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Sentimental/Romanesque
Cthulhu : Carrousel
 Publié le 30/09/16  -  10 commentaires  -  14198 caractères  -  62 lectures    Autres textes du même auteur

Les jours passent et se ressemblent un peu.


Carrousel


Quelque part, perdue dans un repli du cosmos, une minuscule planète entame une nouvelle rotation autour de son Soleil et ses habitants s’en accaparent tout le mérite en s’épanchant en effusions sonores et importunes.

Nous sommes le premier janvier et ce matin la Terre semble tourner au ralenti. Les rues sont désertes alors que les roues de mon vélo glissent dans les flaques mollassonnes et marronnasses, vestiges d’un manteau neigeux autrefois immaculé. Mon cerveau roule d’un bord à l’autre de ma boîte crânienne en rythme avec le roulis de ma bicyclette et mon estomac grimpe à mon œsophage comme pour échapper à la houle qui agite la nappe d’éthanol bon marché logée dans mon abdomen.

Mes jambes pédalent machinalement et m’emportent d’elles-mêmes vers ma prison de labeur et d’ennui : le LavOMatique. Alors que des bourrasques givrées s’engouffrent dans l’interstice entre mon écharpe et mon épiderme je peste et marmonne un juron en maudissant le travail du premier janvier.

Après avoir cadenassé mon vélo à un lampadaire aux forts relents d’urine canine, je peine à extraire les clés de ma poche au cours d’une expédition géologique au cœur des profondeurs textiles de mon pantalon. Mes doigts gourds parviennent finalement à les déloger de l’amas de mouchoirs usagés et de moutons de poussière avant d’ouvrir le rideau métallique tout en imprégnant mes paumes de la graisse noire et poussiéreuse qui habite les espaces à la mécanique lasse.

Un régiment de rats à la fourrure engoncée de lessive se dissout sous les meubles alors que les néons se mettent en marche en grésillant. J’enjambe le cadavre d’un rongeur abandonné dont le sang forme une petite mare pourpre sur le carrelage dont on devine avec peine le damier jaune et bleu sous la couche de poussière. J’avais promis à monsieur Chartier de nettoyer ; tant pis, ça ne sera pas pour aujourd’hui.

Je profite de ma présence dans cette antichambre de la neurasthénie pour faire une lessive et enfourne mon linge dans la machine numéro 5, comme invité par son hublot béant. J’appuie sur le bouton de démarrage et me laisse échouer derrière le comptoir.

Les doigts jouant machinalement avec quelques grains de lessive égarés, je regarde fixement le paysage textile défiler en tourbillonnant derrière le hublot à la manière d’un kaléidoscope de caleçons et de chemises sales. Toujours les mêmes T-shirts, les mêmes chaussettes qui tournent encore et encore, baignant dans l’eau savonneuse et mon quotidien de célibataire.

Je me sens seul.

Un cercle rose tourne sur mon écran tactile pendant quelques secondes puis défilent devant moi des centaines de clichés de demoiselles en quête d’amour. Je navigue avec pertes et fracas dans le tumulte d’un océan de poitrines siliconées et de sourcils dessinés au Posca. Puis je l’aperçois enfin. Sirène esseulée sur la pointe d’un rocher au milieu des remous de fond de teint bon marché, ses cheveux blonds sont un phare qui guide mon frêle esquif à travers des ténèbres grumeleuses de mascara de sous-marque.

Claire, 25 ans, aime le sport et le cinéma. Des cheveux de paille taillés au sécateur et montés en un chignon absurde défiant les lois de la gravité sous lesquels perce un regard vert glacé de tueuse en série.

Je lui envoie un message afin d’entamer la conversation ; la réponse ne se fait pas attendre. « Salut, j’ai toujours eu envie d’essayer avec des inconnus. Alors si tu es tenté rejoins-moi ici http://www.lienpasdutoutsuspect.sx et entre les 16 chiffres de ta carte bancaire ainsi que le cryptogramme visuel. Je t’attends :) » Je lui demande si elle ne préférerait pas d’abord boire un verre. Elle accepte. Nous nous donnons rendez-vous pour treize heures au pub O’ Flannagann’s.

Je ferme boutique – personne n’en saura rien – et enfourche ma monture pour rejoindre ma conquête. Quelques rayons de Soleil téméraires transpercent en éclaireurs la chape nuageuse ; ils perforent les stratus et les cumulonimbus comme des carreaux d’arbalète avant de rebondir mollement sur les corolles pourpres des digitales qui bordent le sentier. Je ferme les yeux et laisse leur tiédeur couler le long de mes joues.

Alors que j’arrive devant le pub, mon cœur déborde d’impatience et commence à tambouriner contre les barreaux de sa cage thoracique comme pour s’en évader.

J’entre dans le bar et réalise qu’elle m’y attend déjà, assise à l’unique table de l’établissement ; trônant au centre de l’arène elle me défie de son regard végétal. J’avance vers elle sous l’œil amusé des serveurs et avec au ventre l’appréhension du gladiateur inexpérimenté. Elle est plus jolie que sur ses photos, aidée par une meilleure résolution et l’absence de filtre Instagram.

Je me présente et lui tends une main dégoulinante de sueur et de stress avant d’opter plutôt pour la bise. Puis tout va très vite. « Enchanté, Pierre. » L’agitateur tourne dans son diabolo-grenadine dont les bulles se mettent à former une tornade écarlate. « Et tu… tu fais quoi dans la vie ? » Mon col se resserre autour de mon cou jusqu’à ne permettre qu’à un mince filet d’air frais de pénétrer ma trachée. « C’est un magnifique métier ça, infirmière… sauver des vies… ressentir que ton travail apporte vraiment à la société… » Ma gorge est sèche ; je tousse quelques grains de sable que j’époussette avant qu’elle ne les remarque. « J’ai lu sur ta description que tu aimais le cinéma… » Mes intestins se resserrent comme un anaconda autour de sa proie. « Moi aussi j’adore les films de Jean-Pierre Jeunet ! » La tornade de grenadine continue de tourner. « … comment il s’appelle déjà cet acteur… Mais si, celui qui joue dans ce film avec Harrison Ford. Il recherche des androïdes dans le futur… » Tous les serveurs nous observent, cachés derrière le bar ou en cuisine. « … et du coup à ce moment-là je me retrouve avec la main coincée dans la porte du bus, tu vois… » La cuillère tourne dans le café, accompagnée par un doux cliquetis métallique métronomique et entraînant l’écume caféinée dans ses tourbillons. « J’aimerais que l’on s’embrasse maintenant. »

Et nous nous embrassons, nos lèvres se soudent et nos langues valsent à l’unisson sous les applaudissements et les hourras du personnel de l’établissement. « Messieurs-dames, aujourd’hui c’est la maison qui offre. »

Nous ressortons finalement la main dans la main et nous décidons pour une promenade dans le parc adjacent alors que les nuages s’écartent du ciel en se déchirant en lents lambeaux dévoilant un soleil jovial.

Ma paume, en contact avec la sienne, fourmille d’une énergie électrique qui vogue au gré de mes veines, se promène dans mes tissus et diffuse une douceur moelleuse dans chacune de mes cellules. Nous déambulons entre les cris d’enfants en pleine partie de jeux et les parades nuptiales en si bémol des oiseaux. Je réalise tardivement que cela fait plus d’une quinzaine de minutes que mes pieds n’ont pas touché l’asphalte ; ils continuent simplement leur mouvement robotique alors que nous flottons tous les deux à un mètre cinquante du sol. Nous poursuivons notre promenade à la verticale, tournant le dos au parc, escortés par des escadrons de libellules et de coccinelles assurant notre sécurité aérienne et un couple de papillons qui nous tient compagnie pour un instant.

Nous apercevons un glacier en contrebas, « Chéri, j’ai tellement envie d’une glace avec cette chaleur assommante ! » me chuchote Claire au creux de l’oreille. Nous amorçons notre descente vers l’échoppe aux rayures rouges et blanches. Je commande un cornet aux saveurs banane-pistache-mangue-ananas-chocolat-fraise-cerise-tarte à l’abricot-réglisse-beurre de cacahuète-whisky alors que ma chérie opte pour pastèque-framboise-yaourt-fleur d’oranger-fraise-thé à la menthe-Dragibus-marshmallow avec supplément chantilly et vermicelles arc-en-ciel. Nos cornets en main, nous nous installons sur un banc en face d’un carrousel, sa tête reposant sur mon épaule et y diffusant une douce chaleur. Et nous regardons le carrousel tourner, encore et encore, inlassablement, les chevaux monter et descendre, encore et encore, inlassablement, les enfants changent de visage mais le carrousel reste là, fixe et intemporel. Je ne saurais dire combien de temps nous restons sur ce banc à observer les farandoles du manège, peut-être des heures, peut-être des jours, voire même des années. Je ne sais pas.

Alors que le Soleil esquisse sa descente pour aller prendre un repos bien mérité derrière l’horizon, nous baignant dans une ambiance orangée, j’étends mon bras afin de l’enrouler autour des épaules de ma dulcinée et fais malencontreusement dégringoler la boule framboise de son cornet. Elle laisse sur la robe de Claire une trace rougeâtre comme un souvenir de son avalanche avant de s’effondrer sur les graviers en un bruit mat. Je me confonds en excuses vaines alors que je vois ses joues s’empourprer.

Je retourne à la laverie avec dans mon sac à dos une robe aromatisée à la framboise et à la chantilly. Le vent se réveille et vient chatouiller mes avant-bras alors que je tiens le guidon. Les frondaisons des arbres commencent à rougir et une odeur d’humus me tapisse les narines.

En ouvrant le hublot, je remarque qu’une armée de fins champignons jaunes fluorescents s’est approprié les vêtements que j’avais laissés dans le tambour de la machine. Assis sur le banc métallique, je regarde, hypnotisé, le ballet langoureux de mon T-shirt et de sa robe qui valsent au rythme enivrant des cycles de lavage.

Le cadavre de rongeur gît toujours sur le carrelage et je ne peux me retenir de lui parler de Claire. « Tu comprends, je suis tellement heureux en ce moment, cela fait vraiment une éternité que je n’avais pas rencontré quelqu’un d’aussi fantastique ! Elle est belle, elle est intelligente, elle est drôle, ses cheveux sentent bon, ils sentent les amandes et le feu de bois et le pamplemousse, le tout en même temps. Sa peau est douce, tellement douce ! Elle aussi a adoré Punch Drunk Love. Elle est fan des Beach Boys, comme moi, c’est vraiment dingue comme coïncidence non ? » Interrompu par le glas sonnant la fin du cycle de séchage, j’abandonne ma conversation avec mon rat décédé préféré, qui semblait ravi par notre échange, et me prépare à rapporter sa parure à ma chère et tendre.

Les dernières braises du Soleil couchant commencent à s’essouffler alors que je pédale vers son appartement. Le vent a repris du service et emporte avec lui des feuilles orangées qui viennent mourir sous les roues de mon bolide en crissant tout leur désespoir.

Son appartement est une tanière pour laquelle semblent avoir été inventés les mots « douillet » et « confortable ». Des tapis persans recouvrent des corridors de parquets de chêne tiède encadrés de meubles danois. L’ensemble baigne dans des vapeurs de cannelle et de mandarine ; une chaleur ouatée émane de la kyrielle de bougies qui peuple l’appartement comme une colonie de minuscules fantômes ondoyant paresseusement. Un vinyle du Velvet Underground diffuse la voix grave et enveloppante de Nico et les craquements du saphir sur la cire qu’on ne saurait distinguer de ceux de la bûche dans l’âtre.

Claire m’attend, assise sur son futon avec une tasse de thé blanc fumante et une contrariété coincée quelque part sur son visage.


— Pierre, je pense qu’il faudrait qu’on mette fin à notre relation.

— De… Comment ça ? Pourquoi ? parviens-je à peine à bafouiller.

— Écoute, Pierre, ce n’est pas contre toi ; tu es vraiment un type formidable et j’ai passé d’excellents moments en ta compagnie mais c’est juste que j’ai… j’ai l’impression qu’on tourne en rond. J’en ai marre de cette routine qui s’est installée entre nous. Toujours les mêmes minutes, les mêmes secondes. Je… j’ai du mal à le dire mais… j’ai peur de commencer à m’ennuyer avec toi.


La musique s’est arrêtée, le vinyle ne tourne plus.

La faible lampe de mon vélo rouillé perfore la nuit d’un cône jaunâtre. Des bourrasques de blizzard scellent mes phalanges au guidon, s’engouffrent dans mon imperméable et s’enfoncent jusqu’au plus profond de mes entrailles. Mes larmes gèlent sur mes joues avant de tomber dans la neige où elles scintillent comme des milliers de petits diamants.

Une avalanche de prospectus s’écroule à mes pieds alors que j’entrouvre la boîte aux lettres. Seule une enveloppe solitaire subsiste au fond comme un poisson agonisant sur la berge, délaissé par la marée. Ma lettre de licenciement. Pour absentéisme.

Je m’effondre sur le cuir moelleux et réconfortant de ma chaise de bureau en fixant machinalement le cercle bleuté tourner dans son mouvement perpétuel sur l’écran de mon ordinateur.

« Claire est désormais en couple avec Maxence », me crache au visage mon écran, sans sommation. Je clique. Maxence qui construit des puits au Burkina Faso en arborant le T-shirt bleu d’une ONG et un sourire éclatant. Je clique. Maxence qui met fin au conflit entre les deux Corées, serrant les mains de Kim Jong-un et de Park Geun-hye, rayonnant dans un costume italien. Je clique. Maxence qui réconcilie Israël et la Palestine autour d’un repas digne de chefs étoilés. Je clique. Maxence qui escalade l’Everest torse nu, les abdominaux luisant au Soleil.

De rage, j’arrache l’écran et le lance à travers la pièce où il implose dans une gerbe d’étincelles et une mare de fluides multicolores.

Je sors du congélateur une bouteille de vodka bon marché encore fumante et en déverse le contenu dans un gobelet qui se met à fondre à son contact avant de dégouliner sur mes pieds en une petite flaque de plastique blanchâtre. Tant pis pour le gobelet. Le goulot me gèle les lèvres alors que l’éthanol chimique me carbonise l’œsophage.

Je m’allonge sur la moquette constellée de miettes d’origines diverses et regarde le plafond tourner, tourner, encore et encore comme un immense mobile. Je deviens le seul point fixe de l’univers qui se met à tourbillonner autour de moi comme un carrousel cosmique.

Quelque part, perdue dans un repli du cosmos, une minuscule planète achève une nouvelle rotation autour de son Soleil et ses habitants s’en accaparent tout le mérite en s’épanchant en effusions sonores et importunes. Nous sommes le trente et un décembre et la Terre semble tourner au ralenti.


 
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   Anonyme   
7/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
les corolles pourpres des digitales qui bordent le sentier
Là, j'ai sérieusement tiqué sur les digitales pourpres en fleur au jour de l'An ; en continuant, je suis tombée sur
ils continuent simplement leur mouvement robotique alors que nous flottons tous les deux à un mètre cinquante du sol
que j'ai beaucoup aimé. D'une manière générale, j'aime le côté surréaliste du texte, même si c'est un peu facile qu'il fasse beau et tendre et chaud quand le narrateur est heureux, moche et froid quand il est malheureux.

Quelques détails font que je ne trouve pas le récit banal, malgré la facilité mentionnée ci-dessus : le rat crevé, le profil internet de Claire qui demande au visiteur d'entrer son code de carte bancaire... l'ambiance désabusée de l'histoire d'un narrateur qui ne parvient pas à renoncer à l'espoir est bien distillée, je trouve. Selon moi, le "bouclage" de la fin retombe dans la facilité en reprenant la même phrase sauf qu'apparemment un an s'est écoulé ; expressif, efficace mais trop "ça", me dis-je : trop dans le ton, alors qu'un twist de fin aurait eu plus d'allure à mon avis.

Mais, dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture.

   plumette   
16/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
j'ai été intriguée par ce texte, plus par la forme que par le fond. l'écriture est baroque, elle prend le pas sur l'histoire.
en général, je préfère les écritures minimalistes et simples aux écritures charnues et ampoulées.
mais j'avoue que j'ai apprécié certaines trouvailles, et j'ai trouvé que le narrateur cultivait en permanence une espèce de second degré auquel j'ai été sensible.

j'ai été perdue dans la temporalité de cette nouvelle ( combien de temps dure l'action?) mais je pense que c'est volontaire de la part de l'auteur.

je n'ai pas été conquise par l'histoire en elle-même ! Je n'ai pas cru un instant à cette rencontre.

   Perle-Hingaud   
30/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dommage, quelques phrases très lourdes au début, comme par exemple: "le cadavre d’un rongeur abandonné dont le sang forme une petite mare pourpre sur le carrelage dont on devine avec peine le damier jaune et bleu sous la couche de poussière" : l'enchainement des "dont"...
Des surcharges et des choses pas prouvées. Exemple: l'urine de chien sent-elle autre chose que l'urine d'homme ? ;)
Sinon, j'ai beaucoup aimé le décalage constant. Très chouette.
J'apprécie cet univers surréaliste.

   Lulu   
30/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cthulhu,

je ne crois pas vous avoir encore lu, faute de temps, sans doute...

En tout cas, pour cette nouvelle, je tiens à vous dire que j'ai beaucoup aimé la parcourir. J'ai beaucoup aimé son ton, à partir de cette image d'une "Terre qui semble tourner au ralenti"... On a rarement à l'esprit cette idée, fort belle, que nous sommes bien minuscules sur notre planète.

J'ai bien aimé votre personnage, et toutes ces descriptions qui viennent alimenter votre récit.

Bien sûr, c'est très romanesque, et je n'ai pas cru une seconde possible cette improbable rencontre entre Claire et le protagoniste, mais j'ai aimé quelques phrases sensibles comme "Je me sens seul" qui brise le récit et lui donne de la force.

Vous n'avez pas hésité à dresser des portraits caricaturaux et vous avez bien fait, car cela se lit bien et détend. D'ailleurs, plutôt que "sentimental/romanesque", j'aurais choisi pour cette nouvelle la catégorie "humour/détente", pour son côté "détente".

Ce qui est chouette, c'est que s'il y a un côté caricatural dans les portraits, ils n'en sont pas moins proches de ce qu'ils pourraient être dans la vraie vie. En tout cas, vous avez su donner cet aspect à votre personnage principal. Ce doit être lié au fait que c'est raconté d'un point de vue interne.

J'ai bien aimé que vous reveniez à l'image du cosmos à la fin. Cela nous permet de relativiser beaucoup de choses... ainsi que votre belle imagination.

Au plaisir de vous relire.

   Proseuse   
30/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour!

Je dois bien l' avouer, je me suis fait un peu violence pour venir vous lire ( je suis plus "poésie" ! ) , mais, le titre était une belle invitation tout compte fait !
et je ne regrette pas ma visite !! c' est un ... comment dire ? un tourbillon , tout tourne magistralement et on ne peut pas descendre du " manège" avant la fin du récit !:-)
Moi, j' ai beaucoup aimé, je trouve votre écrit vivant et déjanté à souhait ! juste quelques phrases un peu longues et qui du coup ajoute à l' essoufflement .. du tourbillon !
Merci beaucoup pour le partage

   Charivari   
1/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'avoue qu'au départ, ces glaces au jour de l'an et tous ces éléments climatiques m'ont un peu déboussolé, mais je suis revenu sur la première phrase, à propos de la rotation de la terre, et j'ai compris la gestion très originale du temps dans ce récit. Un récit qui semble au départ juste "sentimental" et anodin, mais qui finalement est très original, avec ces rats crevés dans le lavomatic, pour ne donner qu'un exemple.

Après, ai-je apprécié ? Je suis plutôt mitigé, ça ne m'a pas emballé non plus, mais j'ai trouvé ça intéressant, i ly a une voix et un univers tout à fait personnel dans ce récit, et ça c'est un point important.

   bigornette   
1/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oah, merci pour cette nouvelle étonnante, surprenante, irrésistible. J'ai bien cru que j'allais recracher la première bouchée de cette pâtisserie un peu chargée en crème. Et puis j'ai mâché un peu, et je lui ai trouvé un goût de reviens-y à cette crème. Et puis j'ai tout avalé d'une traite, car, ouais, c'était de la bonne crème. Poétique et goûteuse à souhait.
J'ai tiqué sur deux, trois trucs, mais c'est pas grave (effusions... importunes, jugement de valeur qui pourrait être évité... je me sens seul, inutile à mon avis... un regard vert glacé, bof... ), j'ai vraiment beaucoup aimé la construction et la poésie de cette nouvelle, et j'ai même rigolé.

   MissNeko   
1/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J ai aimé le côté surréaliste de votre nouvelle. Ça lui donne un grain de folie qui décontenance.
J ai aimé votre plume ( àl exception de quelques phrases un peu longues ) que j ai trouvé agréable.
Le monologue avec le rat mort est très drôle !
Vous avez réussi à glisser de l intemporalité dans votre récit. On est perdu dans l espace /temps.
Merci pour ce partage

   Anonyme   
2/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

J'ai adoré le style complètement loufoque, riche, original, décalé, désabusé...
Dès les premières phrases je me suis régalé. "... ses habitants s’en accaparent tout le mérite en s’épanchant en effusions sonores et importunes.", "les flaques mollassonnes et marronnasses,", "Mon cerveau roule d’un bord à l’autre de ma boîte crânienne en rythme avec le roulis de ma bicyclette..." Et ainsi de suite. Vous ne vous reposez jamais ?
C'est très actuel comme histoire, ces relations éphémères, ce rêve en technicolor que font les gens quand ils décrochent un moment de la réalité d'un monde-poubelle.
Plein de trouvailles : la description de la dulcinée qui aurait plutôt tendance à faire fuir le moindre psychopathe en manque, le faux lien sur lequel on s'empresse de cliquer, bien sûr, la discussion avec un rat mort, la fin de l'idylle, la nouvelle idylle de la dulcinée, et là, à peine exagéré, Maxence, dans toute sa splendeur de FaceBooker mytho fier de l'être et accepté de tous, une année vécue en accéléré sans qu'on ne s'en rende compte... Du grand art, très visuel, cinématographique. Vous avez raison de faire référence à Jean Pierre Jeunet. Votre nouvelle a beaucoup de points communs avec son cinéma très lumineux et original.
Une très bonne lecture, divertissante à souhait, une vision de notre temps très poétique à peine irréelle ou fantastique.
A vous relire avec grand bonheur.

   Anonyme   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonsoir,
Désolée, je n'ai pas ressentie la nouvelle en majeure partie à cause du style qui à mon très humble avis demande relecture et allégements.


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