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Anonyme
27/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ouf ! Voilà une fable très cruelle, d'une cruauté "organique" que j'apprécie. Certes, l'idée de prendre simplement à l'envers de l'habitude les notions de "monstre" et de "normal" peut paraître élémentaire, mais ici je la trouve très bien déclinée, loufoque, et avec un parfum de méchanceté réjouie qui me botte !
Une gemme bien polie, bien équilibrée, au mouvement rapide juste ce qu'il faut. Du très beau boulot, pour moi. Ah, et une mention pour le titre, aussi : je le trouve bien dans le ton ! |
Robot
21/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Différence, indifférence, méchanceté, mensonge, tromperie, hypocrisie, tout pour faire un texte intéressant que j'ai parcouru d'une traite. Comprendre la tresse des discours des deux narrations et des deux narrateurs n'a pas été trop compliqué.
C'est cruellement bien raconté cette romance monstrueuse. |
Uranie76
22/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'y ai trouvé en survolant la première fois un peu de "Monstres & cie" à la sauce Kafkaïenne, et même un flirt à la fin avec "Métaphysique des tubes", il n'en demeure pas moins que l'exercice, pas facile, de juxtaposer deux narrations distinctes, nous cache avec brio des surprises que m'ont révélé une seconde lecture.
Et pour cause, l'auteur quand il nous met l'amour dans une case, par un tour de passe-passe, nous trouvons à sa place la cruauté. Il en est de même de la monstruosité, de la normalité, etc. Rien n'est ce qu'il semble être. J'admire votre aisance à écrire une nouvelle aussi dense où on y trouve plus d'une critique de la société moderne, de belles allégories, de la métaphysique même, le tout avec une légèreté qui ne nous prive pas du plaisir de lire. Il y'a tant à dire, il m'en faudra d'autres dans l'avenir. |
Anonyme
22/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce texte laisse en fin de lecture une étrange sensation, comme celle d'avoir fait incursion dans ce monde inversé où la monstruosité n'est pas tant dans le physique des personnages que dans leur psychologie leurs relations et leur réactions. J'ai pensé à "freaks" la monstrueuse parade" où la monstruosité est moins dans les corps que dans les esprits. J'ai également eu une pensée pour "éléphant man" de D Lynch auquel Romain m'a renvoyé. La construction de cet univers fantastique est superbe et riche d'inventions étonnante. Bravo !
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Anonyme
22/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour,
Cette nuit, j'ai lu le premier paragraphe. J'étais enchanté par l'écriture, l'univers dans lequel vous me plongiez en si peu de mots. Mais il était tard et je me suis promis de reprendre ma lecture dès que possible. Je n'ai pas trop tardé, ce matin, pour m'y remettre. Je dois vous avouer que je suis un peu déçu. Je trouve toujours l'écriture très bonne. La double narration ajoute encore quelque chose. J'ai été surpris par la première faute d'accord d'un participe, ou ce que je croyais tel avant de comprendre rapidement que le narrateur n'était plus le même. Pas de problème, donc, de ce côté-là, ce n'est que du bon. Le problème, c'est que tout cela est entaché par ce qui m'apparait comme une erreur de logique que je n'ai jamais pu surmonter. D'accord, il s'agit d'un renversement de notre société. Dans la vôtre, tout le monde est "différent" et le seul être "normal" est obligé de se mutiler pour être aussi différent que les autres. Mais il ne serait "normal" qu'aux yeux du lecteur que je serais hors de votre texte. Et moi, lecteur, je me suis retrouvé dans le monde que vous décriviez (il s'agit donc ici d'un compliment à l'adresse de votre écriture !). Dans le contexte dans lequel il se trouve, cet homme est aussi différent que tous les autres, puisque tous sont différents. Selon cette même logique, je n'ai pas non plus compris en quoi la narratrice apparaitrait comme un monstre. Voilà, impression mitigée, mais je veux saluer avant tout la qualité de l'écriture et la capacité à plonger le lecteur dans un univers. |
Marguerite
22/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Cthulhu,
Voilà une histoire originale, qui part très fort dès le début (avec ce surprenant et accrocheur : « Je m’étais faite toute belle, j’avais mis mes plus jolis habits, mes souliers les mieux cirés, m’étais bien coiffée et avais lissé ma barbe. ») J’ai donc d’emblée bien accroché et l’alternance des passages « elle » et « lui » donnent du dynamisme à l’histoire. Et puis il y a le tournant, un peu étrange d’ailleurs, au moment du découpage de Romain. J’ai trouvé la suite de l’histoire moins entrainante, en retrait par rapport à la première partie. Sinon tout ça est très bien écrit, rien à redire de ce point de vue-là. Une seule phrase m’a interrogée : « Dans ma précédente vie je chérissais mes moments d’isolement, dans celle-ci elle me brûlait de l’intérieur. » Ne serait-ce pas plutôt : dans celle-ci ils me brûlaient de l’intérieur ? Merci pour cette lecture étonnante. Marguerite. |
fergas
24/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Merci Cthulhu pour cet "elephant-man" à l'envers.
Le mode de narration à deux voix choisi déroute un court instant, mais on s'adapte vite. La scène du laminage pour extraire le sujet de la cage n'est pas très ragoutante, et ajoute encore à l'irréalité du récit. Rien de notable au niveau du langage, qui est de bonne facture. Le regard posé sur la nature de la monstruosité supposée me rappelle fortement certains récits de SF, où le parti est pris de faire conter l'histoire par un extra-terrestre observant l'humanité avec dégoût. Le plus triste dans cette histoire est tout de même la dissolution finale de l'amour existant entre ces deux êtres. Mais n'est-ce pas un reflet de notre civilisation actuelle, ou l'amour éternel (au moins durant une vie) devient une denrée rare? |
Coline-Dé
25/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Au lissage de la barbe, je mordais.
Avec "je me serrai fort à la fourrure rassurante de Papa", j'étais ferrée (vous n'avez même pas besoin d'une épuisette, je saute toute seule dans votre musette !) Voilà un texte ravageur qui prend tout à à contre pied, jusqu'à l'histoire " d'amour" et sa conclusion ( je crois que c'est ça qui m'a le plus enthousiasmée : ne pas céder à l'envie de rééquilibrer en faisant une belle moralité !) ; le tout parsemé de petits bijoux d'humour : j'ai adoré la bête à deux dos cinq jambes et six bras, la séance de rabotage et le changement d'attitude des parents qui s'ensuit : " Je présentai la nouvelle version de Romain à mes parents, ils l’adorèrent tout de suite." La construction excellente fait passer en douceur les changements de protagonistes. Bref j'ai adoré d'un bout à l'autre ! Je vous signale juste une incohérence : Joseph Merrick ne peut pas être cité puisqu'étant un phénomène de foire pour nous, il est parfaitement normal pour les protagonistes de votre histoire ! |
Asrya
27/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Alors... par où commencer...
Oui, le titre ! Il m'a interpellé. De suite. Avant même sa parution ; dès sa présence dans la liste des nouvelles envoyées. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai senti comme un feeling entre moi et cet intitulé. J'avais vraiment hâte de lire cette nouvelle et j'espérais qu'elle soit sélectionnée ! Et puis vint sa parution. Je fus quelque peu surpris à la première lecture et me suis dit qu'il valait mieux que je m'y reprenne une autre fois avant de laisser un commentaire. Je l'ai donc relue, pour mieux en délecter l'essence. Les Hommes sont des monstres ; pas besoin d'en inventer d'autres pour nous l'apprendre. Toutefois cela reste une idée intéressante, bien que cela rappelle un certain dessin animé (Monstres et compagnie). Le reproche que je pourrais évoqué, concernant cette notion, serait celui-ci : Les monstres que vous décrivez ne paraissent pas avoir de similitudes entre eux : l'un a trois jambes, un second six paires d'yeux, un autre quatre paire de bras, un autre a la tête au niveau du buste ; en résumé, ils sont tous différents les uns des autres, du moins, ont de nombreuses différences les uns avec les autres. De cette manière, je n'arrive pas à admettre qu'un individu, dont la physionomie ressemble à celle d'un Homme, puisse être qualifié de monstre, d'étrangeté, par rapport au reste de la population. Pour faire un parallèle avec "Monstres et compagnie", dans le film, les monstres ont peur des petits humains, non pas pas leur différence physique, mais par la crainte d'être contaminé par eux (comme l'Homme avec les rats, ou avec les volatiles en cas de grippe aviaire...) Il y a donc quelque chose qui me gêne quant à la notion de monstruosité de cet Homme, par rapport aux monstres de votre univers. Cela manque de crédibilité à mon sens. Certes... ce n'est qu'un détail, un peu pointilleux. Votre texte n'en perd pas pour autant tout son charme ! La double narration m'a laissé perplexe au début, mais finalement, elle est bien menée et plutôt captivante. J'ai eu un peu de mal avec le passage un peu "barbare" de votre récit. C'est du fantastique/merveilleux alors admettons, l'individu ne succombe pas à ses blessures lors de l'évasion. J'ai fortement apprécié le passage où l'on apprend que l'homme n'était en rien attiré par celle qui le délivre. Cela suit la logique des choses selon moi et calme les bisounours. Merci. Cependant j'ai un peu tiqué sur la fin, la conclusion, le semblant de moral abordé me déplaît fortement : "Aujourd’hui, je suis libre. Libre des fers dans lesquels on m’a enchâssé pendant tant d’années, mais aussi libre de mon corps. Je suis un homme nouveau, un homme normal. Je me fonds dans la foule. Je ne suis plus qu’une ombre parmi les autres." Faut-il être normal pour être libre ? La liberté est-elle aussi chère à payer ? Je n'espère pas. Ce n'est pas mon avis. Malgré mes critiques, j'ai relativement savouré votre nouvelle, vous avez réussi à me faire entrer dans votre monde, je m'y voyais. La qualité d'écriture est indéniable, cela se lit avec beaucoup de plaisir, Bref, Merci pour cette monstrueuse nouvelle, Au plaisir de vous lire à nouveau, Asrya. |
Edelweiss
28/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Mr Cthulhu,
Je vous félicite pour votre texte et surtout votre univers paradoxal que j'affectionne tout particulièrement! La forme de votre récit est selon moi irréprochable et très agréable à lire (bien que j'avoue avoir eu un petit temps d'adaptation en ce qui concernait les passages en italique que je pensais être de Julie, mais j'imagine que c'était probablement ce qui était recherché). Quant à l'histoire, elle est très cocasse! Une fois que l'on a compris qu'il s'agissait d'une "situation inversée" par rapport à la réalité, on a envie de voir jusqu'où portera votre créativité. On pense bien évidemment à Monstres et Compagnie, ce qui n'enlève pas pour autant du charme et de la crédibilité à votre univers (puisque c'est le vôtre de toutes pièces, et loin d'être pour enfants, d'ailleurs). Un immense bravo bien mérité! J'ai été cependant un peu moins séduite par la fin qui semble avoir été conclue avec rapidité. Les 9/10ème de texte on pense qu'ils vivront enfin libres et heureux, et puis, en fait, non, tu n'es plus comme avant, tu ne m’intéresses plus... J'aurais davantage étoffé, selon moi, le paragraphe où elle se rend compte que ce qu'elle aimait chez lui était son apparence avant la mutilation. Une séparation qui tient en 3 lignes... Finalement, on ne connait pas vraiment le ressenti de Romain. Il pourrait être perdu dans ce monde de liberté qu'il ne connait justement pas. Sans Julie, comment se débrouillera-t-il, seul ? Pour conclure, un texte qui m'a fait passer un très bon moment ce matin en me réveillant. Je m'apprête à lire d'autres de vos oeuvres, mon cher Cthulhu! Edelweiss |
Soruf
12/9/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une très belle histoire !
On plonge dans son univers sans heurt grâce à votre travail d'écriture. Et cet univers est lui-même bien peaufiné, avec la dualité normalité-monstruosité bien sûr, mais aussi l’ambiguïté du sexe chez la narratrice femme à barbe (ambiguïté qui aurait pu être plus poussée ?), et enfin tous les détails drôles dans la description des monstres. Je n'ai pas saisi tout de suite que le texte en italique reprenait la vie de Romain, cependant, je n'ai ressenti aucune gêne et aucun besoin de relire lorsque j'ai enfin compris. J'aime le papy, l'évasion sanglante, la chute de la nouvelle ni toute rose ni toute noire. Bref, merci pour cette lecture. |
Anonyme
20/3/2015
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Commentaire modéré
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