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Brèves littéraires
Cyrill : Ode à la folie
 Publié le 31/01/25  -  3 commentaires  -  2193 caractères  -  32 lectures    Autres textes du même auteur

Une fugue à voix plurielles.


Ode à la folie


Vous qui riez, courez, sautez, qui zappez et foncez, qui connaissez le Tout et le Rien ainsi que leurs contraires, qui êtes sur-avertis par les fait-diversiers s’agitant sur l’écran, êtes instruits sur-le-champ du moindre incident, êtes sur-renseignés d’actualité mineure comme des désastres majeurs, d’évènements bénins ou de calamités, vous qui… vous qui… vous ignorez, candides, ce que nous avons fait de nous, alors ne pleurez pas. Riez. Zappez. Foncez. Ne vous émouvez pas.


Vous n’êtes pas au fait de ce que nous sommes devenus. Ce que nous avons fait de nous n'est pas tangible. Libre à vous de brocarder nos sinistres figures puis de fermer les yeux, de passer votre chemin. Nous avons voulu rêver tout haut, nous sommes à l'asile. Moquez-vous car c'est fous que nous sommes. Vous n'avez que faire de nous qui sommes enfermés dociles et qui voulions crier si fort. Le ciel est retombé sur nous.

Ne me regarde pas, je suis perdu. Passe sans sourciller toi qui vas par les rues de la ville. Savoure le fin roucoulement de ses multiples connexions, l’à-propos de ses masques de clowns, de ses dimanches à textoter du vide en toute abnégation et toute obéissance. Fuis mon désordre et cours vers tes amis, tes lunettes et ton état civil pour aborder tranquille et d'un pas assuré la formidable supercherie du monde civilisé. Calés dans votre quotidien, oubliez-nous et préférez vos algorithmes. Souriez plutôt de notre absurde rhétorique. Nous sommes incohérents, confus et fantaisistes, gardez-vous de notre désordre, de notre fièvre primordiale. Va de l'avant ! Grandis jusqu’au fin fond d’un univers conquis, je gesticule et je piétine. Détourne ton regard de mon inanité, des chemins de traverse où nous vociférons muets nos borborygmes impudiques.


La terre s'est refermée sur nous mais nous avons des pioches pour parole. Un jour nous dirons tout. De la majuscule au point final, il y aura toujours quelque chose après la virgule. Fasse le vent que s’envolent nos voix vers le sommet de vos buildings. Qu’une humaine passerelle un beau jour soit jetée du monde où tu te décomposes à celui que je frôle.


Babylone recouvrée ! Alors nous chanterons la fugue à voix plurielles.


 
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   Vilmon   
14/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour,
Désolé, ça ne marche pas pour moi. Une ode est un poème lyrique, on n'en retrouve pas. De la folie, aucune ombre de celle-ci, à part de mentionner Babylone sans idée comment cette ville se compare à ce texte. C'est plutôt des plaintes florales qui se répètent, des griefs exprimés par des oubliés. Mais qui est ce "nous" ? Ma lecture accroche par endroits, l'utilisation de "buildings" envoie à néant les efforts pour s'exprimer de façon distinguée.
Vilmon en EL

   Vincente   
31/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J'aime bien l'idée de ce cri à la fois de colère contre les "normaux" et de douleur contre la bien-pensance qui plonge ces "fous" dans l'antichambre de la vie, "l'asile" qui leur tient lieu de demeure.
Une "ode à la folie", "une fugue à voix plurielles" qui avoue son malaise par une écriture assez criarde, peut-être ainsi un peu brouillonne, comme sortie d'un seul jet, un cri du cœur en quelque sorte.
J'ai eu du mal à choisir, ou accepter, une lecture dans un mode empathique avec le(s) narrateur(s) (ou plutôt l'entité narrative) ou, compréhensif envers le propos. Accepter donc l'écriture turbulente de l'incompris qui s'épanche, ou me remonter les manches pour entendre le cri et l'espérance de compréhension qui est portée.
Je prendrais alors pour moitié l'une comme l'autre, considérant qu'à elles deux elles forment un tout. (tenez pendant que j'y suis : le "Tout et le Rien ainsi que leurs contraires" m'est apparu un peu trop lourd, même si l'on peut imaginer qu'il y a là une intention d'écriture volontairement redondante, comme abusive à la façon du reproche qu'elle souhaite dénoncer, une sorte d'effet boomerang, un retour à l'envoyeur…).

J'aime bien la positivité qui parvient en final à "chanter [cette] fugue à voix plurielles", comme par désespoir dans une espérance démesurée, une manière de combattre et s'emparer du "Tout" et du "Rien" pour les utiliser pour la bonne cause.

   baldr   
31/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour, il me semble que ce texte tourne autour d'une critique convenue des réseaux sociaux, dont seule une sociologie sérieuse, ou un roman visionnaire, peuvent rendre compte. En une demi-page, vous ne pouvez pas dire grand-chose et cela manque de profondeur. Par ailleurs, la structure du texte semble lâche. Le style est relativement recherché mais pas la structure.


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