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Réalisme/Historique
CreziHobit : Le petit cochon
 Publié le 19/09/10  -  13 commentaires  -  6474 caractères  -  86 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques minutes à la campagne à un arrêt de car. Il y a de nombreuses années, bien loin d'ici.


Le petit cochon


Au bord de la route de latérite, un papa est accroupi sur ses talons, les coudes sur les genoux, les mains croisées, dans ce cercle sa petite fille se tient debout. Ils ne bougent pas, l’air calme et tranquille. La petite fille porte une coquette robe blanche, à fleurs brodées, un petit toupet de cheveux, prisonniers d’un élastique rouge sur le sommet de la tête. Le reste de sa coiffure retombe sagement de chaque côté de ses joues bien lisses. À côté d’eux, un balluchon de toile à grands carreaux noirs et blancs, pâli d’avoir été trop lavé, quelques poulets endormis dans une nasse de bambou tressé et un sac de voyage en plastique craquelé, accrochés à un balancier en équilibre sur la branche basse d’un acacia. Le papa a mis sa chemisette blanche, déjà bien élimée, mais lavée et repassée de frais, avec les trois plis, et son pantalon bleu marine, tout neuf. Son teint sombre, ses mains noueuses, calleuses, sa musculature nerveuse, ses pieds, aux orteils épatés, largement écartés, chaussés de sandales taillées dans un pneu usagé, son chapeau de paille révèlent un campagnard allant à la ville. La lumière encore blanche du soleil, à peine levé, laisse traîner une vague brume ; la chaleur, modérée par une légère brise, hésite encore à envahir le village. Chacun s’affaire calmement. Des maisons de planches, noircies par les pluies, pâlies par le soleil, à chaque saison, grandes ouvertes sur la rue, parviennent des bruits de cuisine, quelques conversations alanguies, des fumées de grillades, des odeurs de café et de cigarettes.

Une grand-mère appuyée d’une main, sur un long bambou cure pensivement les pauvres dents qui lui restent, noircies et déformées par les trop nombreuses chiques de bétel. Non loin de là, un chien jaune, pelé, galeux, efflanqué, couvert d’ulcères suintants, dort dans un trou de poussière, roulé en boule, il gémit de temps à autre, il rêve à sa jeunesse.

Arrive une famille cochon : une grosse mère toute noire, un peu poussiéreuse, dont les tétines distendues frôlent le sol, elle grogne régulièrement pour rassembler sa troupe de gorets indisciplinés. Ils suivent le fossé en bordure, fouillant du groin dans les feuilles sèches espérant trouver une friandise. Un des petits cochons vient de découvrir sur la chaussée un noyau de mangue, il tente de le ronger, mais il est si glissant qu’il se laisse entraîner sur la route. Sa maman ne le voit pas.

Un grondement lointain annonce le car. Il déboule au tournant brinquebalant, tonitruant, la trompe triomphante. Les passagers engourdis d’avoir été trop secoués ont le regard terne. Le village s’éveille brusquement : les habitants sortent de toutes les maisons, les conversations se font plus vives, des bagages s’entassent sur le bord de la route, les marchands préparent leurs étals. Le chauffeur a remarqué le petit cochon sur la chaussée, il sourit, infléchit sa trajectoire. Les passagers des premiers rangs aussi, leur regard s’aiguise. Le conducteur est habile : il cueille le petit cochon de la roue avant et passe aussi dessus avec la roue arrière. Il sourit à nouveau. Les passagers qui ont suivi la scène rient et félicitent le chauffeur de son adresse. Ils racontent ce qui vient d’arriver à ceux de derrière et de proche en proche, tous se réveillent, rient et commentent l’histoire.

Le car stoppe dans un nuage de poussière rougeâtre. Le papa, sa fille et la grand-mère se sont protégé les yeux et les narines de leurs paumes. Le papa croise de nouveau ses mains si dures et la petite fille pose par-dessus sa menotte bien blanche, potelée, de fines fossettes à chaque jointure. Lorsque la poussière se dissipe, ils découvrent le cadavre rouge et noir. Le papa et la petite fille ne manifestent rien. La maman cochon, intriguée, s’approche du crime. Elle renifle le tas de chairs sanguinolentes qu’elle reconnaît mal. Elle bouscule du groin ces vestiges comme pour les ramener à la vie, sans conviction, elle retourne à ses autres gorets, indifférente. Alors, la vieille dame pousse, à grands coups de son bambou, dans le couloir entre deux maisons, le reste de la famille cochon qui fuit devant elle en couinant. Les autres villageois n’ont rien remarqué, affairés à proposer aux voyageurs de la nourriture, des boissons et du tabac, par les fenêtres du car. Quelques passagers se retournent pour voir si le petit cochon est vraiment mort, s’il a été soigneusement écrasé, ils commentent l’événement en hochant la tête.

Le vieux chien, réveillé par l’odeur de sang frais, s’étire péniblement, se lève précautionneusement, ses premiers pas, douloureux, sont hésitants, prudents. Il passe le fossé difficilement, puis alléché, accélère, boitille, jusqu’à presque trottiner. Arrivant sur les restes, il flaire, méfiant, tente un coup de langue sur cette chair si fraîche, si délicieuse… le goût, l’odeur l’envahit, l’enivre. Saoul, il ne mord même pas, tout à ses souvenirs. Une ombre. Il lève le regard. Un énorme chien lui fait face, puissant, jeune, brun, le poil luisant, en pleine santé, le regard fixe, haineux, méprisant, sûr de sa force. Le chien malade tente une intimidation sans conviction : il retrousse ses vieilles babines tremblantes, esquisse un grognement. L’autre bondit, d’un geste, sans émotion, sans un son, et le mord sauvagement à l’épaule, une plaie de plus. Le chien pelé recule de quelques pas, mais, pour sauver la face, la tête basse, la queue basse, grogne, faussement menaçant. Le jeune chien mord le petit cochon mort à pleines dents, le sang généreux baigne ses gencives, il ne connaît plus sa force, il conquiert le monde. Il part, sa proie en gueule, la tête haute, la queue victorieuse. Le chien jaune revient pour lécher les rares traces de sang abandonnées, mêlées de gravier. Puis mélancolique, regagne lentement son nid de poussière, il tourne plusieurs fois sur lui-même pour trouver sa place avant de se lover, le museau sur les pattes, résigné. Son ventre crie famine, ses narines pleines de fumet, la nouvelle blessure rajoute encore à son tourment, si mal placée qu’il ne peut pas la lécher.

Le car vient de démarrer, le village récupère son calme, seules subsistent quelques conversations pour quelques sous. La grand-mère s’accroupit sous une véranda, elle se prépare une nouvelle chique. La petite fille, attendant un autre car, pose doucement sa joue sur celle de son papa, ils sourient pensivement.



Parfois je regarde les infos à la télé,

dans l’espoir d’un beau massacre.



01/09/2005.


 
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   jaimme   
8/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'incipit annonce un souvenir personnel, c'est ainsi que je le prends. Et il vaut mieux car le fond de l'histoire n'est en fait qu'une anecdote, on s'attend à un rebondissement, quelque chose de vraiment insolite, mais non. C'est vrai que c'est plutôt bien écrit (attention à bien vous relire quand même).
Heureusement aussi qu'il y a aussi la dernière phrase: l'histoire en devient une dans ce cadre.
Bref, si j'enlève l'avant et "l'après", ce n'est que description d'une anecdote de voyage.
J'ai tendance à privilégier le fond des nouvelles. Mais ici la forme, agréable, a réussi à me faire aller aisément jusqu'au bout de la nouvelle.
Le présent choisi pour narrer l'histoire est parfois un peu surprenant, mais il donne une dimension intéressante.
Bonne continuation.

   ANIMAL   
10/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Etrange histoire. Le thème en est-il la méchanceté de l'être humain, seule créature qui tue sans raison vitale, par jeu, par ennui, pour rien ?

Est-ce un texte à morale qui serait : reste dans le rang, obéis et suis le troupeau car si tu t'écartes tu risques ta vie ?

Est-ce un texte sur l'indifférence ou encore la loi du plus fort ?

Sans doute tout cela à la fois. En tous cas cette histoire est très bien écrite, les images sont parlantes, les mentalités bien posées.

Quelques minutes à la campagne, et beaucoup de sujets de réflexion.

   Anonyme   
12/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Une première réflexion qui ne tient pas au texte mais à la signature. Si je vais en espace lecture, c'est pour commenter dans une parfaite méconnaissance de l'identité de l'auteur et j'aimerais que cette attente ne soit pas contrariée ainsi.

Sur le texte lui-même maintenant. J'ai bien aimé ce petit récit très descriptif. Les différentes scènes sont retranscrites avec minutie, presque une certaine lenteur, pesanteur qui conviennent bien à l'ensemble de l'histoire. En revanche, l'épisode de l'écrasement du goret manque à mon sens d'un peu de vivacité qui contrasterait efficacement, je crois, avec le reste de l'histoire.

Le style m'a paru convaincant dans l'ensemble. Attention à la ponctuation, trop de virgules quand des points auraient été salutaires (et venant de moi, vous ne pouvez pas savoir comme ce conseil est précieux !).

Sur l'anecdote elle-même, quelque chose me surprend : la passivité de la vieille dame, propriétaire des cochons. On sent une population pauvre, la perte d'un goret ne me semble pas qq chose d'anodin. Or, le chauffeur semble ne pas hésiter et la vieille ne proteste pas. Cela me surprend.

Une dernière chose, qui va avec la signature. Je n'aime pas les deux lignes mises en exergue à la fin. Je trouve pour ma part qu'elles gâchent la neutralité du récit. Cette neutralité lui donne à mon avis toute sa force. Avec ce petit jugement sans intérêt (désolé), c'est au massacre de tout ce que vous avez mis en place avant que vous conviez le lecteur.

Bonne continuation.
Jphil.

   Anonyme   
12/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une description très réussie. On sentirait presque les odeurs (heureusement que c'est juste "presque", au fond parce que... "un chien jaune, pelé, galeux, efflanqué, couvert d’ulcères suintants" suis plutôt contente de pas l'avoir en face de moi !).
Bref, une écriture qui parvient vraiment à insuffler une réalité aux mots même si, par endroit, elle reste encore un peu confuse. L'introduction, notamment me laisse une impression pas très claire.

L'histoire par contre manque sacrément d'action ! Mais c'est le propre de ce genre de récit : les descriptions sont parfois un peu ennuyeuses. J'aurais voulu pouvoir l'oublier et me plonger vraiment dans cette scène. Je n'y suis pas totalement parvenue.

Cela reste une lecture agréable néanmoins.

Merci

   florilange   
13/9/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Lecture agréable, pas tellement pour les péripéties décrites, qui sont peu nombreuses, mais plutôt par les réflexions qu'elle suscite.
Je n'ai pas tellement bien compris ce que faisaient là le monsieur et sa petite fille. J'avais cru qu'ils attendaient le car mais celui-ci est reparti sans eux. En revanche j'aime beaucoup le face à face des deux chiens, très bien vu, très révélateur de la loi du plus fort, observable également chez la vieille femme, propriétaire des cochons, qui ne proteste pas, après qu'on lui en ait tué un sans aucune raison.
Texte assez bien écrit, sauf la ponctuation, inégale.

   Margone_Muse   
19/9/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Le premier paragraphe est, pour moi, beaucoup trop long. J’ai l’impression d’un arrêt sur image qui s’éternise. Le but est apparemment de planter une atmosphère, de faire naître dans notre tête un village « mort » dont les habitants sont passifs.
Je pense que ça aurait pu être fait plus court, et j’aurais moi, préféré. Les descriptions sont trop nombreuses et le lecteur n’a plus aucune liberté.

Les descriptions sont d’autant trop « étouffantes » que les personnages n’ont par la suite aucun rôle dans l’histoire, si ce n’est la passivité face à un évènement donné.

Tout le reste de la nouvelle me dérange à cause des nombreuses virgules. C’est un style, mais l’effet est tel que je ne fais qu’avancer par à-coups dans ma lecture et ça me dérange assez. Les phrases ou les bouts de phrases ne dépassent jamais quelques mots… On peut aimer hein :), mais bon, c’est pas trop mon truc à moi.

Pour le fond, la scène est assez surréaliste. C’est fait exprès (enfin j’espère) et il y a juste les chiens et leur « duel » qui parait plausible.
J’ai bien aimé le mot « cueillir » justement pour signifier que le car écrase le cochon. Ca ajoute à l’effet « il se passe un truc horrible mais tout est normal ».

Mais bon, cette histoire, je n’en vois pas trop l’intérêt au final. La chute ne m’aide pas trop à y voir plus clair. C’est pour dénoncer le fait qu’on voit des horreurs aux infos et que plus personne n’est indigné, horrifié, révolté ? Que tout le monde est passif face à ce qui se passe chez le voisin ?

Dans ce cas, pourquoi vouloir un bon massacre ? Un massacre de passifs ?

Mmm… *dubitative*
J’avoue ne pas être convaincue (séduite) par cette nouvelle (même si originale, il faut le dire).
Désolée,
Margone_Muse

   Bidis   
20/9/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Pour moi ce texte est fort bien écrit, avec de bonnes descriptions, mais présente des invraisemblaces qui en déforce le caractère dérangeant lequel autrement m'aurait bien plu.

Tout d'abord, les gens sont souvent plus sensibles à la souffrance de la moindre bestiole qu'à celle de leurs frères humains. Je ne crois donc pas du tout à l'attitude des gens dans le car.

D'autre part, l'énorme clébard serait plus vraisemblablement resté sur place, en empêchant l'autre chien de s'approcher mais il n'aurait pas pu emporter dans sa gueule un cohon tout entier, même petit.

C'est le réalisme même du texte qui m'a fait aussitôt réagir à ces deux passages, même s'il s'agit d'un récit métaphorique.

   widjet   
19/9/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pour son entrée parmi nous, l’auteur nous a concocté un petit texte assez cruel facilement transposable dans la société actuelle. C'est un patchwork de pleins de sujets différents. Je ne sais pas si l’intention était clairement affichée, mais mine de rien, ça parle de la banalisation (de l’horreur, du malheur des autres), d’une certaine férocité, de la quête de sensationnalisme aussi, de cet ennui qui semble figer les gens (le début du récit ressemble davantage a un arrêt sur image, une photographie), sans oublier de la loi du plus fort.

Remplacez la mort d’un cochon à celui d’un homme et replacer le contexte dans certains pays et je pense que le résultat pourrait être identique.

Point de vue du style, je le qualifierais de « gourmand ». Beaucoup de mots, de plaisir à fournir le plus d’informations possible. C’est assez visuel par moment.

Le texte gagnerait à être plus aéré et moins chargé en adjectifs notamment (l’auteur en aligne 3, 4 à la file). Bonne alternance dans « la taille » des phrases. Les phrases longues et ponctuées d’une ribambelle de virgules (pas toujours bien placées, en effet) requièrent au lecteur de prendre sa respiration régulièrement.

Pas emballé, mais nullement mécontent de ma lecture au final.

W

   alifanfaron   
19/9/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
De l'air. C'est ce dont ce texte a besoin, il me semble. Sur le fond, je n'ai rien à dire. La fin est cruelle mais sonne juste. Sur la forme, trop de détails tuent le détail. Surtout que quelques souci de ponctuation (virgules, points) viennent couper la lecture. Deux exemples:

- "Une grand-mère appuyée d’une main, sur un long bambou cure pensivement [...] " la virgule, après bambou, non?

- "Non loin de là, un chien jaune, pelé, galeux, efflanqué, couvert d’ulcères suintants, dort dans un trou de poussière, roulé en boule, il gémit de temps à autre, il rêve à sa jeunesse." il faut couper la phrase après "poussière". Le lecteur doit souffler un peu. Et ça met en avant la répétition de "il" ensuite.

Au final, trop de petites maladresses. Dans un texte aussi court, ça a son importance. Il méritait mieux qu'un moyen + ce texte. Dommage.

   Anonyme   
22/9/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'atmosphère est admirablement rendue. La preuve... J'y étais (mais pas à la place du cochon). Juste un bémol : je n'ai pas compris "ans ce cercle sa petite fille se tient debout" ; s'agit-il de magie. Enfin, quoiqu'il en soit, bravo pour le rendu : chaleur, attente, simplicité des personnages, etc... Bien loin de notre "civilisation" boursouflée.

Seule la fin me laisse sur ma faim (deuxième bémol... à la clef) car je ne vois pas trop ce qu'elle vient faire là. Peut-être est-ce pour joue un "tour de cochon" au lecteur ?

PS : je n'avais pas lu le com sur le texte.

   alpy   
26/9/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour CreziHobit,

En dehors d'un premier paragraphe un peu trop étoffé à mon goût, le récit est bien écrit.

Par contre je n'arrive pas à visualiser le but du texte à part la méchanceté sans raison.

D'autre côté, je suis surpris que la propriétaire du cochon de réagisse pas. Dans un cas pareil, surtout dans des villages pauvres tel que j'imagine celui-ci avec des maisons de planches, les animaux sont des biens précieux et ils feraient payer l'auteur d'un tel crime.

Je ne comprends pas trop non plus la participation de la petite fille et son papa ni leur sourire à vue de cet acte scandaleux.

Bref, un sentiment partagé entre un texte bien écrit et un fond qui me laisse perplexe.

Bonne continuation,
Alpy

   Anonyme   
12/10/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
je trouve l'histoire pas crédible, hors réalité sur les émotions des personnages. très peu de gens surtout un enfant ne seraient restés insensibles à la mort brutale d'un animal. bien que le cochon soit loin d'être l'animal le plus attachant, je ne crois pas une seconde que les habitants resteraient là sans réagir, ou que les passagers du car seraient assez sadiques (sauf le chauffeur) pour rire de cette barbarie.
c'est malgré tout bien écrit, une belle impression visuelle de par la description de cette campagne et des habitants, mais beaucoup trop de virgules qui donnent à ce texte un rythme haché en contradiction avec le rythme nonchalant des habitants.

   JPDESGRANGE   
28/12/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce n'est qu'une anecdote, sans rebondissement particulier, mais l'écrit m'a accroché.
Le contexte et les personnages sont décrits avec beaucoup de détails et de minutie. On ressent bien la pesanteur, la chaleur du lieu.
La lenteur du récit convient à l'histoire. Je m'étonne de la passivité de la propriétaire du cochon, peut-être son seul bien.
La morale de l'histoire est ouverte et peut donner lieu à plusieurs réflexions.
Continuez à nous donner des nouvelles ayant pour cadre des pays tropicaux.


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