|
|
Anonyme
2/2/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Une valse lente et mélancolique à écouter quand dehors la pluie ruisselle sur les toits.
Une écriture pleine de charme, envoûtante du fait des répétitions lancinantes, choisies, voulues et assumées par le texte. J'aime beaucoup, ça résonne avec une histoire déjà lue, cette histoire d'amour fou sans autre rendez-vous que le hasard, l'envie subite, le caprice d'une femme. Joli texte. Juste ceci : "Il sent son sang glacial couler dans ses veines." un sang glacial allègerait sans doute. "s'en rendre compte devant la tombe ? Il a mal, aussi. Se tourne vers les autres tombes..." et là une répétition involontaire. Ici une interrogation : "que la femme qu'il prétendait aimer est morte sans lui, seule ou entourée d'inconnus", le narrateur vient de se faire une réflexion au sujet du petit garçon, j'ai imaginé que c'était le fils de la femme, et mieux encore, si c'était le leur ? Le vieux monsieur ne s'interroge pas, mais il n'est pas d'humeur, il a le moral plombé, ça peut se comprendre, cependant c'est une autre piste à explorer et je regrette un peu qu'elle ne le soit pas. Du fait de la présence de ce petit garçon en larmes, je trouve curieux quand même qu'il puisse ne serait-ce que supposer qu'elle ait "vécu seule ou entourée d'inconnus" ; d'autre part, la femme m'apparaît - avis personnel - disposer d'une personnalité flamboyante, alors imaginer qu'elle ait vécu seule ne vient pas facilement à l'esprit tant ces êtres particuliers aimantent les regards et l'amitié ou l'amour, même lorsqu'ils vieillissent. J'adore les tous derniers mots, leur délicatesse presqu'enfantine : "un bus qui roule trop vite." Charmée par le texte et la voix. Merci à l'auteur |
Anonyme
19/1/2010
a aimé ce texte
Un peu
|
Hormis la chute qui est assez intérressante, je ne goute pas cette histoire.
Certes elle est bien écrite (hormis le monologue sur la mort), elle se lit bien, mais elle n'a rien de trépidant. De plus les clichés, nombreux, ne soulévent pas l'enthousiasme malheureusement. Le style a l'avantage d'être fluide, sans heurts, ce qui est une bonne chose. Mais franchement non je ne suis pas convaincu. |
ANIMAL
19/1/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Une histoire bien sombre. Une histoire d'amour à épisodes, une passion charnelle vécue mais jamais assumée.
Que reste-t-il de saveur à l'existence lorsqu'on s'aperçoit qu'on a raté le plus important, par négligence ou par orgueil et qu'il est trop tard pour y remédier ? C'est la question que semble poser ce texte. J'aurais aimé savoir si Gustave a eu une vie privée en dehors de Marie-Thérèse, ce qui est complètement occulté en dehors de l'aspect professionnel. Le style est aisé à lire et, heureusement, quelques souvenirs heureux viennent mettre une touche de lumière au coeur de ce texte dramatique. |
Anonyme
20/1/2010
a aimé ce texte
Un peu
|
Quelle vision fataliste, ce n'est pas courant dans le sentimental.
La nouvelle est un peu courte. On s'attendrait à une description plus minutieuse des souvenirs et du ressenti du protagoniste. Avec lui, on demeure dans l'incertitude sur le véritable sens de leur relation ce qui m'a laissé sur ma faim. L'écriture est quant à elle assez soutenue, mais on décèle un petit manque de pertinence dans les descriptions des lieux et des personnes, trop atténué à mon goût. Bilan : Le fond est intéressant. La forme est quasiment cohérente bien que je note quelques faiblesses dans l'art d'exprimer les choses. |
Myriam
22/1/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Texte beau et déchirant.
Écriture fluide et solide, imagée juste ce qu'il faut, qui laisse toute leur place aux sentiments et émotions. Un moment fort. (juste une toute petite remarque, la phrase d'accroche, à mon avis trop banale et inutile. Le titre suffirait peut-être.) Merci de cette belle lecture. |
Anonyme
22/1/2010
a aimé ce texte
Pas ↑
|
Quelques maladresses dans l'écriture, des phrases dont le sens n'est pas toujours limpide, quelques associations malheureuses, deux trois problèmes de temps.
Cela dit, cela se laisse lire, mais l'émotion qu'on essaye beaucoup trop de m'imposer me gêne. Me braque. J'aime pleurer en lisant mais pas quand on veut m'y contraindre (or, ici c'est ma sensation). De la délicatesse dans l'évocation des tourments intérieurs du vieil homme. De la subtilité dans ses émotions lorsqu'il réalise que l'amour n'était peut-être qu'à sens unique, voire même qu'il n'existait d'aucun côté. Qu'il n'était qu'une illusion, voilà ce que j'aurais aimé lire. La chute aussi m'embête. Dans ce type de récit, très introspectif, je préfère que les choses soient suggérées et non clairement énoncées. Le suicide est décrit de façon trop brutale à mon goût. Bon, maintenant, je n'avais pas un minimum apprécié ce récit, je ne l'aurais pas commenté donc...il y a du bon aussi. Vraiment. Bonne continuation ! |
Anonyme
26/1/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Beau texte, grave et douloureux qui raconte toutes nos vies. Le poids des mots rend sensible celui des ans : amertumes, regrets, se retourner sur soi, faire le point... Le tout servi par une belle écriture qui fait mouche. J'ai beaucoup aimé ce récit très bien construit.
|
Marite
26/1/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très belle histoire. J'ai retenu la phrase suivante, si juste et qui peut nous traverser parfois:
"Il a le sentiment d'être passé à côté de l'essentiel, d'avoir raté son passage sur terre." Tableau bien brossé d'une vie, réussie pour l'extérieur et l'entourage, mais qui ne laisse qu'un vide immense parce que cet homme n'a pas su voir l'essentiel et quand il en prend conscience, il est trop tard. L'ensemble du texte se laisse lire, facilement sans accrocher et on accompagne le personnage dans le cheminement de ses pensées intimes. La fin est seulement trop brève: deux phrases... j'aurais eu besoin au moins d'un paragraphe supplémentaire pour ne pas rester sur un sentiment d'inachevé. |
Maëlle
28/1/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Une intrigue qui me rappelle (de loin), un livre de Françoise Dorner. J'aime bien ce portrait d'un personnage hésitant malgré ses airs d'homme arrivé, et la façon dont le texte effleure à peine la vie des autres personnages.
|
Pat
31/1/2010
a aimé ce texte
Un peu
|
Votre texte possède des qualités indéniables, notamment au niveau de l'écriture et en ce qui concerne l'intérêt du thème. Toutefois, il mériterait d'être retravaillé un peu au niveau de la structure narrative : celle-ci paraît assez déséquilibrée, notamment parce qu'elle est trop axée sur les explications au détriment des émotions qui ont jalonné cette relation amoureuse (Il est souvent préférable de montrer ce que vit un personnage et laisser le lecteur interpréter les événements plutôt que d'expliquer.). On est dans quelque chose d'intropectif alors que le point de vue énonciatif est à la troisième personne, ce qui fait aussi qu'on a du mal à s'identifier au personnage. Le rythme est trop rapide : les événements se passent sur de nombreuses années et donnent une impression de résumé. Ce qui, ajouté au manque de précision des sentiments, émotions, sensations, rend la fin peu crédible.
Il est intéressant de montrer que cette histoire n'est peut-être qu'une illusion, que sa vie en a été bouleversée (ou du moins a été un peu conditionnée à ça), mais vous n'avez pas suffisamment laissé le lecteur se prendre aussi à cette illusion (il reste un peu en dehors). Du coup, le dénouement manque de force (se rendre compte qu'on a bâti sa vie sur une illusion ne peut manquer de provoquer chez quelqu'un une réaction violente. Or celle-ci est trop vite traitée. Il se jette littéralement sous le bus (on ne sait pas si c'est volontaire) après une prise de conscience très rationnalisée (peu d'émotion à part : "il perd pied" et essentiellement des questions, ce qui est un peu court). La fin mériterait d'être plus approfondie ou davantage préparée dans le déroulement du récit. Il est bien entendu assez difficile de retravailler un texte, sans compter qu'il faut que vous soyez convaincue du bien-fondé de mes remarques. Je sens, malgré tout, un certain potentiel chez vous qu'il serait intéressant de développer. |
Anonyme
2/2/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
|
j'aime beaucoup le thème. Par contre j'ai de petits bémols sur le traitement. En fait pratiquement dès le début on se trouve placés sous le signe de la tristesse et on n'en sort pas Du coup le cimetière puis le suicide, on s'y attend et c'est dommage. J'aurais préféré par exemple que les flash (en particulier le premier) soient plus emprunts de gaité, parce que quand même c'est une très belle histoire qu'il a vécue là il devrait en être fier et heureux je trouve moi.
Quelques bémols aussi sur l'écriture mais en fait globalement le style me plait c'est pour cela que je me suis accrochée à quelques détails par exemple le cœur froid dur comme une pierre (tant qu'à faire si t'as des comparaisons aussi plates autant ne pas les écrire, enfin je dis ça parce que moi c'est le genre de truc que je traque dans mon écriture) et surtout pour les premières phrase d'une nouvelle Il s'est levé avec la tristesse, et se demande maintenant si elle le quittera un jour. Ici en fait il m'a fallu relire pour piger que le elle représentait la tristesse (oui c'est grammaticalement correct mais elle pour moi c'était une femme) Des côtés très réussis c'est drôle c'est le vieil homme le héros et pourtant c'est la femme qui est le centre de ce récit. On l'aime on la désire, on ne la comprend pas avec lui. Donc côté ressenti c'est plutôt exact et réussi. Par contre lui semble avoir souffert de cette relation en pointillé et quelque part ça dérange mon bel arrangement à moi de l'histoire. Et je me demande s'il n'est pas tout simplement en plus d'être passé à côté de la vie, passé à côté de cette femme. On a l'impression qu'il est une victime et c'est dérangeant. Bref j'aurais préféré que lui aussi ait autant d'épaisseur qu'elle et là je reste sur ma faim. Au plaisir de te relire à nouveau Xrys |
jaimme
2/2/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Non, pas le dernier élément de la dernière phrase. C'est en trop!
Le reste est une réflexion sur l'amour manqué, sur la culpabilisation lors de la perte d'un être cher qui se révèle... n'être qu'un mirage. Pourtant, cet homme doit-il regretter tout l'amour passif et lointain qu'il a éprouvé toute sa vie pour cette femme? Cet amour ne l'a-t-il pas porté. Un sens à sa vie lui a été offert... J'ai, d'une façon générale, un regret. Celui de cette réflexion que je trouve un peu trop poussée dans son expression, trop développée (j'aurais bien vu ce style pour un texte plus long, nettement), que j'aurais préféré plus fulgurante, plus sussurée; et donc en déséquilibre avec le propos. D'un autre côté j'aurais aimé plus connaître la vie de cette homme. Un peu plus seulement. J'aurais aimé quelques lignes plus fortes sur leurs rencontres pour entrer en empathie avec leur amour. J'ai compris dès les premières lignes qu'il allait à l'enterrement. C'est un peu dommage. Des amours manqués, espérés, avortés, vécus mais..., on en connaît tous. J'ai été par moment emporté. C'est vrai. Mais avec un si beau thème, je suis trop souvent resté à espérer avoir la gorge nouée. Merci Cortèse. Ce texte est prometteur je trouve. |
florilange
2/2/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Cette histoire me rappelle 1 pièce de théâtre devenue 1 film, je crois : 1 homme & 1 femme se rencontraient tous les 10 ans.
Voilà pour le fond. Le thème me plaît. Quant au traitement, il me surprend, car je crois que l'auteur est une femme, c'est que les réactions du vieil homme sont typiquement masculines, càd. bien vues : il s'est surtout occupé de sa carrière, sans jamais se demander ce qu'elle faisait. Il était persuadé de l'aimer, alors que, finalement, à part leurs brèves rencontres, il ne lui a jamais rien donné. Cette façon de vivre lui a apparemment suffi puisqu'il n'a jamais tenté d'y rien changer & ne s'est pas demandé ce que, elle, aurait souhaité. Or c'était elle qui prenait l'initiative de leurs rencontres & il ne savait pas où la joindre. Tout cela révèle 1 fort bel égocentrisme, dont il ne prend conscience que lorsqu'il est trop tard. Fort de café pour monsieur le psy... Le suicide voulu ou pas ne me paraît pas exagéré. Quant au style, je le trouve très "plombant", le rythme lent, mais ça se comprend puisqu'il est vieux. Florilange. |
Mistinguette
2/2/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Peu portée sur les textes tristes que j’ai tendance à zapper au bout de quelques lignes, celui-ci m’a accroché dés le départ et je l’ai aimé jusqu’à la fin. J’adore votre écriture imagée et fluide.
À lire certains autres commentaires il y a quelques maladresses, mais personnellement elles ne m’ont pas interpelé. C’est donc avec plaisir que je lirai vos prochains écrits… |
widjet
2/2/2010
a aimé ce texte
Pas
|
Premier texte de Cortese, donc…
Je vais être franc, je n’ai pas trop accroché même si je note la délicatesse don tu fais preuve pour raconter cette lente désespérance. Je m’explique : ton intention est louable, mais elle est trop souvent parasitée par des choix discutables et souvent maladroits. Je t’en donne quelques uns : Puis des nuits passées à se remplir l'un de l'autre, à faire des réserves d'odeurs . Pas très heureuse (et même un peu laide « se remplir ») comme image. Itou avec dans un étau est bien pire que désagréable La pensée « « T'es là, et hop, t'es plus là ! T'as gagné, rejoins les vers au fond de la terre... » est bien trop « enthousiaste », trop cynique dans un ensemble résolument sombre et triste. Je ne trouve que cette interjection détonne. Idem sur le « ils en profitaient tous deux au maximum ». Presque trop moderne, presque familier (le « maximum » j’entends) qui contraste encore avec le ton voulu (un peu suranné, volontairement désuet). Je déplore aussi des lourdeurs comme les « le même que quand on marche » (que lorsqu’on marche eut été plus fluide) ou « et que même ce désespoir est vain « (le « et » est de trop). Vers la fin, tu abuses des interrogations et surtout, SURTOUT, cette dernière ligne qui gâche considérablement. C’est ton choix, certes, il est ce qu’il est et respectable, mais il ôte la qualité essentielle de ton personnage à savoir sa pudeur, sa dignité. C’est très dommage. Ce final, surprenant (dans le mauvais sens du terme) est encore une fois trop brutal, extérieurement beaucoup trop violent dans un texte dont justement la violence est plus suggérée, plus intériorisée (la force, le poids des regrets comme tu l’as écris). Donc une intention plutôt jolie et sensible, mais la forme pas assez maîtrisée et par moment trop explicative (laisse le lecteur supposer, ne lui mâche pas trop le travail, il doit bosser un peu lui aussi !) nuit trop à l’appréciation générale. J’attends de lire un prochain texte. Au plaisir, donc… W |
Napthaline
4/2/2010
a aimé ce texte
Un peu
|
Un texte comme une pomme sans saveur, pas mauvaise mais pas bonne non plus. Une écriture pourtant pleine de potentiel, on le sent, mais qui gagnerait à être plus incisive, plus dramatique aussi, car le sujet l'est diablement : une vie ratée et pas moyen de la refaire... ce texte aurait dû transpirer de désespérance, et pourtant il me paraît bien fade, bien terne, comme la couleur des yeux du vieil homme, que j'imagine bleu délavé.
Allez, vite, j'ai hâte de lire autre chose de Cortese, je suis sûre qu'il a plus d'une corde à son arc ! |
Anonyme
5/2/2010
a aimé ce texte
Bien
|
Le thème est intéressant et il me semble difficile à traiter pour avoir le juste ton.
Parfois j'ai accroché. Lorsque le vieux monsieur se remémore le passé :"Il la voit soudain comme un tableau de Picasso, morceaux de femme mal imbriqués, collés dans n'importe quel sens, mais qui donnent à l'ensemble une certaine justesse. " Parfois je me sens à l'extérieur. Je n'arrive pas à ressentir le désarroi. Je trouve aussi qu'il y a des expressions ou des images un peu dissonnantes comme par exemple "à chaque fois son estomac se noue dans un crissement sec " Ce que j'apprécie le plus est la prise de conscience du vieux monsieur d'avoir laissé passer sa vie, et filer cette personne si importante pour lui ...le regret de sa passivité ...La brusque décision de se suicider peut être surprenante, en même temps l'expression "il perd pied" est bien vu ...perdre pied n'est pas prendre une décision, c'est perdre le contrôle, donc tout peut arriver... Bonne continuation |
Bidis
11/2/2010
a aimé ce texte
Bien
|
J’ai trouvé le texte bien amené et accrocheur. Cependant, très vite, je me suis demandé ce qui a séparé les personnages. Peut-être des disputes, des points de vue trop divergents, etc… Je trouve que cela aurait dû être dit.
- « Et puis la fois suivante, une fois encore, il se noyait dans son regard pur, partageant avec elle tout ce qu'il ne partageait avec personne d'autre. » : j’aurais aimé que cette seconde fois soit plus développée. Ecrit ainsi, non seulement cela perd de sa force mais cela déforce même la première rencontre qui elle, pourtant, avait été bien racontée. - « Lui, le grand psychanalyste parisien, ne parvient pas à faire face à la douleur ? » : dit ainsi, des noms de sommités viennent à l’esprit. Ce serait parfait dans un texte parfait et considérable. Mais dans une petite nouvelle d’écrivain amateur, cela fait un peu prétentieux, on n’y croit pas. J’aurais trouvé plus équilibré de dire : « Lui, pourtant psychanalyste de formation, ne parvient pas etc… » La liste des patients me semble artificielle et caricaturale : - le jeune libraire qui voyait sa jolie compagne transformée en okapi : même dans un cabinet de psychiatre, je ne crois pas que l’on voie de cas semblables. En tout cas, cela ne se soignerait pas par de la psychanalyse !!! - le quadragénaire perturbé par la lecture d'une lettre mystérieuse découverte dans les affaires de ses parents décédés : c’est chercher midi à quatorze heures, alors qu’on peut avoir un tout simple et banal « quadragénaire confronté à un œdipe mal résolu » - la mère de famille séductrice impénitente et les charmantes aventures liées à la libre circulation de ses journaux intimes : ouillouillouille ! Si l’on dit « la jeune mère de famille nymphomane » on voit tout de suite de quoi il s’agit. - « Grâce à eux, il aura au moins réussi à sortir de son appartement » : ce n’est pas grâce à ses patients, c’est parce qu’on la convié à un enterrement, que le personnage sort de chez lui - « sa dulcinée » : heu… on n’emploie plus guère ce mot-là de nos jours si ce n’est dans un contexte gentiment humoristique ou ironique. Or, ce n’est pas du tout le contexte. - « Tous les cinq ou dix ans, environ, elle refaisait une apparition sur le devant de sa scène à lui, chaque fois comme le dernier rappel d'un spectacle qui ne veut pas finir, et ils en profitaient tous deux au maximum » : tout comme j’avais relevé pour les deux rencontres, au début du texte, que la seconde, brièvement énoncée, comme en passant, déforce la première et donc l’histoire, ici, par ces vagues généralités et ce « profitaient au maximum », l’histoire d’amour d’exceptionnelle devient quelque chose d’un peu trivial et commun. - « … rapide à disparaître qu'un torrent de montagne. Il est soudain curieux de ce qu'il advient du torrent, en bas de la montagne » : répétition de « torrent » et de « montagne » - « Que la femme qu'il prétendait aimer est morte sans lui, seule ou entourée d'inconnus, qu'elle n'a même pas fait appel à lui… » : elle a fait appel à lui, sinon il ne serait pas à l’enterrement. La chute est par trop mélodramatique, on l’a dit. J’ajouterais que si je suis la première à comprendre que l’on puisse se tuer par désespoir d’amour ou même de regret, à mon avis de vieille dame, à l’âge du personnage, on est devenu généralement bien trop égoïste et attaché à l’existence. On se tue alors plutôt parce qu’on ne veut pas faire face à la maladie, comme Montherlant qui perdait la vue… |
Anonyme
20/2/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
|
L'écriture de Cortese est prometteuse, on sent les possibles. J'ai bien aimé cette nouvelle qui livre un peu de nostalgie, offre une chute, inattendue, donc une nouvelle à la française.
Merci pour ce partage. |