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Réalisme/Historique
Cornelius : Erreur de casting
 Publié le 23/10/23  -  7 commentaires  -  13206 caractères  -  63 lectures    Autres textes du même auteur

Une journée particulière.


Erreur de casting


Cette journée de mercredi s’annonçait chargée pour Patrick Santini, chef du service des ressources humaines de la société W.C Finances, lorsqu’il gara sa BMW sur le parking réservé aux cadres. Une journée qui serait entièrement consacrée au recrutement d’un nouvel attaché commercial.


Il demeura un instant songeur face au bâtiment à l’architecture sans harmonie dans lequel il passait la majeure partie de son temps depuis plus de dix ans. Embauché à ses débuts en tant que commercial, il avait grimpé tous les échelons sans état d’âme, écrasant quelques pieds, poussant les bonnes portes, n’hésitant pas à caresser ses supérieurs hiérarchiques dans le sens du poil lorsque sa carrière l’exigeait. Depuis peu à la tête des ressources humaines, il savait qu’il ne s’était pas fait que des amis et que certains de ses collègues l’attendaient au tournant.


Un profond sentiment de fierté l’envahissait chaque fois qu’il se souvenait de son enfance dans une famille de modeste condition. Petit-fils d’immigré italien, fils d’un artisan maçon aux mains calleuses, il pouvait, parvenu à la quarantaine, esquisser un léger sourire de satisfaction en passant en revue son brillant parcours professionnel.


En franchissant la porte de l’entreprise, son attaché-case à la main, il revint dans le présent et son impitoyable réalité. Pour la première fois, il allait devoir se glisser dans la peau du recruteur et ce n’était vraiment pas le moment de se laisser gagner par la nostalgie. Il y a maintenant fort longtemps qu’il avait banni toute manifestation de faiblesse de son comportement. Son attitude sans concessions lui avait ainsi permis d’accéder aux plus hautes responsabilités. Cette idée le réconforta à l’instant d’aborder l’exercice inhabituel et délicat de l’entretien d’embauche.


Après avoir salué Nathalie, sa collaboratrice, il pénétra dans son bureau où cette dernière avait préparé et déposé les dossiers des candidats qu’il aurait à rencontrer ce jour-là. Afin de se libérer des basses besognes, Patrick Santini lui avait demandé au préalable d’éliminer ceux qui ne présentaient pas les diplômes et qualités suffisantes pour le poste à pourvoir. Elle avait retenu six dossiers qui attendaient sur son bureau, prêts à se faire soigneusement éplucher. Il décida de les étudier avant la petite pause-café quotidienne qu’il s’octroyait en compagnie du chef du service marketing.


Il parcourut en diagonale les cinq premiers CV et les lettres de motivation qui ne lui inspirèrent que d’irrépressibles bâillements. Rien de très original ni de très emballant, quatre hommes et une jeune femme même pas bandante. Il la recevrait quand même pour la forme, mais pas question de l’embaucher. Puis il ouvrit le sixième dossier et ce qu’il vit lui paralysa les neurones l’espace de quelques secondes. Il n’en croyait pas ses yeux. Cette gourde de Nathalie lui avait réservé un candidat noir, comme une cerise amère sur un gâteau déjà peu appétissant. Il bondit de son siège et se précipita dans le bureau de son assistante en vociférant :


– Qu’est ce que c’est que ce bordel, vous êtes complètement cinglée, pourquoi n’avez-vous pas mis ce dossier à la poubelle ?


Terrorisée, la pauvre Nathalie tenta timidement de se disculper :


– De tous les postulants, c’est celui qui possède les plus solides références, je ne pouvais décemment pas écarter sa candidature.


Le sergent recruteur Santini secoua la tête dans un signe de résignation forcée et s’en retourna consterné à son bureau où il s’effondra dans son fauteuil. Celui-là aussi, il allait se voir obligé de le recevoir. Il ne put donc faire autrement que de jeter un coup d’œil sur son dossier. Nathalie avait vu juste. Il tenait dans ses mains un CV en béton et une lettre de motivation pertinente et sans faille. S’il n’y avait eu cette damnée photographie, il aurait embauché de suite ce candidat surdiplômé. Oui mais voilà, il y avait cette foutue photo et du coup la donne n’était plus la même. Heureusement, l’entretien était prévu pour l’après-midi, il aurait ainsi le temps de peaufiner ses arguments et sa stratégie.


Sur cette réflexion, il appela Mollard, le responsable du marketing et lui donna rendez-vous pour le café.


– Tu ne connais pas la dernière ? lui annonça-t-il en lui serrant la main, ma chère Nathalie n’a rien trouvé de mieux que de me coller un entretien d’embauche avec un Noir. Remarque, c’est pas la moitié d’un con : brillantes études d’économie, diplômé d’une grande école de commerce, c’est presque trop pour un simple poste de commercial chez nous, mais quand même, ça risque de faire tache dans notre société, sans compter que ce gars-là pourrait bien nous bouffer tout cru un de ces quatre. Il vaut mieux que ce jeune loup aux dents longues ne pénètre pas dans la bergerie.


Mollard opina du chef, laissant échapper une sentence laconique :


– Tu as raison, si on ne fait rien, ils vont nous piquer toutes nos places.

– Il faut surtout penser à nos enfants, reprit Santini, comment veux-tu qu’ils trouvent un jour du boulot si on continue à favoriser tous ces étrangers. Regarde, mon fils Antoine vient d’avoir douze ans et dans une dizaine d’années, il débarquera sur le marché du travail, combien de chances lui restera-t-il de trouver un job. Il faut reconnaître que non seulement on ne les renvoie pas dans leurs pays, mais en plus ils bénéficient d’aides sans rien glander pendant que toi tu te défonces 45 ou 50 heures par semaine.


Après quelques échanges de banalités sur l’actualité et la politique, les deux hommes se séparèrent. Patrick Santini regagna son bureau et s’apprêta à accueillir le premier postulant de la matinée. Il avait prévu d’en expédier trois avant le déjeuner.


André Diallo fut agréablement surpris de recevoir une réponse favorable à sa candidature. Depuis plusieurs mois, il avait épluché en vain les offres d’emploi et la presque totalité de ses demandes semblaient avoir été classées sans suite. Aussi, cette convocation pour un entretien chez W.C Finances, pour miraculeuse qu’elle parut, fit renaître l’espoir d’un possible travail.

Pourtant, avec son CV, il comptait pouvoir trouver plus facilement un poste dans ses cordes, mais il avait dû bientôt déchanter en s’apercevant que ses diplômes devenaient en fait un handicap pour occuper certains emplois. Trop diplômé, trop jeune, pas assez d’expérience professionnelle sans doute, mais il en déduisit peu à peu, que son principal handicap, c’était d’être noir.


Le mercredi matin, André se réveilla boosté par l’espérance. Il pensa à ses parents, là-bas, dans leur banlieue de Sarcelles, tout en revêtant son costume. Comme ils seraient fiers si leur fils décrochait enfin une place de commercial dans une grande société. Eux les immigrés gabonais, arrivés en France sans le sou, ils avaient trimé toute leur vie au sein d’entreprises de nettoyage peu reluisantes pour lui permettre de poursuivre ses études. En réussissant à obtenir ce poste, il leur redonnerait leur fierté tout en remboursant sa dette.


Le rendez-vous chez W.C Finances était fixé à 14 heures. Il sortit vers midi, déjeuna sur le pouce dans un fast-food, puis il prit le bus pour arriver peu avant l’heure.


Il poussa la porte vitrée, entra dans le hall, vérifia sa tenue dans une glace. Il était impeccable et prêt pour l’entretien.


Après les candidats de la matinée, Patrick Santini s’était rendu pour déjeuner dans un restaurant du quartier où il avait ses habitudes.


De retour vers 14 heures, il aperçut en passant les trois interlocuteurs de l’après-midi qui patientaient dans un bureau proche du sien. Une jeune femme à moitié blonde, un homme pâle au crâne légèrement dégarni et un Black qui lui parut encore plus noir que sur la photo d’identité. « Étonnante brochette de commerciaux », pensa-t-il.


Lorsqu’il pénétra dans la petite pièce, à l’invitation de Nathalie, André Diallo constata qu’il n’était pas le premier arrivé. Une jeune femme en tailleur gris et un autre élégant en costard-cravate attendaient déjà. Après les avoir salués sobrement, il s’installa dans le plus proche fauteuil qui lui tendait les bras en ayant l’air de se languir de lui. Désormais, il ne lui restait plus qu’à s’y morfondre tranquillement avant de se faire passer à la moulinette. Prenant ses aises, il se mit à observer la concurrence, croyant déceler chez eux comme une nervosité latente. Il extrapola alors sur ses chances face à ces deux rivaux. Si lui-même n’était certes pas avantagé par la couleur de sa peau, il nota que l’une n’aurait certainement pas la place grâce à son cul et que l’autre ne paraissait pas en mesure de l’obtenir grâce à son QI. Cette pensée réjouissante fit aussitôt remonter sa cote sur le marché de l’emploi. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas que ces deux-là.


Il fut tiré de ses réflexions lorsque Nathalie vint chercher mademoiselle Berthon qui avait vraiment trop peu d’atouts, se dit-il, pour décrocher ce poste sur canapé.


À 15 h 20, le costard-cravate au QI de nain de jardin fut appelé à son tour à comparaître.


Avoua-t-il qu’il convoitait cette place avec trop d’avidité, toujours est-il qu’à 16 heures, il était expédié sans autre forme de procès et qu’André Diallo allait le remplacer à confesse. En entrant dans le bureau du grand inquisiteur de W.C Finances, il se promit de ne pas commettre à son tour le péché de jeunesse qui pourrait lui être fatal.


À sa grande surprise, Patrick Santini l’accueillit aussi chaleureusement qu’un prêtre retrouvant une brebis égarée. Un zeste de méfiance lui suggéra de ne pas se fier à ce sourire de façade et à demeurer sur ses gardes. Sa nonchalance naturelle le poussant parfois à adopter une attitude familière ne pourrait en effet que le desservir lors de cet entretien d’embauche.


Il ne remarqua cependant aucune animosité ou perversité dans les propos de Patrick Santini. Celui-ci reconnaissait volontiers que le parcours d’André était tout à fait intéressant et qu’il possédait toutes les qualités requises pour devenir un excellent commercial. Bien sûr son expérience professionnelle se limitait à quelques stages, mais d’après Santini il avait le potentiel pour réussir une brillante carrière dans ce domaine. André répondait à toutes les questions en s’étonnant toutefois de ne pas être poussé dans ses derniers retranchements. Finalement, il survolait cet entretien sur un petit nuage alors qu’il s’attendait à être retourné sur un gril. S’en sortant avec virtuosité sur les questions les plus pointues posées par Santini, il eut l’impression d’évoluer comme un patineur réussissant avec aisance toutes les prouesses techniques de haut niveau. Dans un état de parfaite béatitude, il regardait Santini, souriant, qui prenait des notes de temps en temps et il commençait à envisager une heureuse conclusion à cette entrevue.


Après quelques instants de silence, le responsable des RH, toujours aussi affable, plongea ses yeux dans ceux d’André Diallo.


– Bien, commença-t-il d’un ton léger, je ne souhaite pas vous laisser plus longtemps dans l’incertitude. Je préfère être honnête avec vous. Je viens de choisir une autre personne pour ce poste, votre niveau d’études ainsi que vos capacités ne sont nullement en cause et je reste convaincu que vous allez trouver très rapidement un emploi à la mesure de votre intelligence et répondant à votre attente. Si je puis me permettre de vous prodiguer un conseil, vous devriez tenter votre chance en Afrique, ils ont besoin de gens motivés comme vous, capables de donner une impulsion à leur économie. Croyez-moi, mon cher, votre avenir est là-bas et je suis persuadé que vous pouvez sans problème accéder à un poste de responsabilité de premier ordre. Bon courage et bonne chance, jeune homme, ajouta-t-il en lui serrant la main.


Avec une certaine stupeur, André s’entendit remercier Patrick Santini et prendre congé. Machinalement, il se retrouva devant l’entrée de l’immeuble de la W.C Finances. Il s’était fait jeter comme un malpropre. Torché le Dédé, enveloppé dans du PQ haut de gamme et des paroles sanctifiées, puis on tire la chasse et tout est terminé.


Abasourdi par la tournure inattendue des événements, André le zombie tourna le dos à cette boîte de merde et éprouva soudain le besoin de marcher un peu. L’air vif en ce début de printemps le rasséréna et lui remit lentement les idées en place.

Peu après, il quitta le quartier des affaires pour s’engager sur l’avenue Victor Hugo.


Extrait d’un fait divers paru dans le journal du jeudi 24 mars :


Hier après-midi, vers 17 heures, à l’angle de l’avenue Victor Hugo et de la rue Paul Gauguin, un garçonnet de douze ans a failli être renversé par un véhicule conduit par un chauffard qui a pris la fuite. Le jeune Antoine Santini doit sans doute la vie au courage et à la présence d’esprit d’un passant, monsieur André Diallo qui a été blessé dans cet accident. Souffrant d’une fracture à la jambe et d’un traumatisme crânien, ce dernier a dû être transporté à l’hôpital. Le conducteur du véhicule est toujours activement recherché par la gendarmerie qui a lancé un appel à témoins.


 
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   Jemabi   
13/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Ce texte a des qualités indéniables. La vie en entreprise, et son côté implacable, est bien rendue. La volonté de réussite du candidat enfin retenu pour passer un entretien apparaît crédible. L'écriture volontairement détachée rend la lecture assez prenante. Je reste par contre dubitatif sur les raisons pour lesquelles le DRH refuse d'engager ce candidat. Il me paraît peu crédible qu'à notre époque quelqu'un refuse d'engager un noir juste parce qu'il est noir, et malgré un CV impeccable. Je crois même que c'est un délit. En plus, son collègue est d'accord avec lui. La charge est un peu grossière. Je n'ai pas non plus été convaincu par la fin, mais ça c'est une question de goût.

   Vilmon   
16/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Je suis perplexe, je ne sais trop quoi penser de ce récit. Est-ce une histoire ou un fait divers au sujet du racisme ? Comment interpréter le dernier paragraphe ? Puisqu’on lui refuse le poste pour la couleur de sa peau, alors il a pu sauver la vie du garçon de celui qui l’a passé en entrevu. Ou parce qu’il a sauvé la vie de ce garçon, on va l’embaucher. Le texte s’étire sur des propos qui n’ajoute pas vraiment de valeur au récit. Il est plutôt surprenant que le personnage ne soit pas révolté ou révulsé par le propos de chercher un emploi en Afrique. Le texte se lit très bien malgré ses longueur. Désolé, je n’ai pas vraiment aimé le récit.

   jeanphi   
18/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Une écriture très claire, très directe, épurée de tous détails inutiles, pour raconter une histoire qui est du même acabit. Vous parvenez à décrire la cruauté collective engendrée sur tout une société par un seul décideur avec juste une pointe de sarcasme suffisamment légère pour ne pas altérer la neutralité recherchée par votre écriture.
L'aléa final donne une perspective de plus sur la situation, sans chercher à développer la morale, s'en tenant à une exposition des faits qui reste dans l'esprit général de cette nouvelle, cartésienne s'il en est.
Discrimination raciale objective, rationalisme au sein d'un environnement libéral, caractère humain du postulant exprimé comme une qualité de dernier recours, un tableau de la laideur entrepreneuriale froid et impersonnel.
Un texte qui remplit haut la main son objectif.

   Donaldo75   
19/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Mon avis est mitigé concernant cette nouvelle ; d’un côté je trouve qu’elle traite un sujet pas si souvent abordé que ça sur Oniris et pourtant d’actualité depuis trop d’années. De l’autre, il me semble que l’auteur n'a pas su choisir dans quel registre placer son récit, donnant finalement l’impression d’un texte manichéen, pas assez profond au regard du thème alors qu’il possède un potentiel indéniable. L’écriture est bonne. La narration souffre de cet entre-deux – voire entre-trois – du registre dramatique. La fin semble une vraie fausse bonne idée ou une fausse vraie bonne chute. Je comprends l’intention derrière ce contrepied. C’est juste qu’il tombe un peu à l’eau car ce que j’ai lu précédemment ne m’a pas assez frappé pour que le décalage prenne toute sa dimension.

Dommage.

   Corto   
23/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Devant cette "erreur de casting" je reste perplexe. Pour moi il y a erreurs de ton, de démarche et le résultat n'est pas enthousiasmant.
Résumons:
1. le nom de l'entreprise "W. C Finances". Quel goût ! l'auteur nous montre déjà à quel niveau il veut mettre son propos.
2. La description de Patrick Santini, DRH. Clairement c'est un bourrin, bas du plafond, franchement raciste et xénophobe. On le comprend vite. L'auteur aurait pu faire preuve de plus de finesse pour le décrire sans pour autant nous le rendre sympathique.
3. Des expressions malheureuses, je relève la première: "une jeune femme même pas bandante". OK c'est du basique de chez bourrin, mais pour le lecteur à l'époque Me'Too le ressenti n'est pas génial.
4. André le candidat à la peau non-blanche est décrit de façon plutôt sympathique. Il ne méritait pas une phrase aussi minable que "Torché le Dédé, enveloppé dans du PQ haut de gamme et des paroles sanctifiées, puis on tire la chasse et tout est terminé."

Le final sent l'eau de rose à grande distance avec le candidat éconduit qui sauve le fils du méchant recruteur raciste.

L'auteur a compris que je n'ai pas apprécié le style volontiers gore.

Bien entendu le réalisme des événements décrits n'est pas en cause, chacun le sait. C'est en particulier pour cette raison qu'on a parlé à une époque de faire des CV sans photo.

   dowvid   
13/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Pas mal. Bourré de bons sentiments. Les clichés un peu gros, on dirait des adeptes du FLN et de Bock-Côté.
Ça rappelle l'histoire de l'immigrant qui avait escaladé un édifice pour sauver un enfant -blanc bien sûr-, et qui avait été acclamé par la suite. Avant, c'était un anonyme.
Comme nos sociétés sont bêtes...

   fopouete   
15/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,
J'ai lu ce récit d'une traite, l'écriture est fluide et agréable.
W.C Finances *rires".
Les deux protagonistes sont finalement aussi antipathiques l'un que l'autre. J'imagine que niveau temporalité on se situe quelques dizaines d'années auparavant où de telles discriminations étaient ouvertement pratiquées ?
L'ensemble était légèrement trop cliché pour moi, mais j'ai tout de même bien aimer détester Patrick S qui me fait penser aux oncles racistes des repas de famille.
Merci pour cette lecture


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