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Fantastique/Merveilleux
Cthulhu : Anachronique
 Publié le 30/07/15  -  7 commentaires  -  12540 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

À rester trop longtemps célibataire on fait parfois des petites erreurs de parcours.


Anachronique


- 1 -


Cette fois-ci Marion est allée vraiment trop loin, et le pire c’est que j’ai ma part de responsabilité dans cette histoire, mais laissez-moi commencer par le commencement.

L’élément numéro un et personnage principal de cette histoire est Marion, ma meilleure amie depuis longtemps. Elle est plutôt de nature réservée, ne sort de sa tanière qu’à d’extrêmement rares occasions, et évite le plus possible les contacts humains en dehors de notre cercle d’amis très restreint. La gente masculine, certainement intimidée par ses cheveux gras et emmêlés ou ses pull-overs en laine qui gratte, a de toute évidence décidé unanimement de son statut de célibataire de longue durée qu’elle porte en étendard ou en fardeau selon les périodes et les humeurs.

Le second protagoniste de ce récit est un vieux livre aux pages jaunies et à l’odeur de naphtaline. Bonobos par Edgar de Valmont. Trouvé dans une brocante, j’ai tout de suite pensé à Marion en le feuilletant. Un ton désabusé et sarcastique, à la limite du mépris pour la race humaine toute entière, ressortait dès les premières pages lues devant l’étal au grand dam du vendeur à l’amabilité et à l’hygiène plus que discutables. Un billet de cinq euros glissé dans ses doigts boudinés et je repartais avec l’ouvrage décrépit.

Publié en 1893, Bonobos cache derrière une intrigue fantastique de métamorphoses simiesques une critique acerbe des relations amoureuses. Il raconte l’histoire d’un homme qui, après avoir enchaîné des échecs amoureux toute sa vie durant, ne peut plus voir les humains autrement que comme des animaux de sexe, des immondes machines copulatoires, des sacs de chair avec un répugnant mélange de fluides pour tout destin, au point même que cette transformation devienne physique et qu’il ne puisse interagir avec les sordides machines coïtales que sont devenus ses semblables. De Valmont crache sur le papier son dégoût du romantisme, des sentiments amoureux, et de l’espèce humaine en général. Sa prose acerbe et visionnaire fait de ce roman un joyau obscur que je découvrais alors avec émerveillement.

Mon erreur aura été de mettre en relation les deux éléments sus-cités.


- 2 -


Les jours passèrent, puis les semaines les imitèrent. Et les signes de vie que Marion nous envoyait se firent de plus en plus rares.

Cela faisait plus de trois semaines que nous n’avions pas eu de nouvelles de Marion, ce qui malgré son caractère d’ermite était assez inhabituel pour être remarqué. Elle ne décrochait plus au téléphone, ne répondait pas aux SMS et était déconnectée de Facebook. L’oraison funèbre de sa vie sociale était prête à être déclamée.

Suite à un conciliabule au sein de notre groupe d’amis, nous décidâmes d’envoyer un éclaireur dans son appartement afin de s’enquérir de son état. Je tirai la paille la plus courte, chevauchai mon vélo et me mis en route.

Une brève pression sur la sonnette dont le tintement s’étouffa sans revenir accompagné d’aucune réponse ; j’entrai malgré tout : Marion était peut-être en danger. Je pénétrai dans ce couloir que j’avais déjà arpenté des centaines de fois, mais ce jour-là il y avait quelque chose de changé entre ces murs. J’actionnai l’interrupteur mais aucune lumière ne vint fendre l’obscurité du corridor exigu. Lorsque mes yeux se furent finalement adaptés à la pénombre, je remarquai que la couche de détritus recouvrant le linoléum était bien plus épaisse que d’ordinaire et regrettai de n’avoir pas emporté mes chaussures de randonnée pour m’aider dans cette périlleuse traversée.

Je criai son nom mais ne reçus pour toute réponse que le battement d’aile d’une chauve-souris qui me frôla la tête pour aller se suspendre mollement à la boule chinoise servant de lustre. Des araignées déambulaient paresseusement sur les posters de Pink Floyd et Pulp Fiction accrochés dans l’entrée. Alors que l’écho de mon appel résonnait toujours entre les murs en Placoplatre, je remarquai une faible lueur filtrant depuis la chambre de mon amie. « Marion ? » chuchotai-je. Le silence. Je pris une grande inspiration et poussai la porte du bout des doigts mais je n’étais pas préparée au spectacle qui m’attendait.

Assise au centre d’un pentagramme à demi recouvert par des emballages de McDonald’s vides et des pots de Ben & Jerry’s éventrés, son visage décharné, faiblement éclairé par la lueur tremblante de bougies dont la cire dégoulinait sur des montagnes hétéroclites de chaussettes sales, chemises, soutien-gorge et minons de poussière, Marion levait vers moi de grands yeux clairs et injectés de sang dans lesquels je ne lisais aucune émotion.


— J’ai trouvé, m’énonça-t-elle d’un faible filet de voix monocorde.

— De quoi ? De... de quoi tu parles ? Est-ce que tu vas bien ? Tu es blessée ?

— Mais enfin, continua-t-elle un sourire robotique aux lèvres. La solution. La réponse. J’ai trouvé.


Je remarquai qu’elle n’avait toujours pas cligné des yeux depuis que j’étais entrée dans son antre et ne trouvai rien de mieux à lui répondre qu’un vague regard d’incompréhension. « Regarde autour de toi. C’est Valmont la solution. » murmura Marion. Et à ce moment précis tout s’assembla dans ma tête. Mes yeux, s’étant finalement adaptés à l’obscurité, découvrirent des murs sur lesquels s’étalaient des milliers d’extraits découpés dans des livres jaunis. Un anarchique réseau de cercles et de lignes tracés à l’encre rouge reliait des phrases, des mots ou des signes de ponctuation d’un bout à l’autre de la pièce. Je m’approchai des murs, les mains tremblantes. « La penderie. » me glissa à l’oreille le fantôme qu’était devenue mon amie dans un souffle glacial.

Lorsque je l’ouvris je découvris un véritable autel à la gloire d’Edgar de Valmont. Des photos en noir et blanc représentaient l’auteur en costume trois pièces portant son regard sévère sur une Marion en papier glacé apposée artificiellement à ses côtés. Bougies, encensoirs et bouquets de fleurs s’entassaient en un amalgame d’un mauvais goût consommé. Au centre trônait une page arrachée à un recueil, un poème avec pour titre un seul mot : Marion.


— Tu vois. Lui aussi m’aime. On va pouvoir vivre heureux ensemble tous les deux. Ça n’est pas fantastique ? me demande l’androïde qui fut autrefois mon amie.

— Bon écoute, tu perds complètement la boule. Alors tu vas venir avec moi et on va te soigner tous ensemble. D’accord ?

— Non ! Non ! Non ! Non ! Je suis bien ici ! Avec Edgar ! On va se marier... et avoir des enfants.


J’essayai de l’extraire de sa tanière pour la transporter chez moi et essayer de la raisonner mais elle mettait tellement d’énergie à m’en empêcher que tous mes efforts se révélèrent vains. Lorsque finalement je réussis à attraper son bras elle me mordit si violemment que ses crocs transpercèrent mon épiderme. Le sang gicla dans la pénombre et je criai de douleur alors qu’elle crachait le morceau de chair dégoulinante et courait se recroqueviller dans un coin de sa chambre tel un animal apeuré.

Je pris finalement la fuite. Je ne pourrais rien accomplir aujourd’hui ; en tout cas pas toute seule.


- 3 -


Pendant les semaines suivantes notre groupe d’amis se réunissait tous les soirs afin de chercher un plan d’attaque pour aider Marion. D’autres tentatives de visites par d’autres de ses amis se révélèrent également infructueuses. Nous pensions même à la confier aux soins d’un hôpital psychiatrique.

Puis je reçus un SMS.

Écoute, je sais que j’ai dû avoir l’air barge ces derniers temps mais tout s’est arrangé. J’allais pas trop bien mais j’ai rencontré quelqu’un et tout va beaucoup mieux. Quand est-ce qu’on se fait une bouffe histoire que je vous le présente ? ;)

Bisous.

Marion

Des applaudissements éclatèrent presque lorsque j’annonçai la nouvelle. Nous nous donnâmes rendez-vous samedi, à 20 h 30, chez moi. Tout serait parfait.


- 4 -


20 h 29. Tout était prêt pour l’arrivée de Marion et de sa nouvelle conquête. J’avais préparé des verrines « avocat-crevettes-fromage frais » en entrée, suivies de pavés de saumon au miel et au citron vert. Et en dessert, des mini-muffins à la mousse de marrons et des vins blancs choisis par mes soins accompagneraient l’ensemble. J’y avais passé l’après-midi et tout irait pour le mieux.

Tous les amis étaient là. Marie, Maeva, Margaux, Marc, Mathieu et Manu étaient déjà installés sur les canapés à tirer des plans sur la comète qu’était le nouveau petit copain de Marion. Serait-il petit, grand, mignon ou carrément repoussant, est-ce qu’il aurait au moins le sens de l’humour. J’essayais de jouer aux arbitres mais il faut bien avouer que j’étais également curieuse de savoir sur quel bonhomme elle avait bien pu mettre le grappin.

20 h 30. À peine le carillon de la sonnette retentissait que j’avais déjà la main sur la poignée de la porte.

D’un côté de l’encadrement il y avait nous, sept imbéciles agglutinés pour essayer de voir mieux que l’autre à quoi ressemblerait le nouveau venu. De l’autre il y avait Marion. Seulement Marion. Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que j’aperçoive, dans le prolongement de son bras, un cubitus. Puis un humérus. Et à la suite de ceux-ci un squelette complet ratatiné sur le plancher, engoncé dans un costume trois pièces, des restes de muscles et de chair à demi putréfiés reliant lamentablement les différents tessons d’os gisant aux pieds de Marion.


— Edgar, les amis ; les amis, Edgar, annonça Marion, faisant les présentations avec un large sourire.


Nous restâmes sans voix pendant plusieurs dizaines de secondes.


— Hé bien installons-nous à table ! dis-je finalement pour briser le silence gênant qui commençait à s’installer.


Alors que Marion installait son nouvel amant du mieux qu’elle le pouvait sur une chaise, nous nous répandions en conversations banales et insignifiantes tout en sachant que chacun se demandait la même chose : qui briserait le premier l’omerta sur les origines du corps ?


— J’ai ... J’ai préparé des verrines à l’avocat.

— Chouette, Edgar adore l’avocat.


Nous essayions tous de regarder nos assiettes le plus possible pour éviter de subir le désolant spectacle de Marion en train de fourrer le contenu de la verrine dans le trou édenté qui servait de bouche à son compagnon ou la purée verte s’étalait et dégoulinait le long du crâne du pauvre Edgar.

Seuls les tintements des cuillères et le ronronnement du four osaient briser le silence. Et c’est Maëva qui remporta le concours.


— Alors comme ça c’est Valmont que tu as déterré ? (Marc manqua de s’étouffer suite à cette invective si soudaine.)

— Ouaip, répondit-elle du tac-au-tac.

— L’auteur barjo du XIXe siècle ?

— Hm hm.

— Et vous... vous habitez ensemble ?

— Bien sûr ! C’est qu’on s’aime d’amour avec mon Edgar ! répondit-elle avec un geste qui aurait ébouriffé les cheveux de la pauvre dépouille s’il lui en était resté.


C’est à cet instant bien précis que la soirée prit un tournant encore plus lunaire : Marion et Edgar commencèrent à « s’embrasser ». Je choisis ici de mettre des guillemets car il s’agissait plus de Marion en train de lécher passionnément un crâne putrescent duquel dégoulinait encore de la purée d’avocat sous le regard médusé de sept convives qui ne pourraient certainement jamais toucher au saumon au miel et au citron et encore moins revoir une verrine sans avoir des haut-le-cœur incontrôlés.

Mathieu était bel et bien le seul être au monde à avoir la témérité nécessaire pour briser la glace après un tel événement ; mais était-ce réellement pour le mieux ?


— Et sinon vous faites comment pour... ? Enfin, dans l’intimité quoi...

— T’inquiète pas pour ça Math, on sait se débrouiller.


Les porte-bougie multicolores regardaient sagement la gêne silencieuse s’installer et les convives blanchir à vue d’œil. Puis Margaux et sa voix portante prirent les choses en main.


— Bon écoute Marion, c’est fini ton cinéma ? Tu vas encore nous faire croire longtemps que sur tous les humains de la Terre il fallait absolument que tu te choisisses un macchabée ?

T’as complètement pété les plombs ma pauvre ! Regarde-moi ça, dit-elle en arrachant un cubitus au convive. Il est mort ! Refroidi, raide, dessoudé, énonçait-t-elle en secouant le bras comme un pantin désarticulé.

Tu te rends compte que tu baises un cadavre ? Tu fais l’amour à une charogne, à un...


Mais elle fut coupée dans son énumération de synonymes.


— Bon, j’en ai assez entendu. Allez, viens chérie on rentre à la maison.


Et Edgar remit son chapeau avec son bras restant et quitta l’appartement, Marion sur ses talons.


 
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   Mare   
30/7/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Beurk ! Mais c'est dégoutant !
Oups. Désolée, c'est sorti tout seul, ça. Faut dire que vous y allez fort quand même.

Mais bref, cette première réaction émotionnelle passée, je vais quand même essayer d'être un peu constructive.

J'ai un petit souci avec le ton de la nouvelle. Je n'arrive pas à décider si c'est de l'humour noir (ce que la chute et une bonne partie du final laisse penser) ou plutôt de l'horreur/épouvante (là, ce serait plutôt la deuxième partie). Je ne sais pas. Cela donne une impression assez étrange qui crée un malaise. C'est sans doute voulu (vu votre pseudo, j'imagine que vous devez adorer ce genre de chose), mais pour que cela prenne réellement, il aurait, à mon sens, vraiment fallu faire prévaloir une des deux dimensions sur l'autre (humour ou horreur). Là, cela aurait été super efficace.

Sinon, votre écriture est fort agréable. Peut-être manque-t-elle juste un peu de folie, pour coller vraiment à votre récit ?

Merci pour cette lecture (mais si je fais des cauchemars cette nuit, ce sera de votre faute !)

   in-flight   
30/7/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bon, c'est une histoire d'amour finalement, la rencontre de deux cerveaux. L'un fonctionne, l'autre fonctionna jadis. J'ai trouvé l'ensemble plaisant. Plusieurs remarques:

D’autres tentatives de visites par d’autres de ses amis se révélèrent également infructueuses --> vous mentionnez un autre groupe d'amis pour venir en aide à Marion. Elle est censé mener une vie d'ermite et donc ne connaitre que très peu de gens.

Je choisis ici de mettre des guillemets --> faite ce choix en silence si possible. J'entends: Ne le mentionnez pas au lecteur, ça le sort du cadre et ça produit un effet ironique raté pour ma part.

Je me serais également passer de l'annonce du menu avant la venue de Marion. Une Marion qui aurait pu s'appeler Ana pour faire sens avec le titre (les chroniques d'Ana / Anachronique). Mouais... Quoique.

J'ai tiqué sur la fin. Edgard remet seul son chapeau et s'en va: Aïe! Quel effet souhaitez -vous réaliser? Comique? Horreur? Surnaturel? Je n'ai pas aimé, ça m'a déstabilisé.

   Pepito   
31/7/2015
Salut Cthulhu !

Forme : a trop vouloir bien faire on s'prend les pieds dans l'tapis.
"(la gente masculine) avait décidé unanimement de son statut de célibataire de longue durée qu’elle porte en étendard " si c'est les autres qui décident elle peut pas le porter en étendard et vice versa
"sans revenir accompagné d’aucune réponse" si ça revient pas, impossible de savoir si c'est vide ou plein
"Je tirai la paille la plus courte, chevauchai..." voilà, parfait, excellente concision. En plus il n'y a pas de "et", vraiment bien.
"regrettai de n’avoir pas emporté mes chaussures de randonnée" très bon ;=)

Fond : Hahahahaha ! Du gravement gras déjante, j'adoooore !
Marion est bien barrée, mais les autres M sont pas mieux lotis.
Juste un bémol sur les préparatifs du repas un poil longuet, j'ai sauté.

Peut-être penser à faire récupérer le bras arraché. Je verrais bien Valmont tenter de le coincer sous son bras qui, de fait, n'existe plus ... et finalement Marion le ramasser sur le sol...

Je me suis bien marré, merci pour la lecture.

Pepito

   AlexC   
4/8/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bonjour Cthulhu,

Marion, rebut de la GENT féminine, est si repoussante et transparente aux yeux du Monde qu’elle cède à la folie et s’éprend d’un auteur décédé. C’est un point de départ qui ne manque pas d’intérêt. Mais la façon dont vous introduisez le problème et comment vous le traitez m’ont doublement déçu.

Le narrateur parlant à la première personne et son style familier (“commencer par le commencement”), de même que la présentation successive et analytique des deux protagonistes laissent entrevoir un texte léger, voire humoristique. Cette introduction se prête mal à une chronique fantastique ou surréaliste. Elle manque de gravité pour que la suite du texte soit prise au sérieux. Du moins, c’est ainsi que je le perçois.

Toutefois, étant donné que vous évitez soigneusement tout brin d’humour, je suis resté un peu déboussolé et attendait un traitement profond avec une analyse psychologique ou sociologique en trame de fond. Mais que nenni. Vous vous précipitez vers le twist final, la surprise de fin, comme si de rien n’était. Les convives réagissant à peine à la présence d’un squelette au bras de leur amis (un type de réaction qui n’a de place que dans un texte sarcastique…).

Puis la chute. Qui m’a laissé perplexe. En tout cas, elle ne m’a pas fait sourire. En espérant que c’était là le but.

Quelques remarques supplémentaires :
- une chauve-souris dans un appartement, dont la porte n’est, en outre, pas verrouillée…
- J’aurais mis le SMS en italique, ou l’aurait différencier du reste du texte narratif d’une manière ou d’une autre…
- Un peu étrange que Marion s’éprenne d’un auteur dont l’ouvrage fait l’apologie du célibat...
- Drôle que tous les amis de Marion ont des prénoms commençant par M, pas que cela me dérange, mais je n’ai pas réussi à comprendre s’il fallait y voir une référence ou un clin d’oeil quelconque…
- Si c’est vraiment le squelette d’Edgar de Valmont que Marion est allé déterrer, un squelette vieux d’une centaine d’années, pourquoi celui-ci porte-t-il encore des restes de muscles et de chair ?
- Le passage du menu, vous auriez pu nous l'épargner je pense...
- “briser le silence” puis “briser la glace”
- Pourquoi Edgar se laisse trainer, nourrir, etc s’il est capable de bouger par lui-même, de parler (pourquoi ne se présente-t-il pas en arrivant ?) ?

Je tique :
“La gente masculine, certainement intimidée par ses cheveux gras et emmêlés ou ses pull-overs en laine qui gratte, a de toute évidence décidé unanimement de son statut de célibataire de longue qu’elle porte en étendard ou en fardeau selon les périodes et les humeurs.”
“Un ton désabusé et sarcastique, à la limite du mépris pour la race humaine toute entière, ressortait dès les premières pages lues devant l’étal au grand dam du vendeur à l’amabilité et à l’hygiène plus que discutables.”

Si l’objectif de votre texte était de nous amuser par son final rocambolesque, je crains que le traitement global, très plat, ne le desserve. Si là n’était pas le but, je ne l’ai donc pas compris et je m’en excuse.

Alex

   carbona   
5/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Eh bien voilà, j'ai adoré !

Je me suis bien posée quelques questions au début de la lecture et puis ai vite adhéré à ce style loufoque, surréaliste ou absurde (je ne sais pas comment on le qualifie).

Un vrai régal, surtout la scène du repas où j'ai ri à plusieurs reprises ; ça n'arrive pas si souvent dans une lecture et c'est fort agréable.

La fin me convient totalement, je me demandais comment vous alliez clore le récit et c'est parfait !

Peut-être de petites choses encore à retravailler au niveau de la forme, j'ai repéré la répétition "de briser le silence" mais j'ai aussi remarqué de jolies tournures comme "tournant lunaire", j'adore !

Bravo et merci !

   YvanDemandeul   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo ! J'ai adoré cette nouvelle très originale ! Cette espèce de dingue qui fréquente un zombie c'est vraiment une idée géniale !
J'ai également apprécié ce mélange d'humour et de fantastique !
Le style est également agréable ! Une autre ! Une autre !

   Misou   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai bien aimé ce texte même si je n'ai bien compris le lien avec le titre. Lovecraft écrivait à la première personne, mais du point de vue de celui soumis à la folie. Sinon, j'ai aimé le jeu de mot pertinent d'un commentaire.
J'ai aimé le ton qui reste sérieux malgré la bizarrerie de la fille. Le commentaire reste objectif montrant bien l’intérêt de la narratrice pour son amie.
La fin (attendue, que j'ai apprécié) ne colle pas avec le début. On dirait qu'elle reproche quelque chose à son amie, finalement, ce ne serait pas de découvrir un zombie qui est choquant ?


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