu. Mais on se comprend. Je sais lire, dans un regard, la tristesse, la souffrance et la solitude. On n’en dit pas plus.». Bon d’accord, mais je ne suis pas certaine que c’est aussi absolu, je pense que la réalité est beaucoup plus oscillante. Il peut y avoir un mélange d’espoir et de résignation. « Et, en tant qu’assistante sociale, j’ai droit à la totale. Des jeunes petites pouffes qui viennent me raconter leurs histoires sordides, pensant que je suis leur bonne copine, ou qui viennent pleurer dans mon bureau parce qu’elles viennent de se faire plaquer par un beau gosse – et le lendemain, elles sont déjà avec un autre. » Bien vu le côté frustrant d’une telle situation. Bien vu aussi, le fait que tout le monde pense qu’elle mange mal ou de trop et qu’il suffirait de faire un régime pour maigrir. Bien vu, mais aussi bien connu, trop bien connu, peut être. « J’ai l’air d’en parler facilement, ici, à l’écrit, mais je peux vous dire que je suis terriblement blessée. Meurtrie. » Là, pour moi ça passe nettement plus mal, être profondément blessée s’exprime beaucoup plus difficilement qu’avec cette impression de distance. Et pour finir que l’animal de compagnie pour rompre la solitude. On aurait pu lire la même trame de texte avec une vieille personne solitaire. Il manque pour moi une certaine singularité. En résumé, le texte se lit fort bien ce qui en soi est déjà beaucoup, l’écriture est bien adaptée au propos, mais pas une seule fois je n’ai ressenti cette confidence comme pleinement crédible. J’ai toujours su que je lisais un texte écrit par un auteur. Et c’est là que cela me gêne beaucoup. Je l’explique par le côté convenu et attendu des propos. La réalité est plus complexe et subtile, à mon avis. Dommage. Merci à l’auteur . |
toc-art
18/4/2012
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bonjour,
je n'ai pas été vraiment convaincu à la lecture de ce texte, et ce pour plusieurs raisons : - je trouve la justification de l'écrit, l'angle de vue choisi, quand même très maladroite et lourde ; j'ai eu le sentiment, peut-être à tort, que l'auteur savait que la forme choisie n'était pas totalement convaincante et qu'il s'évertuait à s'en convaincre lui-même autant que le lecteur (en répétant notamment qu'il s'adressait à son ordi). - ensuite, la situation professionnelle ne m'a pas parue crédible une seconde. Déjà, je ne crois pas que pionne soit assimilé dans l'inconscient collectif à assistante sociale, mais plutôt à garde-chiourme le plus souvent, de la part des élèves en tout cas, surtout face à un tel dragon. Et puis surtout, qu'elle puisse conserver son poste et se forger une réputation en envoyant un gosse à l'hosto, c'est à mon sens carrément improbable, voire grotesque. - j'ai eu du mal aussi avec la vision qu'elle a des jeunes qu'elle côtoie tous les jours. Je veux bien que ses frustrations obscurcissent son jugement, mais tout de même, elle semble assez lucide par ailleurs, du coup, sa vision de la sexualité des jeunes m'apparait vraiment loin de la réalité, bien plus complexe, du rapport qu'ils entretiennent avec la sexualité. - j'ai relevé d'autres incohérences, notamment sur le comportement de la narratrice. Je doute par exemple qu'une fille aussi mal à l'aise prenne le risque de s'exposer en situation humiliante à la vue de tout le monde au cinéma, surtout à notre époque où il est bien plus confortable de louer ou acheter des dvd ou de les télécharger. - autre chose qui me semble relever d'une méconnaissance du sujet : l'obésité féminine, contrairement à ce qu'on croit généralement, peut être très recherchée ; dit comme ça, ça peut paraître glauque mais y a des amateurs et je me dis qu'à 34 ans, avec la maîtrise qu'elle a d'internet et dans l'état de frustration où elle est, elle a forcément eu connaissance de ces préférences chez certains et donc, le caractère définitif de ses assertions sur l'impossibilité de combler ses désirs apparait étonnant, pour le moins. Voilà, ce sont plein de petits détails, certes, mais qui devraient forger le réalisme psychologique et comportemental de votre narratrice et le desservent dans ce texte, le rendant peu crédible à mes yeux et me donnant le sentiment d'une gageure littéraire et stylistique (et si je me mettais dans la peau d'une grosse) sans emporter mon adhésion. Le choix du je de narration est toujours risqué. S'il crée d'emblée une empathie avec la narratrice et lui accorde spontanément une certaine authenticité, dès lors que cette authenticité n'est pas étayée par une psychologie cohérente et crédible du personnage, l'artificialité du récit saute à la gueule du lecteur que je suis. Ah, et une dernière chose, je n'aime pas du tout la dernière phrase, d'abord pour ce "je suis un être fait de souffrance" que je trouve vraiment pas naturel et dans le ton général du texte et aussi pour l'adresse appuyée au lecteur, procédé qui me gêne très souvent (sauf quand c'est moi qui en use ! :-D ) C'est dommage parce que le ton, lui, entre amertume et humour désespéré, me semble plutôt bien vu. Mais ce n'est bien sûr que mon opinion et je me trompe peut-être du tout au tout. Bonne continuation. |
alvinabec
18/4/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
La forme choisie pour ce type de "confidence" est, à mon sens, très pertinente: le fait de se répandre devant son traitement de texte comme le seul "ami" compatissant aux malheurs de la narratrice. Pour ce qui est du fond, on comprend la plainte de Virginie, son verbe geignard et revanchard...On oscille entre un spectacle d'auto-flagellation à peine effleuré et une séance de satisfaction narcissique comme bénéfice secondaire de l'obésité morbide. Nous avons là un pauvre constat sans lendemain auquel il est difficile d'adhérer...Votre héroïne, si l'on suppose qu'elle est normalement cortiquée et crédible, pourrait-elle avoir des projets plus élevés que le plancher des vaches? A vous lire... |
Anonyme
18/4/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
J'attendais cette nouvelle avec circonspection, croyant savoir que vous êtes plus versé dans la SF, et j'imaginais déjà les mésaventures d'un aéronef pris dans une épouvantable tempête... L'écriture est souple et se lit aisément. J'ai noté quelques petites bricoles et vous en fait part au cas où : Inutile de préciser "par rapport à mon IMC". On sait que le problème est là dès les premières lignes : "Je suis grosse. Mais genre, vraiment grosse." Ici : "je peux toujours être la bonne copine" ... "Je ne supporte plus mes « copines »" "C’est des conneries, tout ça, et je ne suis pas assez conne" Curieusement, la répétition du mot "désir" ensuite - rien de moins que quatre fois dans les trois lignes qui suivent - ne me dérange pas. Ici aussi : "ou qui viennent pleurer dans mon bureau parce qu’elles viennent de se faire plaquer" Ensuite, je me suis laissé guider par le récit. Au sujet des pompes qu'elle dit faire... j'ai été étonnée qu'elle dise qu'elle a exagéré un peu, "qu'elle ne s'est pas réellement cassé le nez " Or à mon sens elle ment sur toute la ligne car si elle est aussi grosse qu'elle le dit comment ses bras peuvent-ils la porter ? J'aime beaucoup le sujet, la façon dont le texte est écrit, j'apprécie que ce soit un homme qui ait écrit et décrit cette femme et son état cependant je trouve que les mots manquent de punch. Il en faudrait plus (uniquement selon moi) dans le dénigrement et plus de colère aussi. Ce qui n'empêche pas l'humour, bien au contraire, mais l'humour vache. Vraiment vache. Il y a il me semble trop de respect ici pour la femme et sa souffrance. Si c'était vraiment elle qui écrivait, je ne crois pas qu'elle y serait allée avec autant de retenue. Un très bon sujet, rarement abordé qui plus est. Merci pour cette lecture. |
Anonyme
18/4/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Comme Coquillette, ça me rend circonspecte, l'idée d'un texte comme celui-là, je me méfie, je flaire, je tourne autour... C'est un très bon texte, c'est un regard social, c'est un regard humain, c'est un regard actuel, c'est la vdm des temps bourgeois et c'est hyper bien raconté. Non, on ne sait pas cette souffrance mais ce texte est tout ce qu'il y a de bon en matière de récit, construit, bien foutu. Il donne à entendre le malaise et la solitude.
Je demande ça à un texte ici, je l'ai dit sur un forum : qu'il m'étonne. Corentin, merci de m'avoir étonnée. |
littlej
19/4/2012
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour Corentin,
Je suis très intéressé par les oeuvres qui offrent un regard très focalisé sur l'autre, qui révèlent une grande part de son intimité. Elles invitent à plus de compassion, de compréhension. Et c'est finalement ce que réclame la narratrice. Le plus obsédant pour elle, c'est le regard de l'autre. Ce texte est donc d'abord un cri de révolte teinté d'amertume. Le choix du je était, d'après moi, inévitable, justement pour permettre une vraie exploration de l'intimité du personnage, d'une part, et d'autre part de favoriser l'empathie du lecteur. L'autre bon choix, c'est le langage et la référence à l'actualité, à l'époque. La narratrice parle, en effet, un langage commun qui rend, du coup, l'identification plus aisée, et les références nous disent simplement que Virginie vit dans le même monde que nous, avec nous. Mais si ce désir assumé de vraisemblance est une des qualités du texte, il en est quand même aussi le défaut dans la mesure où vous le poussez à une certaine limite à partir de laquelle il n'y a plus de différence entre l'oeuvre d'art et la confession qu'on peut lire, et n'y voyez aucune forme de mépris, ici ou là sur Internet. Je crois voir dans cet excès de réalisme une volonté de sincérité, un refus du mensonge, de l'artificialité littéraire, par respect à la souffrance des personnes qui partagent le combat de Virginie. Sauf que le mensonge, l'artifice de l'art littéraire peut être mis au service de la vérité, et sert même, souvent, à explorer et masquer une vérité profonde. C'est un lieu commun, mais vous semblez l'avoir oublié ici. Cette nouvelle manque d'unité. Une histoire aurait servi justement de fil conducteur à cette confession, finalement, assez éparpillée. Et pour finir sur un point positif, j'ai bien aimé l'absence quasi totale d'humour... enfin, j'espère que c'était voulu ! Cette absence de dérision rend votre personnage plus vrai. En effet, la figure de la grosse, bonne copine et super drôle était d'après moi une facilité et, même, un choix grossier. Là, vous avez clairement fait preuve d'originalité en nous montrant un visage plus authentique. Une confession réaliste donc, mais trop réaliste à mon goût. |
marogne
19/4/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un peu dommage - pour moi - la dernière phrase.
Mais un texte vraiment surprenant, et qui laisse quelque chose. Je crois que jamais plus je ne regarderai une grosse, une vraiment grosse sans penser à ce texte. Pourquoi? Il y a des répétitions inutiles, disgracieuses, le texte est lourd, des phrases qui mériteraient peut être de se voir dynamiser, mais il porte, et on n'a pas envie de le laisser là avant la fin. Sans doute parce qu'il sonne vrai, parce qu'il allie lucidité et retenue, parce qu'il est respectueux, parce que.... Parce qu'il réveille quelque chose en nous que nous n'avions jamais osé exprimé. j'étais assis, sur un strapontin, dans le métro cette après-midi, devant un vraiment très gros. J'avoue, je l'ai plaint, je me suis dit quelque part qu'il n'avait pas de chance, que ce ne devait pas être facile, qu'il ne fallait pas donner l'impression de le fixer pour ne pas lui faire "du mal". Oui, mais je n'ai ressentie cette expression de souffrance, ou plutôt je ne me suis pas dit combien, peut-être il souffrait. Cela n'aurait rien changé sans doute, peut-être mon regard. Et je lis ce soir cette nouvelle. Oui, un bon texte, un grand texte, qui restera dans ma mémoire et dans mon regard sur les autres. Merci pour cela. |
AntoineJ
5/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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c'est bien écrit et crédible. cela touche à l'autobiographie parfois ...
cela reste entre la déprime et l'humour et les sentiments affleurent j'aurais ajouter un élément extérieur (dialogue ? rentrer plus dans la scène au cinéma ?) pour impliquer plus le lecteur |
liryc
12/5/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Pas facile d'écrire un tel texte sans tombé dans le pathétique ennuyeux. Ce n'est pas le cas ici.
J'ai été happé dès les premières lignes, et mes a priori sont tombés. Et j'ai continué en découvrant ce portrait captivant de ligne en ligne. Bravo donc pour la force des mots, la fluidité, l'unité de l'ensemble et l'humour qui prend toute sa force sur ce socle de souffrance. magnifique. Il est vrai que la dernière phrase n'apporte rien. Liryc |
Anonyme
14/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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Un bon rythme général, imitant le flot d’une première séance de psychanalyse. Je suis entré facilement dans le texte, chose exceptionnelle en ce qui me concerne avec les textes d'Oniris. Un tableau authentique de la solitude ordinaire de l’individu dans la société contemporaine, qui ne touche pas que les obèses.
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Pepito
31/5/2012
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Texte captivant, que l'on lit d'une traite, dans l'attente d'une fin en apothéose... qui ne vient pas.
Peut-être attendais-je, très sadiquement, un suicide ? Ou, au moins, une grosse explosion de colère ? En tout cas une action quelconque transformant ce texte en autre chose qu'une longue complainte plaintive et auto-flagellante. Une action d'éclat qui m'aurait libéré du malaise. Malaise prouvant, par ailleurs, que ce texte est bon. Pepito PS : Niveau cinéma, je préconise Bagdad Café |