|
|
Bidis
24/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Petit moment de lecture, comme ça, en passant, mais ça vous reste en tête avec un peu de nostalgie, du regret, je ne sais quoi…
Petite remarque : "Moi et mes chiens". Sans doute parce qu'on m'en a tant fait la leçon, quand on parle de soi et de quelqu'un d'autre, il est mieux de faire passer l'autre avant ("Mes chiens et moi"). Pour la chanson, je n'en ai aucune idée. Mais, il ne faut le dire à personne, je ne cherche pas à deviner les chansons dans les textes pour le concours... |
Pepito
24/3/2014
|
L'écriture est jolie mais ne s'adapte pas toujours au niveau du personnage.
Haargh, le jeu de mot à deux balles sur "servomoteur"/"cerveaux-moteurs". Je lui préfère l’excellent et simplissime : "Dans la cuisine y avait des bruits ordinaires que j’avais oubliés." "Pourtant je me souviens, ... tes cheveux." pour un punk à crete bariolée ? ;=) "Je me suis dit : ok, pourquoi pas prendre la place d’un autre ?" jolie bascule "Tom Waits et Bukowski." > "— Assieds-toi. Du thé ?" çà aussi c'est delicieux... Peut-être un rythme un peu long à mon gout, mais une lecture très agréable. Pepito PS : tout comme Bidis, la(les) chanson(s), ben ... |
MissNode
24/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Et bien quant à moi, j'ai trouvé très plausible ce personnage de "cloche érudite" devenu nombriliste par la force des choses au point de dire "moi et mes chiens".
J'ai trouvé bien rythmés d'un certain suspense, cet interview, cette histoire bien extrapolée à partir de la chanson... Je n'ai pas pris ce texte en correction, donc je n'ai pas vu de laquelle il s'agit. Mais j'ai écouté récemment celle que j'aime et où il est question du thé au jasmin servi sur un plateau d'argent, de vagues et de sirène. Cette "suite" ne trahit ni l'originalité, ni le mystère de la chanson. |
Mistinguette
24/3/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J’ai lu et relu cette nouvelle en EL mais, à l’inverse de Pepito et Bidis, je voulais à tout pris reconnaitre la chanson avant de laisser un commentaire. Grâce à MissNode qui m’a mise sur la voie, eurêka ! j’ai enfin trouvé.
C’est donc la chanson "Suzanne" de Léonard Cohen, que perso je connaissais surtout chantée par Alain Bashung, mais, en allant sur Wiki, je me suis aperçue qu’une multitude d’artistes l’avait interprétée. Pour en revenir au texte, avant la découverte du titre, je l’ai bien aimé mais sans plus. L’intrigue m’a laissée sur ma faim. Les paroles de la chanson en tête, tout s’éclaire. Par contre, l’écriture m’a instantanément emportée, c’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai eu aucune difficulté à relire plusieurs fois. Le langage châtié du personnage m’a d’abord un peu surprise, puis, à la réflexion, je pense qu’il colle tout à fait à ce punk SDF (la marginalité n’étant pas systématiquement synonyme de manque d’intelligence et de culture). Et puis, au début du récit, il précise qu’il est un peu poète... Joli texte, belle écriture, MERCI costic pour cette lecture et aussi pour m’avoir remis cette agréable mélodie en tête. |
Anonyme
24/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Suzanne, bien sûr ! Merci Mistinguette ! :))
Du plaisir pris à la lecture de cette tranche de vie punk cake (à cause du thé, évidemment !:)). Un plaisir d'autant plus marqué dans la deuxième partie, quand la femme au profil de muse, un peu fanée comme sa mémoire, embarque dans ses délires le loustic lettré avec ses clebs. Plaisir pour les moments attendrissants, lorsque ce rebelle aguerri à la rue, aux misères du monde, se réchauffe d'émotions, entre vertiges et gouffres amers. Bref, un coeur ouvert qui a touché le mien à coups d'une grande sensibilité mise rudement bien en images. Merci pour cette lecture, Poète ! Cat |
senglar
24/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Costic,
Bien sympa ce marginal, prêt à offrir son coeur aux âmes-mères qui se prennent pour des soeurs mais sont des amantes de la mer. Bien sympas les journaleux qui savent s'effacer. L'homme dit pour conclure que les femmes ça aime parler, j'ai constaté que là c'est surtout lui qui a été bavard, il a chanté comme une sirène. Suis allé écouter "Suzanne" (Thank you MissNode) interprétée par Alain Baschung. Merci de m'avoir fait souvenir à quel point ce gars était un grand bonhomme Costic :) brabant |
Acratopege
25/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'ai beaucoup aimé le ton de votre histoire, les trouvailles poétiques sans en avoir l'air, l'atmosphère à la fois énigmatique et banale de cette rencontre en bord de mer. Mais pourquoi y introduire un journaliste et son micro? L'adresse dans le vague m'aurait davantage convaincu que cette morbide interview d'après-suicide. Je n'ai pas reconnu la chanson, mais tant pis, je me réjouis de découvrir qui sont ce punk cultivé et cette vieille femme avec encore de l'allure que vous avez fait se rencontrer si richement. Pour conclure, il me semble que votre jeune homme aurait fait un joli couple avec la Marie de l'histoire que j'ai envoyée pour le concours...
|
fergas
29/3/2014
a aimé ce texte
Bien
|
Un texte qui crée une atmosphère, laquelle persiste après la lecture. C’est donc que l’histoire nous a marqué. La nostalgie existe encore, contrairement à ce qu’écrivait Simone Signoret.
Le personnage du pseudo-SDF avec ses chiens est plausible, on a l’impression d’en avoir rencontré des comme lui. On comprend qu’il saisisse l’occasion de retrouver un peu d’humanité, d’intimité et de tendresse, même si elle est due à une méprise de la vieille femme. La grand-mère conteuse et son environnement vieillot nous parlent aussi, elle nous semble familière. Par contre, le coup du journaliste ne me convainc pas : il apparaît comme un cheveu sur la soupe, et il n’est pas vraiment justifié. L’homme aurait pu se raconter sans cet artifice. Une horrible expression : « un sourire lézardait son visage ». |
Ninjavert
5/4/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Je ne connaissais que la version originale de L. Cohen, mais sans avoir jamais vraiment fait attention aux paroles. Ce fut l'occasion, merci :) (j'en ai profité pour aller voir ce que valait la version française de Bashung, pas mal du tout).
Pour le reste, j'ai eu un peu de mal avec la structure du texte. Ce long monologue, vaguement entrecoupé de questions de journalistes qu'on doit deviner... mouais. Sur ce point je suis assez d'accord avec fergas : je n'ai pas été convaincu par cette pseudo interview, qui n'a ni queue ni tête, et qui n'apporte rien au texte. Le narrateur n'avait pas besoin de ce prétexte pour raconter son histoire. J'ai également eu du mal avec la mise en place de la situation. Notre personnage a l'air d'avoir du caractère, et je ne le vois pas accepter de s'asseoir sur le canapé d'une vieille dame à côté de ses trois clebs pour prendre le thé (!). Peut être parce que les quelques vieux punks (à chien ou non) que j'ai connus plus jeune n'avaient pas le profil de l'emploi... ou simplement car je n'ai rien trouvé dans le texte qui justifie son changement d'avis alors qu'il est sur le point de se barrer. "ok, pourquoi pas prendre la place d’un autre ?" La phrase et l'idée sont très sympas, mais pour moi ça reste "rester prendre le thé à la place d'un autre", et j'ai du mal à y croire. J'aurais été plus convaincu s'il avait voulu s'assurer dans un premier temps qu'il ne la connaissais pas (vu qu'elle semble se souvenir de lui) et que, découvrant le personnage, il avait finalement choisi de rester malgré son erreur. Les envolées lyriques du narrateur -qui se prétend un peu poète, ce qui les légitimes- m'ont semblées trop tranchées vis à vis de son langage coutumier. Mais c'est peut être juste du à la forme du récit : ce serait peut être mieux passé (pour moi, évidemment) dans un dialogue vivant, que dans un monologue où l'on n'a pas d'autre point de repère que le narrateur. Voilà pour les principales critiques, qui sont surtout des affaires de goût personnel. A l'inverse, j'ai beaucoup aimé l'ambiance. Il se dégage du texte une réelle sérénité qui nous embrasse à mesure qu'on s'avance dans le récit, comme le narrateur s'est avancé dans la nuit avec Suzanne quelques heures plus tôt :"Comme quoi il faut toujours croire aux surprises." J'ai également apprécié le caractère de ce sympathique punk (même si j'ai eu du mal à croire à certaines choses cf. plus haut). Il nous donne envie de le connaître. Il m'a en tout cas rappelé le sympathique Caza de la chanson "Symphonie pour Caza" des Cowboys Fringants. Au final c'est surtout la forme du texte qui m'a rebuté (note que par forme, je parle de la narration et du formalisme du texte, pas du tout de l'écriture à laquelle j'ai bien accroché). Et je le regrette car ça m'a empêché d'entrer de plein pied dans ce récit qui le méritait largement. Toujours à titre personnel, j'aurais largement préféré vivre la scène : vivre la rencontre entre ce punk à chien et la vieille Suzanne, et passer la soirée sur le fauteuil d'en face, à les regarder discuter toute la nuit. C'eût été plus vivant, plus chaleureux, plus immersif que ce compte rendu sur le trottoir. Merci en tout cas pour cette tranche de vie originale, et également pour m'avoir fait redécouvrir cette superbe chanson. |
Robot
7/4/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
Cette histoire d'une improbable rencontre, bien que je n'avais pas reconnu la chanson m'a retenu par son style et par le développement de son intrigue qui nous porte sans ennui jusqu'à la fin sans dévoiler son mystère. Et quelle écriture ! Une poésie en prose, presque...
Belle idée aussi que cette distanciation volontaire grâce à l'introduction des journalistes qui ajoute à l'atmosphère étrange de cette rencontre. |