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Sylvaine
4/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Texte au fantastique subtil, qui joue sur l'ambiguïté entre la réalité crue (la mort brutale du jeune homme atteint au poumon) et une autre réalité fantasmatique, probablement son rêve tandis qu'il agonise, dans laquelle il atteint la liberté..et les lys. Entre ces deux réalités, un lien, le carnet adressé à la "petite sœur".
La nouvelle est émouvante, toute la première partie consacrée à ce que j'appelle faute de mieux le "rêve" est empreinte d'une vraie poésie, avec une écriture soutenue (il n'y a que la mention des "insignes dorés et clinquants que j'aime moins. Le dernier paragraphe tombe comme un couperet, l'effet de rupture engendre une vraie surprise, on se demande un moment si on a bien lu...et on est amené à relire, preuve de la subtilité du texte. L'ensemble est une belle réussite. |
Neojamin
8/2/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
J'ai été d'abord un peu ennuyé par les longues phrases et les figures de style à répétition... tout ça m'a empêché de rentrer proprement dans l'histoire. Il est vrai que je suis plutôt adepte des style direct et concis, mais n'empêche qu'ici, je pense que vous en faites un peu trop. ci-dessous quelques exemples de métaphores et autres qui n'ont pas fonctionné pour moi : - "Une explosion de douleur" - "vibrant sous le tressautement régulier " un tressautement peut difficilement être regulier, voir définition du terme. Et ça fait un peu bizarre pour un train - "Une salve de munitions a rebondi sourdement " - "Ton regard azuré déversait des perles salées tandis que s’échappaient de ta bouche d’incontrôlables gloussements étouffés de bonheur." J'arrête là, pour le reste, je trouve que le style est un peu trop léché pour la circonstance. N'est-il pas une "petite cervelle" ? Je n'ai pas réussi à m'imaginer le personnage tenant un tel langage et ça m'a gâché la lecture. J'ai du mal à voir autre chose qu'une incohérence... mais c'était peut-être voulu. J'ai quand même apprécié le passage sur les Lys... là encore je trouve que vous en faites un peu trop, mais bon, question de goût, c'est à partir de là que j'ai commencé à m'attacher au personnage. La chute est bonne est efficace. |
plumette
5/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour CyrilRodriguez
je ne vais pas spontanément vers le fantastique/merveilleux mais je dois dire qu' Oniris m'aide à découvrir des "genres" avec lesquels je ne suis pas familière. De plus, tu viens d'arriver et à ce titre, je trouve important que ton premier texte publié recueille des commentaires ( pour te donner l'envie de rester!) Pour moi, ce texte a plusieurs dimensions: une politique, une poétique, une sentimentale et tragique. ce qui est beaucoup pour un format si court. la dimension politique avec cette opposition est /ouest: à l'est on est plus ou moins esclaves de ceux de l'ouest, et à l'ouest, on concentre les "cerveaux" les gens prometteurs qui permettent à l'humanité de se développer. Le narrateur tente de passer à l'ouest pour retrouver sa petite soeur. C'est la dimension sentimentale qui m'évoque la magnifique relation frère/soeur décrite dans le dessein animé japonais " le tombeau des lucioles". la dimension poétique est dans la lettre écrite par ce frère qui agonise dans le train, à travers cette description des lys. Cette partie là du texte est à la fois étrange et belle. D'une façon générale, à part dans ce passage où il y a une sorte d'envolée lyrique, j'ai eu un peu de mal à accrocher avec le style que j'ai trouvé presque trop travaillé pour exprimer la voix de cet homme ( je l'imagine jeune) qui se qualifie lui-même de "petite cervelle". certaine phrases m'ont parue un peu ampoulées. un EX: Le doux vent printanier bat mon visage de son agréable tiédeur. la fin est terrible avec ce contraste violent entre la poésie de la vision des lys qu'on vient à peine de quitter et la bouffe pour les chiens. j'enlèverai le mot "niaisement" dans le dernière phrase. ce qualificatif ne me parait pas utile, il sonne un peu comme un jugement de l'auteur qui semble pourtant bien aimer son personnage! très bonne continuation, et à te relire |
Donaldo75
5/3/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour CyrilRodriguez,
J'ai énormément aimé cette narration très poétique, sous couvert d'un journal personnel. Le verbe est beau, aérien parfois, terrien d'autre, jamais ennuyeux. Sous cette poésie, il y a de quoi se poser des questions sur notre réalité, celle des immigrants, celle de l'Est et de l'Ouest d'antan, de la guerre froide, de quand les méchants étaient forcément du côté oriental et les gentils du côté occidental d'un mur construit sur des gravats et des bouts de ferraille. Et la suite, jusqu'à la fin, sordide et dégoûtante, nous rapproche de notre époque délivrée de ce clivage Est-Ouest pour en créer un autre, entre les pauvres et les riches, les opprimés et les privilégiés, parce que le monde des humains ne peut s'empêcher de demeurer binaire. Que dire de plus ? Je suis sur le cul. Bravo ! Don |
hersen
6/3/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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La poésie prime dans cette nouvelle, la naïveté est désarmante et me donne envie d'être lys, pour générer un tel espoir.
Tout est très bien vu dans ce texte, sans l'once d'une quelconque rébellion, tout est porté par l'espoir, menacé de toute part. Les Estiens, les Ouestiens, les uniformes clinquant de leur métal, la main-d'oeuvre pas chère, les cerveaux au service des pays riches...tout est là. la construction de cette nouvelle est excellente, car nous ne comprenons qu'en toute fin que le narrateur est déjà mort, que l'espoir qui le portait n'a plus lieu d'être. Je vois aussi la "soeur" non pas seulement comme une soeur biologique, mais plus comme un symbole, tous frères et soeurs, ayant tous droit à la même vie. Si le texte m'a porté tout du long par sa narration empreinte de tant de poésie, de tant de vérité, aussi, la dernière partie, terrible de ce qu'un frère peut faire à un frère, me laisse penser, mais c'est fou sans doute, que Mamet Frizz a lu le carnet. Qu'il sait. Qu'il a touché les lys, l'espace d'un instant. Mais combien de temps faudra-t-il pour que cette conscience affleure, qu'il comprenne à quoi il participe ? Mais nous y participons tous, n'est-ce pas ? Un grand merci Cyril. |
senglar
6/3/2019
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Bonjour CyriRodriguez,
Je vois des appréciations plus que flatteuses de commenta/teurs/trices sérieu/x/ses, j'espère que vous me pardonnerez d'avoir un avis différent. N'y voyez pas offense :) Bon, ben je me suis dit : C'est du premier degré à fond ça, ça m'a semblé du Pierre Pelot à ses débuts (Il a très bien réussi en tant que romancier hein et publie encore aujourd'hui) bien franc, trop naïf pour moi. Le lys, comme symbole de liberté, c'est toute une symbolique héraldo-monarchique renversée. Peut-être la chute est-elle venue sauver quelque peu ce texte trop extravagant à mes yeux, aux phrases trop longues qu m'ont semblé rutilantes (lol). Et puis aussi j'ai pensé par moments au soldat mort et au décor foisonnant de Rimbaud. Ben oui Enfin ! Je choisis de pas évaluer. M'en vais lire les autres com. maintenant :) senglar brabantien |
Anonyme
7/3/2019
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Oh là là ! me suis-je dit dès les premières lignes. Ça va pas le faire…
Le récit en lui-même ne manque pas de sens ni d’intérêt mais vous avez réussi à plomber votre narration en l’ensevelissant sous des tombereaux d’adverbes et d’adjectifs plus emphatiques les uns que les autres. Expliquer en même temps que décrire est un parti littéraire des plus ardus : à l’évidence vous n’auriez pas dû vous y risquer. Claude Simon et Karl Ove Knausgård peuvent se le permettre, mais nous ne jouons pas dans la même catégorie qu’eux, vous êtes bien d’accord ? Néanmoins c’est un premier texte, il y en aura d’autres j’espère, je me garderai donc bien de tout jugement définitif. À une prochaine fois ? |
Malitorne
8/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
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Une dénonciation de la condition des migrants à travers un texte imaginaire emplit de poésie. Le résultat, il me semble, aurait été plus efficace avec moins d'envolées lyriques. J'ai du mal à imaginer une personne agonisante s'épancher ainsi. Vous jouer sur deux registres et votre histoire en pâtit, plus de réalisme aurait renforcé l'aspect dramatique. L'idée est bonne pourtant, mais enrobée d'un habillage excessif qui freine mon adhésion.
Ceci dit l'écriture est bien tournée, inadéquate je le répète pour ce type de récit mais néanmoins plaisante à lire. |
Anonyme
9/3/2019
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Commentaire modéré
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CerberusXt
28/3/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Etrange le partie pris narratif d’adresser directement le texte à sa petite soeur car personne n’écrit à des proches comme un narrateur écrit un roman. Du coup, les passages les plus descriptifs du texte m’ont semblé un peu « faux », chose qui ne m’aurait pas choqué du tout dans le contexte d’une narration plus classique. Les passages plus direct avec la fameuse petite sœur, comme en tête à tête, fonctionnent bien mieux.
Ceci étant, le retour brutal à la réalité à la fin est une chute comme je les aime, du genre qui fait bien mal. Au final, la surenchère descriptive du début du texte paye vraiment lorsque la narration retombe dans le factuel et l’efficace à la fin. Bref, une lecture agréable. |
Blitz
24/4/2019
a aimé ce texte
Bien
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L'histoire est bien construite et la chute interessante. Je rejoins par contre Neojamin pour le style. C'est un peu trop ampoule et certains adjectifs sont ''faciles''. Vous en faites un peu trop et on a du mal a s'imaginer quelqu'un utiliser ce vocabulaire un peu pompeux, surtout un ouvrier estien... Mais il y a de l'idee dans la progression du recit. Rebrosser le texte et l'epurer et on devrait avoir un bon resultat.
Desole, je tape ce soir sur un clavier sans accent.... |