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Anonyme
25/12/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Elle me demande de lui tenir un instant parce qu’il l’embarrasse, juste cinq petites minutes, le temps d’attraper un livre sur l’étagère. Je hoche distraitement la tête et tends la main pour attraper son cœur." : je trouve que vous avez l'art de commencer un texte ! D'emblée, j'ai été scotchée.
La suite, après ce début fracassant, ne m'a pas déçue. J'aime particulièrement ce type d'absurde où l'organique se mêle étroitement à l'onirique. Une angoisse imprègne tout le texte, indissociable de la douceur de l'amour du narrateur, et j'adore vraiment. Un bémol sur la fin : non la manière en soi dont vous concluez l'intrigue, mais l'inévitable gaucherie (à mon avis) de passer d'une narration à la première personne à une conclusion à la troisième pour cause de mort du narrateur. C'est pas bien grave, mais ça m'a gênée à la lecture, ça m'a fait ressentir que j'étais en train de lire un texte, non d'explorer un univers étrange... "j’empoigne le cœur bloblotant sur ma table de nuit" : sympa, l'expression ! "Je n’ai pas de réponse, si ce n’est la manière qu’elle a de replacer ses cheveux derrière les oreilles." : émouvant, je trouve... |
jaimme
14/1/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Je salue ici bien bas l'originalité, la créativité et la démesure. J'adore!
Ce n'est pas tous les jours que l'on peut lire un tel déferlement dans l'écriture. J'aurais bien du mal à trouver du négatif. Peut-être la fin qui manque un peu de punch. Voire l'écriture qui n'est pas toujours à la hauteur du propos. En tout cas Mister Cthulhu est un nom à suivre sur Oniris! Et que Nyarlatothep continue à vous donner l'inspiration! |
Acratopege
13/1/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Haletante métaphore de notre époque où n'importe qui est habilité à transplanter n'importe quoi. Vian ressuscité en plus gore! Merci pour ce récit fantaisiste sous lequel je devine un conte moral qui ne veut pas se l'avouer.
Mais un détail me chicane, justement la première phrase, pourtant louée par notre amie socque. Je la comprends seulement en ajoutant un "le": elle me demande de le lui tenir un instant... Ou bien quelque chose m'échappe. Mais un détail reste un détail. |
LeopoldPartisan
14/1/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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A la lecture de ce texte réellement rafraichissant et d’un bout à l’autre passionnant, me sont revenu en mémoire les univers pour le moins décalés du déjà cité par un autre commentateur, Boris Vian, mais aussi au niveau visuel celui des « monty pythons » dans leur film cinématographiquement le plus abouti : « le sens de la vie ». En particulier dans la scène « gorissime » du donneur d’organe, chez qui l’on vient chercher en urgence le foie, foie qu’il a bien « vendu », mais que les petits caractères du contrat auquel il n’avait pas prêté attention stipulaient que ledit foie pouvait être retiré suivant les besoins de l’acquéreur en toute circonstance.
« Sens de la vie » dans un futur qui ne sera pas résolument high tech., mais plutôt comme les deux univers que je viens d’évoquer, et qu’on pourrait qualifier de Futur antérieur. Là c’est évidement mon ressenti dans les descriptions tant de la maison que de la cabane au fond du jardin où de la salle d’attente de monsieur Sabou. Comme je suis resté littéralement scotché à cette histoire d’un bout en bout, je me dois de quand même faire état de ma frustration lorsque j’en ai eu terminé de cette excellente lecture. Personnellement j’en aurai voulu plus, comme de savoir ce qui avait semble-t-il brisé de cœur de « elle ». Je sais que parfois l’on se perd dans une masse de détails supplémentaires, mais avec une idée pour le moins originale et une certaine maestria d’écriture, je me dis que l’auteur doit encore en avoir sous le coude. Idem pour le dernier chapitre « Dimanche », qui franchement me laisse sur ma faim et dont la description sommaire de l’usage des organes prélevés frise un peu trop « bon sentiment ». Curieux de nature, j’aimerai aussi en savoir plus sur l’organisation de cet univers décalé, sur les pratiques du sieur Sabou qui tout en n’en étant pas à son coup d’essai, ne doit pas avoir érigé cette méthode en sa feuille de route habituelle. Sinon pourquoi tant de monde dans sa salle d’attente… Le bouche à oreille fonctionne grâce aux bons résultats et non aux contrats pour le moins discutable. Voilà. J’attends avec impatience d’autres histoires et pourquoi pas une suite. |
Perle-Hingaud
17/1/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Cthulu,
J’aime beaucoup votre fantaisie et votre façon de raconter cette histoire bien sympathique ! Quelques remarques toutes personnelles et que vous pouvez rejeter sans souci, au fil de ma lecture : - Votre première phrase a attiré mon attention : tout d’abord, parce qu’elle me semblait bancale (il me manquait le « lui »), ensuite, parce que je l’ai trouvée ingénieuse dans sa façon d’attirer le lecteur. Ingéniosité qui s’affirme avec la seconde phrase : on parle du cœur, et le ton est donné, je sens que je vais aimer… - J’ai un petit bémol sur les deux « elle » successifs : elle s’occupe…, et au paragraphe suivant : elle me l’arrache tout de suite…. Le premier se réfère à la tête, l’autre au personnage féminin, qui ne sera pas nommé (ce qui ne me pose pas de problème par ailleurs). Peut-être mettre une majuscule au «Elle» humain, pour éviter la confusion ? - La suite de l’intrigue me réjouit, tant par l’humour noir que par les trouvailles, légères et farfelues à souhait. - Quelques broutilles : elle est bouillante et respire d’une manière anormalement bruyante et les médicaments ne semblent pas avoir d’effet. la phrase me parait trop longue, lourde : abus de « et » ? D’autant que vous persistez, une phrase plus loin : Et ce n’importe quoi… 10 mètres cubes… dans le cube de carrelage : un moyen d’éviter la répétition ? Idem avec « alors » : Il empoigne alors un bocal et, tel un ours pêchant un saumon, en ressort un cœur tout frais qu’il divise alors en deux parties symétriques avec une lame effilée et rutilante ; je découvre alors,. La demoiselle me guide à travers d’infinis corridors jusqu’à une massive porte d’ébène derrière laquelle se trouve mon seul espoir de rédemption : monsieur Sabou. : je trouve le rythme de votre phrase, scandé par ces adjectifs placés à l’identique, trop uniforme, c’est dommage. (pas sûre d’être claire…) L’immense antre est vide à l’exception d’une table d’opération… : dans ce paragraphe et d’une manière générale dans le texte, je regrette l’abus de participes présents (occupant, flottant, remplissant, flottant –de nouveau- tirant, passant…) à la longue, ça alourdit, à mon goût, du moins. « Pourquoi ai-je accepté de faire confiance à ce parfait inconnu sans aucune preuve de ses talents ? » C’est la question qui me vient à l’esprit à ce moment précis. Je n’ai pas de réponse, si ce n’est la manière qu’elle a de replacer ses cheveux derrière les oreilles. : pas compris le « elle » ? rien dans le paragraphe précédent… - Dans les expressions ou idées qui me font rire : Je m’assieds sur un groupe d’enfants : c’est réjouissant, cette image ! L’hôtesse d’accueil m’attribue un numéro choisi aléatoirement déterminant le temps que je passerai dans la salle, le n°π. N°3, mon tour est proche. : ça aussi, cette logique implacable, j’aime ! ^^ Ah, le poulpe au centre du cœur, encore une jolie invention. Ma vision qui se trouble. ...Je quitte la scène. : Très visuel, rythmé, ce passage me plait. Merci pour ce bon moment de lecture ! |
fergas
18/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Cthulhu,
Votre texte m'a tout simplement ravi. En général, quelle que soit la qualité de l’œuvre, je trouve toujours une connexion, une référence à un autre texte de littérature présent ou passé. Celui-ci me semble être du jamais vu, et c'est pourquoi je donne pour la première fois cette note de "très bien +" dans ce site. Le cœur palpitant et agonisant est touchant dans sa fragilité. On a de l'empathie pour le héros, que l'on aimerait aider à bricoler cet organe essentiel afin qu'il puisse retrouver sa bien aimée. Une bonne idée que ce gourou/shaman/escroc qui dépouille les corps pour les répandre en pièces détachées dans le monde entier, comme le ferait une vulgaire casse automobile. Félicitation aussi pour la qualité de l'écriture. Quelques phrases qui surprennent de prime abord sont en fait comprises à la relecture seulement, car elles excitent notre curiosité: par exemple la première "Elle me demande de lui tenir un instant...". L'intérêt est soutenu pendant toute la lecture. La fin n'est pas vraiment prévisible. Une histoire de très bonne facture. |
Anonyme
18/3/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je me suis laissée engloutir dans ce foisonnant maëlstrom, entre les mains-araignées et le sang séché, entre la vie et la mort, entre horreur et bonheur.
Foisonnant, débridé et déjanté, comme Monsieur Sabou, héros de cette histoire, qui préside à la destinée des corps malades. Une impression m'a collée aux basques tout au long de la lecture : celle d'un auteur qui a voulu de toutes ses forces éradiquer les images insoutenables de la maladie d'un proche,de sa propre maladie, avec une imagination débordante servie haut-la-main par le sens de la tournure et un humour noir hors des sentiers battus (que dire de la Fantaisie Impromtue de Chopin choisie comme toile de fond !;-). Entre "gore" et humanité, le parfait équilibre pour moi. C'est une réussite. Merci du partage. Cat |
Edelweiss
28/8/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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J'en ai encore des frissons !
La journée du Samedi est insupportable à lire. Comme le disent les autres lecteurs, il y a un balancement constant entre l'espoir et l'angoisse, avec le rythme des jours de la semaine qui rajoute ce sentiment pressant! Ce texte est un bijoux de littérature d'horreur et d'épouvante. Très bien amené, très bien écrit, très bien construit. Le décors est très bien dépeint. Il m'a fait immédiatement penser à L'écume des jours de Boris Vian, tant par son univers fantastique que par son oppression ressentie tout au long de l'histoire. Un incident banal qui tend à s'aggraver sans que l'on ne puisse le contrôler. L'histoire vous aspire et vous fait ressentir toute la détresse des personnages. Ils sont bien vivants, même plus que vivants ! Ils sont palpitants ! Vous devez faire de sacrés rêves, Mr Cthulhu ;) |
YvanDemandeul
11/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Excellent texte.
Utilisation parfaitement réussie d'un thème d'actualité : le trafic d'organes. Cette nouvelle n'est pas tout à fait une fiction. Nous ne sommes pas très loin de la réalité ! Le détournement du "personnage" de "La chose" de la "Famille Addams" pour en faire l'équipe des assistants du trafiquant est une idée originale. |