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Sentimental/Romanesque
costic : Passage [concours]
 Publié le 17/05/12  -  9 commentaires  -  10367 caractères  -  103 lectures    Autres textes du même auteur

De l’éclatante dissolution d’une maison qui respire.


Passage [concours]


Ce texte est une participation au concours n°14 : Relations textuelles consenties ! (informations sur ce concours).



Je n’ai pas pu faire autrement, j’ai laissé entrer le loup dans la bergerie, ou plutôt une louve dans ma maison. Pas très jolie ma maison.

Pas neuve. C’est une bâtisse étroite, un simple quadrilatère à un étage avec un toit qui ressemble à un chapeau de sorcière.

De longues fissures égratignent sa façade.

Les murs, blanc coquille d’œuf, se fondent dans l’ambiance mesurée de ces lieux nets, aux lignes simples et dures.

Le jardin, clairement contenu par des clôtures envahies de vigne vierge, a depuis longtemps perdu son allure domestique.

Dedans, la poussière a fait la conquête des meubles, je sais par expérience qu’on ne gagne pas contre la poussière. J’en ai fait une alliée.

Elle dénonce le moindre déplacement de chacun de mes bibelots japonais, principalement des samouraïs à l’offensive, miniatures redoutables devenues ma principale distraction. J’accorde aux objets une vie intérieure.

Ils tiennent chacun à leur place. Je n’aime pas le neuf.

Si j’avais eu une religion, j’aurais été animiste.

Seule concession au ménage : je cire régulièrement les lattes du vieux plancher.

Espoirs, colères, rêves, révoltes ne s’aventurent pas au-delà des murs épais, faits de tendresses excessives et révolues, de culpabilités enracinées, de silences, de vide.

J’y vis depuis toujours.

Jusque-là, j’étais un garçon calme, maître de moi et de ma demeure, en toutes circonstances. Aujourd’hui, tout a changé.


Elle est arrivée la nuit.

Il faisait chaud, je ne savais plus dormir. Je n’arrivais plus à attraper ce fil qui se déroule, tombe à pic vers le sommeil, vertical, raide, au-delà des pensées.

J’avais oublié, ou bien j’avais simplement peur de me laisser sombrer dans des heures de plomb, tout près du néant.

Je restais là, immobile, délesté de mes rêves.

Je me débattais pour me maintenir à la surface de ma conscience.

Émietté en moi-même, je gambergeais. Le ruminement persistant de mes cogitations me donnait des sueurs froides et visqueuses.

Je me suis levé.

Mes orteils libres ont tâté l’étoffe de l’herbe fraîche. J’ai marché, le nez vers le ciel.

Les étoiles m’ont suivi. J’ai caressé amicalement l’écorce du cerisier d’une accolade fraternelle.

Le vent a forci.

La porte a grincé.

J’ai regardé encore un moment les nuages, la lune.

J’ai ouvert mes narines à l’odeur du jardin. Parfums : lilas, glycine.

Soudain, je l’ai vue. Je me suis approché.

Une forme, une silhouette, un corps.

Elle était là, recroquevillée sur le sol.

Je l’ai contournée sans la toucher, je l’ai effleurée du bout de mon pied nu.

Ce corps avait le poli d’un galet, et des lignes de lune.

Une rafale plus enveloppante a fouetté l’endormie, l’espace s’est contracté.

Elle a frissonné. Quand elle a ouvert les yeux, son rire, comme une aiguille, a percé l’ombre. J’ai demandé :


— Vous dormiez ?

— Oui.

— Vous n’avez pas froid ?

— Un peu.

— Vous voulez rentrer vous réchauffer ?

— Non, merci, ça ira.

— Un peu d’eau alors ?


Elle a eu une hésitation. Je n’ai pas attendu sa réponse et je suis allé remplir une bouteille, j’ai dû fouiller dans la cuisine car je n’en trouvais pas.

Quand je me suis retourné, elle était là, elle a posé ses mains sur mes épaules, et ses lèvres sur mes lèvres.

Nos rires se sont emmêlés. Premiers rires verts, tendres rires partagés, d’une même origine.

J’évolue à présent dans un milieu hostile. En peu de temps elle a colonisé ma maison. Une horde de cactus et toutes sortes d’espèces exotiques jalonnent les couloirs, envahissent les étagères. Durant mon absence elle s’est attaquée à la cloison de la cuisine.

Pour agrandir et valoriser l’espace, a-t-elle dit.


Mais il reste les rires, rires de duvet bleu. Rires apaisés, lovés.

Certaines nuits, des barbares envahissent les lieux autrefois si tranquilles, pour boire, fumer, écouter des musiques inhumaines et sauvages. On n’entend plus alors, que des rires acidulés, éphémères brûlots, jetés dans la mêlée.

Alors, je lui dis que la maison a cessé de ressembler à ma maison.

Je lui dis : tu lui arraches l’âme. C’est vrai. Plus bas, j’ajoute : tu n’as pas le droit, je ne t’ai pas donné ce droit.

Elle montre les écouteurs dans ses oreilles.

Elle fait de petits signes, à peine moqueuse : rien entendu.

Je pense au silence des vieux meubles qui ne parlent qu’aux ancêtres.


Elle pose un pied par terre, son corps nu commence à se balancer doucement dans le hamac. Ça me file le vertige avec la chaleur.

Je lui redis que la maison a cessé de ressembler à ma maison, qu’elle lui vomit le cœur à cause de l’odeur.

C’est vrai. Ce n’est plus l’odeur dorée de la cire mais celle opaque des bâtonnets d’encens.

Elle se pousse dans le hamac, me tend une main, me fait signe de venir.

Elle éclate d’un grand rire blanc, dépecé sous la lune.


Elle me raconte un voyage.

Son accent bouscule les mots. Je crois qu’ils aiment bien ça. La modulation rocailleuse de sa voix les réinvente, leur donne de l’importance. Les voilà chamboulés, chahutés, grattés, décrassés, récurés. Dans sa bouche les mots jouent, refusent l’engourdissement puis la noyade dans l’onde parfaite.


Dans son regard, une ombre flâne. Elle s’absente une fraction de seconde, vers un ailleurs plein d’une autre lumière, en dehors de moi.

Elle rit comme on se défend, pour se protéger des folies étouffées, des failles parcourues, pas à pas.

Alors, je m’allonge, elle noue son corps autour de mon corps. Elle murmure des mots brûlants. Elle a un goût acide que je sirote goulûment. Ses cheveux ruissellent, désordonnent mes pensées. Je m’acclimate au roulis. Je me laisse bercer. Elle murmure :


— Ne t’inquiète pas, je ne suis que de passage.


Mon rire s’échappe, comme pour effacer l’avertissement : rire jaune retenu, serré entre les dents.

Ma fille arrive un soir. Son jugement, je m’y attendais, ne pouvait être que défavorable. Elle accuse le coup : une « belle-mère », même à trente ans passés, n’est jamais la bienvenue. Lorsqu’elle pose le premier regard sur l’intruse, je la sens à l’affût, prête à bondir sur la moindre faiblesse. Elle lui sourit pourtant, cache habilement son embarras. Puis son rire jaillit : un rire noir qui précède le rire de l’os. Nu.

Elle part, en me murmurant :


— Sûr, c’est pas un aigle, il y a des gens qui naissent sans cervelle.


Mais moi, je préfère vraiment ça. Les intellos tourmentées et sans tendresse, j’en ai plus qu’assez. J’ai vraiment besoin de souffler, de commencer une vie nouvelle, simple, sans déchirements, sans obsessions, avec une femme vive, présente. Pas un aigle…


La maison repousse ses limites. Je ne l’en croyais pas si capable.

Elle s’étend, se déploie.

Des guirlandes de perles pendeloquent, suspendues aux clous pour les torchons.

Alignés sur l’égouttoir, des galets essorés finissent de sécher.

L’éponge fait fonction de pinceau et trace sur une toile des enroulements de lumières bleues.

Le cendrier de bronze en forme d’éléphant fait le guet à la fenêtre, plein de miettes que les mésanges picorent.


Je lui dis que la maison ressemble plus à une maison ordinaire. Je lui dis : tu lui rends l’âme.

C’est vrai. Plus bas, j’ajoute : même si je dois ouvrir les fenêtres pour chasser les odeurs de tabac. Je lui redis que la maison a cessé de ressembler à une prison, qu’elle absorbe les rires, que ça lui fait du bien.


Ses enfants débarquent un matin. Je les accueille.

Ce sont deux échalas, secs comme des cailloux. Ils sont légers dans l’herbe tendre du jardin. Accroupis, ils guettent les fourmis en procession sous les lilas.

À l’intérieur, ils jouent sur le tapis à barbe blanche, attrape-poussière à l’odeur soufrée, balafré de longues cicatrices. Ils en font des chemins.


Ils ont la malice des bien-aimés, la diablerie des êtres libres.

Ils gardent dans leurs poches des pierres, des agates : des promesses de gloires.

Les figurines samouraïs ont renoncé à toute stratégie et s’éparpillent aux quatre vents oubliant l’art de la guerre.

Les enfants montent au grenier. Leurs pas, dans l’escalier, font caqueter les marches de vieux bois.

Leur mère affirme :


— Rien de plus facile que de remplacer cette vieille soupente par un vaste velux. D’ici on verra mieux le ciel.


Elle s’agrippe à la moindre fibre de la maison.

Leur maison, à présent, qui s’étire comme un chat nonchalant.


La table plante à l’air libre, ses pieds dans la terre.

Les chaises de paille renversées deviennent des navires.

Le bahut massif s’ouvre à des ascensions spectaculaires.

Dans les chambres sens dessus-dessous un formidable foisonnement succède à la paix funéraire.

D’autres creux vallonnent le velours vanné du vieux canapé. Le vaisselier accueille des disques.

Les livres quittent leur bibliothèque pour aller écouler leurs histoires un peu partout.

L’agencement institutionnel présenté comme indispensable se décompose.

Elle a guéri le guéridon de sa claudication agaçante.

Ma demeure se dissipe. Les angles s’émoussent.

Impie et sacrilège je m’affranchis de la tyrannie des usages.

J’oublie les rumeurs qui menacent.

J’aspire ces ombres persifleuses. Je flotte avec elles loin des liens d’aciers trempés.


Un instant, j’imagine sa disparition, je vois son absence se multiplier dans les pièces désertes et vides, j’ai peur.

Mon rire devient funambule, chevauchant mon vertige.

Maintenant, elle pourrait casser la maison en morceaux. Je ne veux plus que nos rires tissés, croisés, serrés. Nos filets maillés d’illusion solide.


Je veux juste la voir à la fenêtre, cette femme trouvée, qui regarde dans ma direction et devient comme un filtre qui épice la lumière.

Je veux rester dans cet univers parallèle, sinueux et effervescent.

Le monde a retrouvé sa chaleur naturelle. Je ferme les yeux et j’oublie la tête consternée de ma mère.

J’oublie le respect et l’odeur des ancêtres, j’oublie le passé et je ne pense plus qu’à son rire dans mon oreille.

Pourtant, malgré tous ces rires convoqués en foule, je redoute le vide contagieux du rire de l’écho.

Je redoute l’instant où les murs parleront et répéteront à l’infini son prénom : Ibtissem.


* Ibtissem : sourire.



 
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   Anonyme   
8/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce n'est pas que je n'ai pas aimé... J'ai trouvé du charme à cette histoire à petites touches, c'était bien agréable et optimiste. Tout en douce gaîté. Faut croire que ce n'est pas ce que je préfère en littérature, je dois apprécier plutôt des choses plus expressives, même au prix de la lourdeur. Là, disons-le, je me suis gracieusement languie, un poil ennuyée.
Un poil de préciosité à mon goût (je viens de revoir passer les "rires de duvet bleu", vraiment c'est pas mon truc) qui pour moi n'arrangent pas l'ensemble.

   Lunar-K   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Un joli texte dans l'ensemble. Pas mal écrit du tout malgré quelques préciosités ci et là. Ce qui n'empêche en rien ce récit d'être tout à fait agréable à lire, assez vivant même alors qu'il n'est pourtant que descriptif, totalement dépourvu d'action. C'est déjà une petite réussite en soi je trouve : donner vie au simple descriptif. Mais n'est-ce pas, après tout, autour de cela que tourne la totalité de ce texte ?

J'ai d'ailleurs bien aimé tout ce développement, cette double série qui met en parallèle, d'une part, l'intervention de l'autre dans la vie du narrateur et l'évolution de leurs rapports, et, d'autre part, la vie de la maison elle-même (Un peu à la manière de "L'écume des jours" de B. Vian donc, mais à rebours, en plus positif). Ou comment l'intimité peut se trouver radicalement changée à la présence d'autrui. Le récit se montre peut-être un peu trop optimiste à cet égard, manquant de nuance à mon avis. Ça reste une belle histoire, bien sûr, mais avec finalement assez peu de relief, un peu trop naïve peut-être. Je le regrette.

Bref, un bon texte dans l'ensemble, abordant sans doute le thème le plus éculé qui soit, mais sous un angle assez original, je trouve...

   macaron   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une étonnante nouvelle servie par une écriture intimiste très littéraire. J'ai beaucoup aimé. Cette renaissance de la maison endormie dans le respect des morts et de leurs valeurs, vous nous l'imposez par petites touches d'une banale histoire d'amour. Du côté des vivants est la vie, et tout est balayé par les rires et les enfants. Le ton exprime bien l'embarras de l'auteur tiraillé entre les convenances, le poids du passé et les boulversements du présent. On voit la maison s'ouvrir les fenêtres, respirer enfin. Un très bon moment de lecture!

   pieralun   
17/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Que dire sur le fond: le passage progressif d'une vie "encaustiquée" dans le passé à la vie dans le présent. Le tout grâce à la fraîcheur, la désinvolture d'une femme qui vient d'on ne sait où. Pourquoi pas! La progressivité est bien là, le film est crédible.

La forme ressemble à ce que l'on voit dans la littérature actuelle: in texte très ponctué, des phrases courtes, des descriptions épurées, un mélange de passé composé et de présent. Le style est efficace.
si on rajoute quelques images peu habituelles, c'est une belle écriture.

   placebo   
18/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une écriture que j'ai trouvé assez précieuse au début et qui se libère sur la fin. Comme dans certaines poésies, j'ai loupé quelques belles images (il y en a) je pense pour avoir survolé certains passages.

À côté de ça, j'ai réussi à retrouver le texte d'origine à partir de cette même écriture :) et ça explique la présence constante d'un élément que j'avais remarqué.

Honnêtement, le texte se lit mais je n'ai pas été plus emballé que ça. Un peu d'émotion avec le renouveau dans la vie de cet homme ; un sentiment de langueur permanent.
Cette femme ne m'a pas touché, ses enfants ou sa fille à lui non plus. Tout semble évoluer en surface, contrairement à la vie intérieure du narrateur qui est à la fois pauvre et développée (début du texte sur ses considérations animistes).

Bonne continuation,
placebo

   brabant   
19/5/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Costic,


Intimiste et poétique. Ce que j'ai trouvé le plus intéressant c'est que la maison elle-même s'est laissée apprivoiser (jusqu'à l'éventration possible de son toit, c'est dire !) et les objets vénérables qui l'habitent : le bahut devenu à la fois caverne de spéléogues et paroi d'alpinistes, les magots japonais abandonnant leurs sabres pour jouer des batailles de chevaux de bois, les livres semant leurs secrets pour libérer des contes d'enfants ; oui il y a de l'animisme dans tout cela, les âmes se libèrent.

Bon, la fille est dans son rôle de femme de substitution, jalouse, conservatrice et dominatrice qui veut garder égoïstement ce qui est : le moindre mal. Momificatrice !


J'ai adoré cette histoire où l'amour et les baisers se cajolent au gré des "rires de duvet bleu". Jamais, au grand jamais, Mesdames, ne gommez ce duvet émoustillant !

J'attends avec impatience ma prochaine nuit d'insomnie pour aller jeter un coup d'oeil sous le pommier au fond de mon jardin car, mais ne le répétez pas, ma femme "Pauvre B... Pauvre Misère", ce n'est pas un duvet mais une véritable paire de bacchantes qu'elle arbore ! Lol ! C'est pas vrai !


ps : Très, très réussie cette relation textuelle consentie. D'un texte l'autre. En tout bien tout honneur.

Bravo !

   matcauth   
22/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour,

je n'ai malheureusement pas accroché à cette histoire, trop oscillante à mon goût, entre réalité et fiction, poésie. Je ne comprend pas l'apparition :
"Une forme, une silhouette, un corps. "

est-ce une réalité, une allégorie, j'ai été perdu dans ce morceau de texte et par la suite, difficile de se remettre en selle.

De la même manière, ce texte déliberement optimiste l'est bien trop, le fossé trop marqué entre le début et la fin du texte.

Par contre, la scène est bien posée au début, on "sent" l'ambiance, on la respire, la voit et l'entend.
De plus, votre plume a un côté doux, un côté rond qui permet d'adoucir les phrases, les scènes, les mots, même. Peut-être, paradoxalement, cela donne t-il un côté aseptisé trop marqué, ôtant le relief et l'émotion au texte?

en résumé, j'ai trouvé ce texte bien écrit mais trop fade, sans prise de risque, sans surprise. Trop prudent, en somme.

   AntoineJ   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
j'ai opté pour la poésie dès le départ plutôt que le réalisme.
facile de se laisser bercer par ce doux rêve de rencontre entre la vertu et le sourire, entre la rigueur et la folie.
en seconde lecture, j'ai essayé le mode plus classique "une histoire de rencontre" ... et là, j'ai beaucoup plus de mal à y croire.
j'aime beaucoup le lien entre l'homme et la maison, qui se renvoient des échos ... je l'aurais poussé encore plus, après tout une maison peut ressentir beaucoup de sentiments et contenir énormément de secrets.

   Flupke   
13/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bien aimé l’originalité du style poétique, pointilliste, impressionniste.
De très jolies phrases légères qui dansent avec la description de la vie que cette femme insuffle à la maison.


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